Les forums / Les planches originales, vous en pensez quoi ?

Par vkeehklf Le 06/11/2016 - 18:44 (Modifier)

Une planche originale n'a pas de prix et je suis prêt(e) à délier généreusement le cordon de ma bourse pour m'en offrir d'auteurs qui me plaisent !


Par sloane Le 24/10/2016 - 13:24 (Modifier)
sloane

J'aime bien les planches originale et je m'en offre de temps à autres lorsque j'en trouve à un prix raisonnable.


Par caroline Le 24/10/2016 - 12:00 (Modifier)

bonjour quelle est la différence entre une planche originale et une planche originale préparatoire je parle au niveau financier ?est ce qu une planche originale préparatoire vaut vraiment beaucoup moins qu une planche originale?je peux investir dans une planche originale préparatoire de Loisel? merci de m éclairer


Par Nicolas Le 29/03/2013 - 23:17 (Modifier)

Autre. Précisez :###Bonsoir à tous. Pour moi, la planche est une retranscription d'un coup de coeur bd mais également et surtout d'une rencontre avec un auteur. Cela me permet d'avoir un travail plus abouti qu'une "simple dédicace".


Par Alix Le 29/03/2013 - 15:02 (Modifier)
Alix

Et puis l'editeur et le public font aussi partie de l'ensemble. Qu'une planche ait ete modifiee pour plus cadrer avec le reste du catalogue de l'auteur, ca pourra choquer, mais ca me parait acceptable. Encore une fois, un auteur de BD, ca "cree" pour un certain marche, un certain public, et un certain "produit". Si on veut 100% de liberte artistique, on peint dans son atelier, et on expose en galerie Sourire ou on autoedite a la limite...


Par Mac Arthur Le 29/03/2013 - 12:48 (Modifier)
Mac Arthur

>>roedlingen avait écrit: >>En fait c'était alexis nesme mon plus gros exemple, j'avais discuté avec lui et le format que Delcourt lui avait donné à la fin a changé entre le début et la fin du projet, il était même question pour son cas d'avoir un hors format, et boum finalement ils l'ont édité au format petit. (issu d'une discussion sympathique en dédicace à Chambéry) >> >>Donc non je ne crois pas que ce soit à l'auteur de s'adapter au besoin de l'éditeur, un peu comme si le commanditaire de la joconde l'avait préféré blonde. >> >>Je vais te parler alors d'une planche symptomatique du mal que les éditeurs font au travail graphique de l'auteur que j'ai à la maison. Herenguel dans Légendes de Troy - Nuit Safran fait un travail graphique intéressant. J'ai cette planche de l'album avec une contreplongée sur bibliothèque et escalier en haut de planche, rideau qui s'ouvre et première arrivée du fantôme. Rien à voir avec la planche publiée, qui est repassée sur photoshop derrière et a été saturée en couleur rouge marron brillante en tuant tous les contrastes que l'auteur avait mis dans sa planche en couleur directe, le rideau a même changé de couleur pour aller dans le ton. Mais pou un public Soleil, nul doute que le rendu de l'album est plus intéressant. >>Dans ce cas la planche originale n'est pas la planche publiée, qu'est-ce qu'elle est plus belle... >> Tu soulèves là deux exemples très pertinents Sourire Ceci dit, jamais je n'ai dis qu'un auteur devait s'adapter aux besoins de son éditeur... mais bien qu'il doit tenir compte de la taille de l'objet final. Un dessinateur de bande dessinée dessine des bandes dessinées, pas des fresques murales. Idem si un coloriste doit passer sur son travail ensuite, il doit en tenir compte au moment de la réalisation de la planche. L'objectif final, c'est quand même la planche telle que tu la vois dans l'album. Que la planche originale soit plus belle que le résultat final, cela doit arriver à plus d'une reprise... mais c'est pas pour ça que j'aurais envie d'acheter ce fragment d'histoire esthétiquement plus réussi. J'aurais juste le sentiment que l'album est une grosse bouse par rapport à ce qu'il aurait pu être. La planche, elle, restera un fragment. Que les éditeurs trahissent parfois la parole donnée, je peux le croire sans peine. Mais les auteurs connaissent tout de même les formats standards d'un album de bande dessinée, s'imaginer qu'on va éditer leur album dans des formats démesurés c'est de la puérilité. Etre trahi par un éditeur qui décide finalement de sortir un livre dans un format différent que celui prévu au départ, de changer la colorisation de la planche ou (le pire selon moi) de coloriser une série initialement pensée en noir et blanc, c'est détestable... mais je pense qu'il s'agit tout de même de cas minoritaires (mais je suis peut-être naïf).


