Auteurs et autrices / Interview de Loïc Clément et Boris Mirroir

"Super Pixel Boy", c’est la rencontre improbable entre un scénariste connu pour ses histoires à destination de la jeunesse, et un dessinateur catalogué « humour ». La suite va vous étonner.

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Photo de Loïc Clément et Boris MirroirBoris, petite mise à jour depuis l’entretien que nous as accordé en 2014. Tu as fait deux albums avec ton complice James, Dieu point zéro et Rob, ou encore Discount Héros. Des histoires qui mettent en scène des geeks (encore, ou déjà). Ce ne serait pas une obsession chez toi ? BM : Pour le coup je n’y suis pour rien, ce sont mes scénaristes. Dans Dieu point zéro, cependant, ce n’est pas trop le propos. C’est plus le cas dans Rob et ses trois tomes. Le fait qu’on me propose des histoires de geeks, ça tient peut-être à ce que je poste en ligne, ces photos de jeux video… Je déteste ce terme de « geek », ça ne veut plus rien dire. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui tout le monde est geek. On a tous des smartphones, on aime les films Marvel… Un petit mot sur Sob Comics, ton projet sorti en 2015 chez Vide Cocagne ? C’était une petite expérience de comics à la française, qu’on a voulu tenter, avec des publications hyper régulières. Il y en avait quatre de front, et j’assurais toute la maquette pour donner de la cohérence à la collection, un peu comme un directeur artistique. Il y avait des gens comme Fabien Grolleau, Abdel de Bruxelles, Olivier Texier… On a fait trois numéros de chaque publication, mais j’ai l’impression que les petits formats pas chers, ça ne prend pas en France. Les gens préfèrent des grands formats. Accéder à la série BD Jours de pluieLoïc, ta carrière d’auteur a commencé en 2011, avec Jours de pluie, réalisé avec ta compagne Anne Montel. Peux-tu nous parler de ces débuts ? LC : Anne, ma compagne, ne voulait pas faire de BD au départ. Mais son prof de dessin, Yomgui Dumont, l’a inscrite, avec d’autres élèves, au concours Jeunes Talents du Festival d’Angoulême. Elle a fait deux planches avec les personnages qui sont devenus les héros de Jours de pluie. Elle a gagné 1 500 €, avec des perspectives, mais elle ne voulait toujours pas faire de bande dessinée. Alors, j’ai insisté et même si je ne savais pas écrire de scénario, je lui en ai proposé un avec ces personnages. On a rencontré Jérôme d’Aviau, qui nous a parlé d’une copine, Pénélope Bagieu, alors directrice de collection chez Jean-Claude Gawsewitch. On l’a rencontrée et une semaine plus tard on signait un contrat. L’album est sorti en 2011, mais contrairement à ce qu’on croit, un deuxième ne succède pas forcément au premier immédiatement. Nous, il a fallu attendre 2014. Anne a par exemple fait de l’illustration de romans ou des albums illustrés pour la jeunesse dans l’intervalle. On avait bien le dossier du Temps des Mitaines qu'on présentait aux éditeurs mais tous le refusaient, jugeant sa pagination trop importante pour son public cible (les enfants). Personne ne voulait faire du « roman graphique » pour la jeunesse mais fort heureusement, nous sommes tombés sur Didier Jeunesse qui ne savait pas que ça ne se faisait pas. Accéder à la série BD Le Temps des MitainesDix ans plus tard, Jours de pluie est ressorti chez un autre éditeur. Pourquoi ? LC : Avec Anne, on a commencé à faire carrière dans la BD et il ne se passait pas une semaine sans que des lecteurs nous demandent comment se le procurer. Il était devenu introuvable, vendu à des prix délirants sur internet… Gawsewitch avait fait faillite, on avait récupéré les droits depuis longtemps. Au bout d’un moment, Anthony Roux (à la tête d’Ant Editions) qui commençait à se faire connaître grâce à "Bienvenue en Macronie" d’Allan Barte, s’est montré intéressé. Tes premières