Auteurs et autrices / Interview de François Ravard
François Ravard est jeune, beau et bourré de talent. En tous les cas c'est Coacho, l'un de nos posteurs, qui le dit. On va vérifier ça...
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Il s’agit là d’un heureux concours de circonstances. J’ai commencé, après le bac, par faire une école d’arts appliqués. Nous avions à réaliser un projet de fin d’études pour obtenir notre diplôme, et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers la bande dessinée, en réalisant une petite histoire de 30 pages.
C’est à cette période, et grâce à ce projet en particulier, que j’ai rencontré Loïc Dauvillier. Le courant est tellement bien passé entre nous que nous avons décidé de travailler ensemble.
Quels sont les auteurs que tu admires, qui t’inspirent ?
La liste est très longue. Rabaté (qui nous a par ailleurs fait le plaisir de réaliser quelques toiles pour le second tome du portrait), Blutch, Blain, De Crécy, Prudhomme, Guibert, pour ne citer qu’eux, ou encore de grands illustrateurs comme Beuville ou Bofa…
Bravo pour Le portrait, réalisé avec l’excellent Loïc Dauvillier. Combien de temps as-tu mis pour réaliser ce diptyque adapté de Gogol ?
Merci. Il a fallu environ six ou sept mois par ouvrage. Le fait est que je ne me suis pas cantonné à la bande dessinée (j’ai réalisé plusieurs travaux d’illustrations entre temps), ce qui a eu pour effet d’étaler leur réalisation sur deux années environ.
J’ai remarqué une rupture graphique entre les deux tomes du Portrait. Etait-ce conscient ? Voulu ? Et dans ce cas, pourquoi ?
Je crois que la rupture graphique s’est faite tout naturellement entre les deux tomes, mon dessin s’est affiné, c’est comme si j’apprivoisais la technique au fur et à mesure des planches. Le second tome se trouve être très minutieux, alors que le premier était assez brut dans l’ensemble. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que cela ne dessert pas l’histoire, bien au contraire, car on peut y voir un parallèle avec l’évolution du personnage de la nouvelle, Tchartkov.
Il semble que le format choisi (deux grands albums de 46 pages) ne soit pas forcément le meilleur pour une histoire de cette ampleur. Certains d’entre nous, les lecteurs, auraient plutôt vu Le portrait dans un petit format regroupant l’intégralité de l’histoire… Qu’en penses-tu ?
Nous avions pensé cette adaptation en un seul et même tome à l’origine, mais l’éditeur a fait un choix, qui s’est avéré ne pas être le plus judicieux. Cependant, nous ne désespérons pas de voir se réaliser un jour une intégrale sur un format plus petit justement. Il en est question.
Tu as réalisé deux Petits chats carrés, dans la collection jeunesse de Carabas, l’un en tant que dessinateur avec Joël Legars (Moi, j'aime pas le foot !) et l’autre comme scénariste pour Matthieu Maudet (Viking !). La BD jeunesse, c’est vraiment ton truc, ou c’est plutôt pour te servir (ainsi qu’à tes camarades) de tremplin ?
Je trouve cette collection tout à fait surprenante, et surtout très riche. L’idée de raconter des histoires aux enfants simplement par l’image est très attrayante. Je vois cela avant tout comme une grande cour de récréation. Viking ! va d’ailleurs connaître de nouvelles aventures très prochainement. La sortie de ce nouveau petit carré est prévue pour le mois de novembre.
Un petit mot sur Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin, l’ouvrage collectif scénarisé par Loïc Dauvillier (voir interview) et Sibylline ?
Un très beau projet collectif édité par « Les Enfants Rouges », qui sortira le 1er octobre. On y retrouve trois récits, qui traîtent des rapports humains, dessinés par trois dessinateurs, Capucine, Jérôme D’Aviau, et moi-même. Les histoires s’entrelacent, les personnages se croisent, ce qui a rendu l’expérience très enrichissante. Une exposition des planches originales est d’ailleurs prévue à partir du 2 octobre prochain dans le bar « Le Valmy » (lieu commun aux trois histoires), qui longe le canal Saint Martin à Paris, accompagnée d’un vernissage et d’une séance de dédicaces avec toute l’équipe…
Parle-nous de tes deux prochains projets, Elvis, chez Carabas, et le roman graphique signé chez KSTR, le nouveau label de Casterman…
Elvis verra le jour en fin d’année 2007 ou en début d’année prochaine au plus tard. C’est un projet jeunesse avec Joël Legars au scénario. Elvis est un jeune garçon de 9 ans qui ne rêve que d’une chose, devenir célèbre. Ses rêves le mettent à l’écart de ses camarades de classe et son meilleur ami est la télévision, à travers son émission favorite, Star Kids, qui met en avant le talent de jeunes enfants. Notre petit héros décide donc de trouver le moyen de se rendre exceptionnel… (Voir extrait)
Hamlet 77 (titre provisoire), est le projet que je mène avec Ronan Le Breton au scénario dans la nouvelle collection de Casterman. Il s’agit d’un roman graphique en noir et blanc. Un polar urbain, rétro, basé sur la trame d’Hamlet de Shakespeare, transposée dans un univers mafieux des années 70... Il est prévu pour fin 2008, début 2009.
As-tu d’autres projets ?
Oui, bien sûr… Nous travaillons actuellement avec Marc Lizano sur la réalisation d’un album où se croiseront carnet de voyage et récit intimiste, This is not a love song.
Et puis il y a aussi un très gros projet en préparation, que je commencerai l’année prochaine, mais il est encore trop tôt pour en parler.
Enfin, je termine actuellement l’écriture d’une histoire courte, Feroz, qui met en scène un matador face à sa conscience. Ce petit récit sortira à la ffc (http://editionsffc.canalblog.com/), petite structure éditoriale que nous tenons avec Marc Lizano et Joël Legars.
François, merci !
Merci à toi !
A voir aussi :
Le blog de François Ravard
Dédicaces 2007 :
25 août au festival de Préfailles (44)
26, 27 et 28 octobre au quai des bulles de Saint Malo (35)
17 et 18 novembre au festival de Valenciennes (59)
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