Ceux qui pensaient que le gentil Denver serait le dernier dinosaure n’ont jamais affronté la terreur de la forêt. Loin de la vision du genre de La Geste des Chevaliers Dragons, "Raghnarok" allie tout ce que l’on souhaite d’une bd : De l’action, du rire, des frissons, et surtout un dessin inattendu dans l’heroïc fantasy.
Le premier tome pose les bases d’une nouvelle ère clownesque. Les ambiances sont travaillées, et collent parfaitement au style recherché, cependant le trait des personnages m’a un peu déçu. Mais c’était avant la révélation du cinquième tome.
Alors que les premiers dessins prennent vie par la mise en couleur de la bd, ce dernier album se suffirait en noir et blanc. Boulet a atteint un stade qui propulse le jeune dragon à un niveau d’où j’espère, il saura prendre son envol.
Fans d’humour décalé, laissons-nous happer par la fantasy de cette série, qui, pour révolutionner le genre, prend le parti du dragon.
Un titre poétique, un dessin sympathique, mais pas suffisant pour faire passer le mauvais goût du tabac. Et moi qui pensais que le dessin suffirait à palier à l’atmosphère étouffante. J’avais tort.
La séquence actuelle est impeccable dans le découpage et la qualité graphique. Dommage qu’elle pêche par manque de cohérence dans le comportement du personnage central.
La partie XIXe est particulièrement bien amenée, même si, elle ne s’étend pas où j’aurais aimé en savoir plus. Plantation de tabac, vie à Cuba, tout ça détaillé en… deux pages ! Mais pour ce qui est d’étirer en longueur un passage des moins intrigants à bord d’un négrier, c’est réussi.
En bref on apprend vraiment peu de chose dans ce beau premier tome, qui délaye une intrigue partant à vau l’eau. Même la fin du tome sent le gaz à plein nez. Je ne sais si on va se consumer pour la suite de cette saga, mais perso, j‘en avale déjà difficilement la fumée.
Rien à voir avec l’excellent film éponyme. C’est plutôt un Ocean’s eleven à cinq, avec un Georges Clooney bidonnant et suicidaire. On est loin du braquage de grand standing dans un Vegas scintillant de mille feux, mais le scénario chiadé, et le choix du découpage rythment parfaitement la bd.
Niveau dessins, rien à reprocher à ce style aux couleurs froides : il est en accord avec le flou omniprésent. L’absence de netteté accroît l’effet recherché, et nous aide à plonger dans l’univers assez glauque des malfrats ratés. En effet, la joyeuse bande orchestrée par la Gorgone ressemble plus à une équipe de bras cassés qu’à la team de belles gueules des films de Soderbergh. Mais pour échapper à cette morosité, le script nous offre des vannes qui oscillent continuellement entre sarcasme et franche rigolade. Ainsi se crée une complicité lecteur/créateur qui nous plonge littéralement dans l’histoire. Par cette intimité, on est aux premières loges et, pris dans le vif du sujet, on en redemande !
Quelle jolie couverture, avec un titre sympa en plus ! De quoi ça peut bien parler ?
Ne connaissant absolument rien à Wagner, mais inconditionnel des œuvres de Tolkien, j’ai été bluffé.
On a affaire à une bd qui retrace un univers complet, qui ajuste les rouages d’un monde qui m’était inconnu. Ayant pour seules références en mythologie scandinave les albums incontournables de Thorgal, j’y comparais chaque nouvelle intervention des dieux. Ah, tiens, là ça reprend plutôt L’Odyssée, et là je reconnais bien Le Seigneur des Anneaux. Serait-ce par malice, que les auteurs de cette chouette histoire ont glissé toutes ces références ? Ou peut-être est-ce en suivant les sources historiques dont ils se sont inspirés ? Toujours est-il que la légende est captivante. Un peu pompeuse au départ, avec le positionnement de la trame historique, mais dès lors que le récit se concentre sur l’aventure, avec des non-dits, il gagne en clarté, et en efficacité.
