Les forums / La boîte à bulles

>>Ro avait écrit: >>Dans la secte, ça ne se vend pas bien ? >>Car je le vois en librairie depuis un moment. >> >>Moi de mon côté, j'aime beaucoup le graphisme de Nancy Peña : son seul tome paru pour le moment dans La Boite à Bulles, Le cabinet chinois pêche un peu par son scénario, mais j'attends beaucoup de la série à venir "la Guilde de la Mer". Non... je n'ai rien remarqué de particulier autour de "Dans la secte"... Comme je le dis plus bas, L'immeuble d'en face est le seul album de La boite à bulles que l'on me demande... Et on me demande L'immeuble d'en face et jamais "Où sont rangés les albums de La boite à bulles" comme on me le demande pour L'asso., Atrabile ou même Futuropolis (qui pourtant, a à peine sorti dix bouquins depuis sa refondation)... Evidemment, je suis un peu vache en comparant La boite à bulles avec le nouveau Futuropolis, qui est un "faux indépendant", (y'a Soleil et Gallimard derrière) et qui a démarré fort en publiant d'emblée un vieux Tardi, du De Crecy ou du Blutch... Mais le résultat est là... le nouveau Futuropolis n'a même pas un an d'existence et il est déjà bien plus connu et identifiable auprès du public que la Boite à bulle qui existe depuis deux ans et demi... Et cette identité lui permet de bien vendre des trucs moins faciles à vendre que du Tardi ou du De Crecy...comme Abdallahi et Lucille... pourtant créés par des parfaits inconnus...

Dans la secte, ça ne se vend pas bien ? Car je le vois en librairie depuis un moment. Moi de mon côté, j'aime beaucoup le graphisme de Nancy Peña : son seul tome paru pour le moment dans La Boite à Bulles, Le cabinet chinois pêche un peu par son scénario, mais j'attends beaucoup de la série à venir "la Guilde de la Mer".

y'a peut-être tout simplement un manque de pot de leur part... Pour qu'un éditeur existe et survive au-delà de l'investissement de départ... Il faut qu'il soit identifié assez tôt auprès du public... et cette identification, elle passe souvent par la réussite "commerciale" d'UNE ou DEUX oeuvres... qui va conférer en retour à son éditeur, non seulement de la tune...mais aussi une image... image qu'il faut ensuite entretenir et péréniser... Ce qui a peut-être manqué à La boite à Bulles, c'est les fondements solides d'un vrai "catalogue"... L'asso existe grâce à Persepolis ou certains de leur premiers ouvrages comme "Lapinot et les carottes de patagonies" ou "L'ascension du haut-mal" qui ont très tôt conféré à l'Asso une image et une identité forte, presque un "label" de qualité... Atrabile existe grâce Peeters, son "Pilules bleues" et "Lupus", ou même grâce à Jason dont les albums se vendent de manière honorable... Delcourt, qui a démarré très petit, a réussi grâce à des premiers succès comme Aquablue et Les lumières de l'Amalou... Je fais remarquer que ces succès ont représentés aussi des innovations... Aquablue en 89, c'était peut-être mainstream, mais c'était "neuf"... Le dessin de Claire Wendling, au début des années 90, c'était différent des canons de l'époque... je ne sais pas vous, mais... moi quand je pense "Boîte à Bulles", aucune image forte ne me vient tête... je pense bien sûr à tel ou tel album que je trouve chouette... Mais pas à un truc fort et facilement identifiable... Je n'ai pas la sensation qu'il propose quelque chose qui n'existait pas ailleurs... chez les autres indépendants...A part peut-être "L'immeuble d'en face" qui se vend encore de temps en temps, aucun de leur titres ne s'est pérénisé et n'est devenu un "classique" de librairie spécialisée... Il ne faut pas un best-seller, je ne parle pas de gros gros chiffres de ventes! Deux ou trois titres qui auraient vendu à 20 000 exemplaires auraient suffit... deux-trois titres qui auraient échappés aux purges permanentes que doivent faire les libraires pour ne pas que leurs stocks ne s'agrandissent indifiniment et se transforment en gouffre financier... ...mais ils ne les ont pas eus... Il leur a peut-être manqué leur Trondheim ou leur Peeters...

