Un recueil d'histoires d'horreur par Junji Ito qui fait partie de ces œuvres qui mettent en vedette le même personnage principal victime du surnaturel dans des histoires courtes.
Les récits sont basés sur une série de livres qui recueillent des témoignages de gens victimes de surnaturelles. Je ne sais pas à quel point Ito met ses propres inventions dans ses histoires. Comme souvent avec lui, la qualité des récits est variable. Globalement, c'est quand même sympathique à lire avec des histoires parfois surprenantes. Les seules qui sont sans grand intérêt sont les deux histoires de 4 pages qui sont très basiques vu le peu de place pour bien développer une histoire. En prime, il y a une histoire courte sans rapport avec Mimi comme bonus, qui est pas mal. Le dessin est du pur Ito.
En gros, ceux qui adorent l'auteur vont adorer l'album, ceux qui n’accrochent pas à lui peuvent passer leur chemin et les lecteurs qui comme moi trouvent qu'il est capable du meilleur comme du pire vont trouver que l'album est dans la moyenne de ce qu'il fait. Le genre d'album que j'emprunte une fois à la bibliothèque parce que si j'ai passé un bon moment, ce n'est pas une lecture marquante.
2.5
Encore une fois, j'ai eu un peu de difficulté à apprécier l'adaptation d'un roman de Jean Teulé en BD.
Je ne connaissais pas François Villon qui est un poète qui a eu une vie bien mouvementé et qui a marqué son époque en seulement quelques années avant de disparaitre par la suite. Il est un personnage historique intéressant, mais je pense que n'ai pas trop aimé comment est traité son histoire. Le scénario est décousu. J'ai déjà remarqué cela chez Teulé: on dirait qu'il se sert d'une figure historique pour décrire comment était la société de l'époque et il prend les pires travers de l'époque. Du coup parfois Villon semble n'êtres qu'un personnage parmi tant d'autres. Il faut dire aussi que ce dernier est au final assez peu attachant.
Le dessin est élégant, mais un peu froid. Il ne communique pas d'émotions ce qui a contribué au fait qu'au final je suis un peu indifférent à cette série.
J'ai enfin lu dernier cycle de L'Autre Monde et mon sentiment est mitigé.
Si on regarde au niveau du scénario, c'est la suite qui se justifie le plus parce qu'on apprend enfin le passé d'un des personnages principaux de la série, mais au niveau du divertissement je pense que dans les suites j'aime mieux le cycle 3 qui avait un scénario moins ambitieux, mais qui possédait une belle ambiance pour Noël.
Le scénario accumule les scènes pas mal avec d'autres qui m'ont moins accroché. Toute la dénonciation de la guerre, par exemple, m'a semblé sortir de récits que j'avais déjà lus mille fois. Il faut dire aussi que le seul personnage qui m'intéresse vraiment est le professeur-savant, alors c'est sympa de voir qui est vraiment Jan, mais Jan lui-même ne dégage pas beaucoup de charisme.
Au final, cela vaut surtout pour le dessin de Magnin, qui est superbe comme d'habitude et pour certaines scènes que j'ai bien aimées.
Un one-shot pour jeunes sympathique.
Les auteurs mélangent bien le Japon traditionnel (les youkais) et le Japon moderne (la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima) pour donner un récit qui peut être lu autant par un jeune qu'un adulte, quoique dans mon cas je serais moins enthousiaste que la plupart des autres aviseurs. Le scénario est bien fait, mais ne m’a pas passionné plus que ça.
Je pense que cela vient en partie du fait que je ne suis pas spécialement attaché aux personnages et que je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions lors des scènes qui ont clairement été écrites pour émouvoir les lecteurs. J'ai surtout trouvé intéressant les scènes avec l'espèce d'esprit du nucléaire. Le dessin est correct, mais je ne suis pas trop fan de ce style.
C'est du Lewis Trondheim pour les jeunes ce qui veut dire que c'est imaginatif et créatif, mais avec un humour qui ne s'adresse pas trop à moi.
