Au coin de ma mémoire – Francis Groux – Editions PLG
Francis Groux a été, avec quelques autres, à l’origine du festival international de la bande dessinée d’Angoulême.
Pur angoumoisin, il a très vite développé une activité de militant pour la culture dans sa ville, tout en dirigeant un dépôt de matériaux au sein d’une grosse société. Il a un jour l’idée, avec quelques camarades, de lancer une manifestation centrée sur la BD, en s’inspirant –ouvertement et avec leur adoubement- de ceux qui avaient lancé une manifestation à Lucca, en Italie, quelques années plus tôt.
Bien qu’il ne soit plus Directeur de la manifestation, il garde un œil visé sur l’évènement majeur du 9ème Art. Il livre, dans cette autobiographie, ses souvenirs, bien entendu plus précisément au sujet d’Angoulême, mais pas seulement. Parfois en butte aux réticences des édiles locaux, soumis aux aléas de la météo, des caprices des auteurs, des éditeurs, et même de ses partenaires, qu’ils soient humains ou institutionnels, bref toutes sortes d’anecdotes parfois très croustillantes. Il ressort de ce témoignage que Francis Groux est un homme intègre, qui n’a jamais sacrifié ses convictions ni sa passion sur l’autel des intérêts économiques ni même des rivalités politiques. Le Festival fait l’objet de nombreuses critiques sur la plupart de ses caractéristique, mais Groux reste droit et assume ses choix.
Il se livre également sur ses autres passions :son passé de scout, sa faim de sport, son action humanitaire… A 78 ans, l’homme reste un exemple à suivre.
Tout cela dans un ouvrage de 200 pages, qui se lit d’un traite ou presque, car Groux réussit à raconter ses histoires de façon très simple et très limpide. Coup de chapeau aux Editions PLG, qui furent un exposant historique à Angoulême, qui ont réalisé une maquette impeccable, bien aérée et illutant le récit de nombreuses photos, caricatures de Jean Claval et Kkrist Mirror et de dessins et dédicaces reçus par Groux au fil de sa présence au festival. Un seul regret, la plupart de ses anecdotes semblent s’arrêter au milieu des années 1990, comme s’il avait pris ses distances avec la manifestation à cette époque…
A lire.