Les forums / Les Femmes dans la BD

>>Spooky avait écrit: >>Je viens de lire ce billet de Tanxxx sur son blog, et je trouve qu'elle a terriblement raison... ben oui elle a raison, qui dira le contraire ? Mais bon ça se vend et je connais des nanas qui ont eu ça à Noël. Son article est très drôle et j'ai bien aimé le livre de coloriage Rambo évoqué dans un commentaire : ici

>>Superjé avait écrit: >>>>Spooky avait écrit: >>>>Je viens de lire ce billet de Tanxxx sur son blog, et je trouve qu'elle a terriblement raison... >> >>wouaaah le buzz que ça a fait, donc merci Spooky pour ce lien (sur ton mur) : http://www.facebook.com/notes/antoine-kirsch/droit-de-r%C3%A9ponse-des-%C3%A9ditions-la-bo%C3%AEte-%C3%A0-bulles/2164201418585 >> >>et apparemment Lapuss' aurait fait un blog anti-girly suite à ça, je ne trouve pas le lien. trouvé : http://lulupistache.blogspot.com/ Humhum, même si je rejoins Tanxxx sur certains points (pas tous), là le coup de pub parodiant le buzz est très moyen (même en niveau qualité du premier gag pour l'instant).

>>Spooky avait écrit: >>Je viens de lire ce billet de Tanxxx sur son blog, et je trouve qu'elle a terriblement raison... wouaaah le buzz que ça a fait, donc merci Spooky pour ce lien (sur ton mur) : http://www.facebook.com/notes/antoine-kirsch/droit-de-r%C3%A9ponse-des-%C3%A9ditions-la-bo%C3%AEte-%C3%A0-bulles/2164201418585 et apparemment Lapuus' aurait fait un blog anti-girly suite à ça, je ne trouve pas le lien.

Je viens de lire ce billet de Tanxxx sur son blog, et je trouve qu'elle a terriblement raison...

>>Flo avait écrit: >>Mais regardons la place du sexe féminin dans ce manga : de la copine de classe à l’épouse en passant par la prostituée, elles sont toutes délaissées et pas vraiment encouragées à réaliser leurs rêves. Yumi Hotta ne parle pas que de go dans son manga. Mieux vaut jeter un oeil sur HK et l'emploi des femmes dans cette bd hihi !

Mais regardons la place du sexe féminin dans ce manga : de la copine de classe à l’épouse en passant par la prostituée, elles sont toutes délaissées et pas vraiment encouragées à réaliser leurs rêves. Yumi Hotta ne parle pas que de go dans son manga.

>>Mac Arthur avait écrit: >>>>Ro avait écrit: >>>>Le résumé est presque plus long que le reste !! >> >>Ouais, déjà à l'école, mes profs me reprochaient ma tendance à la diarée littéraire et mon intolérance chronique à la concision Ils me demandaient un devoir d'au moins trois pages, je leur en rendait quinze ... désolé ... Jolie diarrhée en tout cas

Les Cinq Conteurs de Bagdad, Vehlmann y fait allusion via Wahida. Il dénonce subtilement l'éviction des femmes dans le monde de la BD, et sûrement à tout ce qui a trait aux "métiers" qui véhiculent une histoire. Je vais d'ailleurs vite pondre un avis sur ce chef d'oeuvre que j'ai dû lire plusieurs fois afin d'espérer écrire un avis à la mesure de sa qualité ::

>>Ro avait écrit: >>Le résumé est presque plus long que le reste !! Ouais, déjà à l'école, mes profs me reprochaient ma tendance à la diarée littéraire et mon intolérance chronique à la concision Ils me demandaient un devoir d'au moins trois pages, je leur en rendait quinze ... désolé ...

>>Mac Arthur avait écrit: >>Je pense qu’il y a plusieurs causes au fait que les séries jugées indispensables produites par des auteurs féminins soient minoritaires dans le monde de la bande dessinée... Merci pour ton analyse vraiment intéressante. Belle tartine en effet

>>Mac Arthur avait écrit: >> >>Purée ! Une fameuse tartine que j’ai pondue là, … et qui se résume finalement à peu de choses … >> Le résumé est presque plus long que le reste !!

