Auteurs et autrices / Interview de Olivier Schwartz et Yann
En marge du vernissage d’une expo lui étant consacrée, je rencontre Olivier Schwartz ; surprise, son scénariste pour Gringos Locos, Yann, est également présent. Grand moment de sympathie…
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Olivier : Mon premier boulot est un petit album carré qui est sorti chez Milan, qui s’appelle "Pierre, Sophie et Robbie", une BD au format carré, en 1984 ou 85. Ca ressemblait déjà à du Serge Clerc, du Chaland, du Jijé...
C’est une BD qui me tient à cœur, que j’ai faite avec Claude Ecken, j'avais essayé de faire moi-même le scénario puisqu'au départ ça partait d'une 1/2 page gag de ce qui s’appelait initialement "Pierre et Sophie". Chez Milan, ils n'ont pas aimé mes scénarios et ils m’ont collé un scénariste, Claude Ecken qui a fait de cette BD du quotidien, de la science fiction !
Tu es donc rentré par ce biais chez Milan. Tu y as fait un peu de tout…
Olivier : Ce n’était pas évident de trouver des boulots, donc je faisais effectivement de tout. Des jeux, des promos, des petites merdouilles... Mais je les faisais toujours avec la plus grande sincérité, la plus grande envie...
Chez Milan, Alain Oriol et Patrice Amen me faisaient la plus grande confiance ! Ils m'ont permis de dessiner un album pour plus grands : "Le testament du Docteur Zèbre" une aventure de "Raf, Fanny et Angelo" avec Christian Goux au scénario dont j'avais bien aimé le "Saucisson Smith" dans Tintin. Puis j'ai enchaîné avec un deuxième "Pierre, Sophie et Robbie" avec Claude Ecken mais la suite ne s’est pas très bien passée puisque simultanément je commençais un second "Raf" intitulé "Les Calanques de l'Enfer" toujours avec Christian Goux, parce que je suis tombé malade... Trop de boulot pas assez de repos, total : un grand dégoût et plus aucune envie... Mais je n’avais pas le droit de m’arrêter, la prépublication ayant commencé ! J'ai fini tant bien que mal cet album pour ne pas laisser de pages vides dans le journal Mikado. J'ai réussi à terminer mais les gens de chez Milan étaient un peu dégoûtés du niveau très faible proposé et ils ne l'ont pas édité en album.
Il n'est sorti qu'en Allemagne chez "Schreiber und Leiser"... C’est un album un peu bizarre, mais je l’aime bien…
C’était dans le style de Chaland ?
Olivier : A l’époque j’écoutais ce qu’on me disait, il ne fallait pas faire dans le style de Chaland. J’étais passé à la plume, donc à un trait plus franquinien, plus hergéen, et c'est là que je suis tombé malade. Et j’ai associé ce passage à la plume à ma maladie, et plus jamais je ne m’y suis remis. Je n’ai plus lâché le pinceau, de peur de retomber malade. C’est la première fois que je me souviens de ça, c’est marrant, merci !
Plus tard tu vas créer le personnage de l’Inspecteur Bayard avec Jean-Louis Fonteneau, sur commande du journal Astrapi…
Olivier : Alors chez Bayard, ils ont vu les dessins que je faisais dans Mikado, chez Milan, mais ce que je faisais à la plume alors était complètement dépressif. Je travaillais une heure à deux maximum par jour, je dormais tout le temps... Et c’est là que Claude Delafosse, alors rédacteur en chef visuel d'Astrapi m’appelle pour me dire « Tu fais un travail formidable, les progrès que tu as faits sont énormes... », alors que c’était immontrable, rédhibitoire... J'y vais, rencontre Claude Delafosse, Serge Bloch, Martin Berthomier et Benoît Marchon qui sont très accueillants, et me demandent si ça m'intéresserait de créer un personnage, justicier et enquêteur dans une veine comique... De se sentir désiré, en quelque sorte, ça m'a permis de refaire surface, ça m'a redonné de l'envie, Donc j'ai commencé à travailler dessus, d'autant plus que Milan me faisait de moins en moins confiance, et que Mikado était en train de se casser la gueule... Donc l'aspect financier a été déterminant également. Et pas seulement! à une époque où on livrait en personne son travail, le fait de bosser pour un éditeur parisien à deux pas de chez soi, faisait gagner un temps fou !
