Auteurs et autrices / Interview de Andoryss
Andoryss a toujours écrit. La voici dans le monde de la Bd, avec un monde original et plein d’envies.
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Il me fallait un pseudo parce que je suis prof et que j’ai des élèves qui, bien sûr, connaissent mon nom de famille. C’est aussi parce que je n’aime pas ce dernier que j’ai choisi un autre nom.
Andoryss était la septième et dernière planète d’un système solaire fictif, dans une saga de roman dont j’avais le projet et qui se situait entre SF et Heroic Fantasy. C’était une planète sauvage, un parc naturel géant laissé en friche sous le regard curieux de ses voisins. J’aimais le nom et le concept, j’ai gardé le premier faute d’écrire le deuxième. Je n’écrirai sans doute jamais le roman qui va avec mon pseudo, mais ce n’est pas grave. Et puis il parait que c’est joli, Andoryss, ce qui n’enlève rien. C’est aussi mon pseudo partout sur le net ! Y compris sur le Café Salé, où tout a commencé.
Comme pas mal d’auteurs de BD, tu es enseignante. Une vraie vocation, ou un emploi alimentaire ?
Les deux ! J’apprécie beaucoup mon travail d’enseignante. J’aime donner des cours, j’aime être avec les élèves en classe et je fais ce travail avec beaucoup de plaisir et de conviction. Mais depuis toujours, j’avais le désir d’écrire et je ne l’ai jamais perdu de vue. Ceci dit, le fait d’avoir une double vie me convient à merveille. C’est un moyen de continuer à écrire les histoires qui me font vibrer, et de prendre le temps pour le faire.
Je considère donc que j’ai deux métiers, et ça me va tout à fait ! Peut-être à l’avenir prendrai-je plus de temps pour écrire, et passerai-je à mi-temps dans l’enseignement, mais tant que j’arrive à tenir les deux de front sans me frustrer d’un côté ou de l’autre, ce n’est pas du tout à l’ordre du jour.
Tu fais partie de plusieurs communautés créatives sur internet, Café salé, Cocyclics… Quelle émulation trouve-t-on sur ces plates-formes ?
Le Café Salé comme Cocyclics sont des catalyseurs de création. Ils me mettent dans une dynamique de travail très appréciable, on voit toute cette imagination, toute cette volonté, toute cette passion qui bouillonne… comment ne pas avoir envie d’en être ? A chaque fois que je vais sur ces forums, j’ai l’impression d’être à ma place, d’être au milieu d’une foule de gens qui ont des étoiles dans les yeux et qui oublient de manger le soir parce qu’ils sont lancés dans une illustration ou parce qu’ils sont en train de finir un roman. C’est le même principe, la même énergie, là-derrière.
Et puis j’ai quand même vachement souvent besoin qu’on me botte les fesses. Quand je n’avance plus, quand je déprime ou que je me sens bloquée, ces forums me permettent de mettre des mots sur mon blocage et de recevoir des encouragements ou un petit coup dans le fondement qui remet en place et en marche. Ça évite de rester à broyer du noir dans son coin. C’est très motivant et enrichissant d’échanger avec les gens qui ont la même passion, la même vibration intérieure. On se serre les coudes. On s’entraide, on se donne des conseils et on s’envoie des compliments. Il y a plus désagréable, dans la vie.
De plus, je n’ai pas très confiance en moi d’une manière générale, et j’ai beaucoup besoin de critiques, de retours, d’encouragements et d’avis. Ces deux forums me permettent d’obtenir tout ça à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. C’est un vrai plaisir de côtoyer les gens du Café et de Cocy, je ne le leur dirai jamais assez à quel point ils m’aident. Tiens, tant qu’à faire, autant les remercier ici aussi : MERCI !
Tu te présentais alors comme écrivant ET dessinant… Tu as arrêté le dessin ?
Olala ! Je n’ai jamais eu un niveau transcendantal en dessin, tout au plus me suis-je épanouie dans les illustrations et les croquis crayons. J’aime dessiner, c’est vrai, mais plus dans le sens où le dessin est aussi un média d’expression, et que l’expression c’est mon petit plaisir. Cependant, je suis parfaitement incapable de reproduire deux fois le même personnage et je me sais complètement incompétente en matière de bande dessinée si on me met du côté du pinceau. Il faut voir dans mes dessins plus un hobby qu’autre chose.
