Auteurs et autrices / Interview de Erik Arnoux
Après ses premiers pas dans Plein Pot, Erik Arnoux a multiplié les séries, sans s’enfermer dans un genre. Depuis quelques années, l'auteur s’est fait plus discret. C’était une bonne raison pour aller frapper à sa porte. Entretien avec un auteur complet.
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Auteur de BD « complet » c’est à dire capable de faire dessin, scénar et couleurs, avec un parcours classique : je découvre la BD dans Tintin, Pilote et Spirou à la fin des années 60 et je décide d’en faire un métier après la lecture d’un bouquin mythique de Philippe Vandooren paru en 68, l’année de mes 12 ans. Une école d’art graphique à Paris, puis premières planches publiées à 21 ans, dans le mensuel Plein Pot en 1977. À ce jour, plus de 30 albums parus.
Tu débutes ta carrière en dessinant dans le mensuel « Plein pot ». Es-tu toi-même un passionné de moto ? Tu pratiques toi-même ?
J’étais motard, oui. J’en ai eu sept différentes, dans les années 70, ayant obtenu le permis A à 16 ans et demi, la dernière année où c’était possible (après, c’était 18 ans).
Les deux passions mêlées, c’était pas mal. Je continue à me passionner pour les sports mécaniques et les Grands Prix, mais je ne fais plus de moto depuis des années...
Tu n’as jamais eu envie de créer une série dédiée à cet univers mécanique ? Un truc à la Julie Wood ?
Euh... Non. En plus, j’aurais mieux comme exemple... JW n’est pas la série que je préfère, mais je dois reconnaitre que Michel Vaillant est à la base de mon amour pour la F1 et les sports mécaniques dans lesquels j’ai été journaliste un temps, en me rendant sur les GP « live »... On a appris bien des années plus tard que Jean Graton aurait contacté le journal pour nous débaucher en 78 ou 79, mais on ne l’a jamais su. En réalité, les gars qui avaient créé le journal ne voulaient pas perdre leurs ouailles, Rossi, Goepfert et Debarre, qui « tenaient » le canard graphiquement et sans qui tout se serait écroulé. D’ailleurs c’est ce qui s’est passé au final, après une demande d’augmentation du prix de page refusée - de 250 on voulait passer à 350 (francs, pas euros) la page - et peu à peu on est tous partis ailleurs, laissant une coquille vide...
Tu passeras ensuite pas mal de temps à dessiner les aventures de héros de dessins animés. Lesquels ? Y en a-t-il un qui te tient toujours à cœur ?
Non, c’était surtout pour gagner ma vie. Très bien d’ailleurs, entre 79 et 81, je faisais une vingtaine de pages par mois, des couvertures, des illustrations et c’était pas mal payé pour le travail demandé. Mais ce n’était pas passionnant, et qualitativement médiocre. J’ai dessiné près de 600 planches en trois ans, un truc de fous. Quand je suis rentré chez Glénat quelques années plus tard, Filippini m’a dit que selon lui, au regard de ce rythme annoncé, ou bien j’étais un menteur, ou alors j’allais devenir très, très riche. Mais tu parles... je suis vite retombé à 3 ou 4 par mois, après un premier mois à 6 quand même...
Le premier album que tu réalises se consacre à Napoléon. Que gardes-tu comme souvenirs de cette époque ?
De l’avoir fait en deux mois, à trois dessinateurs avec Dekeister à l’encrage, et Brice Goepfert aux crayons. Payé des clopinettes. Mort-né, car Gonthier, le gars qui avait vendu le concept à Larousse en free lance avait un peu sous-estimé le poids des directeurs de collection qui n’ont pas du tout apprécié qu’on leur impose un produit extérieur et l’ont bloqué, une fois celui qui avait accepté le projet parti sous d’autres cieux. Ils ont quand même ressorti le livre il y a deux ans chez Larousse, d’ailleurs j’ai même touché mes premiers droits, (200 euros, mais ça fait plaisir) 25 ans plus tard, dis donc.
