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>>Alix avait écrit: >>>>Jetjet avait écrit: >>>>J'avais posté un avis sur Zombee, un one shot anglais par erreur sur le site ! >>>> >>>>Je m'aperçois qu'il n'y est plus et pas non plus ici ! Vous me l'avez pas paumé ? >> >>Heu ca date de quand ? >>A priori on ferait pas ca sans t'en parler avant... Ouh ça date un peu, pour info ce comics était classé dans la rubrique Zombies (avec un tel nom ) et la couverture qui était sur ce site ressemblait à cela :
Avis sur Ares Scénariste : Oeming (Mike) Dessinateur : Foreman (Travel)/Hairsine (Trevor) Editeur : Marvel Collection : Marvel Limited Series Arès fait partie de ces comics très courts mais agréables à lire. En effet, les dessins sont très sympathiques et chaque dieu est reconnaissable au premier coup d'œil. Les scènes de bataille sont faciles à suivre et on ressent bien les émotions de chaque personnage. Niveau scénario, on retrouve une guerre entre dieux, donc forcément destructrice mais aussi une guerre intestine qui pourri le panthéon des dieux de l'Olympe. Le scénario est intéressant car il s'inspire de faits mythologiques (le fils qui tue le père et ainsi de suite) mais se permet aussi une grande liberté pour introduire le dieu japonais des enfers en Olympe. Enfin, la manipulation du fils pour tuer le père est bien trouver ce qui rend le méchant dieu en dieu très méchant (bizarre cette phrase !). Petit bémol, la série étant limitée en tome, les personnages ne sont pas travaillés en profondeur et on ne s'attarde pas sur les autres dieux. De plus, on peut s'apercevoir que la plupart des personnages sont du coup relativement lisse et que l'on ne gardera pas un souvenir mémorable de cette série. Sympa sans être révolutionnaire, idéale pour passer un bon moment ! Note : 3/5
Si les histoires de ce mensuel scénarisé par Mignola ont tendance à ronronner un peu (tout en restant très sympa à suivre), le dernier arc que j’ai lu, "1946" m’a beaucoup plus interpellé. Finalement plus proche dans l’esprit de la série mère (Hellboy qui fait d'ailleur une apparition clin d'oeil en Hellboy Junior) que de B.P.R.D., ce récit en 5 partie suit les pérégrinations du mentor/père adoptif du diable rouge, le professeur Trevor « Broom » Brutenholm, dans les ruines du Berlin de l’immédiat après guerre (donc peu après la naissance de Hellboy). On y retrouve des allusions aux méchants iconiques de l’univers de Mignola (Giurescu, Von Klempt), des vampires, des singes savants et un savoureux personnage enfant/démon à la tête de l’équivalent russe du B.P.R.D. (la super idée de cet épisode). La mise en image tranche aussi puisqu’en lieu et place des dessins très hachuré et relâchés de Guy Davis (dessinateur en chef habituel de la série) on tombe sur le très stricte et sobre trait de Joshua Dysart, qui à l’instar de Mazzucchelli sur "Batman Année 1", a un style qui colle très bien à une ambiance rétro (les similitudes entre les deux artistes sautent aux yeux). C’est rythmé, prenant, parfois drôle et cela ne se prends pas trop au sérieux. Un vrai petit plaisir coupable ! Franchement bien.
