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Ah, The Good Asian annoncé chez Komics Initiative pour 2024, chouette ! https://www.facebook.com/photo/?fbid=801304592005768&set=pcb.801304725339088 >> Alix avait écrit : >> The Good Asian >> >> J’étais impatient de lire cette superbe intégrale grand format. J’adore les polars noirs, et « The Good Asian » a reçu de nombreux prix en 2022, dont un Eisner Award (meilleure série courte) et un Harvey Award (meilleur album). Et je ressors ravi de ma lecture. >> >> Un détective américain d’origine chinoise enquête sur une disparition dans le Chinatown the San Francisco en 1936. Il va peu à peu mettre à jour une machination compliquée, qui va se ramifier sur 300 pages. La narration est fluide et maitrisée, et les sauts temporels clairement indiqués… Cependant les personnages abondent, et il faut rester concentré pour ne pas dérocher - un album à lire au calme, à tête reposée. Les deux derniers chapitres proposent un dénouement logique et bien amené, et surtout résument les évènements de l’intrigue, ce qui est quand même bien pratique pour tout remettre en place. >> >> La période et le lieu de l’histoire ne sont pas anodins, et fournissent un background riche et lourd de sens : la Loi d'exclusion des Chinois (Chinese Exclusion Act) mise en place en 1882 est toujours active, et les conséquences sociales sont énormes. L’histoire propose donc une réflexion pertinente et accessible sur l’intégration des immigrés, plus d’actualité que jamais en 2023. Le petit dossier en fin d’album démontre que l’auteur (lui-même d’origine thaïlandaise) s’est beaucoup documenté. >> >> La mise en image d’Alexandre Tefenkgi est exemplaire, et les couleurs de Lee Loughridge participent grandement aux ambiances du récit, mais aussi à la narration (pour représenter les sauts temporels). Du beau boulot. >> >> Une lecture un peu éprouvante par moment (le scenario est dense et nébuleux) mais passionnante, que je recommande aux amateurs de polars noirs. Un mot en fin d’album (« Edison Hark will return ») semble indiquer qu’une suite est prévue… j’espère que c’est le cas ! >> >> Note : 4/5 + coup de coeur. >> >> Il est possible de lire le premier chapitre (en VO) sur le site de Image Comics : >>https://imagecomics.com/comics/releases/good-asian-1936-dlx-ed-hc-mr >> >>
Downlands Je continue ma découverte des BDs de Norm Konyu, après les superbes « The junction » et « The space between the trees », et je ressors une nouvelle fois ravi de ma lecture. L’auteur revisite le mythe éculé du fantôme, et base son récit sur les légendes et le folklore de sa région adoptive, les collines du « South Downs » de la côte sud anglaise : le chien noir diabolique « Black Shuck », la légende de la Dame Blanche (l’autostoppeuse fantôme), les pleurs de bébé dans la nuit, les cercles de pierres levées (il en existe 316 juste en Angleterre), et bien plus encore. L’histoire prend la forme d’une enquête historique conduite par un jeune garçon qui vient de perdre sa sœur dans des circonstances mystérieuses. Les termes « classique mais efficace » décrivent parfaitement cette intrigue enjouée et prenante, et si la fin est un peu convenue, je dois avouer avoir englouti l’album d’une traite. On reconnait bien le style cartoon et informatisé de l’auteur, qui sert parfaitement l’histoire. Moi, j’aime beaucoup, je trouve les planches élégantes, j’aime ce genre de graphisme (terme plus adapté que « dessin »). Une chouette histoire de fantômes, ancrée dans le folklore anglais. Note : 4/5 Des planches sur le site de l'auteur : https://mooseboy.co.uk/downlands/
The space between the trees J’avais déjà adoré « The Junction » du même auteur (je vous en parle d’ailleurs dans ce même sujet), auteur que j’ai rencontré au festival Thought Bubble 2023, l’occasion de lui acheter ses 2 autres BDs parues à ce jour, dont le superbe « The space between the trees ». Sur le fond, Norm Konyu nous ressert une énième histoire de porte temporelle, avec ce couple qui se perd dans les méandres d’une forêt inquiétante. J’ai été scotché par le mystère ambiant, et j’ai trouvé les raccords temporels bien amenés et assez jubilatoires, notamment la fin, que j’ai beaucoup aimée. Je me suis amusé à refeuilleter l’album, pour vérifier que tout collait bien… Je retrouve le style graphique bien particulier et très informatisé de l’auteur. J’aime beaucoup, je trouve les planches très belles, et les couleurs participent grandement aux ambiances des différentes époques. Voilà, une chouette histoire sur le thème éculé de la boucle temporelle, que j’ai avalée d’une traite, et dont je suis ressorti ravi. Note : 4/5 Des planches sur le site de l'auteur : https://mooseboy.co.uk/the-space-between-the-trees/