Tes « vrais » grands débuts, tu les signes avec Timon des blés. Napoléon t’avait-il préparé à affronter ce genre de série historique ? Ou avais-tu encore bien des choses à découvrir ?
Euh... Non, ça ne m’attirait pas plus que ça, mais Vécu se lançait, il fallait le remplir. Et là, c’est un scénar lu une fois sorti du bureau de Filippini quand il a accepté que je signe pour eux. Sans savoir avec quelle série, je ne l’ai découvert qu’une fois qu’il m’a tendu le scénar en me disant au revoir. Daniel Bardet qui faisait Les Chemins de Malefosse pour eux cartonnait et donc il n’a pas été trop regardant, j’avais des pages à rendre, le mois suivant, sans grande préparation, alors je m’y suis mis, sans trop réfléchir, avec appréhension quand même et la fierté de rentrer dans la cour des grands. Brice qui m’a donné un coup de main pour les crayons des deux premières planches, j’étais totalement bloqué par l’enjeu...
Avec le recul, quel regard jettes-tu sur la série ?
Que ce n’était pas si mal, mais qu’il y avait trop de séries en même temps se passant au 18ème siècle. J’ai aussi avec le tome 1 ma meilleure vente d’album - toutes séries confondues, on doit en avoir vendu près de 40 000 de ce premier Timon, je crois. Après, ça s’est gâté, et la série n’a pas du tout marché, j’ai cessé au 4 qui n’a pas dépassé les 12 000, il y en a eu 4 autres dessinés par Elie Klimos, un dessinateur Libanais rencontré à Beyrouth, lors d’un festival là-bas en 88 et que j’ai proposé pour me remplacer...
Sophaletta sera ta première série 100% personnelle. C’était un sujet qui te tenait depuis longtemps à cœur, ou sa naissance est-elle due au hasard ?
Pas de hasard. L’envie de le faire, et la possibilité de signer un bon contrat, à un moment-clé. Après dire comment ça vient, pas facile, c’est une conjonction de trucs. Mais j’aime bien cette série qui m’est très personnelle, c’est clair.
Pourquoi avoir abandonné le dessin à Dominique Hé après le troisième tome ? Et pourquoi le choix s’est justement porté sur lui, dont le style plus caricatural et plus épuré provoque tout de même une grosse rupture graphique dans la série ?
Une période de vie un peu troublée, plus trop d’envie de dessiner, j’en ai donc fait trois puis Dominique proposé par Henri Filippini nous a dessiné les six suivants, un par an sur mes textes. « Grosse rupture », je ne sais pas, c’est vrai qu’il y a des différences notables, mais aussi des trucs drôlement réussis de sa part. J’aime bien Hé, c’est un dessinateur intelligent avec une belle ligne claire, mais je ne suis pas certain que j’aurais fait évoluer Sophie comme ça avec un autre que lui, il a induit pas mal de choses en raison de sa personnalité...
D’autres tomes sont-ils prévus, ou la série est-elle définitivement terminée ? Et si elle est bel et bien abandonnée, pourquoi cet abandon ?
Quand un truc ne se vend plus, l’éditeur a tendance à stopper assez vite. Les derniers albums n’ont pas fonctionné, on avait un noyau de public, mais c’était autour de 6 000 exemplaires à chaque sortie, le premier a atteint 20 000 à force, mais avec 9 tomes, c’est quand même pas terrible et vu le prix que nous payait Glénat les planches, pas rentable pour eux. J’aime beaucoup cette série, j’espère qu’ils ressortiront le tout en petit format comme c’est la mode, pour rentabiliser le fond éditorial qui perdure.
Après Sophaletta apparaît Celadon run. Mais cette fois-ci, si tu te charges toujours du scénario, tu laisses directement le dessin à d’autres. Pourquoi ne l’as-tu pas assuré toi-même ?
Je voulais faire un polar façon XIII avec Klimos. Mais il a eu des soucis et a disparu de la circulation, laissant la série en plan... Du coup, Celadon, qui est un des trucs que j’ai écrit de mieux, je crois, est passé inaperçu.
Et pourquoi une telle succession de dessinateurs sur la série ?