Dans cette histoire, notre policier psychotique préféré est confronté à un vigilant de type Batmanien : Scott Brennan, milliardaire touche à tout le jour et "The Private Eye", "chirurgien" de la racaille la nuit. L’inexorable affrontement entre ces 2 personnalités ne sera retardé que par une certaine tolérance de la part du Marshal envers les actions du "Private Eye" (avant de payer très cher son admiration pour cet ersatz de justicier au passé compromettant). Il y a un personnage central et récurent dans l’œuvre de Mills, c’est Torquemada l’inquisiteur, et les différentes incarnations que celui-ci lui prête dans plusieurs de ses séries ("Nemesis The Warlock", Sha, Requiem, Chevalier Vampire, "The Reedemer" etc.). On retrouve beaucoup des aspects de Torquemada dans la personnalité du "Private Eye" : une droiture mystique à la morale douteuse, une volonté inébranlable de punir les pêcheurs et le désir d’immortalité pour mener à son terme une œuvre de purification (accompagnée d'une tendance à se prendre pour Dieu). Ce personnage permet aussi aux auteurs d'aborder les thèmes de l'argent derrière le pouvoir des médias, de l'utilité relative des aggravations de peines et l'admiration du public pour les héros exerçant une justice personnelle (les vigilants). Les discussions et points de vue autour de certains de ces thèmes sont astucieusement inclus au récit, sous la forme d'un dialogue récurent entre le Marshal et son adjoint "Killoton". Il est d’ailleurs étonnant de constater que le porte parole des auteurs n’est pas forcément celui qu’on attendait. On notera enfin, au travers de l’évocation des parents de Scott Brennan, une critique du milieu scientifique et de la science aveugle, lorsque celle-ci est déconnectée de toute éthique (critique que l’on retrouvera quasiment à l’identique dans les "Khroniques du Khaos" des A.B.C. Warriors, et sous une autre forme dans Requiem, Chevalier Vampire). C’est tout naturellement à partir du Batman de la fin des années 80 que les auteurs vont greffer leur incarnation de Torquemada, réutilisant le jusqu’au-boutisme, la psychorigidité et l'aspect missionnaire du vigilant sacralisé par le "Dark Knight Returns" de Frank Miller (aussi, à l’instar du chevalier noir de DC, le Private Eye se targue d’un code de conduite moral lui interdisant d’aller jusqu’à l’assassinat pour rendre sa justice, mais les méthodes alternatives qu’il utilise pervertissent radicalement l’idée de base). "The Private Eye" peut d'ailleurs être traduit par "Le Detective", qui est un des surnom de "Batman". On retrouve la mythologie classique associée à Bruce Wayne, milliardaire ayant assisté au meurtre de ses parents, élevé par le majordome et sillonnant les rues de San Futuro au volant de sa Private Eye-mobile. Il est même apporté une explication toute particulière à la succession des "Robin" qu'a connu la BD originale. Les auteurs poussent même le vice jusqu'à souhaiter leur propre "joyeux cinquantième anniversaire" au personnage (anniversaire célébré par DC Comics à l'époque de parution de cette histoire). Le "Private Eye" est aussi beaucoup associé à un vampirisme renvoyant tout autant à Dracula (Scott Brennan ne devient le "Private Eye" que la nuit, au sortir d'un cercueil), et à la comtesse Bathory (le désir d'immortalité et donc SPOILER le sort réservé aux "boy wonder"). Le symbole du "Private Eye" est flanqué d'un oeil unique (l'équivalent de la chauve-souris stylisée de Batman) dont l'imagerie renvoie immédiatement à la supposée conscience de Dieu (qui poursuit Caïn) et au "Big Brother" omniscient du roman de Georges Orwell, 1984 (référence littérale dans la BD). Autre référence littérale associée à cet oeil unique, la citation de Machiavel qui donne son titre à l'histoire : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » (citation qui renvoie à l'admiration qui peut être portée envers ceux qui se font justice eux même au nom d'un droit moral populiste). A nouveau pour finir, une ou deux citations savoureuses : du "Private Eye" depuis le sommet de son mausolée surplombant la ville : « Yes, I've pissed on you all... And told you it is raining ». Une petite introduction au paperback américain par Alan Grant : « I'm trully shocked. I know Mills and O'Neil personally, and I always thought they were decent, God-fearing boys. This celebratory feast of depraved and disgusting ultra-violence shows just how wrong you can be. In a more enlighted society, what they've done to my own personal hero, The Batman, would be illegal!».
