Les forums / Hermann - Jeremiah
Je suis un fan absolu de cette série et je partage ce triste constat. Les 2 derniers étaient déjà d’une telle pitié que ça me désole. L’auteur n’y est plus du tout avec ses 2 héros, tant graphiquement que dans ses récits, il ne développe et ne raconte plus rien. On ne ressent plus d’envie si ce n’est d’être en tête de gondole. J’admire le fait de ne pas reposer les crayons mais je préférerais qu’il ralentisse le rythme de ses parutions, pour préparer et explorer des œuvres plus rares et peaufinées qu’il lui tiendrait vraiment à cœur. Bref prendre son temps et nous rappeler quel immense auteur il est.
>> Ro avait écrit : >> Il y a quelques mois j'étais affligé par le rendu du dernier Yoko Tsuno et je me désolais de voir Roger Leloup vieillir et ne plus réussir à maitriser ni son dessin ni sa narration. >> Et hier soir, en lisant le tome 41 de Jeremiah, Casino Céleste, j'ai bien peur de devoir faire un constat presque plus terrible pour l'oeuvre de Hermann, qui a juste 5 ans de moins que Roger Leloup. >> Ca faisait quelques tomes que je ne suivais plus trop Jeremiah car j'avais l'impression de voir les mêmes scénarios répétés en boucle depuis une quinzaine de tomes, avec des intrigues sans intérêt ni surprise, et de voir le dessin devenir de plus en plus caricatural, avec toujours les mêmes gueules pour les mecs et des femmes toujours aussi masculines. >> Mais alors ce tome 41, c'est le pompon ! A tel point que je me suis demandé si certains passages n'étaient pas faits exprès, une manière pour l'auteur de se moquer de sa propre oeuvre... ou de ses lecteurs ? >> >> Graphiquement, c'est hyper inégal. Le tout début et certaines cases ensuite ici et là semblent encore maîtrisés, avec nos héros reconnaissables. Et les couleurs directes ont toujours leur charme. Mais d'autres fois, beaucoup trop souvent, le trait déconne complètement : Jeremiah lui-même se retrouve parfois avec un menton gigantesque et la tête méconnaissable, toutes les anatomies sont ratées, avec de tout petits bras comparés aux têtes et aux tronc, le pire étant une terrible image de Jeremiah nu devant une douche : on dirait un homme-tronc. >> Mais c'est surtout le scénario qui déconne complètement. Déjà on est sur la base d'une intrigue vue et revue depuis même le tome 1 de la série. Mais surtout la manière dont elle est racontée est terriblement décousue, illogique, comme si les cases ne se suivaient pas ou au contraire comme si chaque case inspirait la suivante vers une direction aléatoire ne tenant quasiment pas compte des précédentes. ça donne l'impression d'avoir manqué quelque chose presque entre chaque case, que le scénario est empli de non-dits, de choses qu'on n'a pas vues mais que les personnages ont vues, entendues ou comprises, le tout dans un enchainement sans aucune logique ni consistance, comme cette femme qui supplie de rester avec son kidnappeur qu'elle adule puis quelques cases plus loin qu'elle supplie de la laisser partir avant de se jeter presque dans le vide pour s'enfuir. Le sommet de l'absurde est atteint avec cette rencontre dans un cimetière en pleine course-poursuite avec un gars qu'on ne verra plus jamais, qui vante les mérites de son coucou suisse et le fait chanter en pleine nuit pour attirer les poursuivants de nos deux héros. >> J'ai terminé l'album en pleine perplexité, me demandant ce qu'il s'était passé dans la tête de l'auteur et de l'éditeur pour publier ça. >> Comme pour Yoko Tsuno, je garde toute mon affection pour les anciens albums de la série, peut-être jusqu'au tome 18 environ, mais là on atteint les mêmes abîmes navrants qu'un album comme "Le Ciel lui tombe sur la tête" pour Uderzo à l'époque, la maitrise de la narration et du dessin en moins. Scénario par david benioff et d.b. weiss ?