Je pense qu’il y a plusieurs causes au fait que les séries jugées indispensables produites par des auteurs féminins soient minoritaires dans le monde de la bande dessinée. Mais toutes ces causes sont selon moi liée à la culture européenne et à la censure longtemps exercée sur les œuvres destinées à la jeunesse, et plus particulièrement en France. Tout d’abord, les artistes féminines ont longtemps été l’exception à la règle. Notre culture naturellement machiste reléguait la femme à d’autres rôles que ceux de la création. Un simple test : citez cinq peintres célèbres de sexe masculin, puis citez cinq peintres célèbres de sexe féminin (c’est faisable, certes mais le temps de réflexion nécessaire pour établir cette seconde liste est tout de même plus élevé que dans le premier cas). En matière de littérature, il suffit de regarder la liste des vainqueurs du prix Goncourt pour se rendre compte de cette discrimination. Au début des années 1900, les femmes sont totalement absentes, puis, progressivement, elles apparaissent de plus en plus régulièrement. Sur ces 15, 20 dernières années, la parité n’est pas encore atteinte mais on s’en rapproche. En matière de bande dessinée, la censure exercée en France interdisait purement et simplement qu’un personnage féminin soit l’héroïne d’une série (Bécassine échappe à la règle car elle n’affiche pas d’attributs sexuels trop choquants pour les mentalités de l’époque). Difficile donc, pour un lectorat féminin, de s’identifier au héros (et si c’est pour s’identifier à Bécassine, je comprends leur faible engouement). La BD a donc un certain retard en matière de mixité vis-à-vis de la littérature non illustrée. Dès la levée de cette censure, mais surtout avec les premiers mouvements féministes, quelques héroïnes sont apparues (Yoko Tsuno, Natacha, Sophie, Isabelle, Barbarella) et le lectorat a évolué en conséquence (mais les auteurs, eux, étaient encore des hommes) De plus, la disparition de cette censure va permettre l’émergence d’un nouveau genre de bandes dessinées, plus introspective (alors que la grande majorité des productions étaient jusqu’alors basées sur des récits d’aventure où l’action primait sur le ressenti). Et là où un homme aime les héros taciturnes, les femmes aiment les personnages qui échangent leurs sentiments, leurs impressions, ce que leur offre cette nouvelle tendance, évolution naturelle d’auteurs masculins qui n’ont plus peur d’exprimer leurs sentiments. Auparavant, ils auraient été traités de mauviettes (ou pire encore), aujourd’hui, il est de bon ton de montrer ses faiblesses. Le monde de la bande dessinée ne fait donc que suivre cette tendance à la féminisation de notre société. La lectrice devient donc de plus en plus fréquente. Le temps que ce lectorat arrive en âge de créer ses propres séries et les premières artistes féminines font leur apparition (tout d’abord très fréquemment « reléguées » au rôle de coloristes). Mais un nouveau phénomène va faire son apparition : le manga. Et si les premières séries introduites en Europe sont résolument destinées aux adolescents (sans « e »), très vite des séries résolument orientées vers un lectorat féminin vont apparaître (« Candy, candy » en tête). Cette nouvelle tendance va accélérer le processus de féminisation du monde de la bande dessinée. Aujourd’hui, c’est vrai, on assiste à l’émergence d’une nouvelle vague. Les héroïnes féminines sont devenues monnaie courante et certaines (les pionnières) ont plus de 35 ans, les auteurs féminins aussi. La tendance à la parité suivra donc, logiquement. Et d’ici une dizaine d’années (si le monde de la BD suit le mouvement de celui de la littérature), les œuvres féminines seront autant appréciées que les œuvres masculines. Tiens je serais curieux de connaître la liste des nominé(e)s pour Angoulême cette année. Et l’évolution au cours des dernières années serait, elle aussi, intéressante à connaître, selon moi. Enfin, le petit sondage sur le sexe des lecteurs est intéressant, mais je crois qu’il serait encore plus révélateur s’il était couplé avec l’âge du dit lectorat. Je doute fort que beaucoup de lectrices ont plus de cinquante ans. Et si je ne me trompe pas sur cet âge moyen des lectrices, avec le temps (et la disparition naturelle des lecteurs les plus vieux) la parité va être de plus en plus nette, et l’émergence d’œuvres féminines jugées cultes suivra le mouvement. Purée ! Une fameuse tartine que j’ai pondue là, … et qui se résume finalement à peu de choses … 1° Jusqu’aux années 50, la censure interdit les héroïnes résolument féminines, et les héros qui osent montrer leurs faiblesses, sont quasi inexistants dans la bande dessinée. Par conséquent, le lectorat féminin se résume à peu de chose. 2° Dans les années 60-70, les premières héroïnes sexy apparaissent en Europe (Barbarella, Yoko Tsuno et Natacha en sont de bons exemples), mais elles sont encore l’œuvre d’auteurs de sexe masculin et demeurent avant tout des « bombes » sexuelles. Par conséquent, si un petit lectorat féminin apparaît, il reste embryonnaire. 3° Parallèlement à ces héroïnes féminines apparait un nouveau genre de héros. Plus fragile, plus sensible ou n’ayant pas peur d’exprimer ses sentiments, il touchera plus facilement un certain lectorat féminin. 4° Dans les années 80-90, un phénomène déferle sur l’Europe : le manga. D’abord sous la forme de dessins animés puis sous sa forme originale, il séduira de plus en plus le jeune lectorat. Particularité de ce style : des séries clairement destinées au lectorat féminin y sont monnaie courante. 5° Dans les années 2000, les auteurs féminins, qui ont attrapé le virus de la bd souvent via ces premières héroïnes, ou ces personnages plus « expressifs » quant à leurs émotions, ou ces mangas « spécialisés », rivalisent de plus en plus avec leurs collègues masculins. Le nouveau lecteur de bd a, aujourd’hui, presqu’autant de chance d’être de sexe masculin que de sexe féminin. 6° en tenant compte des lecteurs plus anciens, le sexe masculin reste largement surreprésenté dans le monde de la bande dessinée (ce qui est moins vrai au niveau des auteurs, tant le nombre de ceux-ci a explosé ces dernières années, submergeant ainsi le génération précédente). Mais cette tendance ira en diminuant au fur et à mesure du passage des années (et du décès des lecteurs les plus vieux). 5° d’ici 10, 15 ans, la parité homme/femme devrait être un fait, et les œuvres féminines seront alors autant (dans le sens de aussi souvent) appréciées que les œuvres masculines.