Par Mac Arthur Le 29/03/2013 - 11:56 (Modifier)
Mac Arthur

>>Miranda avait écrit: >>>>Mac Arthur avait écrit: >>>> >>>>Pour moi, une planche doit être pensée pour l'objet final, soit l'album. Penser chaque planche comme un objet final en soi, puis en faire un album ne peut qu'entrainer des pertes de qualité lors de la réalisation de l'album et va à contre-sens du but de la bande dessinée, qui est de raconter une histoire avec des textes et des dessins. >>>> >>>>Sourire >> >>C'est comme dire que le but d'un écrivain c'est d'écrire une histoire avec des mots et des chapitres, et qu'il y ait des fautes et que son style soit sans intérêt importe peu. >> Waaaaaaaaaaaaaaaahhhh, le racourci !!!! Quand ai-je dit que la qualité du texte et du dessin n'avaient aucune forme d'importance ???????? Mais pour moi, une planche aura toujours pour but d'illustrer une partie d'une histoire. Sinon, l'artiste réalisera une illustration qui à elle seule racontera une histoire. Et il y en a de magnifiques (des illustrations) et je comprends parfaitement que l'on puisse avoir envie de pêter son compte en banque pour une belle illustration qui, à elle seule, raconte une histoire. Un tableau se suffit à lui même, une planche de bande dessinée ne prend son sens qu'accompagnée des autres planches qui composent cette bande dessinée. Et puisque tu parles des écrivains, je ferai una analogie entre UNE planche d'un album en contenant une bonne quarantaine en définitive et UNE phrase issue d'un poème. A mes yeux, "le lac" de Lamartine ne se résume pas à "Oh temps ! Suspends ton vol..." même si ces quelques mots mis côte à côte expriment parfaitement ce sentiment d'impuissance face aux années qui défilent et cette envie de pouvoir un instant (le temps du suspends) dire "je suis et je reste (éternel et heureux)". UNE planche de Masbou ne peut résumer "De Cape et de Croc", UNE planche de Sorel ne peut résumer Algernon Woodcock. A la limite, à elle seule, elle pourra évoquer le climat et rappeller l'histoire lue... mais ce ne sera jamais qu'un fragment. La bande dessinée est un art, le cinéma aussi ! Extraire UN instantané de "Once upon a time in the West", même au moment le plus crucial qui soit, n'a pas de sens en soi. La photographie que tu extrais peut être magnifique mais l'angle de vue, la lumière, la position des personnages ont été pensés pour le cinéma, pas pour la photo. De même une case ou une planche (qui n'est jamais qu'un ensemble très déterminé de cases) ne peut être pensée comme une illustration mais bien comme une partie d'une histoire. C'est pourquoi une planche m'intéressera toujours plus par sa construction et son apport dans un processus narratif que comme objet global. Même si en soi, je peux en trouver de très belles. Mais je peux comprendre votre point de vue, à toi comme à Roed et Mantrisse. Et tu es totalement cohérente avec toi même puisque tu as déjà dit à plus d'une reprise qu'à tes yeux le dessin est plus important que l'histoire. C'est chouette de voir qu'on peut finalement aimer le même art pour des raisons très différentes Sourire


Par Miranda Le 28/03/2013 - 20:53 (Modifier)
Miranda

>>Mac Arthur avait écrit: >> >>Pour moi, une planche doit être pensée pour l'objet final, soit l'album. Penser chaque planche comme un objet final en soi, puis en faire un album ne peut qu'entrainer des pertes de qualité lors de la réalisation de l'album et va à contre-sens du but de la bande dessinée, qui est de raconter une histoire avec des textes et des dessins. >> >>Sourire C'est comme dire que le but d'un écrivain c'est d'écrire une histoire avec des mots et des chapitres, et qu'il y ait des fautes et que son style soit sans intérêt importe peu. La bande dessinée, qu'on appelle pas pour rien le 9ème Art, ne se contente pas de mettre en image un récit, même si beaucoup d'auteurs se contentent de ça, avec des graphismes pauvres et approximatifs, par fainéantise ou tout simplement par manque de talent. Pour d'autres, chacune de leurs planches est une œuvre d'art, ils aiment ce qu'ils font et ça se voit, qu'on apprécie leur style ou pas. Sinon je rejoints entièrement ce que dit Roed plus bas. ::


Par Mantrisse Le 28/03/2013 - 19:45 (Modifier)