Il y a quelques mois j'étais affligé par le rendu du dernier Yoko Tsuno et je me désolais de voir Roger Leloup vieillir et ne plus réussir à maitriser ni son dessin ni sa narration. Et hier soir, en lisant le tome 41 de Jeremiah, Casino Céleste, j'ai bien peur de devoir faire un constat presque plus terrible pour l'oeuvre de Hermann, qui a juste 5 ans de moins que Roger Leloup. Ca faisait quelques tomes que je ne suivais plus trop Jeremiah car j'avais l'impression de voir les mêmes scénarios répétés en boucle depuis une quinzaine de tomes, avec des intrigues sans intérêt ni surprise, et de voir le dessin devenir de plus en plus caricatural, avec toujours les mêmes gueules pour les mecs et des femmes toujours aussi masculines. Mais alors ce tome 41, c'est le pompon ! A tel point que je me suis demandé si certains passages n'étaient pas faits exprès, une manière pour l'auteur de se moquer de sa propre oeuvre... ou de ses lecteurs ? Graphiquement, c'est hyper inégal. Le tout début et certaines cases ensuite ici et là semblent encore maîtrisés, avec nos héros reconnaissables. Et les couleurs directes ont toujours leur charme. Mais d'autres fois, beaucoup trop souvent, le trait déconne complètement : Jeremiah lui-même se retrouve parfois avec un menton gigantesque et la tête méconnaissable, toutes les anatomies sont ratées, avec de tout petits bras comparés aux têtes et aux tronc, le pire étant une terrible image de Jeremiah nu devant une douche : on dirait un homme-tronc. Mais c'est surtout le scénario qui déconne complètement. Déjà on est sur la base d'une intrigue vue et revue depuis même le tome 1 de la série. Mais surtout la manière dont elle est racontée est terriblement décousue, illogique, comme si les cases ne se suivaient pas ou au contraire comme si chaque case inspirait la suivante vers une direction aléatoire ne tenant quasiment pas compte des précédentes. ça donne l'impression d'avoir manqué quelque chose presque entre chaque case, que le scénario est empli de non-dits, de choses qu'on n'a pas vues mais que les personnages ont vues, entendues ou comprises, le tout dans un enchainement sans aucune logique ni consistance, comme cette femme qui supplie de rester avec son kidnappeur qu'elle adule puis quelques cases plus loin qu'elle supplie de la laisser partir avant de se jeter presque dans le vide pour s'enfuir. Le sommet de l'absurde est atteint avec cette rencontre dans un cimetière en pleine course-poursuite avec un gars qu'on ne verra plus jamais, qui vante les mérites de son coucou suisse et le fait chanter en pleine nuit pour attirer les poursuivants de nos deux héros. J'ai terminé l'album en pleine perplexité, me demandant ce qu'il s'était passé dans la tête de l'auteur et de l'éditeur pour publier ça. Comme pour Yoko Tsuno, je garde toute mon affection pour les anciens albums de la série, peut-être jusqu'au tome 18 environ, mais là on atteint les mêmes abîmes navrants qu'un album comme "Le Ciel lui tombe sur la tête" pour Uderzo à l'époque, la maitrise de la narration et du dessin en moins.
>>montane avait écrit: >>Hermann est un dessinateur connu et reconnu, il n'y a aucune contestation possible, et la chose est méritée; Personne ne dit non plus que son fils est d'une grande faiblesse scénaristique. Je me permettais un parallèle avec René FOLLET qui possède un grand talent au plan du dessin, mais qui a été incapable de développer des séries s'étalant dans le temps, avec plusieurs tomes (une seule a dépassé les 4 volumes). De plus il a toujours travaillé avec des scénaristes de piètres qualité, ce qui ne l'a pas aidé. J'ai juste le sentiment qu'HERMANN est un peu victime de cela. Heureusement, l'essentiel de sa carrière est derrière lui, et ses fidèles lecteurs achètent ses albums "les yeux fermés", pour finir leur collection de Jeremiah ou de "Bois Maury". Mais s'ils devaient se fonder uniquement sur la qualité des histoires parues ces dernières années, je ne suis pas certain que ce serait le cas. D'accord avec toi et content de voir que malgré ces aléas il reste des aficionados d'Hermann ce dont je ne doutais point
Hermann est un dessinateur connu et reconnu, il n'y a aucune contestation possible, et la chose est méritée; Personne ne dit non plus que son fils est d'une grande faiblesse scénaristique. Je me permettais un parallèle avec René FOLLET qui possède un grand talent au plan du dessin, mais qui a été incapable de développer des séries s'étalant dans le temps, avec plusieurs tomes (une seule a dépassé les 4 volumes). De plus il a toujours travaillé avec des scénaristes de piètres qualité, ce qui ne l'a pas aidé. J'ai juste le sentiment qu'HERMANN est un peu victime de cela. Heureusement, l'essentiel de sa carrière est derrière lui, et ses fidèles lecteurs achètent ses albums "les yeux fermés", pour finir leur collection de Jeremiah ou de "Bois Maury". Mais s'ils devaient se fonder uniquement sur la qualité des histoires parues ces dernières années, je ne suis pas certain que ce serait le cas.