Ayant de gros à priori sur les produits dérivés sous licence des séries tv à succès, je n’avais jamais jeté un œil, même distrait, sur une BD du Buffyverse, et ce, y compris du temps où l’attente hebdomadaire du nouvel épisode de la tueuse était quasiment insoutenable. Puis est arrivé la saison 8 écrite par Joss Whedon, qui est rapidement devenue le mensuel comics dont je ne retarde jamais la lecture (désormais avec Angel saison 6). Conjointement à cette parution, Dark Horse a eu la bonne idée de rééditer en recueil, tout ce qui avait été écrit autour de la tueuse ces 10 dernières années (5 ans environ pour la série mensuelle). Je me suis dit que c’était une opportunité peu onéreuse de me faite la totale (actuellement on en est à l’omnibus volume 3, des recueils de 300 pages pour 25 $). Scott Allie, qui est le responsable éditorial depuis le début sur la série, a fait le choix judicieux de republier les histoires par ordre chronologique de déroulement. C’est pourquoi ce premier volume concerne des histoires qui se situent toutes avant le premier épisode de la première saison, sorte de Buffy Year One, une idée du scénariste Scott Lobdell. Voici le sommaire : - une histoire de "Spike & Dru" dessinée par Eric The Goon Powell et scénarisée par Christopher Golden (l’histoire la moins réussie du lot, à mon avis), - l’adaptation fidèle du script de Joss Whedon pour son film éponyme (Dan Brereton & Golden au scénario, Joe Bennett aux pinceaux), - une virée de Buffy à Las Vegas qui embraye juste après la fin du film (publiée dans la série mensuelle du #51 au 54, Scott Lobdell & Fabien Nicieza, dessins de Cliff Richards), - une histoire centrée sur Dawn dans la continuité de la précédente par Paul Lee (scénar et dessins, #55), - les #56 à 59 de la série mensuelle, constitués d’un arc qui fait le lien avec les histoires précédentes et le début de la série télévisée (arc centré sur un asile auquel il est fait référence dans l’épisode 17 de la saison 6 qui retourne bien la tête : "normal again"*), avec aux manettes l’équipe classique (Lobdell, Nicieza, Richards). Au niveau scénario, c’est vraiment un bonheur de lecture, la qualité des dialogues (Whedon, sort de ces corps !) faisant qu’on est vraiment dans le même état d’esprit que dans la série TV, et pas dans un à coté sans saveur qui ne serait là que pour soutirer quelques dollars de plus à des fans peu regardants. Qu’est ce que c’est drôle ! Cette immersion est d’autant plus réussie, que Bennett ou Richards ont vraiment réussie à rendre leur Buffy très proche de Sarah Michelle Geller (avec son profil si typique, excellemment bien rendu par Richards). C’est un peu moins vrai pour les autres persos (Angel, Joyce, Giles, Price), à part peut être pour Dawn. Et là, je sens les afficionados de la tueuse lever très haut un sourcil réprobateur. Dawn dans un Buffy Year One ? Et bien oui, c’est à nouveau un choix courageux de l’équipe éditoriale, qui si on y réfléchit bien peut se défendre (les numéros réimprimés étant postérieurs à la saison 6, je ne m’explique pas plus, pour ne pas spoiler la série tv à ceux qui n’en seraient encore qu’aux saisons précédents la saison 5). A partir des volumes suivants on sera revenu aux premiers numéros édités, et je ne suis pas certain qu’ils soient d’une telle qualité, mais en tout cas celui là constitue une remarquable entrée en la matière pour les novices (le concept de "theme" de saison en moins), et ravira complètement les fans. 4 étoiles ! * les X-Files ont aussi eu leur épisode qui "retourne la tête", c’est à dire l'épisode qui remet en cause tous les autres (saison 6, ep 21, "field trip"). Cela n’avait rien à voir avec cet avis, mais je venais de le revoir alors la coïncidence était curieuse (oui, je me remet en condition avant le film de cet été en revisionnant toute la série).