ils ont peut-être pas mis les moyens qu'il fallait non plus, peut-être... Je me souviens quand même que pour avoir-alire, au tout début de la boite à bulle, on les contactait pour chroniquer leurs albums... ils étaient d'accord pour nous envoyer des albums mais nous demandait de payer les frais de ports... Donc, dès le début, ils jouaient déjà les "pauvres petits fauchés"... pas une attitude de battant, quoi... J'imagine que s'ils ont sorti la même chose aux journalistes de Libération et du Monde, leur "visibilité" en a pris un coup... Problème de com., comme tu le dis Alix... Mais la saturation, elle existe vraiment... Pourquoi crois-tu que dans ma librairie, je dois évacuer parfois tous les exemplaires d'une bd sorties il y a trois mois à peine pour avoir simplement la place pour acceuillir les nouveautés suivantes... Si ca continue, dans un an ou deux, ce délai deviendra 1 mois...

>>ArzaK avait écrit: >>Ce n'est pas l'existence du vingtième clone de Largo Winch et toutes ces séries commerciales qui empêchent Les albums de La boite à Bulles de se vendre.... Ils ne s'adressent pas au même public... C'est l'inflation de titres du genre de ce que La boite à Bulles publie qui est le problème... Mmm je sais pas, justement le public en question a (je pense) plus d'argent à depenser non? Donc je me demande si c'est vraiment un probleme de saturation, ou tout simplement un probleme de communication, cad pas assez de monde connait!

qui veut lire de la bd indépendante et originale n'est pas plus riche qu'avant... à la fin des années 90... il avait peut-être le choix entre une vingtaine de bouquins dits "indépendants" par mois... aujourd'hui... il y a en a cinquante, septante qui sont suceptibles de l'intéresser... C'est pas Dupuis ou Dargaud qui créent l'inflation... ou en tout cas dans une mesure moindre... Eux, ils publient de manière rationnelle et très calculée... (Soleil, oui, mais c'est encore un autre problème...) Mais quand tu vois des éditeurs comme Paquet ou Carabas sortir parfois cinq albums pour mois (soit quasi autant que Le lombard, par exemple...) y'a comme un problème...

>>Alix avait écrit: >>Y a quand meme un truc qui me choque dans ton intervention Arzak, c'est quand tu dis à propos du phenomene de surproduction que c'est un "phénomène auquel La boite a bulle a participé comme tous les autres... " >> >>Oui, bon, mais dans quelle proportion? La source du mal ne serait pas plutot dans toutes ces series commerciales, toutes copiées les unes sur les autres, qui masquent un peu des oeuvres plus originales, moins grand public? Ce n'est pas l'existence du vingtième clone de Largo Winch et toutes ces séries commerciales qui empêchent Les albums de La boite à Bulles de se vendre.... Ils ne s'adressent pas au même public... C'est l'inflation de titres du genre de ce que La boite à Bulles publie qui est le problème... Le truc, c'est que La boite à Bulle est arrivée aussi à un moment où ce marché-là saturait déjà... Il n'ont pas profité de l'éclosion de ce marché... comme l'on fait, en leur temps, L'Association ou Cornélius...

Y a quand meme un truc qui me choque dans ton intervention Arzak, c'est quand tu dis à propos du phenomene de surproduction que c'est un "phénomène auquel La boite a bulle a participé comme tous les autres... " Oui, bon, mais dans quelle proportion? La source du mal ne serait pas plutot dans toutes ces series commerciales, toutes copiées les unes sur les autres, qui masquent un peu des oeuvres plus originales, moins grand public?

j'ignorais que susciter la pitié ou la compassion pouvait devenir un moyen de communication et de pub en matière de bande dessinée... Il y a de très bons albums publiés par "la boîte à bulle"... mais voilà, un marché saturé, c'est un marché saturé... C'est con à dire mais...Il ne suffit pas de publier un album, même bon, pour qu'il se vende... c'est facile de publier sans trop se soucier de la rentabilité, de mal vendre et d'accuser les gros de tout écraser... La première raison de ce flop est simple : c'est la surproduction, phénomène qui est de l'ordre de la responsabilité collective, phénomène auquel La boite a bulle a participé comme tous les autres... Et le laïus habituel sur le rôle des indépendants en tant que découvreur de talent... Ca fait un peu usé, non? Si les "indépendants" crêvent, c'est qu'ils sont un peu trop nombreux... La production "indépendante" n'intéresse qu'un public relativement restreint... le porte-feuille de ce public n'est pas extensible à l'infini...