séries sont placées sous le signe de la mignonnerie : Le Temps des Mitaines, Les Jours sucrés, Chaussette… Peut-on dire que tu souhaites répandre le bonheur, la bonne ambiance autour de toi ? LC : Alors pourtant, tous les titres dont tu parles ont, pour moi, des sujets particulièrement peu joyeux : la mort, le harcèlement… Prenons Les Jours sucrés, chez Dargaud. C’est une comédie romantique, c’est sûr, mais on parle quand même d’une fille qui a été abandonnée par son père, qui a eu une mère pas très aimante… Ça se passe dans un village mourant avec fort taux de chômage, crise immobilière… C’est marrant parce que les auteurs ne sont pas responsables de la façon dont leur travail est perçu. Mais cela ne me déplaît pas, hein ! J'aime beaucoup qu’on me dise « ce livre m’a fait du bien ». Ça peut me surprendre mais c’est très agréable. Accéder à la série BD Le Voleur de Souhaits Le Voleur de Souhaits est la première BD que tu ne fais pas avec Anne Montel. Comment s’est déroulée la recherche d’un dessinateur pour cette œuvre particulière ? LC : J’ai eu un coup de foudre amical pour Bertrand Gatignol. On s’est rencontrés, avec Anne, lors d’un festival BD ; on a discuté une heure et demie sans savoir qui était l’autre, et quand on s’est présentés, il nous a dit apprécier notre travail, et réciproquement. On est devenus amis et après s’être reniflés le derrière professionnellement pendant dix secondes, on a pensé à bosser ensemble. J’avais beaucoup aimé "Pistouvi", une BD très forte où tout n’est pas forcément compréhensible ou explicite, ce qui la rend envoûtante. La puissance du dessin de Bertrand dans ce livre... Bref, on a donc fait ce Voleur de Souhaits, que j’ai écrit sur mesure pour lui et j’en suis très fier. Accéder à la série BD Chaque jour DraculaPour Chaque jour Dracula, tu abordes le thème du harcèlement scolaire, dont la victime est un personnage inattendu, le célèbre Dracula (réduit à un garçon maigrichon). Un choix qui a dérouté un certain nombre de lecteurs. Peux-tu le justifier ? LC : C’est amusant de prendre le contrepied des lieux communs. Dracula est en effet considéré comme une incarnation du Mal absolu. Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Si on répond juste « Parce que », ça ne me paraît pas suffisant. J’avais donc envie d’aller plus loin, creuser son enfance. Cela dit, la figure du vampire était avant tout bien pratique, car avec une créature fantastique en guise de paravent, on peut tout à fait aborder des problèmes humains. A l’instar de ce que faisait La Fontaine avec ses animaux, on peut ainsi parler de tout de façon moins frontale. Pour moi, parler de harcèlement était important car il y avait à l’époque peu de BD sur ce sujet. Et donc ce vampire, cet être différent s'est imposé, parce que quand on harcèle à l’école c’est à cause d’une différence (supposée ou réelle). Avec Clément Lefèvre, il nous a permis de montrer que derrière les apparences, il peut y avoir des traumas. Accéder à la série BD Miss Charity Miss Charity est ta première adaptation d’une œuvre préexistante, celle de Marie-Aude Murail. Tu peux préciser ses atouts ? LC : Ma femme est tombée amoureuse du roman et me l’a mis dans les mains. J’ai pleuré trois fois en le lisant, pourtant à des moments qui n’étaient pas tristes... Je me suis donc évidemment dit qu’il se passait quelque chose. Je l’ai relu pour essayer de comprendre, d'analyser ce qui m'avait tant touché, et à la deuxième lecture je n’avais toujours pas envie de quitter les personnages. Je me suis alors dit que je pourrais les accompagner en BD. Nous avons donc écrit une lettre de motivation / petite lettre d’amour à Marie-Aude Murail et Charlotte Moundlic chez Rue de Sèvres, pour expliquer ce que représentait Miss Charity pour nous. On a attendu que la magie opère, et elle a opéré