Les forums / Larcenet
Avant de flinguer, peut-être que lire ça peut aider à comprendre le message de Larcenet... http://lindingre.com/?p=194
Enclume : Ah ça, en ce qui concerne les chanteurs "engagés" je suis d'accord avec toi hein ! Il prend Cali comme exemple mais je ne pige pas plus que toi pourquoi lui plutôt qu'un autre (tous ceux que tu as cités sont de fameux exemples). D'ailleurs sans doute que le texte de Mr Larcenet aurait moins suscité la polémique s'il avait fait une critique générale en citant des exemples au lieu de se choisir une tête de turc. Quand au Combat Ordinaire c'est clair qu'on n'a pas lu le même bouquin, mais c'est intéressant de voir les différentes manières dont il est perçu. Sylver :
>>sylver avait écrit: >>apres c'est sur que c'est un artiste donc avec un probleme d'ego sans doute >>Si on pouvait éviter les stéréotypes insultants et sans fondement, a fortiori lorsqu'ils concernent mon emploi, ça m'arrangerait. Je ne vous demande pas si votre cousine a fait infirmière parce qu'elle n'était pas assez intelligente pour faire médecin, ou si votre père est dans la fonction publique parce que c'est un branleur >>Ya des artistes qui font ce métier avec responsabilité et professionalisme, parce qu'ils trouvent intéressant de soulever des questions par le biais de l'art, et dont l'égo va très bien, même quand on le martyrise avec des a priori rabaissants. Non mais ! oué, en effet, c'est un peu nul, ca n'a rien a faire la.
Ben Hô-Behnit, pourquoi un tel enervement ? Beaucoup de gens adorent le combat ordinaire (dont moi), et certains (donc Enclume/Cassidy) trouvent ca un peu trop "lieu commun" et vide... je les comprends et accepte leur avis. Mais il reste que la comparaison entre les chansons de Cali et l'histoire du combat ordinaire est interessante je trouve. Les deux n'ont rien de nouveau à raconter, enfoncent des portes ouvertes, etc... non ? Moi je fais partie de ceux qui pensent que Larcenet, plus que quiconque, doit faire gaffe quand il critique ouvertement un autre artiste, puisqu'il a fait de ce genre de sujet son fer de lance.... c'est normal que ca lui revienne dans la gueule non ?
Mon post précédent avait pour destinée première de s'intercaler entre celui d'Hespéride et de l'Enclume. Par contre je viens de me rendre compte que j'étais totalement hors-sujet... Donc, pour répondre au sujet, Larcenet c'est rien qu'un connard prétentieux, sans une once de talent, aigri de n'être qu'un ersatz de Desproges !!! J'espère être plus dans le ton. En fait, quel était le réel but du premier post daté du 8 mars ? S'interroger sur le sens de la critique publiée, sa légitimité, sa pertinence ? Polémiquer sur Larcenet, sa vie, son œuvre ? Si je comprends bien, on lit puis on rapporte ce qu'à oser écrire M.Larcenet sur son blog personnel (et qui soit dit-en passant ne me paraît pas dénué de bon sens), pour en moins de trois posts pourrir l'homme et son œuvre, je me demande ce qu'il a pu faire pour provoquer ce genre de délire inquisiteur. Certains comportements m'échappent.
Artiste, un emploi ? Quelle tristesse, balayer d'un mot tout le romantisme et la liberté liés à l'Art... D'ailleurs, n'est-ce pas un problème d'ego de s'auto-proclamer artiste ? Pour revenir très rapidement au sujet, je trouve l'article publié par Larcenet très juste, même s'il est relativement facile de s'attaquer à Cali. Il ne se pose en aucune manière en "Détenteur du Bon Goût Universel", il ne se permet d'ailleurs pas une réelle critique artistique de l'"œuvre" de Cali, il interpelle juste sur le fond d'une chanson des plus douteuse. J'adhère, personnellement, totalement à ça critique et il me paraît difficile d'en être autrement. Juste un lien : http://www.paperblog.fr/467508/cali-zemmour-et-naulleau/ Apparemment, Cali a du mal lui aussi avec les critiques.