Bon, ce n’est pas une nouveauté (2006 pour cette compilation, et 2004 pour la première publication), mais la nomination de Whedon aux Eisner Awards 2008 dans la catégorie Best Writer (pour Astonishing X-men justement et Buffy saison 8 ) m’a donné envie de relire cette BD que j’avais déjà trouvé excellente la première fois. C’est par l’intermédiaire de mon dealer de comics que j’ai eu l’opportunité de découvrir ce magnifique pavé de près de 300 pages avec reliure en simili cuir et surcouverture. C’est sur le nom de l’auteur (écrit en presque 2 fois plus gros que celui de la série) que j’ai passé commande de l’objet car cela fait bien longtemps que j’avais abandonné les séries X. Curieusement ce qui frappe au bout de quelques pages, c’est que l’on a pas forcément besoin d’être resté un X-Menophile acharné pour entré dans l’histoire puisqu’on a l’impression d’être revenu au temps du run mythique de Claremont et Byrne (ceux qui ont connu la publication de ces histoires via Special Strange ne seront pas dépaysés puisqu’on ne retrouve pas de perso postérieurs à cette époque). Ce run a sûrement aussi marqué Whedon, puisqu’il va se débrouiller pour ressusciter un personnage emblématique de cette équipe (je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler la lecture, évitez quand même de trop regarder la couverture) et multiplier les références s'y rapportant (une attaque de sentinelle très "days of future past"). Ce recueil compile les 12 premiers numéros de cette série (c’est à dire les 2 premiers arcs de l’auteur : "Gifted" et "dangerous", jeu de mot savoureux pour ce deuxième titre au vu du contenu de l'arc), traduite en France en kiosque dans la série du même nom (y compris la suite que je ne connais encore pas, préférant attendre que Whedon ai bouclé son affaire et la publication du deuxième volume "deluxe"). Le lecteur est introduit dans l’univers X par l’intermédiaire du personnage de Kitty Pride revenant à l’école du professeur Xavier (recrue introduite justement pendant le run Claremont/Byrne). L’immersion dans l’age d’or des X-Men est complétée dans le premier chapitre par le retour à des costumes moins modernes. Les dessins sont assurés par John Cassaday et la mise en couleur est de Laura Martin. Le style très réaliste de Cassaday (pour un comics de super héros) permet d’appréhender la bande dessinées avec un regard adulte, et la mise en page très sobre et très claire (on comprends tout ce qui se passe pendant les combats), facilite grandement l’immersion dans un récit qui traite souvent ses différentes intrigues et sous intrigues en parallèle. Le fil rouge de la première moitié de l’histoire (6 premiers numéros, idée qui sera utilisée entre autres dans le film X-Men 3), est associé à la découverte d’un « vaccin » anti mutation et les conséquence de cette découverte pour nos héros (l’utilisera ? l’utilisera pas ?). Dans la deuxième partie, ces X-Men seront confrontés à un "ennemi intime" ainsi qu’à une super sentinelle. Le suspens finale finira de raviver nos souvenirs émus, par un clin d'oeil à la saga du Dark Phénix (toujours de Claremont et Byrne). L’histoire est captivante de bout en bout y compris au sein de chaque épisode. Whedon nous subjugue de ses répliques savoureuses (probablement le meilleur dialoguiste du moment, tout média confondu) et de ses révélations fracassantes. On retrouve bien le mélange très équilibré de drame et d’humour qui fait toute la force des séries TV du bonhomme. Il est quand même, à ma connaissance, le seul showrunner de ces 10 dernières années à avoir su conserver une évolution cohérente aux mythologies de ses séries, quelque soit le nombre de saisons de ces dernières. Probablemet une des toutes meilleures saga des mutants rois de la Marvel, et j’attends donc avec impatience et confiance la prochaine fournée d’astonishing X-Men !