devant une assiette de frites avec Marie-Aude. On s’est ainsi dit qu’on aimerait bien travailler ensemble. Voilà comment on s’embarque pour une histoire de neuf ans... Miss Charity c’est l’histoire d’une jeune femme du 19ème siècle confrontée à la rigidité de son époque et de sa condition sociale mais c'est en réalité aussi l'histoire d'une jeune femme aux préoccupations très contemporaines. Je suis très fier et très heureux d’être avec Anne Montel dans cette aventure auprès d'une grande dame de la littérature. Accéder à la série BD Le Silence est d'ombreQuel a été l’accueil du public ? LC : Difficile à dire. Le livre est sorti le 25 janvier 2020, et peu après le confinement a commencé. L’album en a pâti, comme plein d’autres à cette époque. Les livres qui se vendaient déjà tout seuls ont continué à se vendre tous seuls, mais pour ceux qui arrivaient, c’était plus compliqué. Les chiffres de vente ont fini grâce au bouche à oreille par atteindre un niveau satisfaisant. Plusieurs de tes albums émargent dans une collection chez Delcourt, à savoir les Contes des cœurs perdus. Quel est l’objectif de la collection ? Je n’en suis pas le directeur, mais j’ai ma collection dédiée et je crois qu'en tant que scénariste, ce n'est pas si courant. L’idée des Contes des Coeurs perdus c’est de rassembler mes one shots chez Delcourt. Il s'agit de récits auto-conclusifs qui ont tout de même des liens entre eux (personnages et lieux communs) et qui partagent un certain ton intimiste ainsi que des thématiques peu abordées en BD jeunesse. Enfin bon je dis "jeunesse" mais pour moi ce sont des livres tous publics avant tout... L'avantage de cette collection c'est qu'elle me permet également de travailler sur des récits courts avec des orfèvres de la BD (Carole Maurel, Lionel Richerand, etc.). Accéder à la série BD Super Pixel BoyOn va passer à Super Pixel Boy. Loïc, ce titre marque un virage dans ta production : c’est la première fois que tu évoques ton enfance, au travers de ta passion pour les jeux vidéo, que l’on qualifie actuellement de vintage. D’où est venue cette envie ? LC : C’est en effet la première fois que j’évoque de manière aussi frontale mon enfance. J’ai parfois utilisé certains souvenirs dans mes autres histoires, mais c’était plus allusif, plus rare. Alors maintenant, pourquoi les jeux vidéo ? Parce que souvent, les BD qui en parlent n’ont pas de profondeur et sont faites uniquement pour faire vendre. Je ne sens pas d’amour des jeux vidéo derrière la plupart de ces ouvrages même si des exceptions demeurent comme Hi Score Girl de Rensuke Oshikiri, un manga très touchant et intime. Je me suis dit qu’on pouvait aborder cette thématique de la même façon mais en se focalisant sur les années 80-90 en France, en parlant des jeux que je connais. C’est le meilleur prétexte du monde pour parler des premiers vrais copains, les amours, la famille, etc. Comment as-tu trouvé l’illustrateur parfait, à savoir Boris Mirroir ? LC : J’ai rencontré les gens de Fluide Glacial en 2020 à Angoulême, et j’ai parlé de ce projet à une directrice de collection, qui m’a renvoyé vers « le spécialiste du jeu vidéo, Boris Mirroir » (rires). Il se trouve que je connaissais son travail via Notre seul ami commun, mais je n’avais pas percuté l’aspect jeux vidéo de son travail. J'ai ensuite été voir ce qu'il était capable de faire en pixel art et là, je me suis dit : « Ok, c’est un fou, c’est lui ! ». Une planche de la série Super Pixel BoyBM : Il y a des jeux vidéo dans Notre seul ami commun. C’est vrai que j’affiche sur mes réseaux sociaux ma pratique quotidienne des jeux vidéo. C’est ça qui a dû faire tilt chez cette directrice. J’ai le même ressenti que Loïc au sujet des BD parlant des jeux : ça ne m’intéresse pas, ça n’a pas de relief. C’est comme le terme de geek, j’ai l’impression