Parce que Klimos qui vivait à Montréal s’est évaporé d’un coup pour raisons personnelles, que Brichau qui a suivi n’était certainement pas la bonne personne pour dessiner ça et que Queireix (de loin le meilleur) et moi, on voulait conclure après le 4 pour faire autre chose au Lombard...
Avec Witness 4, tu explores un nouvel univers. La série a cependant (et malheureusement) été abandonnée après trois tomes. Pourquoi ? Cette série semblait pourtant te tenir fort à cœur...
J’adore W4. C’est même ce que j’ai dû faire de plus proche de moi, j‘aurais bien aimé continuer. Mais Soleil a stoppé après le 3, la série n’a pas marché, et je crois aussi qu’on a mis trop de temps pour la faire. Chrys Millien et moi on bosse toujours ensemble, d’ailleurs. On a plein de projets dans les cartons, à chaque fois qui ne trouvent pas d’écho malgré ses qualités graphiques et son trait vraiment sympa...
C’est le seul des Auteurs avec qui j’ai bossé avec qui j’aime foncièrement travailler, pas d’ego, pas de disputes et beaucoup d’envies communes, donc... Ce n’est pas une question de talent, mais d’avoir une vision des choses qui irait dans la même direction, pas chacun tirant de son côté. J’ai eu de bons moments avec tous les autres, des plus compliqués aussi, parce qu’on ne se marie pas facilement dans cet univers...
Retourneras-tu vers ce domaine dans l’avenir ? Et vers cet éditeur ?
Je suis toujours en contact avec Soleil de temps en temps. J’ai refusé un truc que j’aurais bien aimé dessiner, avec Bec au scénario. Mais j’ai senti qu’on ne s’entendrait pas juste au moment de me lancer, ça m’a bloqué. J’aimais pourtant bien le projet proposé par Jean Wacquet, qui sait de quoi je suis capable. Quand à Mourad, c’est un garçon que je connais depuis 25 ans et que j’apprécie pour un tas de raisons. Même si pour le moment je n’ai pas rencontré de succès chez lui, je n’ai pas eu de soucis particuliers non plus, à part cet arrêt de W4, pour lequel j’aurais aimé un tome 4 de conclusion qu’il m’a refusé. J’avais aussi une chouette série d’heroic-fantasy pour eux, signée, commencée, mais le projet a avorté...
Dans le même temps, tu scénarises cinq tomes des Aigles décapitées. Comment es-tu arrivé sur la série ?
Kraehn est mon meilleur pote dans le métier et me l’a proposé. C’était un moment où lui saturait un peu et il avait envie de passer plus de temps sur d’autres projets.
Est-il facile de s’adapter à l’univers d’un autre ? Avais-tu des contraintes strictes dans l’élaboration de tes scénarios ?
Facile, oui, parce que j’ai tout relu. Et puis très vite je me suis mis en cheville avec une fille épatante qui a bossé avec moi sur le scénar, une historienne qui s’appelle Sophie Fougère et qui avait le talent pour ça...
Dans quelles conditions as-tu laissé les rênes narratives à Michel Pierret ?
Je crois qu’il était grand temps. Michel et moi, on ne travaillait pas vraiment ensemble, on ne collaborait pas du tout. Je lui envoyais mes textes découpés sans avoir de retour, impossible de savoir s’il aimait ou pas, c’était très fonctionnarisé, je voyais juste les pages finies et imprimées. Ce n’est pas ma façon d’imaginer la BD. Oh, c’est un type bien que j’apprécie chaque fois que je le croise, parce qu’on ne cause pas de boulot en fait, et qu’on passe de bons moments en festival, mais sur le fond nous n’avons pas vraiment le même regard graphique et du coup, c’est bien compliqué d’aller dans la même direction. Aucun problème humain, mais au-delà de la gentillesse, quand on n’a pas la même façon de voir le travail et qu’on s’y engage autant qu’avec un album qui porte son nom marqué dessus (donc doit pouvoir se revendiquer professionnellement) c’est mort.
Avec La Dernière fée du pays d'Arvor, tu t’attaques à un nouvel univers : celui du médiéval fantastique. Une belle expérience ?