Très peu pour moi tous ces noms de dieux, de monstres, de contrées et d’armes (vive les notes en bas de page). Le plus captivant réside dans le comportement des personnages. Qu’ils soient dieux, ou simples mortels, on s‘y attache facilement. Ma préférée étant Brunhilde. Les explications concises mais claires m’ont donné envie de lire la suite dès que possible. Dans l’intervalle je compte bien me plonger dans l’opéra…
Un thriller inconnu ? Il le restera peut-être longtemps, car le prix exorbitant de la bd ne vaut pas le plaisir de la lecture. Mais fort heureusement, la couverture est un régal ! C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à ouvrir ce charmant ouvrage. Le noir et blanc pimenté de la touche rouge du titre (et du prix : l’éditeur annonçait en douce qu’il nous arrachait le cœur) sont sublimes. Mais ce trait particulier qui est un plus au départ passe vite du côté obscur : j’ai un peu peiné à reconnaître les personnages au fil de la lecture.
En dehors de ça, le côté grand hôtel qui limite les pistes pour l’enquête est un régal : il y a déjà tellement de personnages qu’on ne saurait plus où donner de la tête s'il fallait encore chercher ailleurs. Chaque personnage est attachant. Tous les hommes tombent sous le charme de la Belle dont ils ne savent presque rien. Nous sommes privilégiés car pour nous, les premières pages nous éclairent un peu sur la personnalité de l’héroïne. Arrêtée pour le meurtre de son mari, condamnée par le jury, mais acquittée par le juge, la Miss fuit : tout ce qu’il y a de plus suspect ! Et dans l’hôtel où elle arrive, paf un meurtre… Intéressant, qu’en pensez-vous cher Watson ?!
L’histoire avait bien commencé j’avoue cependant avoir été un peu déçu par la fin qui est trop facile selon moi. Et pour le combat incessant du noir et blanc, je tire mon chapeau à Mr. Ayroles qui a su impeccablement rendre l’atmosphère des films d’époque, où le monde n’est jamais tout noir ou tout blanc, mais un savant mélange des deux. Bref, une épreuve de force d’une centaine de pages, à la fin desquelles on ne sait si on est soulagé du dénouement ou du fait que ce soit fini.
Les véritables légendes urbaines… Whaou, ça promettait d’être dans la veine du film « Urban legend ». N’ayant pas énormément accroché à la trame principale du film, je m’attendais à ce que la bd n’ait pas une trame passionnante, mais soit maintenue par les quelques histoires courtes qui en étaient le coeur. Mais, ce fut plutôt le contraire…
En effet, un personnage en imperméable, affublé de lorgnons ronds, narre les quatre premières légendes. Une atmosphère sombre, angoissante nous saisit dès que nous l’apercevons. Cela est d’ailleurs particulièrement bien transmis sur la couverture de l’album.
Ce personnage qui fait froid dans le dos lorsqu’il parle, (peut-être responsable de toutes ces fables ?) n’est hélas pas suffisant au souffle rauque nécessaire à l’avènement de cette bd. Quatre contes ne suffisent pas ! -La baby-sitter-, -le téléphone portable-, et -le gang des phares-, ont à mon avis un scénario archi connu, or l’intérêt de ces histoires réside aussi dans le suspens. Coup d’éclat pour -terreurs nocturnes- dont le texte m’a agréablement surpris.
Question graphique, j’approuve le choix de différents dessinateurs, chacun dans leur style pimente le récit. Cette fois c’est le dessin de Guérineau qui illustre parfaitement la terreur (possible que ce soit son trait pour le personnage principal que je préfère). Chapeau à Formosa qui, s’il traite de manière plus légère le récit, rappelle un style comics : l’encrage et la couleur sont vraiment réussis. Mais une légende vit par le fait qu’on la raconte, qu’on l’imagine et la transforme. On se l’approprie. Dans ce but, j’aurais préféré qu’un auteur fixe ait été choisi pour dessiner le narrateur, ainsi on aurait plongé plus aisément dans chaque histoire.
En attendant la suite, je ne conseillerais pas l’achat de cette bd. Selon moi elle marchera bien mieux en recueil d’une douzaine d’histoires.