qu’on s’approprie une culture qui est la mienne, qu’on s’en sert à des fins détournées. Par politesse j’ai lu le script de Loïc que Fluide Glacial m’avait fait suivre, en sachant que j’allais dire non. Et j’ai dit oui ; parce que ça parle vraiment de jeux vidéo, bien, très bien même, et ça parle aussi de tout ce qu’il y a autour. Je me suis immédiatement projeté dedans, ça parle de la vie de Loïc, de la mienne… Quelle a été votre méthode de travail ? LC : Pour travailler ensemble on communique sur Messenger, Boris m’envoie des images, je lui fais des captures d’écran avec des retours… Pour le découpage, c’est quatre planches à la fois, avec des captures d’écran du jeu concerné. Il me fait le plaisir d’être très réactif, il comprend vite… On a un truc en commun, c’est l’absence d’ego, on a pour objectif commun la justesse de l’histoire. Boris est très pointilleux, quelquefois c’est à la virgule, au pixel près… J'écris l'histoire de mon côté et je la soumets à Boris même si ça peut parfois prendre des chemins surprenants avec des personnages qui vivent leur propre vie. Par exemple des personnages secondaires ont pris une importance plus grande car on se marrait bien à les voir s’animer devant nous. Le papa du meilleur copain qui ne devait apparaître que dans une histoire est ainsi devenu récurrent. Ça nous dépasse parfois un peu, c'est ça qui est rigolo. De même, le systématisme de voir le personnage principal, Pixel, qui apparaît dans le jeu qu’il évoque, est un principe qu’on fait voler en éclats dès le tome 2. Le meilleur copain va lui aussi rentrer dans le jeu, et jouer une note décalée avec son propre prisme, son caractère propre. Les histoires d’amour vont prendre plus d’importance également. Bref, on bosse en échangeant beaucoup et les personnages ont eux aussi leur mot à dire, de même que l'éditeur qui doit sourire alors qu'il n'est lui-même pas joueur. Une planche de la série Super Pixel BoyBM : On ne perd pas de temps à débattre, c’est un ping-pong assez rapide, il m’envoie le scénario, je dessine, il me fait ses remarques, je corrige, et si c’est meilleur, on enchaîne. Loïc, Il y a un élément que j’ai noté dans ce tome 1, ce sont les relations compliquées avec ton père. Tu n’avais pas d’interaction avec lui, sauf pour jouer à un jeu vidéo en particulier… LC : C’est un vrai souvenir. C’est une manière de me replonger dans une époque, et dans cette anecdote. Je voulais que la BD ne soit pas que drôle, mais aussi diversifiée que la vie elle-même. As-tu travesti ou « arrangé » certains éléments pour les faire rentrer dans le media BD ? LC : Au niveau des personnages, j’ai dû réduire le nombre de copains, par exemple. J’en avais d’autres qui jouaient aux jeux vidéo, mais ç’aurait été compliqué de tous les mettre. Tout ça c’est quand même un peu de l’autofiction. D’ailleurs le personnage le plus maltraité dans la série, c’est moi ; j’ai l’air vénal, obnubilé par les jeux vidéo. Une planche de la série Super Pixel BoyBoris, combien as-tu perdu à chaque œil depuis que tu travailles sur Super Pixel Boy ? BM : Non, ça va. Je fais du pixel art depuis longtemps, à côté de mon activité d’auteur BD, pour le plaisir. J’en avais fait un peu dans Spirou ou les pages de garde de Rob, mais là c’est un peu plus complexe. J’ai la technique, mais je change un peu les visuels des jeux considérés. Pour des raisons juridiques, déjà, mais aussi parce que quand on pense à un jeu vidéo de son enfance, on en a un souvenir sublimé. Quand tu relances ton Zelda sur la NES, dans ta tête il est beaucoup plus beau que ce que tu as à l’écran. Si les gens faisaient une comparaison, ils se rendraient vite compte que les pixels que je rends ne sont pas possibles sur les jeux de l’époque. C’est amélioré. Et puis parfois pour les besoins de la narration il faut un peu changer