Le blog BD de angus

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Score trophées : 65
Derniers coups de coeur

Par Angus
Note: 5/5
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je suis désolé mais dans les conseils pour noter, il est demandé de laisser les 5/5 aux BD cultes. Pour moi, cette série est magnifique... et culte ! Tout d'abord j'aime beaucoup le dessin et le rythme que propose l'enchaînement des images. Ce ne sont pas de simples enchaînements sur 9 images classiques, on a droit a de beaux effets visuels. Mais ce n'est pas tout, car le dessin dans une BD c'est loin de faire tout... le plus important pour moi, c'est le scénario... et là franchement, "Universal War One" est MAGNIFIQUE! On est attiré, scotché et irrésistiblement séduit par ce scénario, on ne demande qu'à lire le tome suivant tout du long jusqu'à arriver au final explosif et on savoure... hummm oui c'est parfait. Je relis et relis cette BD qui est de loin ma meilleure série. Je conseille à tout le monde cette BD et j'ai déjà converti plusieurs personnes, même les moins motivées. Croyez-moi, cette série est à manquer sous aucun prétexte ! Bonne lecture.

11/09/2008 (modifier)
Par angus
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Dernier modèle
Le Dernier modèle

Quand Pauline propose à Stéphane, un jeune peintre, une exposition personnelle de nus, celui-ci contacte alors amies et connaissances pour lui servir de modèles. Le quotidien de l’artiste est alors rythmé par les séances de poses qui s’enchaînent jusqu’au jour du vernissage. Du peintre ou du modèle, quel est celui qui est véritablement mis à nu ? Stéphane Levallois est un auteur de BD rare puisque son seul ouvrage édité jusqu’alors date de 2000 (« Noé » aux Humanoïdes Associés). Artiste éclectique (Story-boarder, designer, réalisateur, peintre…), le support de la BD s’est révélé être une évidence quand il choisit d’écrire « Le dernier modèle ». Là où Dave Cooper présentait dans Ripple (Editions du Seuil) un rapport exclusif de sado-masochisme empreint de violence et de laideur, Stéphane Levallois entreprend d’explorer les multiples facettes ainsi que les liens ambigus qui naissent entre un peintre et son modèle. Florence, au corps émacié, parait sûre d’elle mais se révèle être d’une fragilité de verre. Cécile rejette l’omniprésence étouffante de sa mère et tente de trouver dans sa mise à nue une échappatoire. Elise (future épouse du peintre) est présentée comme un personnage complexe à l’esprit labyrinthique. Muni d’un caméscope, Stéphane filme chacun de ses modèles et tente de retranscrire sur sa toile l’image parfaite, l’instant idéal. Pendant que le dessin prend forme, l’artiste se dévoile à son tour et révèle lui aussi toute sa fragilité. Pendant son travail, un fantôme (représenté par un curieux personnage affublé d’un masque à gaz) rode inlassablement et jouera un rôle primordial. Le vernissage est un moment clé de l’album. Tandis que la nudité des modèles est exposée aux yeux de tous, l’incompréhension voire le rejet de ces œuvres par quelques proches finit de mettre totalement à nu l’âme de l’artiste. Le dessin en noir et blanc de Stéphane Levallois suscite divers sentiments chez le lecteur. Les corps mis à nu sont souvent malmenés, quelques fois maltraités. L’auteur joue habilement de l’élégance de son trait pour nous proposer un panel impressionnant d’expressions contradictoires : agressivité et fragilité, naïveté et rudesse… Entre beauté graphique et contenu passionnant, Futuropolis nous livre ici une œuvre magistrale. On espère simplement que le silence de Stéphane Levallois dans le monde la BD sera cette fois de courte durée et qu’il nous proposera rapidement un ouvrage du même acabit.

31/05/2007 (modifier)
Par angus
Note: 5/5
Couverture de la série Herobear and the kid
Herobear and the kid

A la mort de son grand-père, Tyler reçoit en héritage un vieil ours en peluche et une montre à gousset cassée. Dès qu’il appuie sur le nez de sa peluche, celle-ci se transforme en un gigantesque ours de trois mètres de haut baptisé Herobear et capable de voler. Tyler a fort à faire. Opposé à un étrange robot dénommé X-5, il doit aussi faire face aux terribles frères Bullio. Mais surtout, il va découvrir l’incroyable vérité sur son grand-père. L’univers et les personnages créés par Mike Kundel sont décidément magiques. Ils nous replongent, telle une madeleine de Proust, dans les délicieux souvenirs de notre enfance. Car c’est bien là tout le talent de l’auteur. Même si l’histoire, peuplée d’ours et de héros imaginaires, est avant tout destinée à un public très jeune, les adultes que nous sommes y trouveront tout autant de plaisir. Mike Kundel nous distille ça et là des réflexions très pertinentes sur l’enfance, les conflits intergénérationnels et le respect des valeurs familiales. Son dessin tout en noir et blanc au crayon est tout simplement magnifique, la cape rouge d’Herobear demeurant la seule touche de couleur. Les prises de vue et le découpage façon dessin animé dynamisent encore un peu plus le récit. Le troisième tome, drôle et émouvant à la fois, clôt magistralement le premier cycle d’"Herobear and the kid".