Et comment en es-tu venue à écrire des scénarios de bande dessinée ?
Depuis toute petite, je voulais être écrivain, créer des histoires, les écrire. J’étais fascinée par l’objet livre, capable de vous emmener dans des histoires fantastiques et de vous faire vivre des aventures extraordinaires.
Finalement, j’ai découvert la bande dessinée beaucoup plus tard, et en commençant par l’intégrale de Tintin ! J’avais écrit mon premier livre vers l’âge de 13 ans, et je n’ai jamais cessé d’écrire. Cependant, je n’ai fait que des romans jusqu’en 2007, et sans jamais les proposer aux éditeurs.
Comme Evernight devait être un livre jeunesse, je cherchais un illustrateur sur le forum du Café Salé pour mettre des images sur cette histoire. Marc Yang m’a envoyé un message pour me dire que l’univers lui plaisait, mais qu’il voulait en faire un scénario de manga. J’ai accepté, mais je lui ai précisé que je ne savais pas faire de scénario, car je n’en avais jamais fait. Il m’a donc fallu du temps pour choisir ma méthode de travail et pour commencer à avancer de manière productive. Plus tard, c’est encore en postant les premières planches sur le Café Salé que nous avons été contactés par David Chauvel. Le format a changé, on est passé en bande dessinée 46 planches, mais l’aventure avec Delcourt était lancée !
Avec le recul, je comprends maintenant que c’est moins le format de narration qui m’importe (roman, nouvelle, scénario, etc.) que l’histoire que je veux raconter. Après, certaines histoires correspondent mieux à certains médias, mais tout commence par cette envie d’inventer des personnages, des lieux, et une aventure ! De préférence dans un monde extraordinaire, d’ailleurs, parce que le monde de tous les jours ne m’inspire pas vraiment. Je suis plus fantastique, fantasy, ou SF.
Depuis, David m’a proposé de continuer à écrire des scénarii pour d’autres projets, et j’ai bien entendu accepté. Je m’aperçois que je prends de plus en plus de plaisir à écrire de cette façon et par ce biais, mais je continue malgré tout à faire du roman. Ça m’apporte autre chose ; c’est très différent. Je pense continuer à faire les deux par la suite, aussi longtemps que faire se peut.
Ton premier scénario publié est donc Les Enfants d'Evernight… Quelle est la genèse de ce projet ?
Ce projet est né d’une double idée. D’abord, le fond, soit un enfant perdu dans un monde fantastique. J’étais partie sur une base très peu originale, je voulais écrire moi aussi une aventure dans un monde fantastique, dans la lignée de Peter Pan, Alice au Pays des merveilles ou L’Histoire sans fin. C’est ce genre d’histoire que je voulais raconter, mais je voulais que, comme dans chacune des ces œuvres, il y ait une amertume et une dureté certaine derrière l’émerveillement et la magie de l’univers. Je voulais un univers magique, bien entendu, qu’on puisse découvrir avec des étoiles dans les yeux, avec des personnages du bestiaire classique et un peu évocateur, comme le Marchand de Sable, ou le Rat de bibliothèque. C’était ce que je voulais, mais je voulais aussi une autre lecture, un fond sombre, retrouver le monde acéré de l’enfance et sa dureté sous jacente. Ce côté sombre, on le retrouve dans les trois œuvres que j’ai cité. Je n’imaginais pas créer un monde où tout serait facile, je voulais cette part d’obscurité. C’est comme ça que s’est monté Evernight, de base, et qui dans un premier temps devait être un roman.
Quant au monde de l’autre côté de la nuit, c’est à la fois un hommage à Lewis Carroll pour son Autre côté du miroir, et aussi improbable que cela puisse paraitre, cet hommage a fusionné avec un titre de Céline : Voyage au bout de la nuit. Imaginer une extrémité à la nuit, à la lecture du titre du roman (et seulement du titre) a posé les base de mon « autre côté », le monde derrière le sommeil.
Comment as-tu rencontré Marc Yang ?
Sur le Café ! C’est lui qui est venu me chercher. Il a commencé à me montrer des illustrations faites autour du projet. Comme j’ai tout de suite beaucoup aimé son style et la vision qu’il avait des personnages, on a commencé à travailler ensemble. Une fois encore, c’est grâce au Café. J’ai pensé à les remercier, déjà ?