Encore que treize serait certainement encore mieux, yek yek yek…
Difficile de faire mouche sous les tirs croisés ! C'est pourtant bien engagé dans cette série qui ne perd rien de son mordant de tome en tome.
Sûr, l'intrigue n'est pas aussi entraînante que peut l'être un "Troisième Testament", mais le duo de tête mène la barque avec brio. Religion, Sociétés secrètes, missions impossibles, saintes reliques... Saupoudrez le tout de tranches de rigolade et vous obtenez "Cross Fire".
Entre Le Scorpion et Da Vinci Code, une bd-manga à lire si voir un Indiana Jones, c'est trop long.
On ouvre la bd et on se sent chez soi ! Ce n’est pas une sorte de voyeurisme malsain, mais plutôt le partage de la vie de tous les jours. Je dirais même la quintessence de la vie. Alors que parfois le sujet pourrait être jugé comme banal, ici il est si bien mis en image, que la beauté s’échappe du récit : prendre un thé ne se fait pas partout de la même façon. C’est comme si les courses, les coups de téléphone, et les clés d’appart avaient chacun leur vie propre. C’est ainsi qu’on suit avec intérêt la vie des protagoniste de cet immeuble.
Non seulement le scénario est sympa, mais les dessins sont impressionnants d’expression suggérées. Un trait suffit à nous faire saisir ce que l’auteur veut faire passer. La patte de Vanyda est un euphémisme de la situation. L’édition complète parfaitement l’œuvre en accolant une préface excellente à cette œuvre remarquable. Si on commence par elle, on ne peut ensuite s’empêcher d’entamer le bouquin. Par sa division en chapitres, on penserait trouver le moyen de prendre une pause. Mais non. On ne peut pas s’arrêter. Surtout quand il s’agit de Claire et Louis. On en veut toujours plus.
Bref la vie, la vraie, qu’on souhaite infinie !
Wisher, dès son titre est accrocheur! Et le meilleur, c’est que ça ne s’arrête pas au titre, puisque les dessins de DeVita sont au niveau de son excellent James Healer. Le hic serait alors attendu au niveau du scénario. Eh bien non ! L’histoire est à la hauteur du défi relevé.
Dans l’esprit de « Wishmaster », moins sombre grâce au choix de situation dans un Londres resplendissant, on s’accroche aux basques de notre héros, qui quelque part rappelle celui de « Phone Game ». Bref, constamment entre réalité et fiction, mêlant bd et ciné, aussi bien dans les références que dans l’efficacité du dessin, on ne s’ennuie jamais dans ce premier tome.
Ce «Nigel » là, bien qu’éloigné de celui de Conan Doyle, ne lui est cependant jamais totalement étranger. Empreint d’une classe certaine, travaillé dans les moindres recoins de sa personnalité, ce héros arrive à se faire un chemin dans l’aventure de la bd. Vivement la suite!
Difficile d'arrêter son choix sur une bd en particulier lorsque aujourd'hui autant de variété d'ouvrages s'offre à nous. Savoir choisir un dessin accrocheur pour capter l'attention du lecteur potentiel est déjà un combat. Maintenir le degré d'attention du lecteur lorsqu'il ouvre au hasard le livre, et feuillette ainsi une portion de l'histoire est une réussite encore plus belle. Avec "Le Grand Siècle", on profite de ces avant-goûts prometteurs, qui nous plongent aisément dans un univers mêlant histoire et légendes.
De l'action, de l'humour, du suspens, bref que du bonheur lorsque on dévore cette sympathique bd. Rappelant les premiers Astérix lorsqu'on plonge au coeur du village gitan, ou encore les aventures des trois mousquetaires dans l'époque à laquelle on se retrouve, c'est avec grand plaisir que l'on se plonge dans les manigances et autres plans machiavéliques fomentés par on ne sait encore qui exactement.