04/04/2007 (modifier)
Par angus
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Figurec
Figurec

Figurec est une société secrète dont l’activité consiste à louer les services de figurants professionnels pour apparaître dans les mariages, les supermarchés, les réunions de famille… Un jeune auteur de théâtre en mal d’inspiration apprend par hasard son existence. Il décide alors de recruter lui-même des figurants pour épater parents et amis et égayer une vie jusque là bien monotone. Qui n’a pas rêvé un jour d’une vie sur mesure, de pouvoir choisir ses amis, ses relations de travail, d’organiser son propre enterrement ? Si tout cela était possible, que feriez-vous ? On connaissait Fabrice Caro auteur de BD (Le Steak Haché de Damoclès, Talijanska…). On le découvre ici écrivain puisque « Figurec » est l’adaptation d’un roman éponyme sorti chez Gallimard en 2006. Cet album nous propose plusieurs niveaux de lecture. Certains y verront une description sans concession de la solitude, du besoin de reconnaissance, de la superficialité des relations humaines. D’autres, plus paranoïaques, y trouveront une illustration parfaite d’une société où chaque individu est manipulé. Le découpage de Christian De Metter est tout simplement exceptionnel. La narration est lente et monte en puissance jusqu’au dénouement final. Son style très particulier d’aquarelles en couleur directe rend les personnages très expressifs et semble les saisir dans leur intimité. Les deux auteurs nous livrent ici un thriller haletant, une peinture tragique de notre société individualiste. Bref, un album de très grande qualité.

22/03/2007 (modifier)
Par angus
Note: 5/5
Couverture de la série Les Passagers du vent
Les Passagers du vent

J'ai relu tout récemment les 5 tomes des "Passagers du vent" avec un vrai grand plaisir. J'avais un souvenir assez peu précis de Hoel, Isa... et du récit de Bourgeon. Une quinzaine d'années après, je pense avoir pu apprécier à sa juste valeur toute la magie de cette histoire. Les personnages sont attachants et les femmes (une fois n'est pas coutume) loin d'être les potiches de service jouent ici un rôle primordial. On suit Isa, vers la fin du 18ème siècle, à la recherche d'une véritable identité, d'un premier amour et surtout dans son combat contre l'esclavagisme. Bourgeon signe ici une véritable oeuvre de référence traitant de la condition noire autant en Afrique qu'en Europe. De plus, les décors sont somptueux et terriblement réalistes. On peut ressentir la moiteur des villages africains et presque entendre le craquement du "Marie-Caroline", négrier. Le cinquième et dernier tome de la série "Le bois d'ébène" clôt de façon magistrale ce récit. Les dernières planches sont vraiment somptueuses et émouvantes. Un (très) grand classique des années 80.

30/01/2007 (modifier)
Par angus
Note: 5/5
Couverture de la série Le Vent dans les Sables
Le Vent dans les Sables

Quel plaisir de retrouver dans cette nouvelle série de Plessix les personnages ô combien attachants du "Vent dans les saules". Les pérégrinations de Rat, Crapaud, Taupe... sont tout simplement merveilleuses. Dans ce nouvel album Rat le casanier fait la rencontre d'un Rat bourlingueur et avide de voyages et de sensations nouvelles. Evidemment, Crapaud est dans les parages et ne va pas pouvoir s'empêcher de faire de nouvelles bêtises. A l'heure où les BD pour enfants font débat, il est vraiment agréable de découvrir cette histoire. Ici, l'univers peut paraître un peu édulcoré, sans relief, sans vraiment de lien avec la société dans laquelle nous vivons. Mais quel grand bol d'air frais... Les aventures de ces petits animaux nous parlent d'amitié, de voyages, de nature, de quelques fondamentaux de la Vie qu'on aurait tendance à oublier un peu trop facilement. Le dessin de Plessix est une pure merveille, minutieux, extrêmement précis et rempli de petits détails. Un vrai bonheur.

25/09/2006 (modifier)
Par angus
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Capricorne
Capricorne

Mon premier "5/5" est destiné à Capricorne. Il m'est difficile d'être objectif tant les thèmes et la façon de traiter les sujets abordés sont pour moi ce qui peut se faire de mieux en matière de BD. On retrouve dans Capricorne le fantastique, l'ésotérisme et une vision assez manichéenne du monde dans lequel on vit. On trouve aussi de façon moins explicite des références à la Shoah ou à l'inceste. Il y a chez Andréas une faculté incroyable à nous faire réfléchir sur la société. D'autre part, il ne livre que partiellement album après album les solutions aux énigmes proposées, lève au compte gouttes les voiles entourant chacun de ses personnages. Ce qui est extraordinaire, ce sont les différents niveaux de lecture que l'auteur nous propose et il n'est pas rare de trouver après maintes relectures des petites choses qui nous étaient passées complètement à côté auparavant. Les allusions à l'une de ses autres séries Rork sont nombreuses et on en vient à s'amuser à entrecouper les 2 histoires qui semblent former un tout. Je suis fan aussi de son style anguleux, de sa façon particulière de découper son récit qui nous donne de temps en temps des planches absolument somptueuses. Une série culte sans aucun doute.

06/09/2006 (modifier)