Et hop, je continue ma campagne de réabilitation du plus grand héros de tous les temps. Dans une interview réalisée par Dark Horse pour la sortie de « The mask/Marshal Law », les auteurs (Pat Mills et Kevin O’Neil) racontaient que leur inspiration ne venait pas forcément des comics de super héros (Pat Mills n’hésitant jamais à avouer son inculture et sa détestation de ce genre), mais qu'elle pouvait venir de n'importe où, d'un film par exemple. Dans cet ordre d'idée, Marshal Law Takes Manhattan pourrait se résumer par "Vol au dessus d'un nid de coucou" chez les super héros. L'action se passe dans un asile psychiatrique pour héros costumés situé sur l'île de Manhattan. Cet asile constitue en fait une alternative à la prison, offerte aux super héros coupables d'actions répréhensibles, actions qui ne doivent surtout pas arriver aux oreilles du grand public. Un nouveau postulant, le "Persecutor", s'y présente, alors que le Marshal est chargé d'aller sur place pour le « prendre en charge » s’il s’avérait que son admission soit refusée. Au travers de l'histoire du "Persecutor" et de cet asile peu commun, les auteurs abordent dans cette seconde histoire plusieurs thêmes toujours aussi politiques : la mémoire sélective des pays colonialistes, le contrôle par les autorités américaines de l'image publique de ses héros et les exactions de la C.I.A. lors des conflits Sud Américains. En particulier, on y présente comment l'art de la torture est "inconsciemment" enseigné aux jeunes recrues. Ainsi, sous prétexte de leur expliquer comment réagir à la torture, on leur détaille (=enseigne) de quelles façons sont pratiquées ces tortures. On retrouve aussi le questionnement des auteurs sur ce qui constitue l'essence super héroïque d'un personnage (au travers du fait que seuls de "vrais" super héros peuvent être admis dans cet asile), thème central de toutes les histoires du Marshal (qu’est ce qu’un héros ?). Enfin, certaines attitudes iconiques des vengeurs masqués, sont tournées en dérision par les auteurs en les mettant en parallèle avec des profils de pathologie psychiatrique ; par exemple, l'équivalent de "Thor" dans cette histoire, est atteint de "paranoïa schizophrène", caractérisée par une propension à la grandiloquence et à se sentir l'égal d'un Dieu. Il est à souligner que Marshal Law lui même n'échappera pas à cette double lecture. Les références aux personnages de comics cette fois-ci sont légion et très facilement identifiables. Les héros du Silver Age de la Marvel étant réputés pour être des personnages plus névrosés et moins monolithiques que leurs homologues de DC, c'est tout naturellement eux qui vont peupler cet asile. Le "Persecutor" tout d'abord qui est une variation évidente du personnage du Punisher. Ancien tortionnaire pour le compte de la C.I.A., le "Persecutor" assiste au décès des membres de sa familles, alors que ces derniers sont pris dans le feu croisé de deux bandes de guérilleros brésiliens et uruguayens venus se venger de lui (la famille du Punisher a été décimée dans des circonstances similaires par des gangs maffieux). On reconnaîtra ensuite sans peine les occupants réguliers de l’asile comme étant des équivalents à Thor, Spider-man, le Surfer d'Argent, Œil-de-Faucon, Mister Fantastique, Submariner, Captain America, Daredevil, Docteur Stange et Ant Man. D'autres super héros (La Torche Humaine, Hercule) apparaîtront aussi l'espace de quelques cases dans cette histoire. Beaucoup de détails peuvent aussi faire penser à "Piège de Cristal" qui, au moment de la parution de cette histoire, vient de rencontrer un succès fracassant. Tout d'abord, il y est aussi question d'un flic traversant les Etats Unis pour se retrouver piéger dans une tour (ici à l'inverse de John MacLane, flic de New York se retrouvant sur la côte ouest, le Marshal vient de San Francisco pour se retrouver à Manhattan). On y retrouve aussi une scène sur le toit d'un ascenseur, une explosion au niveau du toit de la tour et des méchants qui finissent en "chute libre". L’humour cinglant et ironique est toujours au rendez vous et on se surprendra souvent à essayer de chercher les gags d’arrière plan (DareDevil se prenant régulièrement des murs ou des portes). Mention spéciale à un Mister Fantastique, représenté avec une atèle au bras ( ??!!), et passant la totalité de l'histoire à parler à un personnage imaginaire (sa "femme invisible" et raison de sa présence dans l’asile). Aller, encore 2 pour la route : du Marshal apprenant qu'il existe un asile pour super héros : « How big is this place ? » Du "Persecutor" à qui on reproche de n'avoir aucun super pouvoir et désignant "Œil-de-Faucon" : « I wouldn't call having a bow a super power ».