Une course poursuite haletante, pimentée par des pointes d'humour placées aux instants opportuns. Avec en plus un trait qui rappelle quelque part celui du grand Loisel, une bd dans laquelle on prend plaisir à s'embarquer. Vivement la suite !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Raghnarok
Ceux qui pensaient que le gentil Denver serait le dernier dinosaure n’ont jamais affronté la terreur de la forêt. Loin de la vision du genre de La Geste des Chevaliers Dragons, "Raghnarok" allie tout ce que l’on souhaite d’une bd : De l’action, du rire, des frissons, et surtout un dessin inattendu dans l’heroïc fantasy. Le premier tome pose les bases d’une nouvelle ère clownesque. Les ambiances sont travaillées, et collent parfaitement au style recherché, cependant le trait des personnages m’a un peu déçu. Mais c’était avant la révélation du cinquième tome. Alors que les premiers dessins prennent vie par la mise en couleur de la bd, ce dernier album se suffirait en noir et blanc. Boulet a atteint un stade qui propulse le jeune dragon à un niveau d’où j’espère, il saura prendre son envol. Fans d’humour décalé, laissons-nous happer par la fantasy de cette série, qui, pour révolutionner le genre, prend le parti du dragon.
Flor de Luna
Un titre poétique, un dessin sympathique, mais pas suffisant pour faire passer le mauvais goût du tabac. Et moi qui pensais que le dessin suffirait à palier à l’atmosphère étouffante. J’avais tort. La séquence actuelle est impeccable dans le découpage et la qualité graphique. Dommage qu’elle pêche par manque de cohérence dans le comportement du personnage central. La partie XIXe est particulièrement bien amenée, même si, elle ne s’étend pas où j’aurais aimé en savoir plus. Plantation de tabac, vie à Cuba, tout ça détaillé en… deux pages ! Mais pour ce qui est d’étirer en longueur un passage des moins intrigants à bord d’un négrier, c’est réussi. En bref on apprend vraiment peu de chose dans ce beau premier tome, qui délaye une intrigue partant à vau l’eau. Même la fin du tome sent le gaz à plein nez. Je ne sais si on va se consumer pour la suite de cette saga, mais perso, j‘en avale déjà difficilement la fumée.
Break Point
Rien à voir avec l’excellent film éponyme. C’est plutôt un Ocean’s eleven à cinq, avec un Georges Clooney bidonnant et suicidaire. On est loin du braquage de grand standing dans un Vegas scintillant de mille feux, mais le scénario chiadé, et le choix du découpage rythment parfaitement la bd. Niveau dessins, rien à reprocher à ce style aux couleurs froides : il est en accord avec le flou omniprésent. L’absence de netteté accroît l’effet recherché, et nous aide à plonger dans l’univers assez glauque des malfrats ratés. En effet, la joyeuse bande orchestrée par la Gorgone ressemble plus à une équipe de bras cassés qu’à la team de belles gueules des films de Soderbergh. Mais pour échapper à cette morosité, le script nous offre des vannes qui oscillent continuellement entre sarcasme et franche rigolade. Ainsi se crée une complicité lecteur/créateur qui nous plonge littéralement dans l’histoire. Par cette intimité, on est aux premières loges et, pris dans le vif du sujet, on en redemande !