Comme je l'ai dit plus bas, il semblerait qu'Hermann se lasse un poil de Jeremiah, ceci expliquant peut être cela en ce qui concerne ce que j’appellerais sa nonchalance vis à vis de certains de ses traits sur les personnages. Pour l'aspect post apocalyptique, pour en avoir discuté avec lui , c'est justement ce qui lui pose question:"dois je y revenir? faut il que les personnages meurent? La question est pour lui difficile. Après les scénarios du fils, bon c'est sur qu'il y a à prendre et à mattre de côté, mais ce n'est pas nul à ce point là!!
Je suis un grand fan d'Hermann (et aussi de René Follet, soit dit en passant), je crois que je possède tous ses albums et j'achèterai sans hésiter les prochains, surtout si ce sont des westerns (j'adore les westerns et me montre très indulgent pour les albums du genre). Mais il faut bien admettre que : • Le grand Hermann vieillit et dans certains albums, ses personnages ont des têtes hideuses (voir les derniers Jeremiah). • Le mode post-apocalyptique des débuts de Jérémiah me manque ; la série est devenue trop répétitive et son univers a évolué vers le style policier, je lis les albums comme on suit d'un œil distrait une série US, mais n'y découvre guère matière à étonnement ; un retour aux sources serai bienvenu pour relancer mon intérêt. • C'est vrai qu'il a été l'un des premiers à systématiser l'usage de la couleur directe avec un rare talent. Au début, j'ai crié au génie, mais tout le monde s'est mis à faire de même, et quand je relis les vieux Comanche, Les Tours de Bois-Maury ou Bernard Prince, j'ai la nostalgie du trait de plume net à la Jijé et du travail de coloriste de Fraymond. • Personnellement, je préfére les albums scénarisés par Hermann himself. Ce n'est pas que Yves H. soit mauvais, mais il surprend rarement, et ce n'est pas une critique que de faire remarquer que sa longévité est surtout liée au talent de son papa, qui est d'ailleurs à peu près son seul client. L'art de l'ellipse n'a rien a voir là-dedans ; Hermann l'a toujours manié avec bonheur (voir la toute première planche du premier Jeremiah, un modèle du genre).
Juste une petite réponse sur ta dernière phrase: "Il n'y a qu'à lire........pour s'en convaincre". J'adore ce site, mais ce n'est pas parce qu'une majorité de lecteurs, encore qu'il faille peut être compter, dit que les histoires de Yves H. provoquent une sentiment de malaise ou d'incompréhension qu'il faut se ranger à leur jugement Mais qu'entends tu par " des ellipses régulières"? Franchement ça m’intéresse
Je suis moi aussi un inconditionnel d'Hermann depuis que je l'ai découvert dans les années 80 dans le journal TINTIN. C'est vrai qu'il est d'une virtuosité graphique remarquable. J'aurai aimé qu'un René FOLLET qui a aussi un trait de crayon fabuleux ait une production aussi importante. Mais Force est de constater qu'avec Hermann on reste toujours un peu dans les mêmes thématiques (Western, Monde apocalyptique) ces derniers temps. J'aurai bien aimé voir un nouveau "Bois Maury" par exemple. Quant à son fils, il a le tort de raconter des histoires avec des ellipses régulières, qui laissent un sentiment de malaise et d'incompréhension parfois. Il n'est qu'à lire les critiques des lecteurs sur ce site pour s'en convaincre
>>Sloane avait écrit: >> Deux, trois points sur lesquels il me semble nécessaire de revenir. >> C'est vrai que le dernier one shot, "Sans Pardon " est un western, mais n'oublions pas d’où vient Hermann, à savoir la série Comanche et outre ce Sans Pardon il n'y avait eu que "Qui à tué Wild Bill?" dans le genre. Cette petite série qu'il envisage souhaite s'attacher au cowboy dans le sens premier du terme, à savoir un gars pauvre, sans éducation et à la limite de vivre une vie misérables à des kilomètres de l'image d'Epinal qui nous est servie par les westerns classiques. >> Concernant son fils, dire que ce n'est pas un scénariste de premier ordre, ben tu vois je sais