Auteurs et autrices / Interview de Rodolphe
Rencontre avec un vieux routard, toujours en quête de nouveaux sujets.
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60 séries ? Je serais incapable de le dire ; en nombre d’albums, ça doit en effet se situer dans les 150. Deux cents, toutes espèces de livres confondues… Pour ce qui est des séries, je n’en sais rien… D’ailleurs les séries, aujourd’hui ça n’existe plus vraiment : on fait beaucoup de one-shots ou de cycles courts, 3, 5 albums maximum.
Pour en revenir à mes débuts, j’ai été enseignant, libraire, éditeur, bref, beaucoup d’activités tournant autour du livre et de l’écriture, puis j’ai cherché à affiner. En ce qui concerne la BD, j’étais très friand, gamin, de Spirou et de Tintin. Mais je n’avais nulle intention d’en faire moi-même. Dans les années 70, j’étais libraire dans le Quartier latin, à Paris, et il y avait un hôtel en face du magasin dans lequel descendaient Jacques Lob et Alexis, qui travaillaient à l’époque sur le Transperceneige. Ma librairie proposait entre autres faits de la bande dessinée, ce qui était rare à l’époque. Ils ont donc poussé la porte, on a bavardé, sympathisé, et ils m’ont encouragé à persévérer dans l’écriture. Et plutôt que de tenter de publier des nouvelles, d’en faire des scénarios, et de les proposer à des journaux comme Pilote ou (A Suivre).
Vos premiers pas se font en compagnie de Michel Rouge, avec lequel vous connaissez vos premiers succès, la série Les Ecluses du Ciel, il y a 30 ans…
Mes tout premiers pas furent faits avec Floc’h et Annie Goetzinger. Il s’agissait alors de courts récits pour les journaux. En terme d’album, c’est en effet avec Rouge, que j’ai publié mon premier récit, un one-shot qui s’appelait "Les légendes de l’Eclatée", édité par Kesselring, au début des années 1980. On a ensuite démarré la série médiévale Les Ecluses du Ciel.
J’ai commencé à travailler, sensiblement au même moment, avec Jacques Ferrandez, avec lequel j’allais collaborer une grosse décennie et publier une dizaine d’albums. Notre toute première histoire « L’Homme au Bigos » (premier tome des Enquêtes du commissaire Raffini) a été publiée comme feuilleton de l’été dans Télérama au début des années 80. Cette série est du reste toujours en activité, Jacques Ferrandez ayant repassé le flambeau (graphique) à Christian Maucler. La onzième enquête de Raffini, intitulée « L’Inconnue de Tower Bridge » sort en septembre chez Tartamudo.
Etes-vous un scénariste qui construit ses collaborations sur des rapports d’amitié ?
Tout à fait. Quand on se met à collaborer sur un plan artistique et qu’on met beaucoup de nous-même dans ce qu’on fait, on ne peut pas avoir un rapport strictement et froidement professionnel. Quand cette collaboration se déroule bien, elle développe autour d’elle des rapports, des relations qui sont du domaine du fraternel, de l’intime. Bref de l’amitié.
Comment travaillez-vous avec vos dessinateurs, d’une manière générale ?
Quand on est d’accord sur l’histoire, je leur fournit un découpage, qui peut faire une centaine de pages pour un album standard ; il s’agit d’un découpage page par page, puis case par case, décrivant ce qui doit figurer dans la BD, c'est-à-dire les différents plans, les attitudes, les expressions, mais aussi bien sûr les textes qui les accompagnent, que ce soient les dialogues ou les narratifs, ce qu’on appelle les « textes off ». En général mon découpage est assez précis, mais cette précision fluctue d’un co-auteur à l’autre. En ce qui concerne des gens comme Jacques Ferrandez ou Léo avec lesquels j’ai publié de nombreux titres pas besoin de décrire très précisément les choses, je sais qu’ils vont comprendre tout de suite. On a des habitudes de travail, on a des repères, etc. Par contre, s’il s’agit d’un jeune dessinateur avec lequel je travaille pour la première fois, je vais amener davantage de précisions pour ne pas le laisser abandonné, quitte à ce qu’il interprète à sa manière les éléments que je lui donne.
En 1987 vous travaillez avec un autre scénariste de renom, Serge le Tendre, pour la série Le Cycle de Taï Dor. Comment vous répartissiez-vous le travail ?