C’est un titre qui clame son influence carrollienne, avec les enfants égarés, l’adolescente qui bascule de l’autre côté, le lapin blanc (ou quelque chose s’en approchant)…
Un peu, oui ! C’est très assumé…
Il y a du Peter Pan avec les enfants égarés non ?
Ooooooh oui. Il y a du Peter Pan dans Max aussi, mon Marchand de Sable, pour sa désinvolture et sa suffisance. Il y a du Peter Pan dans Evernight, dont les continents sont malléables… Je suis très fan de l’œuvre de J.M. Barrie. Je relis son livre à peu près tous les ans… C’est vraiment un roman fondateur, pour moi.
Quelles autres influences revendiques-tu ?
Miyazaki, CLAMP, Mickaël Ende, Lewis Carroll, J.M. Barrie, tout ce petit monde a beaucoup compté pour Evernight. Surtout les trois derniers, qui sont les trois tiers de mon Evernight.
Mes sources d’inspirations sont pourtant très diverses et sont de toutes origines ! Elles viennent de mes lectures, d’abord, de celles qui m’ont marqué enfant ou plus récemment. Ces sources sont de toutes natures : roman, nouvelles, bandes dessinées, mais aussi mythologie, textes religieux, bref, tout ce que j’ai lu et aimé. Il y a mêmes quelques légendes médiévales qui me reviennent de loin en loin, quand j’écris. Et il y a, bien entendu, une vrai place pour le manga, la culture asiatique en général, et aussi le comics.
Mais ça ne s’arrête pas là.
Je suis une fan indécrottable de jeux vidéos, et plus spécialement de RPG (rôle playing game). Je me suis donc aussi beaucoup inspirée des jeux auxquels j’ai joué et qui m’ont touchée (Suikoden, Chrono Cross, Xenogears…). J’écris d’ailleurs beaucoup avec en fond sonore des musiques de jeux vidéos, ou de films. Parce que bien entendu, les films, séries, dessins animés que j’ai vu et aimé font aussi partie intégrante de mes inspirations. Si je devais citer les gens que j’admire et qui ont, finalement, changé ma façon d’écrire, il y a Miyazaki, Robin Hobb, G.R.R Martin, CLAMP, et bien entendu Alan Moore.
Sur ce titre tu as bénéficié du guidage et de l’accompagnement éditorial de David Chauvel… Comment cela s’est-il passé ?
C’était génial ! David est un directeur de collection extraordinaire. Patient, enthousiaste, pointu, professionnel, rapide et précis dans ses réponses à toutes questions et qui sait encourager ses auteurs quand il y a besoin. Je suis très contente d’avoir travaillé avec lui, encore plus contente de toujours travailler avec lui, et j’espère bien continuer aussi longtemps que possible ! A lui aussi, je dois un grand MERCI !
Ce qui est intéressant, c’est que tu as créé un monde original, mais avec des éléments profondément ancrés dans la culture populaire, comme le Marchand de sable, le rat de bibliothèque. L’envie de permettre au lecteur de garder quelques références ?
Non, plutôt l’envie de matérialiser ces éléments populaires. Je voulais un vrai rat de bibliothèque, ça me faisait très envie. Le Marchand de Sable a beaucoup changé en cours de route, mais il a été créé dans la même optique. Je suis consciente pourtant qu’effectivement, ces personnages interpellent la culture collective. Ça ne me dérange pas, au contraire. Le livre est bourré de références qui font appel à l’inconscient du lecteur, pas seulement celles-ci. Et ce ne sont pas les dernières créations du bestiaire qu’on va croiser !
D’où vient le vendeur de nuit, du coup ?
North ne devait pas être là à la base, c’est un personnage qui a été créé à posteriori. Il me fallait un pendant au Marchand de Sable, qui était un vrai commerçant. North est le vendeur de nuit parce que le Vendeur d’obscurité, c’était un peu fort… mais elle a ce côté très sombre, pourtant, qui colle à son nom. Elle est l’antithèse de Max, à bien des égards.
Pourquoi North a-t-elle des cornes ?
C’est une bonne question. Bon, il y a une bonne raison ; mais c’est secret. Ceci dit, c’était bien tenté. On finira par le savoir, pas d’inquiétude.
Il y a beaucoup d’insectes dans cette histoire… Pourquoi ceux-là ?
