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Parution chez Delcourt le 22 janvier 2025 : https://www.editions-delcourt.fr/comics/album-gone >> Alix avait écrit : >> Gone >> >> Jock n’est plus à présenter - il a mis en image de nombreux comics (Batman - Sombre Reflet, Wytches). « Gone » est toutefois sa première série en tant qu’auteur complet, et il a choisi le nouvel éditeur américain DSTLRY (prononcé « Distillery ») pour la publier. >> >> Les termes « classique mais efficace » décrivent parfaitement l’histoire proposée, qui ancre son récit sur le thème de la division entre pauvres et super riches. Ces derniers se prélassent sur des vaisseaux de croisière de luxe pendant que la populace crève de faim. Notre protagoniste Abi fait partie de cette dernière catégorie, et pille avec ses amis les vaisseaux en question pour pouvoir se nourrir… mais tout dérape quand elle voit plus gros que son ventre. L’intrigue est bien construite, enjouée et, il faut le dire, plutôt portée sur l’action. L’exploration des entrailles de l’énorme vaisseau est sympa et me rappelle un peu le manga « Blame ! ». Abi est plutôt attachante, la lecture est fluide, bref, une lecture agréable. >> >> Par contre l’histoire met du temps à décoller, j’ai lu les 2 premiers tomes VO, soit presque 100 pages, et j’ai l’impression de toujours me trouver dans l’introduction. Je note aussi des scènes peu plausibles (le saut en parachute en début de tome 2). Je dois pourtant avouer m’être pris au jeu, et je lirai certainement la suite. >> >> Graphiquement, c’est du beau boulot. Le format inédit des éditions DSTLRY (216 x 275 mm, soit plus grand qu’un comics traditionnel) met vraiment en valeur le dessin et le découpage de Jock. Dommage que certains personnages masculins se ressemblent un peu trop. >> >> Une série science-fiction grand spectacle, dans la lignée de la collection Neopolis chez Delcourt (Sillage, Travis etc.) >> >> Note : 3/5 (je monterai à 4 si la suite tient ses promesses). >> >> Des planches sur le site de l’éditeur DSTLRY : >>https://dstlry.co/products/gone-1-cover-a >> >> Parution française non annoncée >> >>

>> Alix avait écrit : >> Sally Heathcote, Suffragette Egalement un bon souvenir de lecture : https://www.babelio.com/livres/Talbot-Sally-Heathcote-Suffragette/727390/critiques/1905497

Sally Heathcote, Suffragette Il existe assez peu de BDs parlant du mouvement des suffragettes, qui se battaient pour le droit de vote des femmes en Angleterre au début du 20ème siècle. Je note Jujitsuffragettes - Les Amazones de Londres, mais pas grand-chose d’autre. Mary Talbot comble cette lacune avec panache, et nous raconte des évènements avérés (la loi « Cat and Mouse Act », le gavage forcé des grévistes de la faim) et nous montre l’engagement de femmes formidables ayant vraiment existé (Emmeline Pankhurst, Emmeline Pethick-Lawrence) mais au travers les yeux d’une protagoniste fictive, Sally Heathcote. Le procédé narratif est ingénieux et nous permet de suivre les évènements de l’intérieur. Le début de ma lecture fut un peu ardu, les personnages abondent et j’ai eu du mal à m’y retrouver - un trombinoscope m’aurait sans doute aidé. J’ai fini par m’y faire, et j’ai adoré suivre les déboires de ces suffragettes tellement courageuses et attachantes, qui ont du mal à se mettre d’accord sur les méthodes (violentes ou non) à employer. Les épreuves et les violences qu’elles subissent sont assez hallucinantes. Mary Talbot a comme d’habitude fait beaucoup de recherches - voir ses notes explicatives et bibliographie en fin d’album. Bryan Talbot, accaparé par le superbe « Grandville », ne réalisa que le découpage et le lettrage, Kate Charlesworth se chargeant du dessin. Le résultat est superbe, les vues de Londres et ses architectures sont réussies, et la mise en couleur est élégante, au lavis, avec quelques touches de couleurs çà et là. La fin montrant la petite fille de Sally Heathcote pas forcément intéressée par son droit de vote est assez poignante. Un album essentiel. Note : 4/5 + coup de cœur Thèmes : Angleterre, Londres, 1900 – 1913, Féminisme, Violences faite aux femmes, Auteurs Britanniques Des planches sur le site de Mary Talbot : https://www.mary-talbot.co.uk/graphic-novels/sally-heathcote-suffragette/