Physiquement l'Inspecteur Bayard ressemble un peu à Tintin, on a dû te le dire plein de fois...
Olivier : Oui, les enfants le disaient : "Regarde, c'est Tintin !" C'était rigolo, parfois vexant aussi...
Mais c'était voulu ?
Olivier : Eh bien, en fait, je n’étais pas au mieux, j'étais mou-mou. Donc quand il a fallu créer le personnage, j'ai fait comme ça (Olivier esquisse un visage classique, proche de Tintin). Un personnage avec un nez un peu en trompette, j'aimais bien "Freddy Lombard" à l'époque, et pour la tête, j'ai fait un truc comme ça (une mèche qui tente d'échapper à la pesanteur). J'en ai fait 2/3 mais pas convaincu, j'ai montré ça à Astrapi, ils m'ont dit OK. C'est presque le hasard, je n'avais pas réfléchi.
(Yann intervient)
Yann : C'est comme pour Les Innommables, c'est parti comme ça, sur un coin de table, on nous demandait une histoire de pilote, à la Buck Danny. On a dit OK, pour être pris et dès la case 2 on s'est débarrassés dudit pilote (on l'a écrabouillé sous une jeep) et, on est parti sur quelque chose d'autre et on a fait 14 albums. C'est n'importe quoi, mais il faut foncer, c'est le secret.
Mais du coup l'Inspecteur Bayard n'a pas trop bougé sur l'ensemble de la série ?
Olivier : Si, si. Au début il y avait un peu ce que Zep fera avec Titeuf quelque temps après, une mèche très longue et très haute, un peu ondulée. Ma meilleure copine me dit "Mais tu ne trouves pas que ça ressemble à une merde de chien ?". Et à chaque fois que je dessinais ce bonhomme, je pensais à cette merde de chien, ça finissait par me dégoûter ! J'en avais l'odeur en tête. Du coup j'ai essayé de le dessiner avec une coupe de cheveux plus brouillonne, et de fait, il devenait plus "humain". (Olivier dessine le personnage avec sa coupe plus "vivante"). Par contre le costume n'a pas changé. Il ne faut pas que le costume d'un héros comique change trop, comme pour Spirou.
La série était un peu originale, puisque les indices étaient disséminés dans les planches et qu'il fallait chercher la solution à la fin...
Olivier : Non, pas vraiment... Ca se faisait déjà dans la série "les Barrios". C'étaient des clowns de "la piste aux étoiles" qui eurent droit à leur propre adaptation en bande dessinée. C'était sous forme d'enquête. Il y avait aussi les enquêtes de Mickey, c'était le même principe. Notre innovation c'était peut-être le retournement du bouquin, des cases, mais c'était de l'innovation à deux sous.
Quand les lecteurs venaient te voir, c'étaient surtout des enfants, ou leurs parents se joignaient-ils à eux ?
Olivier : Le public visé par Astrapi c'est les 7-11 ans ; au début, surtout des enfants, mais plus tard des adultes aussi, qui me demandaient d'ailleurs quand j'allais faire des trucs pour adultes.
Ça a duré 17 ou 18 ans, le temps de 18 tomes et deux hors-séries. Quel regard tu portes sur ces aventures ?
Olivier : Plus que ça en fait : 20 ans. Et j'ai adoré. On a été plusieurs à écrire les scénarios. il y a eu Sophie Chabot, un ou deux rédacteurs d'Astrapi avec qui on faisait les premières histoires. Puis quand les lecteurs en ont redemandé, mon beau-frère et moi, puis Dieter le scénariste. Jean-Claude Cabanau et moi, on s'est fait éjecter alors j'ai éjecté Dieter mais je n'aurais pas dû, parce qu'il était bon et je ne l'ai pas vu... Ils m'ont ensuite imposé Fonteneau, j'étais réticent, mais ils me disaient "essaie, essaie", un peu comme avec toi (dit-il en s'adressant à Yann, qui se met à rire), et j'ai fait "bon, d'accord, d'accord".
