Les forums / Préface de Dorison [Complexe du chimpanzé]

Par Gaston Le 24/09/2012 - 15:15 (Modifier)
Gaston

A propos du Syndrome d'Abel, quelqu'un sait quand sort la suite ?


Par ArzaK Le 18/08/2007 - 16:26 (Modifier)

>>Enclume avait écrit: >>Larcenet se plaignait bien à longueur de blog que les critiques étaient tous d'ignobles censeurs fascistes et qu'il fallait leur pisser à la raie et les faire taire à coups de botte dans la gueule, alors qu'il connaît à la fois le succès public ET critique (mais que parfois quelqu'un ose se permettre de ne pas se prosterner face à l'incommensurable génie transpirant de chaque page de Chez Francisque ou Nic Oumouk), alors Dorison a bien le droit de manifester un peu d'amertume face à la non-reconnaissance de la critique à l'égard de la BD de genre. Oui largement, sur le fond, je suis même d'accord avec lui, mais est-ce pour autant qu'il faut snober ce que les critiques promeuvent?


Par Enclume Le 18/08/2007 - 14:16 (Modifier)

Larcenet se plaignait bien à longueur de blog que les critiques étaient tous d'ignobles censeurs fascistes et qu'il fallait leur pisser à la raie et les faire taire à coups de botte dans la gueule, alors qu'il connaît à la fois le succès public ET critique (mais que parfois quelqu'un ose se permettre de ne pas se prosterner face à l'incommensurable génie transpirant de chaque page de Chez Francisque ou Nic Oumouk), alors Dorison a bien le droit de manifester un peu d'amertume face à la non-reconnaissance de la critique à l'égard de la BD de genre.


Par ArzaK Le 18/08/2007 - 10:57 (Modifier)

>>Rody avait écrit: >>D'un autre côté : vaut-il mieux avoir quelques milliers de fans qui apprécient ton travail et font des kilomètres de queue à chaque festival, ou quelques dizaines de journalistes et autres élitistes qui se tripotent tout seuls dans leur coin ? oui bon, là faudrait pas caricaturer, la bd intimiste, elle existe aussi commercialement hein! Elle n'est pas le fait que de quelques journalistes dans leur tour d'ivoire, il y a quand même des gens qui ont achetés les Taniguchi, Le combat ordinaire, Pilules blueus, Persepolis ou Blankets, il y a un vrai lectorat derrière le grand succès de ces livres, ne l'oublions pas... et il existe aussi, inversément, des bd de genre de très grande qualité qui ne trouve pas du tout leur public... >>Perso, je ne pense pas qu'il y ait vraiment matière à ce que Dorison se plaigne (si sa préface est une plainte, ce dont on n'est pas sûr). Ben, il se plaint un peu, mais de manière générale, pas à titre personnel... ce qui peut paraitre un peu dérisoire, c'est qu'il est nettement moins en danger que les auteurs qui, au milieu des années 80, voulaient faire de la bd intimiste et ne trouvaient tout simplement personne pour les publier... lui, il lui manque juste des journalistes consciencieux qui pourraient faire écho de son travail et de celui de ses confrères qui font aussi de la bd de genre de qualité...


Par Rody Sansei Le 18/08/2007 - 10:40 (Modifier)

>>j'imagine qu'il est agacant pour un auteur de bd qui se casse le cul de faire de la bonne bd de genre (chose qui n'a rien de facile et dont la bd a grandement besoin) de savoir intimement que quoiqu'il fasse, il ne gagnera jamais un prix à Angoulème et que la critique, dans sa très grande majorité, l'ignorera totalement... D'un autre côté : vaut-il mieux avoir quelques milliers de fans qui apprécient ton travail et font des kilomètres de queue à chaque festival, ou quelques dizaines de journalistes et autres élitistes qui se tripotent tout seuls dans leur coin ? Perso, je ne pense pas qu'il y ait vraiment matière à ce que Dorison se plaigne (si sa préface est une plainte, ce dont on n'est pas sûr).


Par ArzaK Le 18/08/2007 - 10:32 (Modifier)