En écrivant les histoires ensemble. On les concevait et on les découpait ensemble. Deux têtes et quatre mains ! A tour de rôle on s’invitait l’un chez l’autre et on travaillait ensemble, en non stop (sauf café et apéro !) sept jours sur sept jusqu’à ce que l’histoire soit finalisée...
C’était vraiment une symbiose. On se mettait de part et d’autre d’une table, et on attaquait par exemple la page une, qui comportait sept cases, et chacun écrivait ses sept cases, on comparait le travail et on additionnait le meilleur de chacun.
Cette série est-elle terminée ? Ou toujours en cours ?
Oui, elle est terminée de la faute d’un co-auteur qui avait visiblement de gros problèmes psychologiques. La série était dessinée par Jean-Luc Serrano, pour l’essentiel. Il a été touché par l’appel des sirènes hollywoodiennes, il est parti travailler pour Spielberg et nous a donc fait comprendre que les tarifs n’étaient pas les mêmes. On a trouvé un remplaçant, qui graphiquement était très bien, un garçon qui s’appelait Foccroule. Il a fait un album, qui a été très long à faire. Pour le suivant, au bout de trois ans il en était toujours à la moitié… L’éditeur a donc déclaré forfait, et nous aussi. Il l’a terminé des années plus tard et l’a fait savoir. Mais l’éditeur était passé à autre chose, et nous ça ne nous intéressait plus trop. On était comme qui dirait un peu las et on n’a pas donné suite.
C’est dommage. Ce tome 9 existe donc, vous aimeriez qu’il sorte ?
Si l’opportunité se présente, bien sûr. Mais le temps a passé, les choses vieillissent…
Au début des années 1990 vous commencez de longues collaborations avec deux dessinateurs très talentueux, Léo et Florence Magnin. Comment les avez-vous rencontrés ?
J’ai rencontré Florence par le biais du scénariste Christian Godard, qui à l’époque avait monté avec son complice Ribera une maison d’édition, Le Vaisseau d’Argent. Il cherchait des projets, et je lui ai parlé de cette histoire que j’avais en tête, L'Autre Monde, qui l’a tout de suite séduit. Il venait justement de recevoir une illustratrice de romans d’heroic fantasy, Florence Magnin. Elle cherchait à s’essayer à la bande dessinée. Il a provoqué une rencontre et ça a très bien fonctionné. Quant à Leo, c’est une démarche volontaire de ma part. J’avais repéré son travail chez Bayard Presse, dans Astrapi je crois, c’étaient les premières histoires qu’il passait en France, j’avais trouvé son travail très intéressant. J’ai obtenu ses coordonnées, je l’ai appelé. Il me connaissait, il avait lu certains de mes albums au Brésil, et il était tout content, tout flatté que je l’appelle. On s’est rencontrés, ça a tout de suite collé entre nous.
Avec Florence Magnin vous avez laissé votre goût pour les mondes fantastiques, les univers parallèles, s’exprimer pleinement. Intervenait-elle dans le scénario ?
Pour L'Autre Monde, j’avais écrit complètement l’histoire, même si elle n’était pas encore entièrement découpée. Ce qui est drôle, c’est les critiques qu’on a eues dans la presse à l’époque de la sortie des premiers albums, disant qu’on voyait bien que c’était une histoire féminine, sans bagarre, sans armes, sans violence, sans sexe… Par la suite Florence a eu envie de suivre de plus près le processus de création ; on a fait Mary la Noire, dont Florence a partagé la thématique. Quand l’album est sorti on a eu des remarques selon quoi l’univers était plus masculin ; il y avait en effet des scènes de bataille, un peu de violence et de sexe, tous des éléments venant précisément de Florence, qui en avait marre d’être considérée comme une auteure jeunesse ne faisant que des choses douces, rondes, gentilles. Elle voulait faire des scènes un peu plus rentre-dedans. C’est rigolo.
Avec Leo vous lancez Kenya, puis Namibia. Etait-ce un de vos scenarii, au départ, ou Leo vous a-t-il demandé de l’aide ?
