Remarquée par son dernier album, La Méduse, paru aux éditions Pow Pow (prononcez « paw paw », à la manière de deux coups de pistolet), Boum découvrait Angoulême en ce début d’année 2024. Une belle occasion de découvrir cette autrice sensible et talentueuse.
Bonjour Boum, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Boum, je viens de Montréal Québec. A l’origine, je suis détentrice d’un bac blanc en dessin animé traditionnel -donc sur papier- ce qui ne se fait plus trop. Je fais de la bande dessinée depuis toujours, mais je la fais sérieusement depuis 2011. Je me suis fait connaître par une série qui s’appelait « Boumeries », un webcomic que j’ai animé trois fois par semaine pendant neuf ans.
En 2012 j’ai publié un livre qui s’appelait « La Petite Révolution », dans lequel j’avais associé plusieurs thématiques qui me tenaient à cœur, dont une certaine vision de la révolution industrielle née de la comédie musicale « Les Misérables » et d’images de cette époque-là qui me fascinaient. Il s’agit d’un drame vu au travers du prisme de l’enfance sous un régime dictatorial. Il garde une certaine innocence parce que les personnages principaux sont des enfants. Le côté politique reste secondaire. Moi-même je n’avais pas envie de m’étendre sur la politique d’un pays fictif. Ce qui m’intéressait, c’étaient les relations entre les personnages.
C’est un petit livre de 80 pages, très différent visuellement de la Méduse. En fait, je pense que la Méduse, d’un point de vue visuel, se situe à mi-chemin entre « La petite Révolution » et « Boumeries ».
Pourriez-vous nous parler un peu de ces Boumeries que l’on a longtemps pu suivre sur le net (et que l’on peut toujours lire sur votre page Facebook) ?
« Boumeries » a été édité chez Glénat et ces strips sont toujours présents sur le net. Ce sont de courts sketchs humoristiques dans lesquels je mettais mon quotidien en scène. Certains lecteurs les découvrent seulement maintenant et pensent qu’il s’agit d’un nouveau matériel, ce qui peut parfois déboucher sur des situations cocasses. Pour exemple, j’ai récemment eu des félicitations pour la naissance de mon bébé… qui, en réalité, va avoir huit ans dans deux semaines. Mais j’aime bien garder une certaine présence sur le net, même avec ce vieux matériel. Ça compense un peu le fait que pour l’instant quand je travaille c’est plus discret, avec très peu de choses à montrer avant que le livre sorte.
Pour en revenir au livre que vous présentez ici à Angoulême, La Méduse. Il s’agit d’un thème proche de vous. Pourtant, à l’inverse des Boumeries, ce n’est pas une autobiographie.
Non. Personnellement, j’aime bien parler d’autofiction. J’ai en effet préféré donner mes problèmes de santé et mes craintes à un personnage fictif. Ça me permettait plus de libertés. Pendant 9 ans, j’avais fait de l’autobiographie avec « Boumeries » et l’idée de me remettre en scène encore moi-même ne m’intéressait pas. L’histoire est quand même fortement inspirée de ma vie mais ce n’est pas ma vie. Bien sûr, il s’agit, entre autres, d’une histoire qui parle de problèmes de santé visuelle, de perte de vision. Moi-même j’ai souffert et je souffre encore de maladies oculaires variées. Depuis 2007, j’ai commencé à voir des corps flottants. Presque tout le monde a ça dans sa vie à un moment donné, des taches dans la vision. Généralement, c’est temporaire et sans conséquences. Moi, j’en avais des milliers et des milliers, ça faisait un gros bloc au milieu de ma vision qui bougeait comme une méduse, et comme je n’avais pas eu de diagnostic pour cette maladie, les médecins me disaient que c’était probablement les séquelles d’une inflammation dont ils ignoraient le nom ou la provenance. Par conséquent, j’ai appelé ça ma méduse, j’avais une méduse dans l’œil, une méduse qui n’a cessé de grossir, …. Ce qui est très embêtant quand on pratique un métier avant tout visuel…
Et la maladie a évolué en même temps que la genèse du livre, ou vous étiez déjà fort atteinte au moment où vous avez commencé le livre ?