Une originalité est qu'on suit un personnage différent à chaque tome et cela forme un tout cohérent. Je suis tout de même un peu déçu que le quatrième tome me semble un peu plus en retrait des autres albums, le président de la république ne partageant que quelques pages avec les autres protagonistes et une grosse partie de son propre album semble se passer dans un récit différent du reste. J'ai préféré le troisième tome qui possède une poésie que j'aime bien et qui parle de sujet plus grave que les autres albums qui sont plus enfantins. L'humour est léger et le dessin est vraiment le genre de style que j'aime retrouver dans une BD jeunesse.
En gros, ce sont des albums que je recommanderais aux parents. Les histoires sont simples et se lisent assez vite.
Heureusement que j'avais entre les mains la série au complet parce que si je n'avais lu que le premier tome, j'aurais surement abandonné et mis 2 étoiles.
Le premier tome est effectivement une longue introduction d'un scénario qui n'est pas des plus originaux à commencer par le duo d'héroïne: une est une rebelle qui connait la vérité sur les malveillances des puissants alors que l'autre est naïve et croit ce que le pouvoir religieux corrompus lui a dit. Ajoutons qu'en plus je ne suis pas trop fan de ce style de dessin fait à l'informatique que je trouve un peu moche et pas très lisible sur certaines cases. Puis j'ai quand même décidé de lire la suite et là j'ai mieux accroché. Il y a des éléments un peu plus intéressant comme l'arrivée d'un personnage dont on ne sait pas trop dans quel camp il est ce qui apporte du suspense au récit qui m'a semblé cousue de fil blanc durant tout le long du premier tome. Le troisième tome continue sur la lancé du second tome et ce tome est aussi globalement bon malgré un dénouement un peu trop vite rapide à mon gout.
Au fil, c'est pas trop mal même si je n'ai pas réussi à aimer le dessin. Une série à emprunter à la bibliothèque.
Je ne suis pas un grand spécialiste de fantasy et du coup je ne connaissais même pas l'existence des romans d'Elric par Michael Moorcock. Je n'ai donc pas lu l'œuvre originale et je ne sais pas ce que cela donne en roman. En tout cas, comme je ne suis pas un gros fan de fantasy, il y aura surement des chances que je trouve cela correct sans plus.
En tout cas, cette adaptation en comics ne m'a pas donné envie de mieux connaitre cet univers. Ça date des années 80 et cela se voit avec les couleurs criardes et un peu kitch. J'ai lu dans la présentation que Druillet était le premier qui a fait une adaptation des romans et on sent son influence ainsi que celle de Métal Hurlant/Heavy Metal dans le dessin. J'ai trouvé que c'était trop kitch pour moi, je ne suis jamais rentré dans le premier tome. Vers la fin, je trouvais tout de même qu'il y avait une amélioration, mais c'était trop tard parce que j'avais passé tout de même une centaine de pages à me demander ce que j'étais en train de lire. En fait, je trouve cela dommage de ne pas avoir accroché parce que l'univers d'Elric est tout de même un peu intéressant et le côté un peu étrange m'interpelle.
Le problème vient principalement du dessin. Il y a deux dessinateurs qui ont participé à la réalisation du dessin et ça se voit vraiment que ça a été dessiné à quatre mains parce que c'est inégal. Un moment je trouvais une planche bien faite et ensuite je trouvais que c'était trop kitch dans la mise en scène. Je pense notamment à la manière dont bougent les personnages qui fait parfois penser à des acteurs de théâtre qui jouent mal. On dirait par moment une parodie faite par Gotlib et dessinée par Druillet avec ses personnages qui prennent des poses trop sérieuses. Ajoutons que les dialogues manquent souvent de naturel. C'est le genre de dialogue qui peut marcher dans une œuvre littéraire, mais pas dans une œuvre visuelle. J'ai vraiment l'impression que Roy Thomas a juste copier-coller les dialogues et les textes descriptifs du livre.
Donc voilà à moins d'être un fan de vieux comics de fantasy, je ne pense pas que cela soit une série pour vous.
Une histoire correcte, mais sans plus et cela m'a déçu parce que j'avais bien aimé certains récits de Rabaté. Ici, je trouve qu'il a un peu manqué d'inspiration.
Je retrouve son dessin que je trouve élégant et qui est le point fort. Le scénario raconte les vacances d'un jeune bourgeois coincé qui a un père militaire et qui pour une fois se retrouve seul à la maison pour les vacances. Il en profite pour passer du bon temps avec ses copains et ils rencontrent une jeune femme rebelle qui va faire basculer leurs vies. Il y a de la romance et une dénonciation de la violence venant d'une certaine bourgeoisie, mais je trouve que tout est un peu cliché.