>>Altaïr avait écrit: >>Justement on a reçu une lettre syndicale assez marrante ce matin au boulot. Ils sont allés rechercher dans les archves de la boite, et ont trouvé ceci dans le rapport du directeur général de 1947 : >>L'ingénieur femme convient mal à la recherche; pas assez d'esprit d'invention, de feu sacré, de puissance de travail; trop souvent malade ou dans un mauvais état sentimental ou psychologique; trop de rpéoccupations extraprofessionnnelles et ne désire pas, en général, consacrer son avenir à la recherche. >> >>Bon OK c'est pas de la BD :S Et pis, je dis que nos pères n'auraient jamais du faire mai 68 ! Parce que depuis cette date, on a donné trop de libertés aux femmes ! Na ! :S .... Euh... Altaïr :

Justement on a reçu une lettre syndicale assez marrante ce matin au boulot. Ils sont allés rechercher dans les archves de la boite, et ont trouvé ceci dans le rapport du directeur général de 1947 : L'ingénieur femme convient mal à la recherche; pas assez d'esprit d'invention, de feu sacré, de puissance de travail; trop souvent malade ou dans un mauvais état sentimental ou psychologique; trop de rpéoccupations extraprofessionnnelles et ne désire pas, en général, consacrer son avenir à la recherche. Bon OK c'est pas de la BD :S

sur sujet brulant ont participé 3 hommes et 3 femmes, nombre de messages 11 pour les hommes et 11 pour les femmes. Alors qu'on m'explique... les lecteurs bd et participants aux sites bd sont pour une grande majorité des hommes, alors que sur ce topic on tombe à pile poil 50%, c'est parce qu'on cause de nanas qui sont pas là les mâles ? où parce que y'a rien à voir ? Pour Alix, Ro et Maître Méchant