Bon, on va pas débattre sur "Est-ce que le combat ordinaire est une bonne BD ou pas ?", on sera jamais d'accord là-dessus, mais les "intentions" de Larcenet on ne les connaît ni toi ni moi donc on en est réduits à des conjectures... Moi je trouve vraiment que son propos dans cette série est typique de ce faux engagement mou et bien-pensant qu'il vomit chez Cali... Oh celui-là il est raciste c'est nul, booouh les riches comment ils sont pas cool, oooooh des pauvres, comme ils sont nobles dans leur bleu de travail. Ouais c'est chouette, on est contents, Larcenet il aime pas Le Pen, il aime la classe ouvrière, il est contre le chômage et il trouve que faire des enfants c'est beau, youpi, ça fait vraiment une belle jambe à tout le monde de pouvoir ainsi sonder la profondeur de la pensée et de l'engagement de cet éminent philosophe... L'autre jour sur un autre site quelqu'un a super bien résumé ce que je pense du Combat Ordinaire : on croirait un mec qui te regarde droit dans les yeux avec un air inspiré, et prend un ton hyper solennel pour t'annoncer, très sérieusement, très 1er degré, "tu sais, j'ai bien réfléchi, et je crois pouvoir dire que dans le fond, l'argent ne fait pas le bonheur". Il enfonce des portes ouvertes et assène avec toute la légèreté d'une panzerdivision des platitudes sur le ton du gars qui vient de découvrir à lui tout seul le Sens de la Vie... Pour en revenir au texte poussif, pas drôle et frimeur de son blog, je suis pas fan de Cali mais j'ai du mal à voir en quoi sa posture de "mec qui dénonce" est plus prétentieuse que celle de Larcenet, ou si on ne veut pas comparer un misérable non-artiste comme Cali à l'Auteur Majeur de la Bande Dessinée Française Sensible, en quoi la posture de Cali est plus prétentieuse et/ou moins légitime que la posture de n'importe quel chanteur dit "engagé"... Son ami le "poète" (c'te blague !) Magyd Cherfi par exemple, quand il remplissait copieusement son compte en banque avec le tube de l'été "Tomber la chemise" qui passait sur toutes les télés et radios grand public, ça lui donnait une vraie légitimité de chanteur engagé ça, par rapport au "C'est quand le bonheur" de Cali ? S'il veut se moquer des "chanteurs engagés" dont l'engagement s'arrête où commencent leur petit confort et leurs intérêts financiers, qu'il vise des cibles un peu plus dangereuses tiens ! Qu'il risque un furieux coup de boule de JoeyStarr, qu'il risque les représailles du mari de Carla Sarkozy, qui trouvait que ce serait chouette d'avoir une femme président et que le projet de loi sur les tests d'ADN c'était ignoble et inhumain... S'en prendre à Cali après que Luz l'a déjà fait (en plus drôle) dans "J'aime pas la chanson française" ça fait mesquin, ça fait "je tape dessus parce que lui on sait qu'il ripostera pas", ça fait "t'as vu je suis un vrai rebelle comme les mecs de Charlie Hebdo"... Et puis franchement il est pas un peu vieux Larcenet, pour se mettre à 40 piges à singer le style de son "maître" Desproges (ça fait toujours classe, ça, de se réclamer disciple de Desproges, ça mange pas de pain, maintenant qu'il est mort il risque pas de répondre "touche-moi pas, tu me salis" à tous ceux qui brandissent son cadavre comme un étendard sans sa permission) avec tout le talent et la finesse d'un lycéen prétentieux qui vient juste de découvrir Les Chroniques de la Haine Ordinaire et l'existence de mots de plus de trois syllabes ?
Euh juste ça quand même puisqu'on parle de jugements à l'emporte pièce... >>sylver avait écrit: >>apres c'est sur que c'est un artiste donc avec un probleme d'ego sans doute Si on pouvait éviter les stéréotypes insultants et sans fondement, a fortiori lorsqu'ils concernent mon emploi, ça m'arrangerait. Je ne vous demande pas si votre cousine a fait infirmière parce qu'elle n'était pas assez intelligente pour faire médecin, ou si votre père est dans la fonction publique parce que c'est un branleur Ya des artistes qui font ce métier avec responsabilité et professionalisme, parce qu'ils trouvent intéressant de soulever des questions par le biais de l'art, et dont l'égo va très bien, même quand on le martyrise avec des a priori rabaissants. Non mais !
>>Enclume avait écrit: >>>>Hesperide avait écrit: >>>>Je suis un peu perplexe, j'avoue, parce que je suis d'accord à 99% avec ce qu'il dit, et que ça me fait quand même plus que plaisir que quelqu'un dénonce enfin ces artistes pseudo-rebelles sans propos, sans responsabilité et bourrés de prétentions malsaines. >> >>Tu veux dire des gens comme, par exemple, Manu Larcenet ? Parce qu'au niveau pseudo-rebelle sans propos et bourré de prétention, il est assez balèze lui aussi... Je crois que tu te méprends sur les intentions de Larcenet. Dans le Combat Ordinaire, personnellement, je n'ai vu aucune considération socio-politique, aucun moralisme (au contraire, il est tellement paumé...), aucun message du style "le racisme c'est mal". Je comprends qu'on puisse y voir ce genre de choses mais en ce qui me concerne je n'ai vu que les réactions "sur le vif" d'un personnage lambda (personnage qui ne m'est pas plus sympathique que ça) face à la vie. Le héros est un mec dépressif qui ne vit qu'en réaction à des stimuli. Il est incapable de se rebeller ou de s'engager. Il est égocentré, faible, et il lui est difficile de se