Déjà au sujet de la romance, il y a le même problème que dans plein de récits écrits par des hommes: si je comprends pourquoi le héros est amoureux de cette femme malgré qu'elle apporte des ennuis, j'ai pas trop compris pourquoi elle s'intéressait à cet ado-presque adulte un peu coincé. En plus, son histoire personnelle est intéressante, mais ce n'est qu'effleuré et en plus elle est racontée par un personnage masculin. Le seul personnage féminin important de l'histoire est juste un gros fantasme ambulant, sauf dans la scène où elle est victime de la violence des méchants hommes issus de la société patriarcat.
Sinon, je trouve aussi que le récit n'approfondit jamais ses thèmes, mais c'est peut-être parce que j'ai toujours ressenti une distance entre les personnages et moi. Je n'ai pas été touché par leur histoire. Je trouve aussi que tout se résout facilement. Tellement facile qu'au final on peut se dire que la société est pas trop mal. On passe un mauvais moment et puis c'est tout !
3.5
Ce qui est bien avec le Japon c'est que depuis une bonne dizaine d'années il y a des centaines de séries sur un japonais qui se réincarne dans un univers de fantasy (que se soit un autre monde ou l'univers d'un jeu vidéo), le genre est complètement saturé et pourtant on arrive encore à trouver des idées originales.
Ici, un écrivain suicidaire (basé sur l'écrivain japonais Osamu Dazai) va se suicider avec sa bien-aimée, mais malheureusement pour lui il se retrouve téléporté dans un autre monde ! Il en a rien à foutre de devenir un héros et veut juste mourir. Lorsqu'il se rend compte que son amoureuse est peut-être aussi dans ce monde, il va partir à sa recherche comme ça ils vont pouvoir enfin se suicider ensemble ! Oui, il y a de l'humour noir dans cette série et c'est ce qui a attiré mon attention au début, parce que le monde dans lequel notre héros atterrit est quand même assez cliché. Rien que pour vous donner une idée, il se fait vite ami avec une elfe aux cheveux blonds et une femme-chatte et les deux ont des gros seins ! Ouah j'avais jamais vu ça dans un monde de fantasy à la japonaise !
Il y a des éléments pas mal dans cette série. On va notamment voir des Japonais réincarnés dans ce monde, qui abusent de leurs pouvoirs pour agir comme des gros cons et leur comportement n'est pas trop éloigné de ce que j'ai vu dans d'autres isekai où l'anti-héros agit comme un gamin immature qui peut faire tout ce qu'il veut parce que tout le monde était juste trop trop méchant avec lui. Il y a un bon mélange d'humour et de drame, les personnages sont attachants et le dessin est très bon.
À lire si on aime les isekais, parce que cette série fait partie du haut du panier selon moi, du moment qu'on aime bien l'humour noir.
Je retrouve Karim lebhour après avoir vu son travail à l'ONU. On va le suivre ainsi qu'un autre journaliste dans leur vie quotidienne en Éthiopie.
Je connais surtout l'Éthiopie pour des événements qui se sont passés il y a longtemps (seul pays Africain pas colonisé, invasion italienne, renversement de la monarchie par les communistes, la famine...) et donc c'était intéressant de voir à quoi ressemble la vie moderne dans ce pays. C'est donc un pays plus stable que ses voisins et l'économie marche bien, mais c'est aussi un régime autoritaire où l'opposition n'a pas le droit de parler et c'est une même ethnie qui a les bons postes et le pouvoir pendant que les autres ont peu de perspective pour un avenir meilleur.
C'est un documentaire pas mal même si comme souvent avec ce type de BD on voit surtout la surface des choses. Il faut dire que l'Éthiopie n'est pas très ouvert à la presse libre et on va voir qu'être journaliste, même étranger, n'est pas facile dans ce pays et si un éthiopien se plaint du régime à un journaliste il a de bonnes chances de finir en prison alors on l'a ferme ou on demande de ne pas être cité dans une dépêche.
Le dessin est sympathique.