Creatures of the Night De Neil Gaiman et Micheal Zulli Editeur : Dark Horse Comics Fiche sur le site de l’éditeur (avec preview) : http://www.darkhorse.com/profile/profile.php?sku=12-251 Cette petite BD de Neil Gaiman regroupe deux histoires sur des thèmes similaires : la nature, les animaux, et le coté magique que certaines légendes accordent à ces derniers. L’atmosphère générale est assez proche de ce que fait Jean-Claude Servais, et devrait ravir les amateurs de contes champêtres. Le dessin de Micheal Zulli est vraiment superbe et fait honneur aux histoires. Pas un immanquable, mais une petite BD sympa que les fans de Neil Gaiman devraient apprécier. Note :
Signal to Noise Writer: Neil Gaiman Artist: Dave McKean Fiche Dark Hors Comics : (avec preview de 4 pages) http://www.darkhorse.com/profile/profile.php?sku=14-093 Fiche Amazon France : http://www.amazon.fr/Signal-Noise-Neil-Gaiman/dp/0747588430/ref=sr_1_3?ie=UTF8&s=english-books&qid=1203959429&sr=1-3 Incroyable que ce petit bijou de Neil Gaiman et Dave McKean n’ait pas encore été traduit en Français, alors que presque toutes leurs œuvres ont eu ce privilège il y a des années de cela. C’est d’autant plus surprenant que la qualité est au rendez-vous… « Signal to Noise » a même reçu un Eisner Award en 1993 (prix du meilleur nouvel album), récompense méritée selon moi. Derrière l’histoire de ce cinéaste mourant essayant de terminer son ultime chef-d’œuvre se cachent des thèmes qui me passionnent, des thèmes chers à ces auteurs : la vie, la mort, et le sens que l’Art (avec un grand A) donne à nos existences. C’est profond sans être gonflant ou prétentieux, et surtout c’est beaucoup plus accessible que Cages (de Dave McKean), pavé qui aborde les mêmes sujets, mais que beaucoup de gens trouvent hermétique voire incompréhensible (mais que j’adore personnellement !) Le dessin de McKean est époustouflant, comme d’habitude… Il faut bien entendu aimer son style, patchwork de dessins, collages, photos retouchées… Mais moi je suis fan. Il nous livre ici de magnifiques planches. Voila, un ensemble plus accessible que Cages, sur des thèmes similaires. Je me doute bien que si vous êtes allergiques au tandem Gaiman/McKean, ce n’est pas Signal to noise qui va vous réconcilier avec ce duo d’auteurs atypiques, mais les fans pour qui la langue de Shakespeare n’a aucun secret se doivent de lire ce magnifique bouquin. Et qu’un éditeur français se bouge et nous propose une belle version française ! Note : La BD débute avec quelques pages un peu bizarres, avec des poèmes et autres réflexions un peu absconds et sans lien apparent avec l’histoire principale. Ne vous laissez pas décourager… au pire sautez-les et passez directement au 1er chapitre ! Note :
Heroes (désormais paru en français) Fiche Amazon France Une belle déception Avec un tel casting, et une série télé déjà très inspirée des comics, à laquelle contribue d’ailleurs les grands Jeph Loeb et Tim Sale (Batman - Un long Halloween), je m’attendais non pas à un chef d’œuvre, mais au moins à une bouquin faisait honneur à la série, développant le fantastique univers crée par Tim Kring. Et voilà que je me retrouve avec un truc insipide, à peine meilleur que la médiocre adaptation de 24 Heures chrono. Je n’ai pas du tout aimé le principe des mini-histoires. Le comics a été originellement publié en tant que « web comics », une petite histoire de 5 ou 6 pages par semaine, par différents auteurs. Dans l’interview en fin de bouquin (dans la VO tout du moins), deux de ces auteurs expliquent que c’est ce format qui fait la force de la BD, et que ça oblige les scénaristes à se concentrer sur ce qui est important. Moi je trouve surtout que ça les empêche de développer quoi que ça soit d’intéressant. Pas de grande histoire donc, mais des toutes petites histoirettes sans grand intérêt, dévoilant des petits bouts de vie des personnages de la série. Vraiment rien de bien passionnant. Ajoutons que le dessin de certaines histoires fait vraiment amateur (dessin maladroit, proportions catastrophiques, couleurs informatiques appliquées sans talent). Bref, une énorme déception…230 pages de vide. Quel dommage ! Note :