Oui. Non... Je voulais un truc humoristique dans l’esprit Arleston dessiné à la Disney, façon Loisel, Mourier ou Guarnido, seulement le dessinateur que Glénat m’a imposé n’a pas du tout été dans cette direction-là et on s’est vite opposés. Échec, fiasco éditorial, ma plus mauvaise vente, le premier dans les 6000, le 3 à peine 2500. Mais j’aime bien l’histoire, c’est juste qu’elle ne soit pas du tout apparue comme je la voulais qui me gêne. Tout l’humour potentiel a disparu au profit d’un dessin qui met à distance, sans un personnage auquel se rattacher humainement. Pourtant, Michaud a bossé énormément, mais ce n’était pas le bon casting. On apprend ça en le vivant. Rien à lui reprocher, juste savoir grâce à ça qu’il faut refuser les mariages arrangés, comme dans la vie. Et de préférence se choisir...
Aventure, c’est fait. Policier, c’est fait. Historique, c’est fait. Science-fiction, c’est fait. Médiéval fantastique, c’est fait. À quand une série centrée sur le western ? Plus sérieusement, y a-t-il encore de nouveaux univers que tu rêves d’explorer ?
Oui, je pensais depuis un moment à un truc sur 39-45, une période longtemps laissée en friche en BD mais sur laquelle pas mal de gens ont l’air de se mettre, du coup c’est probablement trop tard...
Tiens ! Tu as même participé au collectif consacré à "Johnny Hallyday". Tu es arrivé dessus par hasard, ou tu es fan de « l’idole des jeunes » ?
J’ai grandi avec Johnny. Il y a toujours eu des chansons de lui en fond sonore, à plein de périodes de ma vie. J’aime bien la chanson que j’ai choisie, j’étais en plus ravi qu’on fasse appel à moi pour un collectif. C’est sympa, mais certains ont fait ça sans âme, juste par opportunisme de taf et ça se sent un peu... Moins dans le tome 2. Ceci dit, ça n’a pas bien marché, je crois...
Autre collectif, autre thème, bien plus grave celui-là, puisqu’il s’agit de Paroles d'étoiles - Mémoires d'enfants cachés 1939-1945, un album consacré aux enfants juifs cachés durant la seconde guerre mondiale. A nouveau, ce choix est-il dû au hasard ou au contraire ce thème te tenait-il à cœur ?
C’est Le Tendre qui me l’a proposé. Jean Wacquet lui avait montré mes pages Johnny, sur lesquelles j’avais représenté les camps, en quelques dessins sur la page 1. Sujet fort. Un souvenir intense, des rencontres en dédicace. Un album là encore inégal, mais que j’aime beaucoup. Je ne suis pas certain d’avoir été très bon dedans, j’ai fait les 5 pages en 3 semaines intenses dessins et couleurs, disons que je suis fier d’y être, moins fier de ce que j’ai fait, qui me semble en-dessous de ce que j’aurais pu. Mais bon. Je suis passé à la télé (la 5, on doit trouver le lien sur mon blog) et j’ai fait pas mal de presse autour de ce livre, bien plus pour ces 5 pages que pour les 92 pages d’Ava Dream qui sortait en même temps.
Autre moment fort dans ta carrière (que l’on peut découvrir sur ton blog) : une rencontre organisée au sein d’une prison. Sans entrer dans les détails (les curieux peuvent aller voir sur ton blog à la date du 13 mars 2009), dans quelle mesure cette rencontre t’a-t-elle marqué ?
C’est un truc incroyable. Effectivement, pour les détails, le blog, à chaud, permet d’en savoir plus. Difficile d’en causer, mais merci encore aux gens qui m’ont permis de vivre ça, et à Michel Janvier qui devait le faire et qui a eu un ennui de dernière minute qui l’a contraint à se désister, me laissant le faire à sa place au pied levé.
Tu retrouves Alain Queireix pour une nouvelle série, Ava Dream. Une suite était prévue à ce diptyque. Qu’en est-il à l’heure actuelle ?