Ma comparaison n'est pas très bonne. Je voulais dire qu'une planche originale est un travail abouti, il y a tout dedans, la perspective, l'action, l'intensité, les lois du dessin, les proportions, tant d'autres choses, mais je ne suis qu'un amateur, j'écoute juste parler les pros. Puis vient le coloriage, ici aussi, on peut discuter sans fin, encrage direct, par ordinateur, par telle ou telle autre technique, et ainsi de suite. Vu mon âge, et les Editions Dupuis dans ma commune, je suis tombé dans la marmite en naissant, j'ai vu beaucoup d'expo, de ventes aux enchères, je connais pas mal de galeries, j'ai acheté aussi (du temps où c'était encore abordable), et j'ai vu des planches dont je ne connaissais que la version album, entendu des commentaires de spécialistes, et je comprends maintenant pourquoi ces planches ont tellement de valeur. Comme je l'ai dit, je ne parviens pas encore à me défaire des dernières, tant une planche parfois simplement encrée (format A/1), peut mettre en évidence le talent et la force du dessinateur, qu'elle perd une fois éditée en album. Voila l'avis d'un modeste amateur. >>>>>>Mantrisse avait écrit: >>>>>>Non, une planche originale n'est pas un brouillon, c'est l'ART du dessinateur, quand on publie une planche, on perd une bonne partie de la qualité première de l'original. >>>>>>Qu'est-ce qui est mieux: la Joconde où sa photo? >>>> >>>>La Joconde est l'objet fini. Avant celà, il y a eu des travaux préparatoires, des esquisses, des essais. >>>> >>>>La planche originale d'un album est, elle, un travail préparatoire. Lorsqu'un dessinateur réalise une planche, il la pense pour l'album pas pour la planche en tant que telle (sinon, pourquoi faire un album et non vendre les planches comme telles ?) >>>> >>>>Alors une planche originale tirée d'une bd est l'art du dessinateur comme un croquis préparatoire de la Joconde est l'art du peintre Sourire::::::::


Par Mantrisse Le 28/03/2013 - 19:12 (Modifier)

>>Mantrisse avait écrit: r avait écrit: >>>>>>Mantrisse avait écrit: >>>>>>Non, une planche originale n'est pas un brouillon, c'est l'ART du dessinateur, quand on publie une planche, on perd une bonne partie de la qualité première de l'original. >>>>>>Qu'est-ce qui est mieux: la Joconde où sa photo? >>>> >>>>La Joconde est l'objet fini. Avant celà, il y a eu des travaux préparatoires, des esquisses, des essais. >>>> >>>>La planche originale d'un album est, elle, un travail préparatoire. Lorsqu'un dessinateur réalise une planche, il la pense pour l'album pas pour la planche en tant que telle (sinon, pourquoi faire un album et non vendre les planches comme telles ?) >>>> >>>>Alors une planche originale tirée d'une bd est l'art du dessinateur comme un croquis préparatoire de la Joconde est l'art du peintre Sourire


Par Mantrisse Le 28/03/2013 - 19:11 (Modifier)

>>Mac Arthur avait écrit: >>>>Mantrisse avait écrit: >>>>Non, une planche originale n'est pas un brouillon, c'est l'ART du dessinateur, quand on publie une planche, on perd une bonne partie de la qualité première de l'original. >>>>Qu'est-ce qui est mieux: la Joconde où sa photo? >> >>La Joconde est l'objet fini. Avant celà, il y a eu des travaux préparatoires, des esquisses, des essais. >> >>La planche originale d'un album est, elle, un travail préparatoire. Lorsqu'un dessinateur réalise une planche, il la pense pour l'album pas pour la planche en tant que telle (sinon, pourquoi faire un album et non vendre les planches comme telles ?) >> >>Alors une planche originale tirée d'une bd est l'art du dessinateur comme un croquis préparatoire de la Joconde est l'art du peintre Sourire


Par Michelmichel Le 28/03/2013 - 16:52 (Modifier)
Michelmichel

C'est chouette d'en voir de temps à autre mais je ne tiens pas spécialement à en acheter. Les voir dans une expo ou dans un musée me suffit amplement.###J'ai hésité avec la no4...


Par roedlingen Le 28/03/2013 - 15:54 (Modifier)

En fait c'était alexis nesme mon plus gros exemple, j'avais discuté avec lui et le format que Delcourt lui avait donné à la fin a changé entre le début et la fin du projet, il était même question pour son cas d'avoir un hors format, et boum finalement ils l'ont édité au format petit. (issu d'une discussion sympathique en dédicace à Chambéry) Donc non je ne crois pas que ce soit à l'auteur de s'adapter au besoin de l'éditeur, un peu comme si le commanditaire de la joconde l'avait préféré blonde. Je vais te parler alors d'une planche symptomatique du mal que les éditeurs font au travail graphique de l'auteur que j'ai à la maison. Herenguel dans Légendes de Troy - Nuit Safran fait un travail graphique intéressant. J'ai cette planche de l'album avec une contreplongée sur bibliothèque et escalier en haut de planche, rideau qui s'ouvre et première arrivée du fantôme. Rien à voir avec la planche publiée, qui est repassée sur photoshop derrière et a été saturée en couleur rouge marron brillante en tuant tous les contrastes que l'auteur avait mis dans sa planche en couleur directe, le rideau a même changé de couleur pour aller dans le ton. Mais pou un public Soleil, nul doute que le rendu de l'album est plus intéressant. Dans ce cas la planche originale n'est pas la planche publiée, qu'est-ce qu'elle est plus belle...