>> Présence avait écrit : >> >> Alix avait écrit : >> >> Rain >> >> Un commentaire détaillé : >>https://www.babelio.com/livres/Talbot-Rain/1253976/critiques/2331830 Classe ! En esperant une parution française... les bouquins de Mary Talbot se font rare chez vous, un seul traduit, sur 5 parus.

>> Alix avait écrit : >> Rain Un commentaire détaillé : https://www.babelio.com/livres/Talbot-Rain/1253976/critiques/2331830

Rain Je continue ma découverte de l’œuvre commune de Bryan et Mary Talbot, avec ce superbe album aux thématiques écologiques. Il s’agit d’une fiction inspirée des inondations catastrophiques qui ont eu lieu en Angleterre fin décembre 2015, plus précisément dans le Lancashire et le Yorkshire. L’intrigue parle de l’importance et de la maltraitance des tourbières, ces écosystèmes riches, fragiles et tellement important pour l’environnement. La tourbe absorbe notamment beaucoup d’eau de pluie, et sa disparition contribue aux inondations. D’autres thèmes sont abordés : l’agriculture bio, le fracking, le réchauffement climatique, le militantisme écologique… Comme à son habitude, Mary Talbot s’est beaucoup documentée et inclut ses sources en fin d’album. L’autrice adore mettre des personnages féminins en avant : l’intrigue suit un couple lesbien qui échange beaucoup sur la problématique de l’engagement écologique, et se déroule dans le village de Thrushcross, où se déroule l’histoire du roman « Les Hauts de Hurlevent » de Emily Brontë. Les références féminines abondent : les sœurs Brontë, Cathy, l’héroïne du roman, mais aussi Kate Bush et sa chanson mythique « Wuthering Heights ». Je note aussi une trouvaille narrative judicieuse : l’album débute et se conclut sur des extraits illustrés de carnets de voyage de Alexander von Humboldt, qui fut le premier scientifique à parler de l’impact de la civilisation humaine sur l’environnement et le climat (les carnets datent de 1799-1804). Bryan Talbot est originaire du coin (Wigan, dans le Lancashire), et s’est clairement fait plaisir. Son dessin est précis et détaillé, et ses aquarelles sont absolument magnifiques. Le format italien met en valeur les paysages verdoyants anglais. A l’heure où la tolérance et l’acceptance semble menacées, que les statistiques semblent indiquer que les personnes âgées ont tendance à voter plus à droite et se moquer des « escrolos », il est rafraichissant de voir un couple d’auteurs dans leur 60aine écrire une histoire aussi progressiste : une fable écologiste racontée par un couple lesbien. Note : 4/5 + coup de cœur Thèmes : Angleterre, Environnement et écologie, Crues et inondations Des extraits sur le site de Mary Talbot : https://www.mary-talbot.co.uk/graphic-novels/rain/ Plus d'extraits dans cet article : https://downthetubes.net/in-review-rain-by-mary-and-bryan-talbot/