Le Crépuscule des Dieux
Quelle jolie couverture, avec un titre sympa en plus ! De quoi ça peut bien parler ? Ne connaissant absolument rien à Wagner, mais inconditionnel des œuvres de Tolkien, j’ai été bluffé. On a affaire à une bd qui retrace un univers complet, qui ajuste les rouages d’un monde qui m’était inconnu. Ayant pour seules références en mythologie scandinave les albums incontournables de Thorgal, j’y comparais chaque nouvelle intervention des dieux. Ah, tiens, là ça reprend plutôt L’Odyssée, et là je reconnais bien Le Seigneur des Anneaux. Serait-ce par malice, que les auteurs de cette chouette histoire ont glissé toutes ces références ? Ou peut-être est-ce en suivant les sources historiques dont ils se sont inspirés ? Toujours est-il que la légende est captivante. Un peu pompeuse au départ, avec le positionnement de la trame historique, mais dès lors que le récit se concentre sur l’aventure, avec des non-dits, il gagne en clarté, et en efficacité. Très peu pour moi tous ces noms de dieux, de monstres, de contrées et d’armes (vive les notes en bas de page). Le plus captivant réside dans le comportement des personnages. Qu’ils soient dieux, ou simples mortels, on s‘y attache facilement. Ma préférée étant Brunhilde. Les explications concises mais claires m’ont donné envie de lire la suite dès que possible. Dans l’intervalle je compte bien me plonger dans l’opéra…
Playback
Un thriller inconnu ? Il le restera peut-être longtemps, car le prix exorbitant de la bd ne vaut pas le plaisir de la lecture. Mais fort heureusement, la couverture est un régal ! C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à ouvrir ce charmant ouvrage. Le noir et blanc pimenté de la touche rouge du titre (et du prix : l’éditeur annonçait en douce qu’il nous arrachait le cœur) sont sublimes. Mais ce trait particulier qui est un plus au départ passe vite du côté obscur : j’ai un peu peiné à reconnaître les personnages au fil de la lecture. En dehors de ça, le côté grand hôtel qui limite les pistes pour l’enquête est un régal : il y a déjà tellement de personnages qu’on ne saurait plus où donner de la tête s'il fallait encore chercher ailleurs. Chaque personnage est attachant. Tous les hommes tombent sous le charme de la Belle dont ils ne savent presque rien. Nous sommes privilégiés car pour nous, les premières pages nous éclairent un peu sur la personnalité de l’héroïne. Arrêtée pour le meurtre de son mari, condamnée par le jury, mais acquittée par le juge, la Miss fuit : tout ce qu’il y a de plus suspect ! Et dans l’hôtel où elle arrive, paf un meurtre… Intéressant, qu’en pensez-vous cher Watson ?! L’histoire avait bien commencé j’avoue cependant avoir été un peu déçu par la fin qui est trop facile selon moi. Et pour le combat incessant du noir et blanc, je tire mon chapeau à Mr. Ayroles qui a su impeccablement rendre l’atmosphère des films d’époque, où le monde n’est jamais tout noir ou tout blanc, mais un savant mélange des deux. Bref, une épreuve de force d’une centaine de pages, à la fin desquelles on ne sait si on est soulagé du dénouement ou du fait que ce soit fini.
Les Véritables Légendes urbaines
Les véritables légendes urbaines… Whaou, ça promettait d’être dans la veine du film « Urban legend ». N’ayant pas énormément accroché à la trame principale du film, je m’attendais à ce que la bd n’ait pas une trame passionnante, mais soit maintenue par les quelques histoires courtes qui en étaient le coeur. Mais, ce fut plutôt le contraire… En effet, un personnage en imperméable, affublé de lorgnons ronds, narre les quatre premières légendes. Une atmosphère sombre, angoissante nous saisit dès que nous l’apercevons. Cela est d’ailleurs particulièrement bien transmis sur la couverture de l’album. Ce personnage qui fait froid dans le dos lorsqu’il parle, (peut-être responsable de toutes ces fables ?) n’est hélas pas suffisant au souffle rauque nécessaire à l’avènement de cette bd. Quatre contes ne suffisent pas ! -La baby-sitter-, -le téléphone portable-, et -le gang des phares-, ont à mon avis un scénario archi connu, or l’intérêt de ces histoires réside aussi dans le suspens. Coup d’éclat pour -terreurs nocturnes- dont le texte m’a agréablement surpris. Question graphique, j’approuve le choix de différents dessinateurs, chacun dans leur style pimente le récit. Cette fois c’est le dessin de Guérineau qui illustre parfaitement la terreur (possible que ce soit son trait pour le personnage principal que je préfère). Chapeau à Formosa qui, s’il traite de manière plus légère le récit, rappelle un style comics : l’encrage et la couleur sont vraiment réussis. Mais une légende vit par le fait qu’on la raconte, qu’on l’imagine et la transforme. On se l’approprie. Dans ce but, j’aurais préféré qu’un auteur fixe ait été choisi pour dessiner le narrateur, ainsi on aurait plongé plus aisément dans chaque histoire. En attendant la suite, je ne conseillerais pas l’achat de cette bd. Selon moi elle marchera bien mieux en recueil d’une douzaine d’histoires. Encore que treize serait certainement encore mieux, yek yek yek…
Cross Fire
Difficile de faire mouche sous les tirs croisés ! C'est pourtant bien engagé dans cette série qui ne perd rien de son mordant de tome en tome. Sûr, l'intrigue n'est pas aussi entraînante que peut l'être un "Troisième Testament", mais le duo de tête mène la barque avec brio. Religion, Sociétés secrètes, missions impossibles, saintes reliques... Saupoudrez le tout de tranches de rigolade et vous obtenez "Cross Fire". Entre Le Scorpion et Da Vinci Code, une bd-manga à lire si voir un Indiana Jones, c'est trop long.