Vous vous êtes rencontrés à quelle occasion tous les deux ?
Yann : C'était au carnaval à Venise ; Olivier était sur un pont, moi dans une gondole, et je lui criais "Atteeeeends !" On est allés manger une pizza, les pigeons tournaient autour de nous, on était emportés par la foule, comme dans la chanson de Piaf... C'était formidable, la dolce vita, quoi ! (rires)
Olivier : Ben Yann m'a appelé. Ça faisait un moment que j'attendais qu'il le fasse...
Yann : Un an avant que je t'appelle effectivement, j'avais demandé tes coordonnées à Bayard et ces bâtards n'ont pas voulu me la donner : ils protégeaient leur troupeau !
Olivier : Tu n'avais pas bonne réputation chez Bayard. Les sous-sols étaient remplis de tes oeuvres, c'était l'Enfer comme dans Le Nom de la Rose, avec l'escalier en colimaçon... (rires) T'es fiché, ils ont pris tes empreintes digitales, ton ADN, vu que tu craches partout (rires).
Yann, quand vous vous êtes enfin mis en contact, tu lui as proposé une histoire d'entrée de jeu ?
Yann : Non, je lui ai demandé s'il avait des envies de dessin, il m'a inondé de croquis que je garde précieusement pour les revendre très cher un jour. Et puis il avait commencé à dessiner une petite histoire avec des Martiens, des soucoupes volantes, mais ce n'était pas évident de rendre ça attractif. Je me suis pris la tête sur ces Martiens pendant très longtemps, m'attendant à ce que ça débouche sur quelque chose, et il y a eu cette opportunité de faire le Spirou. Mais j'ai dû me battre pour faire entendre mes opinions, car chez Dupuis ils voulaient changer, faire quelque chose d'absurdement moderne, donc qui n'avait plus rien à voir avec Spirou. Mon leitmotiv c'était "fonçons vers l'Eldorado, donc le passé, cette période naïve, enthousiasmante, qui est l'âge d'or de la BD" ! Ces nigauds, quand ils tentent de ressusciter un ancien personnage mythique, ils veulent à tout prix le relooker "moderne", le dépoussiérer ! Absurde ! Il faut au contraire l'empoussiérer, le replonger dans son jus de l'époque... Par rapport à Olivier, je crois qu'assez vite on a eu cette complicité où on riait naïvement aux mêmes bêtises, on avait les mêmes BD de référence, le courant est bien passé, ce qui est l'essentiel dans les bonnes collaborations.
Ca devait être l'aboutissement d'un rêve de faire un Spirou tous les deux, non ?
Yann : oui, tout à fait.
En plus l'album était truffé de clins d'oeil, ce qui ne se fait pas dans les autres one-shots de Spirou.
Yann : Ca correspondait aux BDs de l'époque. On ne se prenait pas au sérieux ; il y avait un petit côté "je me regarde faire des bêtises et rire de moi-même." Alors que la BD est devenue un peu prétentieuse depuis les années 1970, c'est assez pénible, alors qu'il faut faire rire, c'est un principe de base.
Olivier : Moi je ne suis pas forcément d'accord avec ça, il y a des choses intéressantes qui ont été faites depuis les années 70...
Yann : C'est évident, mais ce n'est pas une raison pour cracher sur la BD populaire ; on a un peu perdu ce caractère de drôlerie dans la BD. Actuellement, on est inondé d'histoires réalistes, sérieuses, les romans graphiques, les états d'âme complaisamment tartinés…
La reconstitution de Bruxelles des années 1940 m'a semblé très fouillée...
Yann : Ce n'est pas le cas de tous les lecteurs ; certains sont venus nous voir pour nous dire "oui mais ça, ce n'est pas exactement là !". Je préfère que 50 ou 100 lecteurs trouvent ça convaincant, plutôt qu'une poignée de pointilleux viennent nous chercher des poux. Il y a des éléments qu'on a préféré raccourcir, des anecdotes qu'on a un peu arrangées pour avoir plus de force. Je n'ai pas envie de voir au cinéma la vie de Mozart racontée de façon rigoureuse, didactique, j'ai plutôt envie de passer un chouette moment en regardant une comédie comme Amadeus plus sérieuse qu'elle n'en a l'air, d'ailleurs, avec un vrai point de vue d'auteur. Et si je veux connaître la vérité historique, j'irai lire des bouquins sérieux. Au départ dans Gringos locos il devait y avoir une partie rigoureuse, exhaustive, limite chiante, faite par Philippe Capart, spécialiste de cette époque ; mais il est tellement pointilleux qu'il n'a pas dépassé trois pages (rires).