Au départ on avait réalisé une série en 9 albums, qui s’appelait Trent, qui contait les aventures d’un sergent de la police montée canadienne. Un faux western où la part psychologique est capitale. On a travaillé plus de dix ans ensemble là-dessus, et au terme de cette longue collaboration, on sentait, en tous les cas de mon côté, une certaine fatigue, une certaine lassitude, la crainte de tourner en rond si on continuait. Dargaud nous encourageait à poursuivre, on vendait très correctement ; mais on nous a fait comprendre que si on voulait faire plus, il fallait changer de thématique, faire quelque chose de différent. Nous nous sommes donc organisés plusieurs déjeuners de travail pour trouver un sujet qui nous ferait plaisir à tous les deux. On a comparé nos goûts, nos références, et nos envies. Dans Trent, on était dans le grand nord canadien, dans le grand froid. « Maintenant on va faire du chaud », « Ah oui oui, du chaud, l’Afrique, formidable ! » ; « quelle époque ? », « j’aime bien les années 40-50 », me dit Leo ; « on va prendre les années 40 parce que sur les années 50, il y a beaucoup de choses qui existent », etc. On dit que le bestiaire monstrueux, c’est la patte de Leo, mais l’animal que nous avions choisi au départ, c’était le dodo, ce gros oiseau qui s’est éteint il y a quelques siècles. L’histoire marchait bien avec le dodo, mais je me disais que ce n’était pas une grosse bête, que ça allait manquer de patate. Du coup j’ai suggéré les dinosaures, et Kenya s’est fait comme ça. Ça devait correspondre à ce que pas mal de gens avaient dans la tête, vu que ça a marché.
Pourquoi Leo ne dessine-t-il pas Namibia ?
Il est trop pris par ses autres séries, tout simplement. Il dessine environ un album par an, et il écrit plusieurs scénarios de son côté, cela lui fait un emploi du temps bien chargé.
On le sait peu, mais vous travaillez également pour la jeunesse, avec Les Aventures des Moineaux, dessinées par Louis Alloing. Un petit côté Club des Cinq ?
C’est une série qui est arrêtée il y a quelques années... Pourquoi parlez-vous de Club des Cinq ? Je ne vois pas vraiment le rapport : ce sont les aventures de deux enfants dans un environnement quotidien et familial, avec le père, l’oncle, le grand-père inventeur etc. Cela dit je n’ai rien contre Le Club des Cinq. J’en ai lu, gamin, même si je préférais les romans de Stevenson, Dickens, Jack London and co…
En parlant de Dickens, vous avez adapté une partie de son œuvre…
Oui, j’ai adapté des contes de Noël de Dickens, d’abord Scrooge, Un chant de Noël, assez connu, remis en lumière par le dessin animé de Disney et plus récemment par un film, mais aussi L'Embranchement de Mugby, moins connu. Dickens s’était donné comme obligation de publier un conte de Noël par an. Tous ne sont pas exceptionnels. Mais ces deux là le sont. J’ajoute qu’il ne s’est en aucun cas agit d’une commande d’éditeur. Mais bien d’un choix personnel. Pour la revue Je bouquine, j’ai fait à une époque beaucoup d’adaptations d’oeuvres littéraires. J’ai travaillé sur des textes de Stevenson, de Wilde, de Dickens, de Mark Twain. J’ai également rédigé une biographie littéraire de Stevenson, c’était en 1979, chez Seghers et c’était ma première publication. Et toujours à propos de l’auteur de l’Ile au Trésor, j’ai réalisé l’année dernière, une nouvelle biographie, en bande dessinée cette fois, mise en images par l’excellent René Follet.
René Follet est en effet un dessinateur extraordinaire… Je me suis demandé, en lisant cet album, pourquoi il n’a jamais pensé à réaliser une adaptation de l’Ile au trésor… mais il est peut-être un peu tard maintenant.
C’est un monsieur de quatre-vingts et quelques années, il ne voit plus que d’un œil, il a la main droite très abîmée… Il continue néanmoins à travailler, principalement sur des illustrations, mais il souffre énormément. C’est difficile pour lui. Le monde de la bande dessinée est dur et ingrat…
En 2012 on vous retrouve dans un rôle inattendu, celui de biographe d’Edgar Pierre Jacobs, avec La Marque Jacobs, une vie en bande dessinée. D’où vous est venue cette idée ?
Etant enfant, j’étais un grand fan de Blake et Mortimer ; je suis tombé dans le Piège diabolique, la Marque jaune et SOS Météores tout petit !… Il y avait eu une bd sur la vie d’Hergé par Bocquet et Stanislas, mais curieusement très peu de choses sur Jacobs, hormis sa propre autobiographie, « Un Opéra de Papier ». L’idée m’est venue spontanément ; on faisait les Aventures des Moineaux avec Louis Alloing juste avant. Il s’est avéré que lui aussi était un grand fan de Jacobs, et il développait un style ligne claire qui correspondait tout à fait à l’idée. Ce n’était là non plus nullement une œuvre de commande ou un « coup » pour se faire de l’argent, simplement l’envie de rendre hommage à un maître qui m’avait précédé et inspiré, comme je l’avais fait pour Stevenson.