pas trop ce que ça veut dire. C'est quoi ces scénaristes là, des gars qui nous produisent du scénario au kilomètre, tu dois avoir des noms qui te viennent à l'esprit, des gars hyper prolifiques! Attention je ne dit pas que Yves H. est un immense scénariste, il est dans une moyenne très acceptable, et finalement qu'est ce qui gêne dans l'histoire? Que ce type fasse des scénars parce qu'il est le fils de! >> Et tiens pour Jeremiah! pas plus tard que Vendredi soir dernier Hermann disait que ces deux personnages, Kurdy et Jeremiah commençaient non pas à le fatiguer mais sans doute un peu à le lasser. Il envisage soit de conclure ou du moins de réorienter un peu les histoires pour revenir à du post apocalyptique que l'on trouvait dans les débuts. >> Et oui ce mec est un génie du trait qui dessine avec une sûreté de main impressionnante et tout en couleurs directes. >> >> >> >> >> Et surtout, il dessine en dédicace, à main levée, au crayon à papier, avec une aisance remarquable, en 4-5 mn, comme beaucoup dans ce festival d'ailleurs, j'ai vu peu de boites de couleurs et de stylos feutre
Deux, trois points sur lesquels il me semble nécessaire de revenir. C'est vrai que le dernier one shot, "Sans Pardon " est un western, mais n'oublions pas d’où vient Hermann, à savoir la série Comanche et outre ce Sans Pardon il n'y avait eu que "Qui à tué Wild Bill?" dans le genre. Cette petite série qu'il envisage souhaite s'attacher au cowboy dans le sens premier du terme, à savoir un gars pauvre, sans éducation et à la limite de vivre une vie misérables à des kilomètres de l'image d'Epinal qui nous est servie par les westerns classiques. Concernant son fils, dire que ce n'est pas un scénariste de premier ordre, ben tu vois je sais pas trop ce que ça veut dire. C'est quoi ces scénaristes là, des gars qui nous produisent du scénario au kilomètre, tu dois avoir des noms qui te viennent à l'esprit, des gars hyper prolifiques! Attention je ne dit pas que Yves H. est un immense scénariste, il est dans une moyenne très acceptable, et finalement qu'est ce qui gêne dans l'histoire? Que ce type fasse des scénars parce qu'il est le fils de! Et tiens pour Jeremiah! pas plus tard que Vendredi soir dernier Hermann disait que ces deux personnages, Kurdy et Jeremiah commençaient non pas à le fatiguer mais sans doute un peu à le lasser. Il envisage soit de conclure ou du moins de réorienter un peu les histoires pour revenir à du post apocalyptique que l'on trouvait dans les débuts. Et oui ce mec est un génie du trait qui dessine avec une sûreté de main impressionnante et tout en couleurs directes.
La production d'HERMANN est remarquable en quantité, il faut bien le reconnaitre. Le problème est que la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. En relisant les derniers JEREMIAH on a toujours le sentiment de relire la même histoire, et comme l'on fait remarqué de nombreux lecteurs on a l'impression que les personnages féminins sont de plus en plus mal dessinés. De plus son fils n'est pas véritablement un scénariste de tout premier ordre, et cela influe inévitablement sur la qualité des histoires. A quoi bon revenir vers le monde du western alors qu'il vient tout juste de signer Sans Pardon. La aussi on a le sentiment que ce grand dessinateur se répète. Reste toujours de superbes planches fort heuresement
Le prochain Jeremiah va sortir d'ici trois à quatre mois et s'appellera "Jungle City", Hermann en personne me l'a décrit comme très violent ou notre héros dégomme et tue à mains nues!! En Octobre, un one shot avec son fils au scénario et se passant dans les états du sud dans les années 50 qui verra un vieux black venger la mort de sa petite fille assassinée. Il envisage ensuite une trilogie, au maximum, avec son fils dans le monde du western. Un autre projet couve, assez dingue, dont j'aurais l'occasion de vous dire un mot sous peu
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