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Les Cauchemars de Mimi
Un recueil d'histoires d'horreur par Junji Ito qui fait partie de ces œuvres qui mettent en vedette le même personnage principal victime du surnaturel dans des histoires courtes. Les récits sont basés sur une série de livres qui recueillent des témoignages de gens victimes de surnaturelles. Je ne sais pas à quel point Ito met ses propres inventions dans ses histoires. Comme souvent avec lui, la qualité des récits est variable. Globalement, c'est quand même sympathique à lire avec des histoires parfois surprenantes. Les seules qui sont sans grand intérêt sont les deux histoires de 4 pages qui sont très basiques vu le peu de place pour bien développer une histoire. En prime, il y a une histoire courte sans rapport avec Mimi comme bonus, qui est pas mal. Le dessin est du pur Ito. En gros, ceux qui adorent l'auteur vont adorer l'album, ceux qui n’accrochent pas à lui peuvent passer leur chemin et les lecteurs qui comme moi trouvent qu'il est capable du meilleur comme du pire vont trouver que l'album est dans la moyenne de ce qu'il fait. Le genre d'album que j'emprunte une fois à la bibliothèque parce que si j'ai passé un bon moment, ce n'est pas une lecture marquante.
Je, François Villon
2.5 Encore une fois, j'ai eu un peu de difficulté à apprécier l'adaptation d'un roman de Jean Teulé en BD. Je ne connaissais pas François Villon qui est un poète qui a eu une vie bien mouvementé et qui a marqué son époque en seulement quelques années avant de disparaitre par la suite. Il est un personnage historique intéressant, mais je pense que n'ai pas trop aimé comment est traité son histoire. Le scénario est décousu. J'ai déjà remarqué cela chez Teulé: on dirait qu'il se sert d'une figure historique pour décrire comment était la société de l'époque et il prend les pires travers de l'époque. Du coup parfois Villon semble n'êtres qu'un personnage parmi tant d'autres. Il faut dire aussi que ce dernier est au final assez peu attachant. Le dessin est élégant, mais un peu froid. Il ne communique pas d'émotions ce qui a contribué au fait qu'au final je suis un peu indifférent à cette série.
L'Autre Monde - Cycle 4
J'ai enfin lu dernier cycle de L'Autre Monde et mon sentiment est mitigé. Si on regarde au niveau du scénario, c'est la suite qui se justifie le plus parce qu'on apprend enfin le passé d'un des personnages principaux de la série, mais au niveau du divertissement je pense que dans les suites j'aime mieux le cycle 3 qui avait un scénario moins ambitieux, mais qui possédait une belle ambiance pour Noël. Le scénario accumule les scènes pas mal avec d'autres qui m'ont moins accroché. Toute la dénonciation de la guerre, par exemple, m'a semblé sortir de récits que j'avais déjà lus mille fois. Il faut dire aussi que le seul personnage qui m'intéresse vraiment est le professeur-savant, alors c'est sympa de voir qui est vraiment Jan, mais Jan lui-même ne dégage pas beaucoup de charisme. Au final, cela vaut surtout pour le dessin de Magnin, qui est superbe comme d'habitude et pour certaines scènes que j'ai bien aimées.
Retour à Tomioka
Un one-shot pour jeunes sympathique. Les auteurs mélangent bien le Japon traditionnel (les youkais) et le Japon moderne (la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima) pour donner un récit qui peut être lu autant par un jeune qu'un adulte, quoique dans mon cas je serais moins enthousiaste que la plupart des autres aviseurs. Le scénario est bien fait, mais ne m’a pas passionné plus que ça. Je pense que cela vient en partie du fait que je ne suis pas spécialement attaché aux personnages et que je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions lors des scènes qui ont clairement été écrites pour émouvoir les lecteurs. J'ai surtout trouvé intéressant les scènes avec l'espèce d'esprit du nucléaire. Le dessin est correct, mais je ne suis pas trop fan de ce style.
Chassé-croisé au Val Doré
C'est du Lewis Trondheim pour les jeunes ce qui veut dire que c'est imaginatif et créatif, mais avec un humour qui ne s'adresse pas trop à moi. Une originalité est qu'on suit un personnage différent à chaque tome et cela forme un tout cohérent. Je suis tout de même un peu déçu que le quatrième tome me semble un peu plus en retrait des autres albums, le président de la république ne partageant que quelques pages avec les autres protagonistes et une grosse partie de son propre album semble se passer dans un récit différent du reste. J'ai préféré le troisième tome qui possède une poésie que j'aime bien et qui parle de sujet plus grave que les autres albums qui sont plus enfantins. L'humour est léger et le dessin est vraiment le genre de style que j'aime retrouver dans une BD jeunesse. En gros, ce sont des albums que je recommanderais aux parents. Les histoires sont simples et se lisent assez vite.