Euh, ça a évolué (rires). En réalité, la première version de la méduse était destinée à un concours organisé par l’office national du film du Canada. Il s’agissait d’un court métrage de 5 minutes intitulé… ‘La Méduse’. C’était déjà l’histoire d’un personnage qui a une méduse dans l’œil. Elle consultait divers médecins mais n’obtenait pas de réponses. Elle finissait par comprendre qu’il fallait s’habituer et puis à la fin il y avait deux méduses. Ça finissait comme ça. Il n’y avait pas de texte, pas de dialogues. J’ai été parmi les finalistes du concours mais je n’ai pas gagné. Et le projet est resté dans mes tiroirs, sans idée d’en faire une bande dessinée puisque je n’en faisais pas à l’époque.
Entre temps l’état de mon œil a empiré. J’ai eu envie de retravailler ce projet, j’ai préparé un pitch, un scénario, un découpage avancé. J’envoie ça à Pow Pow, je signe avec Pow Pow, et deux semaines après je perds mon œil (rires). J’ai fait une névrite, une inflammation du nerf optique. D’habitude, ce genre d’inflammation ne prête pas à conséquence mais je suis un cas particulier. J’ai fait d’incessants aller-retours entre l’hôpital et mon domicile. Je revenais chez moi le soir et le lendemain j’y retournais parce que les médecins essayaient de sauver mon œil. Ça n’a pas marché, et ça fait maintenant trois ans que j’ai un œil manquant. Mais ça m’a motivée à travailler sur mon livre. J’ai changé des choses dans le scénario et le découpage. J’avais plus de choses à dire, et le livre en est sorti meilleur.
La Méduse, c’est donc cette tache dans l’œil d’Odette, qui nous apparaît comme à elle. D’abord discrète, intrigante, puis de plus en plus envahissante. Mais si elle apparaît dans les cases où nous sommes plongés dans la peau d’Odette, cette méduse disparait sur les cases qui mettent d’autres personnages en évidence.
Tout à fait, quand Odette, rencontre quelqu’un et quand cette personne-là est présente, généralement la méduse est absente. Pour deux raisons.
D’abord parce que Odette n’y pense plus. Je me suis inspiré de ma propre histoire où, à certains moments, parce qu’on se sent bien, parce qu’on est bien entouré, on ne pense plus à sa maladie, et ma méduse disparaissait à ces moments là, ou du moins je n’y pensais tellement plus que je ne la remarquais même plus.
Ensuite, c’est dû au fait qu’il s’agit d’un handicap invisible aux yeux des autres. C’est à force d’interagir avec les gens et notamment mon conjoint que je l’ai réalisé. Mon conjoint me demandait parfois « elle fait une pause ta méduse ? ». Et là, je me rendais compte que pour lui et mes proches, si je n’en parlais plus, c’est parce que ma méduse avait disparu. Mais elle était constamment là. C’est juste que, moi, je n’en parlais pas.
J’ai donc voulu montrer ou faire vivre au lecteur cette expérience-là, de constamment se voir rappelé qu’on a ce problème-là. Au départ c’est anodin, puis on s’habitue, on n’y pense plus. Mais il y a une étape dans le livre, au moment du diagnostic, ou là même la relation amoureuse ne peut pas empêcher l’apparition de la méduse. C’est un instant clé dans la prise de conscience des lecteurs comme d’Odette. Les méduses sont omniprésentes parce que le personnage y pense en permanence, ça la hante. Je voulais que le lecteur perde la vision en même temps que le personnage principal. J’avais peur de me planter mais la réaction du public me laisse penser que j’ai réussi mon pari.
Vous avez évoqué la relation amoureuse qui va naître entre Odette et Naïna. Les deux personnages sont très chargés émotionnellement, puisque Naïna a des problèmes aussi de son côté, mais quelque part, leurs problèmes sont opposés.
Oui. Je voulais souligner la situation paradoxale d’Odette, qui a une mère extrêmement présente dans sa vie, des amis très protecteurs mais qui cherche à s’isoler alors même que ses proches pourraient l’aider. Par opposition, Naïna souffre de sa relation toxique avec son père. Naïna aimerait avoir un parent aimant qui se préoccupe d’elle, qui cherche son bonheur. Je voulais donc mettre les deux personnages côte à côte pour que les problèmes correspondent justement. J’espère avoir réussi à rendre ça intéressant. Certaines personnes m’ont dit que le livre était excellent même si on enlevait les méduses. Je ne suis pas d’accord mais ça me flatte. C’est la preuve que les relations entre les personnages et les émotions véhiculées étaient fortes même sans cette thématique centrale de la perte de la vue. Mais je pense quand même que sans méduses cela aurait été insuffisant.