Armed With Madness: The Surreal Leonora Carrington « Armed With Madness » est le cinquième album collaboratif entre Bryan et Mary Talbot. Nous ayant déjà raconté les vies des suffragettes, de Louise Michel et de Lucia Joyce, l’autrice s’intéresse une fois de plus au destin d’une jeune femme remarquable. Rebelle incontrôlable à l’école comme à la maison, Leonora Carrington rejeta rapidement ses origines privilégiées pour devenir une artiste du mouvement surréaliste. Elle côtoya les plus grands à Paris dans les années 30, puis s’échappa vers l’Espagne lors de l’invasion allemande en 1939, où elle sombra dans la folie et fut internée… une période difficile qui donne son titre à l’album. Sa vie l’emmène ensuite vers New York, puis enfin le Mexique, où elle s’épanouie en tant qu’artiste, mère, et surtout féministe - elle deviendra le fer de lance du mouvement de libération des femmes au Mexique. Sa vie passionnante nous est donc contée dans cet album. Mary Talbot a fait beaucoup de recherches (voir bibliographie et notes accompagnatrices en fin d’album) et traite son sujet avec beaucoup de sérieux, tout en proposant une histoire fluide et agréable. La mise en image est réussie, Bryan Talbot profite de la thématique pour proposer des passages surréalistes du plus bel effet, notamment lors de l’internement de Leonora en Espagne. Il s’est beaucoup documenté sur les tenues vestimentaires, les voitures d’époque, bref, du bel ouvrage. J’ai passé un excellent moment de lecture - la vie de Leonora Carrington est passionnante et force le respect. Note : 4/5 Thèmes : Biographie, Le Surréalisme, Milieux artistiques, Féminisme, Folie Voir le résumé en anglais, la couv, et quelques planches sur le site de l'éditeur anglais, SrlfMadeHero : https://www.selfmadehero.com/books/armed-with-madness-the-surreal-leonora-carrington

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Petrol Head J’ai acheté ce premier tome sur un coup de tête, aguiché par la jolie couverture, et convaincu par un feuilletage rapide et le résumé en quatrième de couverture… et j’ai trouvé ça pas mal du tout. Le monde dystopique ne brille pas par son originalité, mais est néanmoins riche et intéressant : catastrophe climatique, humanité vivant dans des villes dômes, cohabitation entre humains et robots, bannissement des robots à essence (les petrol heads, donc), courses de voitures organisées et manipulées par le pouvoir pour distraire et surtout contrôler la population… et au milieu de tout ça, une galerie de personnages hauts en couleurs qui se retrouvent embarqués malgré eux dans une aventure semée d’embuches. Bon, il fallait peut-être que je m’y attende avec un titre pareil, mais l’histoire est surtout portée sur l’action, les courses poursuites en grosse bagnoles trafiquées, les fusillades… ce n’est pas un reproche, ça reste agréable à lire, mais j’espérais une intrigue un peu plus fouillée. La mise en image de Pye Parr est magnifique. Le design des personnages et des voitures est réussi, et les scènes d’action sont très dynamiques et en mettent plein des yeux. Une histoire sympathique, dont je lirai la suite si l’occasion se présente. Note : 3/5 Thèmes : Robots, Dystopies, Images Comics. Sortie chez Komics Initiative en 2025 : https://www.facebook.com/photo?fbid=943948341074725&set=a.475514254584805 Quelques planches ici : https://imagecomics.com/comics/releases/petrol-head-1-2

... Quelle réactivité ! Partout à la fois. Re-merci. >> Alix avait écrit : >> >> Bruno avait écrit : >> >> Toujours au courant de tout, cet Alix ! >> >> >> >> >> ... Alors, voilà : je m'y suis collé. >> >> Merci du tuyau. >> >> J'ai mis la couverture francaise du coup...

>> Bruno avait écrit : >> Toujours au courant de tout, cet Alix ! >> ... Alors, voilà : je m'y suis collé. >> Merci du tuyau. J'ai mis la couverture francaise du coup...