Les insectes sont des animaux de labeur ! Les abeilles ouvrières, les scarabées, les fourmis… En bonne spécialiste de biologie, je les ai étudiés sous toutes les coutures. Leur faculté au travail acharné, la capacité à placer la collectivité au-dessus de l’individu, tout ça m’intéresse beaucoup. Je ne suis pas entomologiste, hein, mais quand j’ai décidé qu’Evernight serait peuplé d’animaux et que j’ai cherché qui se chargerait du boulot le plus dur (soulever des lourdes charges, déplacer des trucs…), j’ai forcément pensé à eux. Et voilà comment ils sont devenus mes animaux de bât. Je trouve que ça leur va bien.
Pourquoi des tapirs pour assister Max, et des belettes pour le maintien de l’ordre ?
C’est des tatous, chez Max, pas des tapirs. Et, comment dire… parce que ? Il n’y a pas de raison. Marc a mis des tatous dans l’usine à rêve parce que « c’est cool les tatous », et j’étais assez d’accord avec lui. Certaines castes d’Evernight ont une raison d’être ; les félins, par exemple, ne sont pas rares pour rien. Ce n’est pas non plus innocent s’il n’y a aucun représentant canin. Mais tatous et belettes sont là juste pour le plaisir. Quoi que la belette, c’est fourbe, alors les coller dans le service d’ordre me plaisait assez. En plus, il faut avouer que voir un tigre géant commander à des subordonnés qui font le tiers de sa taille, c’est rigolo visuellement.
Les styles architecturaux présents dans ce monde des rêves sont assez diversifiés… En avais-tu une idée assez précise en faisant ton scénario ou as-tu laissé la bride à Marc Yang ?
J’ai beaucoup laissé Marc gérer les architectures, sauf pour Riorim. Riorim était et est toujours un hommage à Vauban. Mais à part cette ville, que je voulais tout en pointe, en forme d’étoile posée sur l’eau et avec une partie engloutie équivalente à la partie en surface, les différents palais et autres lieux sont issus de l’imaginaire de Marc. Et il a de l’imagination à revendre !
Même question concernant les costumes…
C’est la même réponse, Marc a eu toute liberté pour les costumes. Sauf pour North pour qui j’ai imposé le trois pièces noir. Mais à part ce point de détail, Marc a tout imaginé. Et quand on voit comment il imagine, on ne peut pas s’empêcher de le laisser faire, juste pour voir quelles merveilles il va dessiner !
Mac Claw évoque au début la catastrophe de la Ville des Glaces… J’imagine qu’on va en savoir plus par la suite ?
Oui ! On en saura plus. Il y a encore tellement de chose à apprendre… A la fin du volume 1, le lecteur est un peu comme Camille. Il est un brin perdu, et il ne sait pas grand-chose de l’histoire du monde dans lequel on l’a envoyé, ni de son fonctionnement. Mais ça va venir, pas de panique.
Revenons à ces trois humains… Sont-ils d’anciens enfants égarés ? S’ils décident de quitter l’Ordre, que va-t-il leur arriver ?
Hum, je ne peux pas révéler grand-chose à ce sujet. Max, North et Mathias sont les trois seuls enfants autorisés à demeurer sur le sol Evernightien, mais je ne peux pas vous dire pourquoi, ni vous parler de leur histoire. Ce sont bien d’anciens enfants égarés, mais ils ne sont pas là par hasard. Je pourrais vous raconter, mais… Spoiler ! Ceci dit, ils ne dépendent pas de l’Ordre de Mac Claw (auquel ils sont néanmoins soumis) mais de l’Autorité, qui gère Evernight et qu’on n’a pas encore vue. Et là encore, je ne peux pas vous dire ce qu’ils risquent s’ils essaient de quitter leur poste… vous verrez bien !
Pourquoi sont-ce des humains qui tiennent ces postes, alors qu’ils sont interdits de séjour sur Evernight ?
Les humains ont des capacités à Evernight qui dépassent de loin ce que peuvent faire les résidents permanents de ce monde. Ils sont donc très utiles pour créer des technologies, des appareils, des objets ou même des villes… mais ce pouvoir de création est également très dangereux pour l’univers dans lequel ils sont. C’est à double tranchant… Ainsi, les humains occupent des postes clés car ils ont pu créer des choses merveilleuse, mais la plupart des enfants sont interdits de séjours parce qu’ils mettent en péril la stabilité du monde.