It's Lonely At The Centre Of The Earth Je ne savais trop à quoi m’attendre en débutant cet album encensé par les critiques (et nominé aux Eisner Awards). Des autobiographies un peu nombrilistes, j’en ai lu un paquet, et je trouve qu’il est difficile de proposer quelque chose de nouveau. Je ressors pourtant ravi de ma lecture. Zoe Thorogood a clairement du talent narratif à revendre, et une maturité assez hallucinante pour son âge (23 ans lors de la réalisation de cet album). Elle alterne des réflexions sur la vie d’une justesse incroyables et des passages plus légers et humoristiques qui m’ont souvent fait sourire voire exploser de rire. Elle saupoudre le tout d’une grosse dose d’autodérision qui la rend attachante, et quelqu’un à qui on peut vraiment s’identifier. Son graphisme est élégant, et mélange plusieurs styles et techniques, ce qui permet de renouveler le plaisir et d’éviter la monotonie graphique souvent associée à ce type d’œuvre. Bon, si vous êtes allergiques aux autobiographies adolescentes un peu narcissistes, ce n’est pas cet album qui va vous réconcilier avec le genre… mais moi, j’ai adoré. Certains passages m’ont vraiment touché, et j’ai passé un excellent moment de lecture. Note : 4/5 Sortie chez Hi Comics le 17 janvier 2024 : https://hicomics.fr/catalogue/9782378871147-its-lonely-at-the-centre-of-earth/
Phantom Road « Phantom Road » est une nouvelle série fantastique/horreur de Jeff Lemire, et le moins qu’on puisse dire c’est que ce premier tome est scotchant ! L’histoire s’emballe après à peine 7 pages, et ne lâche rien pendant les 130 pages de ce premier tome, que j’ai englouti en un temps record. L’intrigue est prenante et enjouée, et parle de mondes parallèles, d’agents du FBI, de monstres bizarres et d’un objet mystérieux (et magique ?) devant être transporté par nos 2 compagnons d’infortune… ces derniers sont attachants et bien définis, grâce à une narration en flashbacks nous montrant leur passé. Les deux dernières pages introduisent un personnage qui m’a laissé dubitatif, mais je lirai quand-même la suite, en espérant que l’auteur réussisse à contenir son histoire et son univers. Gabriel Hernandez Walta avait déjà bossé avec Lemire sur Sentient, et propose ici une mise en image classique mais efficace. Les couleurs de Jordie Bellaire (qui n’en est plus à son coup d’essai) participent grandement à l’ambiance inquiétante du récit, tout en contribuant directement à la narration (les tons sont différents pour les deux « mondes »). Un premier tome prenant au possible, vivement la suite ! Note : 4/5 Quelques planches sur le site de Image Comics : https://imagecomics.com/comics/releases/phantom-road-tp-vol-1 https://imagecomics.com/comics/releases/phantom-road-2
Barnstormers: A Ballad of Love and Murder « Barnstormers » est la 4eme série de Scott Snyder réalisée pour ComiXology Originals, après Clear, La Nuit de la Goule et "Canary", et c’est celle qui m’a le moins plu, même si ça reste sympathique. L’histoire se déroule sur un background intéressant, à savoir le « barnstorming » (ou « “Cirque volant » en français), activité très populaire aux États-Unis au cours des années folles, qui consistait à faire des acrobaties aériennes pour impressionner les spectateurs, à la croisée du cirque et des meetings aériens modernes. L’intrigue même est légère : une escapade romantique qui tourne mal. C’est agréable, mais un peu convenu et prévisible. Je ne suis pas fan du dessin et surtout des couleurs, beaucoup trop informatisées et lisses pour moi. Une lecture agréable, mais pas vraiment marquante. Note : 3/5 Des planches sur le site de Dark Horse, qui publie les séries ComiXology de Snyder en version papier : https://www.darkhorse.com/Comics/3011-524/Barnstormers-1 Des infos sur Le Cirque volant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cirque_volant