Par Mac Arthur Le 28/03/2013 - 15:29 (Modifier)
Mac Arthur

>>roedlingen avait écrit: >>>>Mac Arthur avait écrit: >>>>>>Mantrisse avait écrit: >>>>>>Non, une planche originale n'est pas un brouillon, c'est l'ART du dessinateur, quand on publie une planche, on perd une bonne partie de la qualité première de l'original. >>>>>>Qu'est-ce qui est mieux: la Joconde où sa photo? >>>> >>>>La Joconde est l'objet fini. Avant celà, il y a eu des travaux préparatoires, des esquisses, des essais. >>>> >>>>La planche originale d'un album est, elle, un travail préparatoire. Lorsqu'un dessinateur réalise une planche, il la pense pour l'album pas pour la planche en tant que telle (sinon, pourquoi faire un album et non vendre les planches comme telles ?) >>>> >>>>Alors une planche originale tirée d'une bd est l'art du dessinateur comme un croquis préparatoire de la Joconde est l'art du peintre Sourire >> >> >>Intéressant, voilà pourquoi je distingue les planches en couleur directe des autres. Dans l'industrie de la BD classique, il y a une première étape qui est le crayon qui sera ensuite encré. ceci donnera un rhodoide qui permettra ensuite au coloriste de faire son travail. La planche finale est donc la somme de 3 travaux intermédiaires qui n'ont rien de fini en propre et ont tous besoin des autres étapes pour former le tout voulu. Du coup pour cette méthode, les planches originales (c'est à dire soit la planche de colorisation, soit la page ancrée) ne sont pas le but et ne sont pas des oeuvres d'art en tant qu'objet BD (bien qu'elles puissent tout à fait le devenir en tant qu’illustration d'un créateur) >> >>il y a aussi ceux qui font des croquis et font ensuite un travail informatique, dans ce cas il n'y a même pas de planche originale puisque le produit fini est un fichier informatique qui peut être édité en série. >> >>Et puis il y a les rares auteurs qui travaillent en couleur directe, pour eux leur création est bien la planche et non la publication dont la plupart se plaignent tant elle ne rend pas la profondeur qu'ils peuvent trouver sur leurs planches. Dans le style on peut parler de sorel évidemment mais le plus frappant à ma connaissance est S. Camboni >>dans Le Voyage Extraordinaire dont les planches somptueuses sont gâchés par le rétrécissement excessif de Delcourt qui pénalise la précision graphique que l'auteur obtient en vain en vrai à son grand désarroi. On peut aussi parler de prugne que Maghen ne publie que pour avoir la main mise sur les planches, dans son cas on se demande si la BD est effectivement le produit fini. >> >>Pas d'accord avec toi donc, suivant les cas la planche n'est pas forcément le travail préparatoire. >> >> Merci d'enrichir ainsi ce débat. Ceci dit, quand tu dis que les planches de Camboni sont excessivement rétrécies par Delcourt, je ne peux pas être d'accord. Le dessinateur, lorsqu'il réalise sa planche, sait à quelle taille celle-ci va être réduite pour intégrer le livre. Il sait quand même bien qu'il est en train de réaliser un livre et pas une peinture ! A mes yeux, ce n'est donc pas l'éditeur qui est responsable mais bien le dessinateur qui ne s'est pas adapté aux contraintes de la parution en album. Ce type d'auteur pense en terme de peinture et non en terme d'album, et là, je te rejoins sur le fait que ses planches valent le coup d'oeil et sont supérieures à l'album mais, pour moi, c'est parce que sa démarche est inverse à celle qui devrait primer (du moins dans le cadre de la réalisation d'un album). Pour moi, une planche doit être pensée pour l'objet final, soit l'album. Penser chaque planche comme un objet final en soi, puis en faire un album ne peut qu'entrainer des pertes de qualité lors de la réalisation de l'album et va à contre-sens du but de la bande dessinée, qui est de raconter une histoire avec des textes et des dessins. Sourire


Par roedlingen Le 28/03/2013 - 15:23 (Modifier)

par don je voulais dire alexis nesme dans "les enfants du capitaine grant"