Invisible Kingdom
Heureusement que j'avais entre les mains la série au complet parce que si je n'avais lu que le premier tome, j'aurais surement abandonné et mis 2 étoiles. Le premier tome est effectivement une longue introduction d'un scénario qui n'est pas des plus originaux à commencer par le duo d'héroïne: une est une rebelle qui connait la vérité sur les malveillances des puissants alors que l'autre est naïve et croit ce que le pouvoir religieux corrompus lui a dit. Ajoutons qu'en plus je ne suis pas trop fan de ce style de dessin fait à l'informatique que je trouve un peu moche et pas très lisible sur certaines cases. Puis j'ai quand même décidé de lire la suite et là j'ai mieux accroché. Il y a des éléments un peu plus intéressant comme l'arrivée d'un personnage dont on ne sait pas trop dans quel camp il est ce qui apporte du suspense au récit qui m'a semblé cousue de fil blanc durant tout le long du premier tome. Le troisième tome continue sur la lancé du second tome et ce tome est aussi globalement bon malgré un dénouement un peu trop vite rapide à mon gout. Au fil, c'est pas trop mal même si je n'ai pas réussi à aimer le dessin. Une série à emprunter à la bibliothèque.
Elric (Roy Thomas)
Je ne suis pas un grand spécialiste de fantasy et du coup je ne connaissais même pas l'existence des romans d'Elric par Michael Moorcock. Je n'ai donc pas lu l'œuvre originale et je ne sais pas ce que cela donne en roman. En tout cas, comme je ne suis pas un gros fan de fantasy, il y aura surement des chances que je trouve cela correct sans plus. En tout cas, cette adaptation en comics ne m'a pas donné envie de mieux connaitre cet univers. Ça date des années 80 et cela se voit avec les couleurs criardes et un peu kitch. J'ai lu dans la présentation que Druillet était le premier qui a fait une adaptation des romans et on sent son influence ainsi que celle de Métal Hurlant/Heavy Metal dans le dessin. J'ai trouvé que c'était trop kitch pour moi, je ne suis jamais rentré dans le premier tome. Vers la fin, je trouvais tout de même qu'il y avait une amélioration, mais c'était trop tard parce que j'avais passé tout de même une centaine de pages à me demander ce que j'étais en train de lire. En fait, je trouve cela dommage de ne pas avoir accroché parce que l'univers d'Elric est tout de même un peu intéressant et le côté un peu étrange m'interpelle. Le problème vient principalement du dessin. Il y a deux dessinateurs qui ont participé à la réalisation du dessin et ça se voit vraiment que ça a été dessiné à quatre mains parce que c'est inégal. Un moment je trouvais une planche bien faite et ensuite je trouvais que c'était trop kitch dans la mise en scène. Je pense notamment à la manière dont bougent les personnages qui fait parfois penser à des acteurs de théâtre qui jouent mal. On dirait par moment une parodie faite par Gotlib et dessinée par Druillet avec ses personnages qui prennent des poses trop sérieuses. Ajoutons que les dialogues manquent souvent de naturel. C'est le genre de dialogue qui peut marcher dans une œuvre littéraire, mais pas dans une œuvre visuelle. J'ai vraiment l'impression que Roy Thomas a juste copier-coller les dialogues et les textes descriptifs du livre. Donc voilà à moins d'être un fan de vieux comics de fantasy, je ne pense pas que cela soit une série pour vous.