Canary Scott Snyder a signé un contrat avec ComiXology Originals (la branche éditoriale de Amazon) pour réaliser plusieurs séries disponibles exclusivement sur la plateforme Kindle, avant d’être publiées en version papier par Dark Horse Comics. Après les excellents Clear et La Nuit de la Goule, je découvre « Canary », et je ressors encore une fois ravi de ma lecture. L’histoire débute comme un western assez classique, avec un duo de personnages (un Marshall et un scientifique) qui viennent faire des relevés scientifiques dans une ancienne mine abandonnée, située près d’un bled paumé : Canary. L’ambiance tourne rapidement à l’horreur vaguement lovecraftienne, avec des découvertes de plus en plus inquiétantes, une société secrète, et surtout le passé trouble du protagoniste principal. L’intrigue est prenante et bien racontée, j’ai avalé les chapitres avidement. La mise en image est réussie. Le trait est maitrisé et lisible, les scènes d’horreur sont parfaitement retranscrites, avec notamment des double-planches du plus bel effet. La mise en couleur participe grandement à l’ambiance du récit – j’aime beaucoup les ciels orangés. « Canary » est une histoire certes classique, mais prenante et très bien dessinée. Encore un excellent moment de lecture. Note : 4/5 Des planches sur le site Amazon UK : https://www.amazon.co.uk/Canary-comiXology-Originals-Scott-Snyder-ebook/dp/B09B1HH8PJ
Dune: The Official Graphic Novel Quelle drôle d’idée de proposer une deuxième adaptation de Dune en comics, parallèlement à celle de Brian Herbert et Kevin J.Anderson (voir Dune - Le roman graphique). Financée sur Kickstarter, il s’agit cette fois-ci de l’adaptation officielle du film, et non du roman, et donc d’une transposition directe du storyboard, plan par plan. L’annonce vidéo (voir site officiel) s’amuse d’ailleurs à superposer les deux, pour démontrer la fidélité de l’exercice. Les visages des acteurs sont eux aussi repris. Si la version de Herbert et J.Anderson avait souffert de coupures et dilué l’intrigue complexe du roman, elle restait toutefois lisible et compréhensible pour les néophytes de Dune. Or, je trouve que cette nouvelle adaptation se plante complètement sur ce point. La pagination est beaucoup trop réduite – 106 pages pour l’intégralité du premier film, alors que la première adaptation consacrait 170 pages à la première partie du roman/film uniquement (jusqu’au passage où Paul et Jessica se retrouvent dans la tente). L’histoire est donc expédiée, certaines scènes mythiques sont résumées en 2-3 cases, et je pense vraiment qu’il est impossible de suivre l’intrigue sans avoir vu le film ou lu le roman… quel intérêt ? La mise en image est soignée, le style semi-réaliste est lisible mais finalement assez froid et figé. Cette série est prévue en 4 tomes, mais la suite se fera sans moi. Note : 2/5 La page de financement participatif : https://www.kickstarter.com/projects/legendarycomics/dune-official-graphic-novel
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Dark Spaces: Wildfire J’ai beaucoup aimé les œuvres récentes de Scott Snyder (La Nuit de la Goule, Clear), je continue sur ma lancée avec « Dark Spaces: Wildfire », et je ressors une fois de plus satisfait de ma lecture. Le background de l’histoire est original et intéressant, avec ce groupe de femmes détenues participant à un programme de réhabilitation en combattant des incendies… jusqu’à ce que le naturel revienne au galop, avec une tentative de cambriolage audacieuse qui va tout chambouler. Le scenario est relativement simple et linéaire, mais prenant au possible, impossible de refermer le bouquin avant d’en connaitre le dénouement. Le dernier chapitre contient une surprise bien amenée, et la fin est satisfaisante. Les personnages sont bien campés, les protagonistes sont attachantes, l’auteur développe leur personnalité autant que le format le permet (un volume unique de 140 pages). La mise en image de Hayden Sherman (voir aussi The Few) est réussie (même si je ne suis pas fan des petites ratures sur les corps et les visages, qui ressemblent à des poils ou des salissures), mais c’est surtout la mise en couleurs de Ronda Pattison qui impressionne, et qui contribue grandement à l’ambiance enflammée du récit. Une chouette histoire, classique mais parfaitement réalisée, et surtout très prenante, que je verrais bien adaptée en film. Note : 3.5 arrondie à 4/5
The Good Asian J’étais impatient de lire cette superbe intégrale grand format. J’adore les polars noirs, et « The Good Asian » a reçu de nombreux prix en 2022, dont un Eisner Award (meilleure série courte) et un Harvey Award (meilleur album). Et je ressors ravi de ma lecture. Un détective américain d’origine chinoise enquête sur une disparition dans le Chinatown the San Francisco en 1936. Il va peu à peu mettre à jour une machination compliquée, qui va se ramifier sur 300 pages. La narration est fluide et maitrisée, et les sauts temporels clairement indiqués… Cependant les personnages abondent, et il faut rester concentré pour ne pas dérocher - un album à lire au calme, à tête reposée. Les deux derniers chapitres proposent un dénouement logique et bien amené, et surtout résument les évènements de l’intrigue, ce qui est quand