Les forums / Un bon manga
Mais quand Cassidy dit : "Contrairement aux vulgaires préoccupations des fabricants d'univers imaginaires, de personnages fictifs, de scénarii élaborés, qui fournissent à longueur de temps des BD adolescentes et creuses, voire, n'ayons pas peur des mots, grand public, Boilet a compris que le seul genre susceptible de délivrer réellement du sens, c'était la confession intime sentimentalo-sexuelle. Pour être artistique, intelligent, profond et sensible, il faut parler de soi. Une chance : Frédéric Boilet adore ça. "Contrairement au quotidien des simples mortels, sans intérêt et d'une bassesse tout juste bonne à remplir les émissions vulgaires de Jean-Luc Delarue ou Mireille Dumas, le quotidien des Auteurs de Bande Dessinée est forcément intéressant, voire exceptionnel, tout en restant très simple, car on peut être un Grand Artiste et savoir rester simple." ou encore :"L'intrigue (que l'auteur m'autorise à employer, faute d'un meilleur terme, ce mot grossier typique de la BD commerciale, pour désigner la succession de faits anodins mais réellement vécus, donc lourds de significations profondes, relatés dans cet album)...." ou encore : " D’anciennes histoires de Boilet (donc dessinées par lui-même) sont reprises dans ce livre et intégrées dans l’histoire, parce qu'il faudrait quand même pas que cette petite japonaise qui dessine (avec un talent certain, à croire que cette impudente chipie cherche à faire de l'ombre au véritable Artiste) le reste de l'album y prenne toute la place, quand même." ou encore : "Je n'en conseille pas non plus l'achat : échanger quelque chose d'aussi beau contre de l'argent, ce serait le salir." Il prête à Boilet un discours arrogant qui n'a jamais été le sien! Et faire dire à quelqu'un des choses qu'il n'a pas dites confine à la médisance... en revanche, avec ceci : "On comprend là que l'exil de Boilet au Japon était inéluctable, nécessaire : dans l'Occident si pudibond, impossible d'appeler une chatte une chatte, interdiction de représenter la moindre scène de sexe, le plus petit bout de sein, le moindre centimètre carré de fesse. Le Japon, moins arriéré, plus libéré, a donné à ce créateur cette folle liberté, inconcevable dans un pays excessivement prude comme le nôtre, de montrer des femmes à poil" Il parodie et déforme mon propos avec une malhonnêteté intellectuelle caractérisée (voir mon avis), et cela je ne l'accepte pas...
au RU aussi y avait du couscous. Mais il était pas spécialement bon Pour la critique de Cassidy, sans allez jusqu`à dire qu'elle est méprisante et insultante (je l'ai juste lu en me marrant, pas pour faire une analyse de texte ), elle est quand même très très agressive, non ?
entièrement d'accord avec Don Lope. Je ne sais pas si mon avis a une quelconque importance mais je le rejoins completement. Et la derniere phrase d'Enclume me paraissait également etre la seule hors de propos. Sinon, il etait bien bon, ce couscous à midi.
J'aurais envie de dire "mon dieu, mais vous avez du caca dans les yeux, et cette idée est complètement saugrenue, comment veux-tu qu'un auteur te réponde face à un tel fatras d'horreurs ?", mais dans ce contexte ça ne passerait pas. Alors, vas-y. Cela dit ça me paraît complètement surréaliste de le faire, on se croirait dans Brazil...
est sommaire. Donc je vais faire court: je ne trouve pas que la critique casse l'auteur. Je n'ai rien à ajouter à ça non plus.
Tourner un avis en faisant de l'ironie sur un auteur qui met sa vie en image ne me parait pas en décalage par rapport au sujet du bouquin. J'ai lu des trucs bien pire sur BDT style: "merci Soleil de publier autant de merdes". A partir du moment où l'avis de Cassidy ne se contente pas de se foutre de la gueule de l'auteur mais qu'on comprend ce qu'il pense du bouquin, moi je suis preneur. Je comprends ce qui te gène dans son avis mais je ne partage pas ton opinion: je préfère lire un avis de Cassidy qu'un autre qui dirait "c'est naze" et qui expliquerait que le trait est trop gras, que la mise en abyme est incertaine, patati patata... A la fin il donne l'info sur ce qu'il pense du bouquin et pourquoi et il le fait avec une forme originale et drôle. A part la dernière phrase qui est inutilement foutage de gueule, le reste n'a rien de violent. L'année dernière, à Cannes, Vincent Gallo, auteur narcissique par excellence, a présenté son film "The brown bunny" qui est un film sur lui par lui, avec lui (et limite pour lui); sans avoir lu "Mariko parade", j'ai pas l'impression qu'on en soit très loin, pas au niveau qualitatif mais au niveau de l'intention. Toutes les critiques que j'ai pu lire (la plupart étant d'ailleurs limites, et je parle de professionnels dans des quotidiens ou mensuels nationaux) ont fait le mix entre l'auteur et son film parce que c'est là le sujet du film. Boilet, en se mettant en scène, doit s'attendre à voir sa personne prise en compte dans une critique. Ceci dit, je ne discute pas le fait que tu trouves la critique de Cassidy infamante: chacun ses limites; je trouve pas normal de la virer juste parce qu'elle ne t'a pas plu. Et encore une fois, je ne t'acable pas, tu remplis ton rôle de modo extrêmement bien 99% du temps, je pense juste que tu as réagi là trop vite et trop en solo.
>>>> on est loin des limites acceptables >>Rappelle-moi ce que sont ces limites acceptables ? Mais c'est bien ca le probleme, elles sont pas definissables ces limites, ca va dependre des personnes... meme sur ce coup, moi je suis pas forcement du meme avis que Patate... Ce que je dis c'est que Patate est modo, Arzak est modo, et ils font ca "comme ils le sentent", sinon on s'en sort plus ... on va pas demander a Patate de moderer mais en ignorant completement son cerval quand meme
que Cassidy peut à mon sens parfaitement reposter un avis sur l'album en question, mais un avis respectueux de l'auteur (c'est à dire : ne pas déformer ses dires ni son propos en le caricaturant à outrance pour mieux l'attaquer, ce n'est pas honnête, quand on attaque un discours, on est prié de citer les mots de l'auteur, pas d'en biaiser le sens...) et un avis respectueux des autres avis (c'est à dire : en évitant de pasticher honteusement l'opinion des autres...mais en donnant son propre avis)... cela ne me semble pas insurmontable... Reste à savoir quelles sont ses motivations : on a vu Cassidy parader et se réjouir de la manière dont il allait démonter l'album avant même l'avoir lu...
Tout ce qui s'est dit sur le sujet et je trouve qu'on est loin des limites acceptables dans la critique de Cassidy, à part la dernière phrase qui n'a pas vraiment sa place, surtout vu le thème du bouquin. Donc je me joins aux autres qui ont trouvé la suppression de l'avis plutôt expéditif. Loin de moi l'idée de traiter les modos de dictateurs mais quand un avis est aussi chiadé et qu'à priori il divise ceux qui le trouvent bien et ceux qui le trouvent outrageant, peut-être faudrait-il attendre un peu avant de le supprimer?
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