Ce n'est pas du spam!! C'est effectivement Marielle, qui a envoyé ce mail. Comment j'ai eu le mail ??? A priori elle connaît un de nos profs qui nous a refait passé son message en disant: - voilà un exemple des problèmes que rencontrent les indépendants - si vous aimez la BD, allez voir...

Oh ben non, eh ! Faut qu'ils tiennent le coup ! J'ai envie de pouvoir l'acheter entière, moi, la série de la Guilde de la Mer, de Nancy Peña ! (premier tome à paraitre en Avril)

Les BDs de la BàB:

Oui, ils ont un chouette catalogue La BàB, d'ailleur il y a souvent une pub pour une de leur BD la haut, comme en ce moment. Par contre il vient d'où cet email, tu es abonné à leur newsletter, ou c'est du spam? Si c'est du spam, c'est quand meme moyen comme pratique, et ils doivent etre bien desesperés Allez donc faire un tour sur leur site: http://www.la-boite-a-bulles.com/ Et n'oubliez pas que vous pouvez commander leur BD en ligne sur Amazon (livraison gratuite).

>>picado avait écrit: Oui, je comprends tout à fait tout ce qu'elle dit (c'est marielle, non ?) Moi j'essaye de faire bouger les choses, en effet, en parlant de leurs productions dès que je les vois. C'est vrai qu'ils ont un chouette catalogue, intéressant et tout...

Salut, Je vous mets la copie d'un mail que j'ai reçu il y a quelques jours, intitulé: "Non, ça ne va pas du tout !!!". Aurait-on déjà trop de BD ? Des réactions ??? "Non non non ! Ca ne va pas du tout ! Pour ceux d'entre qui n'auraient pas bien suivi mon fabuleux "plan de carrière", je suis depuis un an maintenant l'attachée de presse d'une petite maison d'édition de bandes dessinée, La Boîte à bulles. On a plein de jeunes talents, on fait des beaux albums, on s'implique, on fait tout ce qu'il faut mais on n'a pas les moyens nécessaires pour se faire connaître et on est mal diffusé ! Le problème est complexe mais globalement, il y a des auteurs doués qui font un travail fabuleux mais qui sont éclipsés par les "stars" de la BD (et en plus, le dernier Astérix est nul !) qui envahissent les têtes de gondoles. En plus, il y a tellement de BD que les libraires, faute de place, ne peuvent pas les garder longtemps... Malgré tout travail de communication que nous faisons, nous restons globalement invisibles. Au bout de deux ans et demi d'existence, notre chouette Boîte à bulles est à l'agonie. Ce mail est là pour vous amener sur notre site http://www.la-boite-a-bulles.com/" rel="nofollow">http://www.la-boite-a-bulles.com/ et vous faire mieux connaître nos publications. Il y en a pour tous les goûts, depuis les illustrations, les témoignages sociaux, l'aventure, les super-héros, les thrillers, les albums intellos surréalistes, les déjantés loufoques, les esthétiques, les satiriques, les poétiques... Si vous êtes intéressés, nos albums sont normalement trouvables en librairie. S'il n'y sont pas, on peut les commander. Et si ça ne va pas, vous pouvez me les demandez directement, on a des cartons pleins de retours de librairie ! Derrière mon "ça va pas du tout !", comprenez que les petites maisons d'édition indépendantes sont celles qui trouvent les jeunes talents, qui les publient, les font connaître et prennent tous les risques. Les auteurs qui réussissent enfin à percer sont récupérés par les gros (tant mieux pour eux, ils peuvent enfin vivre de leur travail...) et les petites maisons d'édition finissent par être absorbées les unes après les autres. J'aimerais que La Boîte à bulles sorte de ce cercle vicieux, se fasse une petite place et puisse faire son boulot d'éditeur correctement... Voilà tout. Pour nous aider, venez nous voir : http://www.la-boite-a-bulles.com/" rel="nofollow">http://www.la-boite-a-bulles.com/ et parlez de nous... Internet est un super outil pour les gens qui n'ont pas de moyens, utilisons-le ensemble et faites passer..."