Sous les galets la plage
Une histoire correcte, mais sans plus et cela m'a déçu parce que j'avais bien aimé certains récits de Rabaté. Ici, je trouve qu'il a un peu manqué d'inspiration. Je retrouve son dessin que je trouve élégant et qui est le point fort. Le scénario raconte les vacances d'un jeune bourgeois coincé qui a un père militaire et qui pour une fois se retrouve seul à la maison pour les vacances. Il en profite pour passer du bon temps avec ses copains et ils rencontrent une jeune femme rebelle qui va faire basculer leurs vies. Il y a de la romance et une dénonciation de la violence venant d'une certaine bourgeoisie, mais je trouve que tout est un peu cliché. Déjà au sujet de la romance, il y a le même problème que dans plein de récits écrits par des hommes: si je comprends pourquoi le héros est amoureux de cette femme malgré qu'elle apporte des ennuis, j'ai pas trop compris pourquoi elle s'intéressait à cet ado-presque adulte un peu coincé. En plus, son histoire personnelle est intéressante, mais ce n'est qu'effleuré et en plus elle est racontée par un personnage masculin. Le seul personnage féminin important de l'histoire est juste un gros fantasme ambulant, sauf dans la scène où elle est victime de la violence des méchants hommes issus de la société patriarcat. Sinon, je trouve aussi que le récit n'approfondit jamais ses thèmes, mais c'est peut-être parce que j'ai toujours ressenti une distance entre les personnages et moi. Je n'ai pas été touché par leur histoire. Je trouve aussi que tout se résout facilement. Tellement facile qu'au final on peut se dire que la société est pas trop mal. On passe un mauvais moment et puis c'est tout !
No longer allowed in another world
3.5 Ce qui est bien avec le Japon c'est que depuis une bonne dizaine d'années il y a des centaines de séries sur un japonais qui se réincarne dans un univers de fantasy (que se soit un autre monde ou l'univers d'un jeu vidéo), le genre est complètement saturé et pourtant on arrive encore à trouver des idées originales. Ici, un écrivain suicidaire (basé sur l'écrivain japonais Osamu Dazai) va se suicider avec sa bien-aimée, mais malheureusement pour lui il se retrouve téléporté dans un autre monde ! Il en a rien à foutre de devenir un héros et veut juste mourir. Lorsqu'il se rend compte que son amoureuse est peut-être aussi dans ce monde, il va partir à sa recherche comme ça ils vont pouvoir enfin se suicider ensemble ! Oui, il y a de l'humour noir dans cette série et c'est ce qui a attiré mon attention au début, parce que le monde dans lequel notre héros atterrit est quand même assez cliché. Rien que pour vous donner une idée, il se fait vite ami avec une elfe aux cheveux blonds et une femme-chatte et les deux ont des gros seins ! Ouah j'avais jamais vu ça dans un monde de fantasy à la japonaise ! Il y a des éléments pas mal dans cette série. On va notamment voir des Japonais réincarnés dans ce monde, qui abusent de leurs pouvoirs pour agir comme des gros cons et leur comportement n'est pas trop éloigné de ce que j'ai vu dans d'autres isekai où l'anti-héros agit comme un gamin immature qui peut faire tout ce qu'il veut parce que tout le monde était juste trop trop méchant avec lui. Il y a un bon mélange d'humour et de drame, les personnages sont attachants et le dessin est très bon. À lire si on aime les isekais, parce que cette série fait partie du haut du panier selon moi, du moment qu'on aime bien l'humour noir.
Une Saison en Ethiopie
Je retrouve Karim lebhour après avoir vu son travail à l'ONU. On va le suivre ainsi qu'un autre journaliste dans leur vie quotidienne en Éthiopie. Je connais surtout l'Éthiopie pour des événements qui se sont passés il y a longtemps (seul pays Africain pas colonisé, invasion italienne, renversement de la monarchie par les communistes, la famine...) et donc c'était intéressant de voir à quoi ressemble la vie moderne dans ce pays. C'est donc un pays plus stable que ses voisins et l'économie marche bien, mais c'est aussi un régime autoritaire où l'opposition n'a pas le droit de parler et c'est une même ethnie qui a les bons postes et le pouvoir pendant que les autres ont peu de perspective pour un avenir meilleur. C'est un documentaire pas mal même si comme souvent avec ce type de BD on voit surtout la surface des choses. Il faut dire que l'Éthiopie n'est pas très ouvert à la presse libre et on va voir qu'être journaliste, même étranger, n'est pas facile dans ce pays et si un éthiopien se plaint du régime à un journaliste il a de bonnes chances de finir en prison alors on l'a ferme ou on demande de ne pas être cité dans une dépêche. Le dessin est sympathique.