Toujours au courant de tout, cet Alix ! ... Alors, voilà : je m'y suis collé. Merci du tuyau. >> Alix avait écrit : >> >> Bruno avait écrit : >> >> In : A Graphic Novel. Will McPhail. 2021. >> >> C'est paru en francais ! >>https://www.lisez.com/livre-cartonne/au-dedans/9791032408124

>> Bruno avait écrit : >> In : A Graphic Novel. Will McPhail. 2021. C'est paru en francais ! https://www.lisez.com/livre-cartonne/au-dedans/9791032408124

In : A Graphic Novel. Will McPhail. 2021. Le quotidien d'un artiste free-lance New-yorkais, sérieusement handicapé par son incapacité à s'investir authentiquement dans ses relations affectives et/ou sociales, à une période-clé de sa vie. Le sujet n'a rien d'exceptionnel ; mais sa traduction BD l'est assurément : dialogues/monologues, utilisation percutante des symboles (... le temple !) pour exprimer les ressentis, stylisation des personnages et décors signifiants, découpage, rythme des pages... Et même un certain humour découlant précisément du problème exposé, ET dans les scènes ET dans le trait. C'est extrêmement "pensé" et émouvant (malgré une thématique qui peut laisser froid, étant pas mal résultante d'un égo un peu envahissant...). L'exercice porte très bien son titre de "Graphic Novel" : les quelques pages en couleurs sont pleines de beauté et de sens -et l'un renforce toujours très bien l'autre. Le look minimaliste des planches "simplement" dessinées (ainsi que la justesse et l'économie des mots -et donc des phylactères !) fait que l'ensemble se lit d'une traite sans qu'à aucun moment l'oeuvre n'apparaisse gratuite ou légère. Le témoignage poignant d'un individu qui recouvre sa santé mentale en éprouvant -enfin !- une connexion émotionnelle avec l'autre sans qui, bien sûr, aucune perspective n'est possible. Très beau travail.

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Dotter of her Father’s Eyes Avant de prendre sa retraite, Mary Talbot était une académique britannique spécialisée dans l’analyse du discours à l’université de Sunderland. Elle s’intéressait plus particulièrement au lien entre langage, société et genre. A sa retraite, son mari, le grand Bryan Talbot (voir Grandville), lui avait proposé d’écrire des scenarios qu’il pourrait mettre en image. Le premier est une autobiographie, teintée des thèmes acquis au cours de sa carrière. Mary nous raconte sa jeunesse, et plus particulièrement sa relation compliquée avec son père, James S. Atherton, écrivain d’études sur l’œuvre du romancier James Joyce. Elle met donc sa propre vie en parallèle à celle de la fille de James Joyce, Lucia Joyce. Autre époque, autres mœurs, mais les similarités sociétales sont bien là. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la vie de ces 2 jeunes femmes remarquables, et à en apprendre plus sur leurs vies mais aussi leurs époques. Sympa aussi d’assister à sa rencontre avec Bryan… la mise en image de ce dernier est d’ailleurs superbe, avec un découpage réussi, un trait précis et expressif, et des couleurs aquarelles du plus bel effet. Ces dernières contribuent habilement à la narration, et aident le lecteur à différencier les différentes époques. Une double (auto)biographie ancrée dans l’histoire, teintée de féminisme, et qui m’a beaucoup intéressé. Note : 4/5 L'album sur le site de l'autrice : https://www.mary-talbot.co.uk/graphic-novels/dotter-of-her-fathers-eyes/

...! Et voilà ! Quand je pense que je croyais avoir assuré comme une bête : deux dans la même journée, alors que mon rythme tourne d'avantage autour d'un avis pas décennie, à priori. C'est malin. Good Grief, comme je me sens confit (comme une oie en pot de Caladan : c'est à la mode...). . >> Alix avait écrit : >> >> Bruno avait écrit : >> >> Tiens-tiens ! Mes ouïes-mes ouïes (dit le poisson !) ! >> >> Je m'y colle. >> >> Merci pour le tuyau, ô Alix, l'omnipotent ) >> >> Ah ben on est bete, The Bunker etait deja posté, du coup j'y ai deplacé ton avis, et supprimé la nouvelle fiche. >> >> >> >> Alix avait écrit : >> >> >> Dis Bruno deux des séries dont tu parles ci-dessous sont parues en francais : >> >> >>https://www.bdfugue.com/the-massive-t-1 >> >> >>https://www.bdfugue.com/the-bunker-tome-1 >> >> >> >> >> >> Donc tu peux créer les fiches, non ?

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