Le cas des trois est spécial. Ils ont chacun une bonne raison d’occuper le poste qu’ils occupent. Ainsi, Max a découvert comment tirer l’énergie des rêves, et a été autorisé à rester pour cette raison. Pour les deux autres, je ne vous dirai rien ! J’ai déjà peur de trop révéler…
Pourquoi la montre de Camille est-elle si importante ?
Spoiler !!! Mais bien essayé.
Lorsqu’un enfant se réveille de ce côté, ce n’est pas bon signe pour les habitants d’Evernight, ce qui explique l’oppression dont ils sont l’objet… Mais encore ?
Les enfants sont dangereux car ils mettent en péril la stabilité d’Evernight. A Evernight, beaucoup de choses dépendent de la pensée, des rêves et des cauchemars. Les egrygors, par exemple, sont un concentré de cauchemars provenant des gens qui dorment. Normalement, personne n’est censé se réveiller à Evernight ; les egrygors comme les nuages, etc. sont formés par les gens qui rêvent de notre côté. Mais quand un humain se réveille de l’autre côté, il amène avec lui sa capacité à changer le monde… au sens propre. Voilà pourquoi ils sont dangereux. Changer, ça peut être un bien, mais c’est aussi un pouvoir très dangereux. Je me demande si j’ai été très claire…
Combien de tomes va compter la série ?
A priori, quatre tomes.
Il était prévu que chaque tome soit adapté en roman… Est-ce toujours d’actualité ?
Toujours ! Le premier est achevé, je suis en train de le corriger avant de le proposer à une maison d’édition.
Parmi tes projets en cours, il y a un album de la collection Sept qui sort dans six mois… Dis-nous en plus…
Sept est un projet que m’a proposé David, et qui m’a tout de suite plu. Il m’avait contacté en me demandant si je n’avais pas une idée pour sept enfants… et bien entendu, j’ai répondu à l’appel. Le monde de l’enfance étant très intéressant pour moi, j’ai créé un conte fantastique qui, comme Evernight, doit pas mal à Peter Pan et à son île… et qui, comme Evernight aussi, est un peu sombre, un peu amer… j’espère qu’il vous plaira !
As-tu d’autres projets dont tu peux nous toucher quelques mots ?
Il y a de la BD, toujours avec David, et bien souvent avec des héros très jeunes. C’est à l’état de projet, pour l’heure. J’ai en tout quatre scénarii sur lesquels je me penche en ce moment.
Mais ce n’est pas tout ! Il y a aussi une nouvelle à sortir aux Editions du Riez en Novembre 2011, dans le recueil Contes du Monde, dont l’intégralité des bénéfices sera reversée à Bibliothèques sans frontières.
J’ai également écrit l’adaptation d’Evernight en roman, et j’espère pourvoir le proposer prochainement aux lecteurs. J’ai enfin un autre roman en lecture chez un éditeur. Il s’agit de Fantasy, mais rien n’est encore décidé à ce sujet ! Je continue à écrire en attendant.
J’ai beaucoup d’histoires qui attendent d’être racontées, et mon grand œuvre, lui, patiente encore dans l’obscurité. Je rêverais de sortir cette histoire-là, mais je ne peux pas en dire grand-chose, si ce n’est qu’il s’agit d’un très gros cycle de roman sur le milieu de la mafia.
Mes envies, c’est surtout continuer à écrire des histoires qui me font vibrer. J’espère ne jamais cesser d’avoir quelque chose à raconter. C’est vraiment quelque chose que je trouve important pour moi et qui me définit.
Tu avais un blog, mais il semble laissé à l’abandon depuis presque un an… Ton arrivée parmi les auteurs va-t-elle relancer son activité ?
Peut-être… J’hésite entre le relancer, en créer un nouveau, m’abstenir… Je cours déjà après le temps comme le lapin blanc d’Alice, alors tenir un blog me semble une fausse bonne idée ! Mais pourquoi pas… si j’ai une ou deux heures de sommeil en trop, je saurai comment les occuper, comme ça.
Et sinon, tu fais toujours du jiu-jitsu ?
Oh oui ! J’aime beaucoup les arts martiaux et le Ju-jutsu est un vrai bon exutoire apaisant après une journée un peu dure. J’espère que j’aurai le temps de poursuivre les cours pour encore longtemps, mais mes quarante-deux vies alternatives se télescopent de plus en plus… on verra bien.
Andoryss, merci.
Merci beaucoup !
A voir aussi : La page Facebook "Les enfants d'Evernight"
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