avec vous deux Guillame et Enclume, c'est comme ça que je comprends aussi le sens de la préface de Dorison... j'imagine qu'il est agacant pour un auteur de bd qui se casse le popotin à faire de la bonne bd de genre (chose qui n'a rien de facile et dont la bd a grandement besoin) de savoir intimement que quoiqu'il fasse, il ne gagnera jamais un prix à Angoulème et que la critique, dans sa très grande majorité, l'ignorera totalement... mais à qui la faute? Les torts ne sont ils pas un peu partagés? La faute aux critiques littéraires français qui ont tendance, par paresse face à la masse des sorties à aller vers ce qui leur parlent et leur évoquent ce qu'ils aiment déjà en littérature... mais je pense que c'est un petit peu la faute aux éditeurs aussi, qui se complaisent souvent dans des politiques de genre un peu molle, en publiant des choses très moyennes ou carrément médiocres pour autant qu'elles font partie au genre "porteur" du moment... quand sur 100 séries de Fantasy publiées, les 3/4 sont tout simplement mauvaises, les 5 séries fantasy géniales du moment ont un peu plus de mal à se faire remarquer... car les critiques vont faire tout simplement une croix sur tout le genre et aller plus facilement sur d'autres genres : le roman graphique, l'autobiographie, où le déchiffrage est plus facile... autre chose : ça n'a l'air que d'un détail mais le fait est là, je le sais pour avoir fait quelque temps de la critique "sérieuse" au sein d'avoir-alire... faire la critique d'un album d'une série en cours est difficile, et on a plutôt tendance à s'intéresser aux one-shots, à des oeuvres terminées, qui tiennent dans la main, sur laquelle on pourra avoir un vrai jugement, sans devoir laisser la chose en suspens... et comme vous le savez, la bd de genre utilise moins le one-shot que les genres plus "intimistes"...


Par guillaume BD CAFE Le 17/08/2007 - 18:34 (Modifier)

>>ArzaK avait écrit: >>et faire attention aux termes utilisés, Dorison n'oppose pas "bd intellos" contre "bd populaire", il n'emploie jamais ces termes! Ce n'est pas le sens de son texte... La préface de Dorison apparait en fait comme un plaidoyer pour la bd de genre... la bd d'évasion, au premier degré... celle qui permet de rêver, face à la mode (qu'il qualifie de typiquement française) des récits qui traitent du quotidien (d'ailleurs il n'évoque pas la bd en particulier, il parle d'une mode qui traverse les supports : cinéma, bd, roman...) >> >>C'est certainement une réaction face à une certaine forme de snobisme qui fait que certains estiment la bd ou le roman de genre comme mort, si ce n'est commercialement, d'un point de vue artistique... >> >>son discours en soi ne me gène pas, il me rappelle même dans une certaine mesure le discours de Serge Brussolo (un des plus géniaux romanciers français de genre) qui crache allègrement sur la littérature générale parce qu'elle l'emmerde... >> >>mais l'ennui, c'est que Dorison oppose un snobisme face à un autre snobisme... donc cela ne fait pas trop avancer le smilblick... >> >>l'autre hic, c'est qu'il fait comme si la bd qu'il défend et qu'il aime était en danger, si elle peut sembler l'être quand on regarde cela à travers l'oeil critique très sélectif de certains journalistes français, concrètement, commercialement parlant, cette bd-là est encore aujourd'hui très largement majoritaire dans la production bd... >> >>donc finalement, cette préface, que je crois écrite avec beaucoup de sincérité et de conviction, enfonce quelques portes ouvertes... comme s'il était utile de venir au secours d'un géant super baraqué attaqué par quelques fourmis... En effet ce genre de BD n'est pas en danger comme tu le fait remarquer ;Mais c'est peut être justement ce paradoxe qui énerve d' Orizon, le fait que l'on ne parle que d'un seul type de Bd et que celle qui se vend le plus ne soit pas mise en avant par les médias. C'est à la limite frustrant pour un auteur, surtout s'il recherche une certaine considération de vendre bcp et de ne pas être cité parmis les auteurs à "la mode".


Par Enclume Le 17/08/2007 - 18:29 (Modifier)

>>ArzaK avait écrit: >>donc finalement, cette préface, que je crois écrite avec beaucoup de sincérité et de conviction, enfonce quelques portes ouvertes... comme s'il était utile de venir au secours d'un géant super baraqué attaqué par quelques fourmis... Tu ne vois que le côté commercial du problème... Evidemment que les ventes de BD de genre n'ont rien à craindre de la mode des oeuvres "intimistes". Commercialement oui la BD de genre est un géant attaqué par des fourmis, mais pour la critique "sérieuse" par contre, il n'existe même pas ce géant, ou alors il existe mais comme une merde honteuse venue d'un autre âge et indigne d'intérêt. C'est pas parce que tu es auteur de BD de genre que tu ne t'intéresses qu'à tes ventes, je suis sûr que beaucoup aimeraient bien, en plus de faire des grosses ventes, lire un jour un article dans une revue généraliste disant qu'ils font de la bonne bande dessinée eux aussi et que raconter des combats extraordinaires n'est pas moins noble et intelligent que raconter comment c'est trop dur la vie de trentenaire en couple quand on est un artiste antiraciste à la campagne. Ca doit emmerder plus d'un auteur de "Buck Tintin contre la malédiction de la momie aztèque" de voir que la critique dira toujours de leurs oeuvres "Un divertissement sympa à lire aux chiottes en se prenant pas la tête" tandis qu'à côté de ça, les Inrocks consacrent une pleine page à "Mon nombril a 30 ans" par Quentin Branlette, le nouveau grand artiste prometteur de la BD indépendante.