Venons-en au Temps perdu, votre dernier titre chez Daniel Maghen : votre titre est-il un hommage à Marcel Proust ?
Pas du tout. C’est une coïncidence totale, même si je ne peux pas dire que j’ignorais que ce titre faisait écho à l’œuvre de Proust. Le seul point commun est le Temps. L’autre titre pressenti était Le Temps retrouvé, également un titre proustien. Rien à faire, on ne pouvait pas en sortir (rires).
Le thème du passage dans les œuvres peintes est très classique ; comment avez-vous essayé de vous démarquer de ce qui existait déjà ?
Je ne me pose jamais la question en ces termes. Je sais que certains de mes collègues sont attentifs à cela, à vérifier qu’un film sur le même sujet ne soit pas sorti récemment par exemple. Je ne revendique pas l’inculture, mais quand je ressens quelque chose, je pars dessus sans trop me poser de questions.. Je ne m’inquiète pas vraiment de faire quelque chose qui ressemble à une œuvre déjà existante, automatiquement ma marque va apparaître. De toute façon la littérature et l’art tournent autour d’un nombre limité de thèmes, lesquels sont déclinés, redéclinés et encore redéclinés. Le thème du passage dans un miroir, à travers une porte, une peinture, etc., est presque devenu un genre en soi. Je suis parti du souvenir que j’avais d’une gravure dans ma chambre de gamin. Elle était dans les tons sépia, représentant un bûcheron immobile à l’orée d’une forêt. Cette œuvre me fascinait particulièrement. Quand je m’endormais, je m’imaginais passer de l’autre côté et me balader dans ce monde. A l’époque je n’avais pas encore lu Lewis Carroll. Cette idée m’est donc venue indépendamment des œuvres qui tournaient autour du thème. Aucune raison donc de m’interdire de l’utiliser.
J’ai été marqué par l’analogie entre une maison et une dent… D’où vous est venue cette idée ? D’une rêverie, d’un cauchemar également ?
Oh, certainement. Je ne saurais vous dire précisément, car lorsqu’on travaille sur une scène, on finit par oublier d’où ça vient. Mais la plupart de ces scènes me viennent effectivement de souvenirs, de rêves. Par exemple la scène des photos où les sujets à la vie brève apparaissent de façon moins nette que les autres, vient de la pratique que j’avais autrefois des tirages photographiques que je réalisais moi-même dans ma cave. La lumière rouge nimbant la scène lui donnait un côté étrange, inquiétant, fantastique… L’histoire du coquillage, là encore, me ramène à mon enfance : quand j’étais gamin, je trouvais extraordinaire la musique que produisent ces gros coquillages lorsqu’on les porte à son oreille ; j’avais l’impression qu’il y avait quelque chose, quelqu’un au fond du coquillage. Pour l’histoire de la dent, je suppose que ça vient de mes rencontres douloureuses avec les dentistes…
Vink étant très habitué à scénariser lui-même ses histoires, lui avez-vous laissé beaucoup de latitude pour construire ses planches ?
Je lui ai fourni comme d’habitude un découpage détaillé qu’il a respecté quasiment à la lettre. La liberté qu’il s’est prise (et j’en suis ravi) concerne exclusivement le dessin : il s’est inspiré de son fils pour le personnage principal, lequel a accepté de prendre toutes les poses nécessaires à l’histoire. Même chose pour l’auberge de l’histoire, qui en réalité est la maison de Francis Carin, autre auteur vivant dans les Ardennes belges.
Pour moi votre collaboration coulait de source, vos univers étant convergents, mais c’est presque un chant du cygne, Vink ayant annoncé que ce serait son dernier album…
Oui, c’est ce qu’il a dit. Maintenant il y a beaucoup d’artistes qui font plusieurs fois leurs adieux, donc… allez savoir. Il a dans l’immédiat manifesté l’envie de peindre, et donc de se mettre (provisoirement ?) en parenthèse de la bande dessinée.
Aimeriez-vous retravailler avec lui ?
Pourquoi pas ?