Pour en revenir au fait qu’Odette cherche à s’isoler. C’est quelque chose que j’ai, là encore, expérimenté moi-même. J’avais déjà fait mon deuil de mon œil alors que ma famille, elle, avait beaucoup de mal à l’accepter. Du coup, j’avais tendance à ne pas en parler. J’étais mal à l’aise, je ne savais pas comment gérer ça, cette relation avec ma famille. Comme si c’était déjà assez de travail de gérer mes propres émotions sans devoir en plus gérer les leurs. C’est aussi pour ça qu’Odette s’isole, qu’elle ne veut pas en parler, parce c’est comme un gros poids à porter, l’inquiétude des autres en plus de celle pour soi-même. Il y a un travail à faire sur soi, et on dirait que, si les autres s’en mêlent, c’est encore plus difficile.
Du coup, dans La Méduse, Odette traverse toutes les phases du deuil et doit laisser ses proches faire le même chemin. Ensuite, seulement, vient la renaissance. Dans la dernière partie du récit, se succèdent plusieurs scènes qui sont vraiment très touchantes, notamment celle où elle ressent pour la première fois sans voir ce flocon qui tombe du ciel. C’était impossible de finir sur une note négative pour vous ?
Oui. En fait au départ, il n’y avait pas d’histoire d’amour. Je voulais raconter une histoire de perte de vision, mais je m’étais dit « oh mais ça va vraiment être déprimant. Où est l’espoir, le plaisir, la leçon de vie ? ». Moi, j’aime quand, dans un livre, il y a quand même un certain apprentissage, que le personnage en sorte changé. Mais là c’était juste une descente jusqu’à la fin et ce n’était pas possible pour moi. C’était important à mes yeux qu’il y ait de l’espoir. Alors, j’ai ajouté l’histoire d’amour, d’amitié et au final la découverte de nouvelles sensations comme ce flocon tombé du ciel. La vie continue, même si ce n’est pas par les mêmes chemins.
C’est un détail mais à la lecture, il semble assez évident que vous avez accordé une attention particulière aux garde-robes des personnages.
Disons que j’aime bien m’habiller, et en plus j’aime bien la mode un peu bizarre. Je détonne dans mon quartier résidentiel, je suis la punk du coin et quand je vais chercher mes enfants à l’école, les autres parent me disent « vous êtes une artiste, vous ». Mais oui, pour en revenir aux garde-robes, en fait c’est comme jouer aux Barbie… Le prospect d’habiller mon personnage identique du début à la fin, ça m’intéressait pas. Il faut aussi bien garder en mémoire que l’histoire se passe sur un an, et que sur un an au Québec à Montréal, il y a de grosses différences de températures. C’est donc logique que les garde-robes changent en fonction des saisons.
Quand vous avez créé vos personnages, vous leur avez créé à chaque fois une garde-robe pour chacun en vous disant bon ben ok, c’est bon il sera comme ça à telle époque en fonction du temps, de son humeur, de la température ?
Oui, oui, oui. J’ai regardé mon découpage, mon scénario, le nombre de dessins, l’heure du jour, la période dans l’année et aussi la situation, le contexte, et réfléchi en conséquence. Une fois, Odette est à l’hôpital, donc je l’ai habillée confortable, comme je me serais moi-même habillée dans les mêmes circonstances, pour être à l’aise pour faire une prise de sang puis passer une ponction lombaire. Je me faisais une feuille de référence avec plusieurs fois le même personnage. C’était aussi une façon de pratiquer, d’adopter le personnage, de bien le cerner avant de le rentrer dans la bd. Donc je redessinais plein de fois Odette, scène 1, scène 2, scène 3, scène 4. Et je finissais par surfer sur les blogs de mode.