En France la saga de Slaine avait débutée par l’arc dessiné par Simon Bisley (the horned god, 4 tomes), et s’était poursuivie jusqu’au tome 11 (les toutes premières aventures n’ayant elles, jamais été traduites, noir et blanc oblige j’imagine). En 2005, Mills reprends les aventures de son héro, qui seront alors pré publiées dans le magazine anglais 2000AD, avant d’être compilées dans 3 volumes au format cartonné de plus de 100 pages chacun, intitulés « books of invasion ». L’histoire répartie en 6 tomes (2 par volume), réinsert Slaine dans sa continuité originale, le faisant de nouveau leader de son peuple. Il devra encore une fois faire face à ses ennemis jurés fomoriens (dieux-démons de la mer se nourrissant de la douleur et des larmes humaines), qui sont représentés dans cet arc sous la forme de parasites. Ainsi, pour évoluer sur la terre ferme ils ont besoins d’hôtes humains (appelés alors Golamh), dont ils prennent le contrôle en fusionnant avec eux. Les invasions de l’histoire sont quand à elles menées par le peuple humain atlantéen, à la recherche d’une terre promise sous l’influence des fomoriens. A leur tête « Gael », Golamh du seigneur « Odacon » et sa compagne égyptienne « Scota ». A travers cette invasion, Mills continue donc petit à petit à « fictionarisé » la mythologie celtique par l’intermédiaire de son héros. Dans sa post face, il explique pourquoi, à l’image de cette mythologie si particulière, les aventures de Slaine ont pu paraître à certains quelques peu anarchiques et partant dans tous les sens (c’est à dire les tomes 5 à 11 parus en France, auquel il se réfère en parlant du Dark Age de Slaine). Il a pourtant toujours été fidèle au « celtic dream », et il déplore qu’à cet époque, ses éditeurs et certain des dessinateurs associés à sa saga, ne partageaient pas son idéal. En la personne du « nouveau » Clint Langley, il a trouvé son parfait "golamh". Je dis « nouveau », car le dessinateur des Books of invasion n’a plus grand-chose à voir avec celui qui illustra le tome 8 français. Ici, on a affaire à des dessins peints photoréaliste, avec un niveau de détail dans les costumes et les décors tout à fait stupéfiant. Et là où ces techniques auraient pu donner quelque chose d’indigeste et de pénible à suivre, ici, grâce à un découpage souvent aéré par des cases en pleine page ou en « cinémascope », on se retrouve avec une grande fluidité de lecture. On atteint même un sommet de poésie dans le troisième tome où le dessinateur décrit le parasitage fantasmé de Slaine par Odacon par 6 pleines pages sans dialogue, se finissant sur une représentation de Slough Feg tout simplement sublime. Et la qualité du scénario est à la hauteur des dessins. Je pense même que c’est la meilleure histoire de Slaine tout court. Sûrement encore parce que Langley est un parfait illustrateur de l’inventivité bouillonnante de Mills. Mais aussi parce que son humour fait encore une fois mouche (le sort final réservé à Odacon rend toute sa noblesse au mot « bourrin »), et ce, sans même utilisé Ukko qui a la bonne idée d’être absent de plus de 75% de l’œuvre. Un must qui vous hantera longtemps après la lecture et qui ne laisse la place qu’à une seule question : quel éditeur français va prendre le relais ?