projeter au-delà de ses sensations. Son seul intérêt est le regard ouvert et "pur" qu'il porte sur les choses. Je ne pense pas qu'il faille voir plus loin. Du coup, voir Larcenet critiquer Cali à ce propos ne me dérange pas tellement car Cali, lui, écrit des paroles POUR dénoncer. Quand on a ces prétentions, je pense qu'il faut avoir un minimum de décence et aller au-delà des révoltes de bobo prépubère qui enfonce des portes ouvertes. Ca peut avoir un côté mignon, mais personnellement je trouve ça très choqant vis à vis des gens qui savent ce qu'est la souffrance et la vivent au quotidien. Ca me fait penser à un court métrage que j'ai vu une fois. Une daube de fils à papa qui parle d'un gentil clochard fantaisiste sans aucun recul. Wé ! La misère c'est trop tripant et romantique ! Enfin je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais moi c'est ça qui me dérange chez Cali et pas chez Larcenet. Mais ce qui est ironique c'est que le décalage entre la personalité de l'artiste et la qualité de son oeuvre est une question posée dans un tome du Combat Ordinaire ^__^
Et voui il y a un 4ème et dernier tome. Et voilà, clap de fin pour le « combat ordinaire » avec ce tome 4 qui clôt cette chronique douce-amère d’un trentenaire, Marco. Avant d’aller plus loin, je regrette que Manu Larcenet évacue un peu trop vite, dans le présent opus, des personnages auxquels nous nous étions attachés, tout du moins habitués au fil des albums, comme le frère de Marco (passé à la trappe) ou encore Monsieur Mesribes . Comme en écho (mais tout est écho dans cet opus) au premier volume, une nouvelle campagne présidentielle reste en toile de fond de l’album, même si la politique est loin de là oubliée. Car j’ai eu l’impression que c’était, parmi les 4 volumes, le plus engagé, voire le plus politique de tous, notamment à travers Pablo, personnage que l’on avait déjà rencontré longuement dans le troisième volume dans de semblables dialogues nocturnes. Comme dans le poème de Baudelaire, nous pouvons parler de « correspondances » dans l’ensemble de ces 4 volumes : « comme de longs échos qui de loin se confondent …les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». C’est vrai que je m’attendais plus à un discours plus intimiste voire plus ouvert vers la famille. Mais il s’agit là d’un parti pris comme un autre , et les scènes consacrées à Marco et à sa fille sont touchantes, d’autant plus que la relation père-fille (en l’ayant vécu moi-même et en le vivant toujours) sont les plus formidables : « ce que j’ai fait de mieux dans ma vie, c’est ma fille. Je suis plus fière d’elle que de moi » écrit Jean d’Ormesson dans « l’odeur du temps » C’est d’ailleurs le paradoxe de l’album, savoir concilier à la fois l’aspect politique, au sens large du terme, et l’aspect plus intimiste de Marco. Même si les différentes interviews données par Manu Larcenet, il se défend d’avoir livré un témoignage autobiographique, je ne peux songer à cette phrase de Jean Paul Sartre « il n’y a pas de bon père… c’est le règle » et à la réponse de Jean d’Ormesson « le mien était merveilleux, ma mère aussi était merveilleuse… ».C’est toute cette histoire qui se déroule sous nos yeux. Une formidable aventure prend fin, ou plutôt un fantastique témoignage dans lequel , toute une génération de trentenaire peut se retrouver ; formidable témoignage d’une époque qui n’est certes pas encore révolue mais porteuse d’espoir, comme on peut le voir sur la dernière page de cet album. Je crois que je ne vous ai pas encore dit que j’avais aimé ce dernier volume , et au-delà , l’ensemble de ce chef d’œuvre de Manu Larcenet, car il faut bien parler là d’une œuvre à posséder, à lire et surtout à relire. Indispensable !!!!
Je sais pas si Larcenet se rend compte que ce passage de sa mauvaise imitation de Desproges : "Que de clichés et de lieux communs bien pensants ! Même moi j’aurais honte! C’est tellement attendu que c’en est suspect… Un type qui écrit de telles platitudes avec l’aplomb du menhir doit certainement avoir des comptes à régler avec lui-même. Mais de grâce, qu’il le fasse en privé et m’épargne ainsi les turpitudes juvéniles et niaises de ses considérations socio-politiques!" ferait une excellente critique pour Le Combat ordinaire...
je l'ai rencontré ce matin dans le cadre de cinébd au mk2, il y a eu une petite discussion avec lui avant la projection, et il a été vraiment sympa, disponible, tout sauf antipathique, apres c'est sur que c'est un artiste donc avec un probleme d'ego sans doute
Au fait pour ceux qui n'ont pas suivi, on parle de cet article : http://www.manularcenet.com/blog/?p=579
>>Chelmi avait écrit: >>>>Alix avait écrit: >>>>C'est incroyable qu'il puisse etre possible d'adorer les BDs d'un auteur aussi antipathique... (et j'en fais partie hein) >> >>Bof, ça n'a rien avoir. >>J'ai tout un tas d'artistes dont j'adore le travail, et que je ne peux pas blairer à cause de leurs convictions, engagements, actions... en tant que citoyen lambda. Je sais bien que ca n'a rien a voir, c'est pas la 1ere fois que ca m'arrive d'ailleurs, de ne pas apprecier le createur d'une oeuvre que j'adore... c'etait plutot une reflexion generale... je trouve ca interessant quand meme (il me faut pas grand chose, certes)
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