Tiens, Olivier, j'ai lu qu'il était question à une époque que tu reprennes Gil Jourdan ? Olivier : En fait, je ne peux pas en dire grand-chose ; on a fait des essais, et ça n'a pas marché, et c'est normal.
Yann : Il y avait un aspect affectif ressenti par les filles de Maurice Tillieux, dans cette reprise, donc pas facile à gérer. Dommage ; je trouve qu'une reprise bien faite aurait redonné vie à Gil Jourdan ; triste de finir au musée, fût-ce à côté de Toutankhamon ou Tintin...
Gringos Locos raconte donc une histoire qu'on connaît, celle de l'épopée de trois auteurs majeurs de la franco-belge à travers les Etats-Unis et le Mexique. C'est en quelque sorte une madeleine de Proust...
Yann (grand éclat de rire) : La frrrite de Proost (ndSpooky : célèbre imprimeur belge, aujourd'hui disparu), tu veux dire ?
On l'a un peu tous rêvée, et vous vous la faites, cette histoire...
Yann : Je l'ai réalisée, mais après un teasing de presque 30 ans !
Quel est le tirage initial ?
Yann : Au moins 35 000, ce qui est énorme. Si on n'en vend pas 20 000, ce sera un échec, donc plus on en parle, mieux c'est. Surtout dans l'optique de faire une suite ; pour le tome 2, j'ai plein d'anecdotes sur Goscinny et l'équipe de Kurtzman, la vie quotidienne de Morris, révélées par Francine, son épouse, des trucs fournis par les spécialistes de Kurtzman. Il y en a un qui a trouvé un document fabuleux, dans un bouquin sur ces studios Kurtzman, une photo où on voit l'équipe avec en arrière-plan le jeune Morris en noeud papillon.
On a dû te poser les questions des tas de fois déjà, et je ne serai pas le dernier à te la poser... Quelle est la part de vérité et celle de la fiction dans ce récit ?
Yann : Tout est faux et tout est vrai ; c'est à dire que toutes les séquences, toutes les anecdotes, proviennent directement d'André Franquin, donc déjà magnifiées (et différentes à chaque fois qu'il les racontait), mais elles ont eu lieu. Moi je retranscris, en gardant à l'esprit un côté truculent, rigolo et un petit peu excessif, comme André. Alors quand on voit les réactions des héritiers, qui me disent que "ça ne s'est pas passé exactement comme ça", bien sûr qu'ils ont raison, c'est une fiction documentée, avec des personnages réels, il y a d'ailleurs un texte à la fin de l'album qui explique tout ça très bien. En fait, il n'y avait pas seulement huit personnes entassées dans cette Hudson Commodore, en 1948... Il y avait deux passagers clandestins dans le coffre ! Olivier et moi...
La sortie de l'album a été repoussée de quatre mois environ pour cette raison-là...
Yann : Ils ne retrouvent pas leurs souvenirs d'enfants, et c'est normal, c'est impossible ; en plus on raconte ça du point de vue des adultes. Franquin et Morris qui font la "corrida", qui boivent du pulque, qui courent les filles, pendant que les gamins sont couchés, bien sûr que ces derniers ne s'en souviennent pas. Morris et Franquin avaient une vingtaine d'années, (et Gillain à peine dix de plus !). Ils explosaient de vie, voulaient croquer le Nouveau Monde à pleines dents ; le sperme leur coulait par les oreilles ! Euh...
Olivier : On aurait pu penser que plus tard, quand leur conscience c'est éveillée, ils auraient une idée plus claire, plus juste, de leurs parents...
Yann : Oui, mais parfois basée sur des récits, ou en voyant une photo. Ce sont des images qui font ressembler leurs parents à des petits bourgeois.
