Les chroniques jeux vidéo / Nikopol : La Foire aux immortels
Le studio de développement « White Birds Productions », cofondé par Benoît Sokal, adapta en 2008 le 1er tome de la Trilogie Nikopol de Bilal, avec l’aide de ce dernier.
Une approche narrative originale
Le studio de développement « White Birds Productions », cofondé en 2003 par l’auteur de BD Benoît Sokal, s’est rapidement spécialisé dans les jeux d’aventure. Casterman étant actionnaire, les développeurs ont pu facilement puiser dans un catalogue d'histoires riche et varié, dont le classique « La Foire aux Immortels », premier tome de La Trilogie Nikopol d’Enki Bilal, adapté en jeu vidéo « point and click » en 2008. L’approche narrative est originale, et choisit de suivre le fils Nikopol (alors que la BD suivait le père) : « Alcide Nikopol Junior est un peintre fauché qui cherche à s'opposer avec ses moyens à la dictature en place. Il essaye pour cela de rentrer dans les rangs d'un groupuscule religieux dissident. L'aventure débute alors que les membres de ce fameux groupe lui demandent de leur apporter un portrait de son père. L'artiste a beau porter le même nom et ressembler comme deux gouttes d'eau à son géniteur, il ne l'a jamais vu. En effet celui-ci fut condamné à l'hibernation puis envoyé en orbite il y a une trentaine d'années de cela. » (source : jeuxvideo.com) Les développeurs (gros fans de la BD) avaient proposé l’adaptation à Enki Bilal, qui a non seulement accepté mais aussi contribué, parfois sur des détails (le choix d’une couleur dans le décor), parfois plus (réécriture de certains passages !) A ce titre l’univers du jeu est très fidèle à la BD (même si les gros fans remarqueront sans doute quelques libertés, prises pour adapter l’histoire à une narration interactive). Je vous laisse lire l’interview de Michel Bams (cofondateur de White Birds Production) pour plus de détails. Ce jeu n’est qu’un premier épisode, qui couvre le 1er tome de la trilogie. Le studio ferma ses portes en 2010 pour raisons financières, on n’aura sans doute jamais la suite… dommage. Notez cependant que comme la BD, il se suffit à lui-même, et propose une vraie fin.Mon avis
J’ai pris beaucoup de plaisir à finir ce jeu. L’histoire est intéressante, le background est riche et nous est présenté de façon habile et non intrusive (coupures de presse laissées sur une table, posters sur les murs, annonces fascistes hilarantes sur les haut-parleurs de la ville). Les gameplay est classique mais efficace, et lorgne du côté des jeux d’aventure « point and click » : objets à ramasser et utiliser au bon endroit, puzzles intéressants, relativement bien intégrés à l’univers du jeu, et globalement assez logiques (je suis rarement resté coincé plus de 5 minutes). A noter quand même des scènes d’action un peu stressantes, car à réaliser en temps limité (genre bloquer une porte avant qu’un monstre ne rentre et vous tue direct)… heureusement on réapparait juste avant la scène en cas de mort subite ! De manière générale le jeu est assez simple : la progression est linéaire (on ne revisite pas les lieux précédents), les objets dont on n’a plus besoin disparaissent automatiquement de l’inventaire, les zones cliquables sont désactivées une fois leur rôle accompli. A ce titre la durée de vie est assez courte (j’ai dû mettre 5-6 heures à le finir, sans aucun aide). Niveau réalisation, le graphisme est sympa, mais s’éloigne du style bien particulier de Bilal (en même temps il faut dire qu’il n’est pas facilement transposable en jeu vidéo !) Les environnements urbains futuristes sont particulièrement soignés, ainsi que la bande son. Un jeu « old school » mais prenant, que je recommande aux fans de la BD et de jeux d’aventure « point and click ». Verdict :Comment y jouer aujourd'hui ?
Le jeu n’étant sorti que sur PC, la situation est simple : dénicher la version « boîte » (dans une boutique d’occasion, un vide grenier, ou eBay) ou plus simplement vous tourner comme moi vers la version téléchargeable sur la plateforme Steam pour un prix dérisoire.
Son moteur graphique un peu archaïque (essentiellement des images pré-rendues + vue panoramique à 360 degrés, comme les photos pano sur Facebook !) fait que le jeu fonctionne même sur les PC bureautiques les plus anciens (Steam annonçant des spécifications vraiment modestes – processeur 1.5GHz, 512Mo de RAM). Il est aussi précisé que le jeu est compatible avec Windows XP/Vista, mais j’ai réussi à le faire tourner sans souci sur Windows 7. Par contre je ne l’ai pas testé sur Windows 8/10.
Comme d’habitude si vous avez des questions techniques, n’hésitez pas à me contacter sur le forum !
Les liens utiles
- Le jeu sur Steam
- Le test du jeu sur jeuxvideo.com
- Le test du jeu sur gamekult.com
- Une interview de Michel Bams, cofondateur de White Birds Production
- Tchat avec les développeurs
Les tests de magazines
- Le test du jeu dans le magazine Joystick - suite et fin (Numéro 210 - Octobre 2008)
Source : abandonware-magazines.org
Les images
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