même bien pratique pour tout remettre en place. La période et le lieu de l’histoire ne sont pas anodins, et fournissent un background riche et lourd de sens : la Loi d'exclusion des Chinois (Chinese Exclusion Act) mise en place en 1882 est toujours active, et les conséquences sociales sont énormes. L’histoire propose donc une réflexion pertinente et accessible sur l’intégration des immigrés, plus d’actualité que jamais en 2023. Le petit dossier en fin d’album démontre que l’auteur (lui-même d’origine thaïlandaise) s’est beaucoup documenté. La mise en image d’Alexandre Tefenkgi est exemplaire, et les couleurs de Lee Loughridge participent grandement aux ambiances du récit, mais aussi à la narration (pour représenter les sauts temporels). Du beau boulot. Une lecture un peu éprouvante par moment (le scenario est dense et nébuleux) mais passionnante, que je recommande aux amateurs de polars noirs. Un mot en fin d’album (« Edison Hark will return ») semble indiquer qu’une suite est prévue… j’espère que c’est le cas ! Note : 4/5 + coup de coeur. Il est possible de lire le premier chapitre (en VO) sur le site de Image Comics : https://imagecomics.com/comics/releases/good-asian-1936-dlx-ed-hc-mr
>> Maelström avait écrit : >> C' est prometteur !!! En effet, point de gaufrier là-dedans... Le dessin semble propre et vraiment pas mal mais je trouve ça trop chargé, niveau disposition... Je me dis qu' à la longue, ça me fatiguerait ( avis tout personnel, hein ?!... ) Ah ça, c'est épuisant, et encore les planches du lien sont "sages"... en voici une double qui passe en vue paysage plutôt que portait 😅
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Blink J’ai acheté cet album grâce à sa superbe couverture mais aussi au résume alléchant en quatrième de couverture. Le premier chapitre a tenu ses promesse et m’en a mis plein les mirettes. Le mélange horreur et cyberpunk fonctionne, le ton « exploration urbaine » participe grandement au mystère ambiant, et la mise en image est magistrale (je reviens sur ce point plus tard). Mais à partir du 2ème chapitre l’histoire s’enlise et se complexifie graduellement, jusqu’à devenir incompréhensible. J’ai bien saisi qu’il s’agissait d’une métaphore des abus de surveillance, des réseaux sociaux qui maltraite les données des utilisateurs, des entrepreneurs technologiques devenus presque Dieux. Mais le tout est noyé dans un scénario indigeste et confus. La mise en image est époustouflante. Je ne connaissais pas Hayden Sherman (je vois qu’il a dessiné The Few) mais il laisse exploser son talent graphique et narratif dans cet album. Il joue avec les codes établis, un peu à la manière de Chris Ware : pas un seul gaufrier en vue, chaque planche propose un agencement de cases différent pour coller à l’action, et le fil narratif fluctue en conséquence, au point qu’il est parfois facile de se perdre, de lire les phylactères dans le mauvais ordre (ce qui n’arrange pas la compréhension)... Mais bon sang, que c’est beau ! Vraiment, j’en ai pris plein les yeux, mais je n’ai pas compris grand chose. Dommage. Note : 2/5 (j'ai failli mettre 3/5 pour le dessin, mais bon) Des planches ici : https://blackwells.co.uk/bookshop/product/Blink-by-Christopher-Sebela-author-Hayden-Sherman-artist/9781637152010
Dead Dog's Bite Cet album intriguant a été comparé à la série « Twin Peaks » de David Lynch, que j’avais beaucoup appréciée, et j’y ai effectivement retrouvé les mêmes ingrédients : un bled paumé, une jeune fille disparue, une enquête mystérieuse, et surtout un ton décalé et une galerie de personnages hauts en couleurs. J’ai souvent souri voire ri lors de ma lecture – les conversations avec le bibliothécaire et le maire sont épiques. Le dénouement m’a un peu surpris, décontenancé même… Il est logique et bien amené, mais n’apporte pas toutes les réponses que j’espérais (bon, la comparaison avec David Lynch aurait dû me préparer à cette petite frustration). La mise en image est parfaite. Le trait gras et les couleurs donne un style un peu vintage au dessin, qui retranscrit parfaitement l’ambiance angoissante de l’histoire. J’aime beaucoup la représentation de la neige qui tombe, et les passages de nuit. La narration est aisée et parfaitement maitrisée. « Dead Dog’s Bite » (à ma connaissance le premier album complet de Tyle Boss) est une franche réussite, et propose une histoire originale et prenante. Note : 4/5 Retrouvez le resumé (en anglais) ainsi que quelques planches sur le site de Dark Horse : https://www.darkhorse.com/Books/3005-330/Dead-Dogs-Bite-HC
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