Olivier : En même temps, on est tous des petits bourgeois (rires).
Yann : Oui, mais des petits bourgeois rigolos. (Re-rires)
Mais comment ça s'est réglé ?
Yann : José-Louis Bocquet, l'éditeur, a pris les choses en main, il a écouté tout le monde, écrit un petit texte qui résume très bien les choses ; ce texte a donc été mis à la fin de l'album avec de chouettes photos d'époque. En clair nous on y dit "c'est une fiction", et les héritiers rajoutent "mais c'est faux, c'est une fiction" (rires).
Olivier, tu as dû t'amuser à faire cet album, non ?
Olivier : Ah ça oui, clairement. Mais ça reste du boulot, quand même...
Combien de temps pour le faire ?
Olivier : Un an et demi environ... Je faisais d'autres trucs un peu en même temps... Je ne faisais pas ça tout le temps, je prenais des pauses... A un moment j'étais coincé sur la page de la station-service-bar avec le Donut géant, je n'arrivais pas à m'en sortir... Ah là là ! Infernal ! Yann : Et puis il y a eu une nette baisse d'enthousiasme de la part de l'éditeur...
C'est bizarre, parce que ça racontait quand même une époque importante pour le patrimoine de la franco-belge...
Yann : Pour le patrimoine de l'humanité (rires). De l'Art. Cette baisse d'intérêt, soyons franc, c'est de ma faute. Mais oui, parce que je n'ai pas voulu que José-Louis vienne fourrer son nez là-dedans ; lui-même étant scénariste, il aurait bien aimé y participer. Je lui ai tapé sur les doigts, c'était notre jouet, à Olivier et à moi. Pas touche ! José-Louis est donc parti bouder pendant la réalisation de l'album et quand il a vu le résultat, il a quand même décidé d'y mettre son grain de sel, pour bien montrer que c'est lui le chef... On l'a donc laissé décider du choix des pages de garde (rires).
Il y a un second tome de prévu donc ?
Yann : Bien sûr ! C'est toute ma vie, cette bio ! J'imagine qu'on va avoir des coups de fil de la famille de René Goscinny, qui va vouloir superviser la chose. Bien sûr, je n'ai guère envie d'avoir quelqu'un qui me dise sans arrêt "Ouh là là, non ! Mon père ne portait pas ce genre de chaussures, il ne picolait pas avec Morris en regardant des matches de boxe à la télé, dans un nuage de fumée... Il restait sagement chez sa maman pour taper ses synopsis...
Du coup Olivier, tu as commencé à travailler dessus ?
Olivier : Oui, j'ai bien commencé ; je n'avais rien à faire dans l'intervalle, et dans la foulée tu sens bien les choses... J'ai crayonné de façon assez poussée sept pages, encré une ou deux. Et Francine a bien aimé ces pages ; qui sont un cran au-dessus, graphiquement, je trouve.
Yann : Oui, c'est du bon boulot, je trouve aussi.
Olivier : Je ne suis pas d'accord du tout avec toi quant à la liberté de création ; comment je fais, moi ? Quand l'éditeur se mêle de tout. Ça ne me gêne pas trop. J'écoute puis j'en prends et j'en laisse...
(éclat de rire général, avec l'attaché de presse de Dupuis et la représentante de la Galerie Maghen qui entrent juste à ce moment-là)
Houlà attention, ils se chamaillent ! On va conclure. Olivier, quels sont tes projets autres que ce deuxième tome qui est au point mort ?
Olivier : Avec Yann on est partis sur autre chose, un deuxième Spirou, la suite du Groom vert-de-gris, le Groom vert-de-peur ça va s'appeler. Rapport aux élections en général, dans tous les pays du monde. Une date de sortie ? Ah ben ça dépend des élections et de leurs résultats.
Yann : Si Hollande passe, j'émigre à Monaco, je signe tous mes albums chez Marsu productions (ndSpooky : Basées à Monte-Carlo).
Et Yann, quels sont tes projets ?
Yann : Eh bien aller manger et boire au vernissage qui a lieu maintenant (rires). Plus sérieusement, on aura le temps d'en discuter lors d'un autre entretien.
Merci à tous les deux.
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