Par ArzaK Le 17/08/2007 - 18:03 (Modifier)

et faire attention aux termes utilisés, Dorison n'oppose pas "bd intellos" contre "bd populaire", il n'emploie jamais ces termes! Ce n'est pas le sens de son texte... La préface de Dorison apparait en fait comme un plaidoyer pour la bd de genre... la bd d'évasion, au premier degré... celle qui permet de rêver, face à la mode (qu'il qualifie de typiquement française) des récits qui traitent du quotidien (d'ailleurs il n'évoque pas la bd en particulier, il parle d'une mode qui traverse les supports : cinéma, bd, roman...) C'est certainement une réaction face à une certaine forme de snobisme qui fait que certains estiment la bd ou le roman de genre comme mort, si ce n'est commercialement, d'un point de vue artistique... son discours en soi ne me gène pas, il me rappelle même dans une certaine mesure le discours de Serge Brussolo (un des plus géniaux romanciers français de genre) qui crache allègrement sur la littérature générale parce qu'elle l'emmerde... mais l'ennui, c'est que Dorison oppose un snobisme face à un autre snobisme... donc cela ne fait pas trop avancer le smilblick... l'autre hic, c'est qu'il fait comme si la bd qu'il défend et qu'il aime était en danger, si elle peut sembler l'être quand on regarde cela à travers l'oeil critique très sélectif de certains journalistes français, concrètement, commercialement parlant, cette bd-là est encore aujourd'hui très largement majoritaire dans la production bd... donc finalement, cette préface, que je crois écrite avec beaucoup de sincérité et de conviction, enfonce quelques portes ouvertes... comme s'il était utile de venir au secours d'un géant super baraqué attaqué par quelques fourmis...


Par guillaume BD CAFE Le 17/08/2007 - 17:48 (Modifier)

>>Alix avait écrit: >>bah... pourquoi descendre tel ou tel type de BD ? >> >>les BDs blockbuster, avec de l'action, des intrigues complexes, tout ca, c'est bien... des tas de gens font ca tres bien, dont Xavier Dorison. J'en lis personnellement pas mal. >> >>Mais pourquoi s'en prendre aux "BD intello" ? Moi ca me plait aussi beaucoup... et je pense que le marché actuel propose suffisamment des deux pour que tout le monde soit content. >> >>Tu sais si cet preface est lisible kpart sur internet ? Que je lise ce qu'il a ecrit exactement... je sors ca du contexte peut-etre... A ma connaissance non, c'est vrai aussi qu'il félicite souvent les deux auteurs pour leur ouvrage et c'est sans doute son premier but mais il fait aussi passer un message qui devait lui trotter dans la tête depuis un moment.


Par Alix Le 17/08/2007 - 17:27 (Modifier)
Alix

bah... pourquoi descendre tel ou tel type de BD ? les BDs blockbuster, avec de l'action, des intrigues complexes, tout ca, c'est bien... des tas de gens font ca tres bien, dont Xavier Dorison. J'en lis personnellement pas mal. Mais pourquoi s'en prendre aux "BD intello" ? Moi ca me plait aussi beaucoup... et je pense que le marché actuel propose suffisamment des deux pour que tout le monde soit content. Tu sais si cet preface est lisible kpart sur internet ? Que je lise ce qu'il a ecrit exactement... je sors ca du contexte peut-etre...


Par Rody Sansei Le 17/08/2007 - 17:25 (Modifier)

Qu'il règle ses comptes ou pas, je ne sais pas, mais je connais plusieurs personnes qui ne jurent que par la "bonne" BD et dénigrent systématiquement ce qui est plus grand public (et/ou populaire). On trouve exactement la même chose dans le cinéma avec les amateurs de Kubrick qui ne sauront que cracher un Michael Bay (par exemple). Que certaines oeuvres soient plus élitistes que d'autres, il n'y a aucun doute, mais je ne les cataloguerais certainement pas (loin s'en faut) de "meilleures" pour un bon nombre d'entre elles.


Par guillaume BD CAFE Le 17/08/2007 - 17:16 (Modifier)

Avez vous lu la préface de Xavier Dorison dans l'album de Marzano et Ponzio, Le Complexe du chimpanzé. L'album est trés bien et je vous invite également à le lire. Revenons à notre sujet, en effet Dorison sans jamais citer d'auteurs ou de collection remet les pendules à l'heure et se fâche contre la soit disant BD intelectuelle et bien pensante,celle je cite "des bobos parisiens" du style contemporain " il'achète son pain ,moi aussi"! Bref sans les citer les LARCENET et autres de l'association ou assimilés. Ce genre narratif qui je cite encore" fait glousser dans les salons ou mousser sur les couvertures des magazines chics"! Qu'en pensez vous? Régle t-il des comptes? Faut-il vraiment séparer ces 2 styles de Bd ? A vos avis pour ce débat qui va passionner ,je l'éspére ,de nombreuses personnes.