La bande dessinée ne vous suffit pas, car vous êtes aussi romancier… En janvier est sorti chez Michalon votre dernier roman, Petits fantômes ; vous pouvez nous en dire quelques mots ?
Le roman permet des choses que la bande dessinée ne permet pas, c’est un média particulier, qui laisse à l’imagination du lecteur une plus grande part. Si le scénario indique « la voiture roule sur une route », le dessinateur de BD va devoir faire une route précise, avec arbres qui la bordent ou pas, une voiture de telle ou telle taille, marque, couleur. Dans la bande dessinée tout se doit d’être indiqué et précis. Tout le temps. Le roman lui se place sur un registre un peu plus abstrait, analogique, évocateur. Et puis tout ne passe de la même façon chez l’un ou chez l’autre…Imaginons une scène avec deux personnages qui ont une conversation scientifique ou philosophique. Ils sont assis, en train de discuter. Dans une BD, si sur trois pages on les voit sur des fauteuils en train de parler, ça va vite devenir insupportable. Dans un roman, si les arguments amenés par l’un et l’autre sont intéressants, le récit peut être passionnant. La limite de la bande dessinée, c’est précisément le mouvement, l’action. Si le récit est plus intime, introspectif, psychologique, je pense que le traitement romanesque est mieux adapté. C’est pourquoi sur ce sujet je suis directement parti sur le roman.
En deux mots Petits fantômes se déroule dans les années 50-60 ; c’est l’histoire d’un journaliste anglais qui doit couvrir la mort d’un chanteur qui était son idole. Les circonstances de cette mort ne sont pas bien claires. Y aurait-il eu manipulation, désinformation, mise en scène d’une fausse disparition ?… De plus, ce journaliste a vu, ou cru voir ledit chanteur se baladant en ville quelques jours après sa mort supposée…. Et c’est la troisième fois qu’il a l’impression de voir des gens disparus, sous forme de fantômes ! D’où le titre… Mais qu’on ne s’inquiète pas, le roman ne fait aucune apologie du spiritisme et autres pratiques ésotériques. Notre journaliste est un pragmatiste, qui se pose des questions et -façon Saint Thomas- ne croit que ce qu’il voit et qu’il touche ! L’enquête qu’il va mener concernant la star disparue et les « fantômes » qu’il croise, permet encore l’évocation de l’Angleterre de ces années disparues, celles du « swingin’London » avec toutes les folies, toutes les outrances de ce temps révolu…
Quels sont vos projets ?
Si vous permettez, on va essayer de faire ça de façon chronologique, ce sera plus facile….
A la rentrée sort le second tome de la trilogie Memphis dessinée par Bertrand Marchal chez Glénat. Il y a encore un diptyque titré Sargasses et dessiné par Alexandre Coutelis, dont le premier tome est paru en juin. C’est une restructuration d’un récit publié il y a 30 ans dans Charlie Mensuel sous le titre « Le Cimetière des Fous »… Un éditeur a souhaité le rééditer ; on a dit ok, mais tant qu’à faire redessinons un certain nombre de planches, refaisons les couleurs et développons l’histoire, puisque cette nouvelle édition comptera deux tomes. L’an prochain il y aura également la suite et fin de Namibia, toujours avec Bertrand Marchal et Leo, en janvier ou février. Il y aura un diptyque avec Michel Faure, un récit historique qui s’appelle "Le Baron fou", l’histoire du dernier général blanc à avoir combattu l’armée Rouge russe en 1920, une histoire romanesque et romantique, pleine de bruit, de passion et de fureur… Ensuite ce seront deux projets importants publiés chez Delcourt ; d’une part une nouvelle série avec Leo au co-scénario intitulée "Centaurus", se déroulant donc sur l’Alpha du Centaure, magnifiquement dessinée par Zoran Janjetov, le vieux complice de Jodorowsky. Elle racontera les pérégrinations futures de nos descendants obligés de quitter notre planète, et d’aller explorer l’espace à la recherche d’un nouveau havre…
Enfin toujours l’année prochaine et toujours chez Delcourt, une série d’albums indépendants dessinés par Louis Alloing, se situant dans le Bruxelles des années 50, alliant espionnage, policier et parfois un zeste de fantastique. Mais on s’est également fixé pour objectif de donner aux personnages une épaisseur psychologique et humaine qui faisait souvent défaut dans la BD franco-belge classique…
Rodolphe, merci.
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