A la base, Odette est inspirée de quelqu’un que j’ai vu dans un évènement, une convention d’animés japonais à Montréal. Je l’ai vu passer avec cette coupe de cheveux « champignon ». J’ai aimé cette coupe, j’ai adoré la façon dont elle était habillée. Comme elle avait déjà ce look un peu « street fashion » de Tokyo, j’ai continué dans ce sens. Je suis allée faire des recherches sur les blogs. Parfois, c’est invisible au final. Par exemple, je peux avoir pensé la tenue de Naïna des chaussures jusqu’à la coiffure, pour finalement ne la cadrer qu’au-dessus de la taille pendant toute la scène … et là, je me disais que je m’étais bien amusée mais que ça ne servait pas à grand-chose, sinon au plaisir de jouer aux barbies.
Dernier détail sur la bd : elle est extrêmement lisible, alors qu’elle devient de plus en plus noire. Cela vient-il du fait que vous aviez fait du dessin animé ?
Heu..., ça a certainement joué. On me dit que j’ai souvent un découpage assez cinématographique. Je ne m’en rends pas compte moi-même, c’est inconscient en tout cas, mais oui c’est important pour moi de garder les scènes lisibles. Pour la réalisation, il faut bien se dire que chaque planche existe sans méduse. Ce n’est qu’après, en pleurant un peu sur ces décors sur lesquels je venais de passer quatre heures, que je mettais des méduses partout ! C’était frustrant mais cette manière de procéder explique peut-être pourquoi mes planches restent lisibles et cohérentes même lorsqu’elles se couvrent de méduses.
Et puis il y a ce choix du noir et blanc, avec deux tons de gris, pour ne pas surcharger le dessin. La couleur n’aurait rien apporté et aurait gêné à la lecture. J’aurais pu aller jusqu’à n’utiliser qu’un seul ton de gris mais il y a des personnages à la peau noire, et puis je voulais positionner la couleur des ombrages. C’est très important de bien calculer tout ça. Mais j’y suis un petit peu allée au pif quand même. C’était l’inconnu, j’avais jamais fait ça avant.
Et maintenant, le futur, ça donne quoi ?
Ahhh, le futur, ben ça va pas aller aussi vite que je voudrais. Je suis en train de travailler sur un nouveau projet. Je ne cache pas que je trouve le succès de La Méduse très intimidant. À chaque fois que La Méduse gagne un prix, en vrai je me dis mais merde, le prochain il va être forcément pourri en comparaison ! Tout le monde va avoir des attentes épouvantables, je ne pourrai pas faire un livre personnel comme ça à chaque fois.
J’ai l’intention un jour de probablement parler de sclérose en plaque. Ma propre expérience me permettrait d’en parler, je suis des traitements, je suis immunosupprimée. La pandémie est entre guillemets finie mais j’ai mon masque en public, j’endure seule. Les gens me regardent comme si j’étais cinglée à porter le masque dans les transports en commun mais je mets toutes les chances de mon côté. Je pourrais le faire, je voudrais le faire mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour le faire.
Là, j’ai décidé de juste m’amuser. J’explore toujours des thèmes qui me tiennent à cœur, mais je vais opter pour un truc un petit peu plus science-fiction, réalité magique. Mais je n’ai pas envie de dessiner de grosses technologies. J’ai plutôt envie d’explorer l’idée de gens qui changent de vie comme on change de corps. J’ai envie d’explorer le tactile, les années 90, les limitations, la technologie de l’époque. Bref, c’est là que je veux aller. J’ai mon histoire, j’ai un début, une fin. J’ai pas écrit le scénario, j’ai commencé des personnages, des designs, j’ai deux ou trois personnages principaux. Pour le reste, on verra.
Mais la pression est terrible. J’ai mis des dessins de design de personnages sur internet et déjà j’ai eu un monsieur qui a commenté « j’aime pas votre encrage, j‘aimais mieux l’encrage dans La Méduse »… Je me sens incroyablement privilégiée d’avoir eu toute cette attention, très heureuse et très fière, mais aussi intimidée, angoissée, et j’ai peur de déplaire, mais je suis en train de surmonter ça. J’ai eu un genre de déprime, de baby blues, je me disais que je ne pourrai plus jamais rien faire d’aussi bon. Alors là, je veux juste essayer de m’amuser, que ça me plaise et puis on verra.
Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez consacré et à bientôt.
Merci à vous. C’était un plaisir.
Interview réalisée le 27/01/2024, par Titanick et Mac Arthur.
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