Yves Sente (qui avait pourtant signé Ava et qui y croyait) et Desberg m’ont clairement gaulé Queireix que j’avais amené au Lombard, pour le mettre sur "IRS". Du coup Ava a été sacrifiée dès la fin du tome 1, on m’a dit « c’est fini, tu termines l’histoire à la fin du 2, il n’y aura pas de suite. » Le premier n’était même pas sorti que la série était d’entrée tuée dans l’œuf. Alain a conclu le 2 en sachant qu’il n’y aurait pas de 3, ce qui n’aide pas pour faire du bon travail. Le 2 est d’ailleurs moins bon graphiquement à mon sens... Et ils ont récupéré Alain, lequel n’a pas eu trop le choix mais serait mal avisé de s’en plaindre au vu des ventes et du buzz autour de la série de Desberg qui est un gars qui fait des best-sellers. C’est évident que ça laisse un goût amer. C’est la vie, je n’en veux guère qu’à moi-même de ma naïveté et aussi d’une nonchalance personnelle coupable mal perçue qui m’a coûté cher. On en a quand même vendu 8000 de chaque tome, les deux sont sortis en même temps pour que les lecteurs aient une histoire complète, le 3 devait se passer en Afrique, mais pas de suite prévue pour l’instant. S’ils veulent, je suis là, j’aime bien la maison et les gens qui y travaillent...
Avec tout ça, cela faisait longtemps qu’on ne t’avait plus vu au dessin. Ça ne te démangeait pas ? C’était un choix personnel, un manque de temps, un manque de motivation ou un manque d’opportunités ?
J’ai aimé redessiner quand j’ai découvert l’informatique et les possibilités que ça offre pour le dessin. Depuis, je redessine et j’y ai repris goût...
Et puis vient « le Comte de Monte Cristo ». Une vingtaine de planches finies, présenté sur le site d’Adonis avec une date de sortie vieille de près d’un an, mais où en est réellement ce projet ?
Point mort. De ma faute en grande partie pour des raisons purement personnelles essentiellement financières. J’ai pourtant réalisé de belles planches, scénario, dessin et couleurs il y a 3 ans c’est vrai... Et j’aime beaucoup ce projet. Mais pour le moment c’est en attente de déblocage.
L’actualité d’Erik Arnoux, c’est quoi ? Tu avais parlé d’un projet de polar pour lequel tu aurais dû assurer le dessin.
En cours, « work in progress », je montre un dessin par page sur le blog, c’est un 46 planches en duo avec Millien (qui fait crayonnés et couleurs) pour assurer un premier album en 4 mois... Un polar. On en reparlera quand il faudra, vers avril 2011.
Le monde de l’édition a l’air totalement saturé actuellement. Ce n’est pas trop dur pour un auteur comme toi, qui a déjà fait ses preuves, de rencontrer autant de difficultés pour mener un projet à terme ? Jamais envie de tout envoyer valser pour explorer d’autres horizons ?
Si. Mais il n’y a pas trop de solutions. La pub qui paye bien mieux, c’est saturé aussi, à moins d’être au bon endroit au bon moment. Je suis un peu sorti de la BD à un moment, de mon fait et c’est très difficile d’y revenir. Tout ce que je propose depuis 3 ans en scénar ou en dessin est refusé pour des prétextes parfois oiseux, d’autres plus logiques... J’ai fait des pages d’essais pour le Lombard, j’avais un chouette truc en préparation avec Morancho, un dessinateur espagnol, mais il n’y a pas eu de suites.
Oui, les temps sont durs.
Et publier à compte d’auteur ou via une édition associative du type « Fugues-en-Bulles », est-ce une aventure qui te tente ?
Oui... J’ai déjà un peu étudié le truc avec François Plisson qui le fait et m’en a causé. Mais c’est vraiment contraignant, même si c’est probablement passionnant de tout gérer. Faire les livres, c’est une chose, les vendre soi-même en jouant les VRP... Je ne sais pas si j’ai le jus pour ça. Probablement pas, en fait.
Merci Erik, pour ta disposition. J’espère te retrouver dans un avenir proche à travers un nouvel album.
L’année prochaine...
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