L'Immeuble d'en face
On ouvre la bd et on se sent chez soi ! Ce n’est pas une sorte de voyeurisme malsain, mais plutôt le partage de la vie de tous les jours. Je dirais même la quintessence de la vie. Alors que parfois le sujet pourrait être jugé comme banal, ici il est si bien mis en image, que la beauté s’échappe du récit : prendre un thé ne se fait pas partout de la même façon. C’est comme si les courses, les coups de téléphone, et les clés d’appart avaient chacun leur vie propre. C’est ainsi qu’on suit avec intérêt la vie des protagoniste de cet immeuble. Non seulement le scénario est sympa, mais les dessins sont impressionnants d’expression suggérées. Un trait suffit à nous faire saisir ce que l’auteur veut faire passer. La patte de Vanyda est un euphémisme de la situation. L’édition complète parfaitement l’œuvre en accolant une préface excellente à cette œuvre remarquable. Si on commence par elle, on ne peut ensuite s’empêcher d’entamer le bouquin. Par sa division en chapitres, on penserait trouver le moyen de prendre une pause. Mais non. On ne peut pas s’arrêter. Surtout quand il s’agit de Claire et Louis. On en veut toujours plus. Bref la vie, la vraie, qu’on souhaite infinie !
Wisher
Wisher, dès son titre est accrocheur! Et le meilleur, c’est que ça ne s’arrête pas au titre, puisque les dessins de DeVita sont au niveau de son excellent James Healer. Le hic serait alors attendu au niveau du scénario. Eh bien non ! L’histoire est à la hauteur du défi relevé. Dans l’esprit de « Wishmaster », moins sombre grâce au choix de situation dans un Londres resplendissant, on s’accroche aux basques de notre héros, qui quelque part rappelle celui de « Phone Game ». Bref, constamment entre réalité et fiction, mêlant bd et ciné, aussi bien dans les références que dans l’efficacité du dessin, on ne s’ennuie jamais dans ce premier tome. Ce «Nigel » là, bien qu’éloigné de celui de Conan Doyle, ne lui est cependant jamais totalement étranger. Empreint d’une classe certaine, travaillé dans les moindres recoins de sa personnalité, ce héros arrive à se faire un chemin dans l’aventure de la bd. Vivement la suite!
Le Grand Siècle
Difficile d'arrêter son choix sur une bd en particulier lorsque aujourd'hui autant de variété d'ouvrages s'offre à nous. Savoir choisir un dessin accrocheur pour capter l'attention du lecteur potentiel est déjà un combat. Maintenir le degré d'attention du lecteur lorsqu'il ouvre au hasard le livre, et feuillette ainsi une portion de l'histoire est une réussite encore plus belle. Avec "Le Grand Siècle", on profite de ces avant-goûts prometteurs, qui nous plongent aisément dans un univers mêlant histoire et légendes. De l'action, de l'humour, du suspens, bref que du bonheur lorsque on dévore cette sympathique bd. Rappelant les premiers Astérix lorsqu'on plonge au coeur du village gitan, ou encore les aventures des trois mousquetaires dans l'époque à laquelle on se retrouve, c'est avec grand plaisir que l'on se plonge dans les manigances et autres plans machiavéliques fomentés par on ne sait encore qui exactement. Une course poursuite haletante, pimentée par des pointes d'humour placées aux instants opportuns. Avec en plus un trait qui rappelle quelque part celui du grand Loisel, une bd dans laquelle on prend plaisir à s'embarquer. Vivement la suite !