le visuel. Quand je reçois un épisode de Loïc, je joue au jeu, je le finis ; ensuite je travaille sur la scène en pixel art, c’est le plus long sur les planches, le reste ça roule en général. La suite est pour quand ? LC : On est sur le tome 2. On n’a pas de contraintes de la part de Delcourt, mais le tome 2 devrait sortir en fin d’année. Dans ce tome 2 il y aura une histoire de 8-10 pages, qui nous permettra d’être dans le méta, et d’avancer dans le temps. Pour l’heure il est prévu d’en faire trois. On arrive sur les jeux 16-bits au cours du 2, le 3 sera entièrement sur les 16-bits. Mais si on fait plus, ça veut dire qu’il faudrait passer aux jeux sur 32-bits. Parler des jeux en 3D un peu dégueu, je ne sais pas si ça serait intéressant. Mais on ne s’interdit rien, même pas de parler des enfants d’aujourd’hui, avec les jeux actuels… Ça ne s’est pas encore fait, à ma connaissance. Une planche de la série Super Pixel BoyEt au niveau de l’accueil du public ? BM : C’est marrant parce qu’on pensait n’avoir affaire qu’à des quadras/quinquas geeks, et très vite en festival, on s’est rendu compte que ça plaisait aux enfants également. LC : Une anecdote rigolote : Le facteur du Taillan-Médoc (Gironde), voyant que Super Pixel Boy se déroule dans sa ville, est venu se faire dédicacer l’album en festival. La Maire du Taillan-Médoc, qui est une amie d’enfance, m’a aussi dit que les services de la ville allaient m’appeler… BM : Le fameux facteur m’a fait des remarques sur le plan du Taillan présent dans les pages de garde. C’est une carte de jeu vidéo, j’ai ajouté un immeuble où moi j’ai grandi, un lac… Tiens d’ailleurs, après que j’aie terminé le tome 1 de Super Pixel Boy, je suis venu à Bordeaux pour chercher un appartement, et quand j’ai vu un bus avec comme destination le Taillan-Médoc, ça m’a fait tout drôle. Pour moi c’était comme le Mordor (rires). En plus, écrit en pixels ! Une planche de la série Super Pixel BoyQuels sont vos projets à l’heure actuelle ? BM : Ça fait vingt ans que je fais des bouquins, et c’est la première fois que je ne suis que sur un seul projet en même temps. J’ai voulu m’octroyer ce plaisir, je suis donc à 100% sur Super Pixel Boy. J’en suis à la moitié du tome 2, j’en ai encore pour un moment, et j’espère qu’on fera d’autres choses avec Loïc. C’est vrai qu’en-dehors de mes trucs solo, je ne collaborais (quasiment, ponctuellement j’ai travaillé avec Ducoudray, Corteggiani, Fiquet et plein d’autres sur des projets pas encore publiés) qu’avec James. Et puis là, avec Loïc, ça se passe très naturellement. LC : Ce métier permet ça, d’avoir des amis pour la vie, de mêler l’humain et le pro, et c’est cool. Concernant mes projets, outre Super Pixel Boy et Miss Charity, j’ai deux séries en cours chez Glénat (une avec Margo Renard et l'autre avec Julien Arnal) ; une série chez Dupuis avec Sara Marino ; une série tentaculaire du nom de Folklore chez Dargaud, avec un invité par album ; la collection Les Contes des cœurs perdus chez Delcourt où un opus avec Qin Leng et un autre avec Justine Cunha arrivent ; mes livres d'illustration jeunesse avec Anne Montel et Clément Lefèvre chez Little Urban et puis je prépare les futurs projets... Je suis content de tout ça, de rencontrer plusieurs maisons d’édition, parce que je suis quelqu’un d’hyperactif et ça fait 3-4 ans que je suis sur ce rythme. J’ai dû écrire 25 livres depuis une douzaine d’années, ce qui n’est pas énorme, or je travaille actuellement sur disons… 23 livres en même temps et là c'est beaucoup. Je vais lever le pied prochainement, je vais en avoir besoin. BM : Ce qui est fou c’est qu’il travaille sur 23 livres en même temps, mais qu’il reste super disponible. Si j’ai une question, un doute, il me répond super rapidement. Merci à vous deux.
Interview réalisée le 27/01/2023, par Spooky.