Les chroniques jeux vidéo / Lanfeust de Troy
Sortie en 2007 juste à temps pour la période lucrative de Noël, et coïncidant avec la parution du tome 7 de « Lanfeust des Etoiles », l’adaptation vidéoludique sur Nintendo DS de la série blockbuster de Christophe Arleston et Didier Tarquin ne resta pas dans les annales. Mais qu’en est-il de la version PSP, sortie 5 mois plus tard ?
Un hack and slash basique
L’histoire du jeu se déroule immédiatement après les évènements de la série BD Lanfeust de Troy : « Thanos le pirate a capturé et enfermé le Magohamoth dans une geôle dont la clé divisée en trois morceaux a été confiée à des êtres qui n’ont que faire de la magie. Il a en plus volé l’épée au pommeau d’ivoire de Magohamoth de Lanfeust et a fait enfermer Nicolède et Cixi, après s’être évadé de sa prison. » (Source : la notice du jeu). Il vous faudra donc retrouver vos amis emprisonnés, récupérer les trois morceaux de la clé et libérer le Magohamoth… tout un programme ! Les auteurs n’ont visiblement pas participé au jeu, qui est cependant fidèle à la BD : le joueur peut contrôler Lanfeust, Nicolède, Hébus et Cixi, et retrouvera des situations familières : un affrontement contre un énorme crabe, un combat avec un troll géant souffrant d'hémorroïdes ou encore le défi de l'Ordalie. Niveau gameplay, on retrouve un « hack and slash » pour le moins basique, agrémenté de quelques passages « plateforme », d’un soupçon d’exploration (pour amasser de l’argent afin d’acheter des potions), de quelques puzzles simplistes (des interrupteurs) et de mini-jeux, tactiles sur DS (par exemple pour forger votre épée, il faudra d’abord la chauffer en frottant le stylet sur l’écran, puis taper dessus, et enfin souffler dans le micro pour la refroidir).Mon avis
Une fois n’est pas coutume, je me vois obligé de noter les version DS et PSP séparément.Version Nintendo DS
Sortie en premier, et clairement finie à l’arrache pour coïncider avec les fêtes de Noël, la version DS est pour le moins honteuse. La réalisation est exécrable, les graphismes sont pixelisés, la modélisation des personnages est à pleurer, et les animations sont saccadées au possible. Pire, le jeu est truffé de bugs en tout genre (camera hasardeuse, clignotements de textures, collisions douteuses – je me suis retrouvé coincé dans le décor, j’ai réussi à passer à travers un portail sans l’ouvrir). La jouabilité à la croix directionnelle est approximative et surtout répétitive au possible : les ennemis sont idiots, et vous passerez votre temps à marteler le bouton « attaque » pour tuer tout ce qui bouge. Il est facile de se perdre - aucune carte n’affiche vos environs et l’affichage des décors sur 2 écrans ne fonctionne pas du tout et limite la visibilité. Les dialogues sont niais, et les mini-jeux tactiles sont peu inspirés voire agaçants (je ne sais pas si j’ai un souci avec mon micro, mais j’ai dû souffler jusqu’à devenir tout rouge pour refroidir mon épée !). J’ai abandonné cette version à mi-chemin, ne comprenant pas comment battre le vers géant. Verdict :Version Sony PSP
La version PSP, sortie 5 mois plus tard, a clairement bénéficié du temps de développement supplémentaire. La réalisation est beaucoup plus léchée (la PSP est certes bien plus puissante que la DS), avec des graphismes plus fins (mais une modélisation des personnages toujours aussi douteuse), des animations fluides, et surtout les bugs sont absents de cette version. Mais c’est surtout le gameplay qui se voit amélioré : le stick analogue rend l’expérience plus agréable, et l’aspect exploration fonctionne mieux (je me suis beaucoup moins perdu). Le premier niveau a par ailleurs été refait et se présente sous forme d’un tutoriel efficace, et de manière générale cette version est plus facile (les barils à détruire contiennent parfois de l’énergie). Les vendeurs proposent des objets magiques en plus des potions, et les mini-jeux ont été remaniés. Les passages « plateformes » sont un peu plus jouables que sur DS (grâce au stick analogue mais aussi au fait qu’il est maintenant possible de contrôler la caméra avec les boutons L et R), mais la moindre chute provoque toujours un retour en début du niveau, ce qui est assez énervant. On retrouve malheureusement les dialogues niais et le côté répétitif des combats, même si les combos et les objets magiques apportent un peu de variété. Certains boss sont assez inventifs, même s’il est regrettable qu’ils soient aussi faciles à battre. Il m’a fallu 5-6 heure pour terminer cette version, qui a su retenir mon attention bien que je ne sois pas fan des jeux « hack and slash ». Les amateurs du genre (et de Lanfeust) l’apprécieront peut-être à sa juste valeur. Verdict : (voire 3/5 si vous êtes gros fan du genre « hack and slash » et de Lanfeust de Troy).Comment y jouer aujourd'hui ?
Le jeu fut développé par le studio polonais Tate Interactive (maintenant connu sous le nom de Tate Multimedia) et publié par Atari en décembre 2007 sur Nintendo DS puis en mai 2008 sur Sony PSP.
Les deux versions sont facilement trouvables en occasion (en vide-greniers ou sur eBay) et sont peu onéreuses (une dizaine d’euros en version complète). La console Nintendo DS fut un best-seller, il y a donc de fortes chances pour que vous en possédiez une… attention toutefois, cette version est moins réussie que la version PSP – voir mon avis ci-dessus.
Il est bien entendu possible de passer par l’émulation (voir PPSSPP pour PSP, et Citra ou DeSmuME pour Nintendo DS). Je n’ai toutefois pas testé la chose.
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Les liens utiles
- Le test de la version DS sur jeuxvideo.com
- Le test de la version PSP sur jeuxvideo.com
- Une publicité de magazine
Les images de la version Nintendo DS
Source : jeuxvideo.com
Les images de la version Sony PSP
Source : jeuxvideo.com
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