>>Alix avait écrit: >>Serenity, Those Left Behind >>de Joss Whedon (Auteur), Will Conrad (Illustrations), Laura Martin (Illustrations) >>Relié: 96 pages >>Editeur : Dark Horse Comics (novembre 2007) >>Langue : Anglais >> >>Fiche Amazon >>Fiche éditeur de la version cartonnée (personnellement j’ai lu la version souple) >> >>Mon avis : >> >>Une petite BD à réserver aux fans de la série télévisée « Firefly », et du film qui en est tiré : « Serenity ». >> >>La série télévisée mélange SF et ambiance western, et a convaincu les fans (dont je fais partie)… qui ont appris avec horreur que la série s’arrêtait avant même la fin de la 1ere saison, pour cause de résultats d’audience trop faibles. Une ollé collective et une pétition ont convaincu l’équipe de tournage de réaliser un film dont l’histoire se déroule plus tard que celle de la série TV. >> >>Cette petite BD ravira les fans puisqu’elle raconte ce qui s’est passé entre la fin de la série et le début du film. L’intrigue est assez basique, et le niveau général est en deçà de celui de la série ou du film, mais l’ensemble reste acceptable et fun. >> >>Le dessin est superbe et très dynamique. Les personnages de la série sont fidèlement représentés. >> >>Une petite BD sympa, à réserver aux fans de la série et du film… >> >>Note : Je suis entierement d'accord avec cette critique même si je pense que cette bd est quand même plus qu'acceptable (3 étoiles quand même) grace surtout au talent inégalé de dialoguiste de Whedon. En tout cas de quoi patienter jusqu'à l'arrivée de la prochaine mini série prévue pour cette année (et la traduction française de la saison 8 de Buffy enfin annoncée cf dernier comics box).
« Doc Frankenstein » une idée de Geof Darrow et Steve Skroce, écrit par Andy et Larry Wachowski (oui, les mêmes) et illustré par Skroce (les « youngblood » d’Alan Moore). Edité par « burlyman entertainment » (une autoproduction des frères Wachowski), visuels disponibles sur le site www.burlymanentertainment.com, parution mensuelle, euh non bimensuelle, en fait trimestrielle ou plutôt aléatoire …, actuellement 6 numéros sortis en format comics. Je ne sais pas si on devait se limiter dans cette section aux graphic novel, mais j’avais envie de faire du lobbying pour cette étonnante série. Reprenant là où Mary Shelley avait laissé sa créature (son parcours du pôle nord à un futur proche dans lequel est situé l’action est narré en flash-back), Doc Frankenstein est désormais représenté comme l’incarnation d’un messie pour les laissés pour compte, messie évidemment contesté et impitoyablement combattu par une organisation chrétienne futuriste faisant du Vatican une autre puissance nucléaire mondiale. Visuellement, Skroce reprends la figure Karlovienne du personnage (front proéminent cloué, sutures etc..) et impose un style d’une fluidité et d’une clarté remarquable (en plus d’être à la base un bon dessinateur, son expérience de story-boarder pour les 3 Matrix a probablement transcender son storytelling), qui en fait une bd vraiment très agréable à parcourir. Quand aux scénarios, pour faire court, c’est du Frank Miller en plus léger. On retrouve donc des dialogues et une narration qui font mouches à chaque case (comme pour Miller, on sent la recherche de la punch line ultime à chaque bulle) et l’impact émotionnel du Batman Dark Knight. En plus léger, car les Wachowski évoluent dans un monde qui, s’il est proche du pessimisme de l’univers de Martha Washington, n’hésite pas à s’ouvrir à la fantasy la plus débridée (présence de fées, de red necks garous) comme cette relecture hilarante de la bible dans le dernier numéro, où par exemple Jésus est littéralement le fils de Dieu (l’ange Gabriel n’étant là que pour détourner l’attention de Joseph pendant que Dieu fait son affaire). Après, il est vrai qu’à la simple évocation du nom « Wachowski », des millions de forumeurs du monde entier se transforment en factions armées afin de bien faire comprendre à l’adversaire –rayé la mention inutile selon votre camps- l’incroyable stérilité/génie des auteurs de la trilogie sur citée, preuves cinématicolittérarosubliminales irréfutables à l’appuie de monologues aussi long que cet avis (c’est pour dire). Mais ici, n’ayez crainte, pas de triple niveaux de lectures à devoir décortiquer l’encyclopédie universalis à la main, que du bonheur de lecture bien basique ! Ps : seul défaut, 6 numéros en … 3 ans (dont un an entre les 2 derniers), mais voyons le bon coté des choses, cela fait l’intégrale (partielle puisque la story line n’est pas bouclée) pour pas cher !
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