Le blog BD de daggerman

Par daggerman
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Magasin Sexuel
Magasin Sexuel

Je viens de terminer le diptyque "Magasin sexuel". Ca fait du bien, de temps en temps, de lire une histoire "franchouillarde"qui se passe dans la France profonde et qui tente de confronter une citadine du XXI siècle avec le maire d'une bourgade enraciné dans ses certitudes bornées issu directement du XIXème siècle. Autant le personnage d'Amandine est attachant que celui du Maire est "répugnant". Elle, une ravissante jeune fille : gentille, douce et sans méchanceté aucune. Lui un homme arriéré, franchement stupide et borné. J'ai apprécié le quiproquos de la relation qui se noue entre le maire et Amandine tout au long des deux tomes (avec les deux point de vue respectifs). Ici le "magasin sexuel" est plus un prétexte et un artifice humoristique et décalé pour mettre en place la confrontation de deux mondes que tout oppose. Je dirais qu'il s'agit ici d'une fable sociologique bien ficelée. Turf réalise là un diptyque de très bonne qualité avec son trait bien caractéristique que personnellement j'adore, il est aussi un des rares dessinateurs à mettre haut en couleur ses cases. Ce qui est un ravissement pour mes pupilles. Les fans de Turf vont adorer et pour ceux qui ne connaissent pas je les invite à découvrir l'imaginaire Turf.

12/01/2013 (modifier)
Par daggerman
Note: 2/5
Couverture de la série La Légende Dorée
La Légende Dorée

Déçu, j'ai été profondément déçu par le Tome 2 de cette série, qui pourtant ne s'annonçait pas trop mal sur le 1er tome. Encore que certains indices auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Pourquoi tant de haine, me direz-vous ? L'histoire s'annonçait pourtant pas mal, bien que pas super originale (l'histoire du tout "petit être" qui doit sauver le monde), les personnages et la narration était assez bien faites, de quoi donner une lecture agréable et piquer au vif ma curiosité pour la suite. J'attendais donc le T2 avec impatience... et là c'est le drame, on tombe dans une parodie de 666 avec armées démoniaques qui envahissent le monde sans le côté hardcore de 666 et surtout avec l'humour lourdingue qui a fait les heures de gloire de Lanfeust De Troy. Certains aimeront, je ne dis pas que c'est mauvais dans l'absolu, c'est juste que je n'ai franchement pas aimé. Il fut un temps où j'aurais aimé (peut-être). Mais là non. Je pense que j'ai passé l'âge de lire ce genre de BD. Je ferai un peu plus attention à l'avenir.

21/02/2010 (modifier)
Par daggerman
Note: 4/5
Couverture de la série Happy Sex
Happy Sex

Et voilà le dessinateur vedette des petits en passe de devenir le dessinateur vedette des parents de ces mêmes petits. J'ai vraiment adoré la lecture de cette BD qui se situe entre le Tozoid et Vula et les Péchés mignons. Mais là je trouve que la BD surclasse les deux précitées. Tout d'abord Zep a gardé son style efficace et a simplement changé d'univers. Ici la cible ce sont les adultes. Les blagues tiennent sur 1 ou 2 planches et sont toutes très drôles. Le niveau est assez homogène d'une planche à l'autre. Je crois que ce que j'ai le plus apprécié dans cette BD c'est le contraste entre le dessin assez mignon et les situations qui sont plus que crues... vraiment crues. Il semblerait ici que Zep ne se soit pas imposé de limites sur les sujets abordés et sur les angles de vue choisis. Tout est montré sans chercher à enjoliver ou à dissimuler quoi que ce soit. En fait c'est le style Titeuf (le style Zep) qui permet à cette BD de rester très humoristique sans jamais basculer dans le vulgaire. Là est le tour de force réalisé par Zep.

31/01/2010 (modifier)
Par daggerman
Note: 4/5
Couverture de la série Le Mal
Le Mal

Voilà une BD intelligemment construite. Le scénariste ne cesse de distiller des "indices" qui tendent soit à confirmer une origine humaine rationnelle au fameux "MAL" soit à confirmer une origine plus fantastique. D'emblée et par l'entremise du "héros" nous sommes plongés dans une France encore attachée à ses vieux mythes et légendes. C'est par les yeux "naïfs" de ce nouveau venu dans le village que nous, lecteur, allons voir se dénouer l'intrigue dans toute sa complexité. Il faut vraiment avoir fait l'effort de lire cette série dans sa totalité (encore qu'il n y a que 3 tomes) pour apprécier à sa juste valeur le travail proposé ici. Tout au long du récit je n'ai eu de cesse de me poser des questions quant à l'origine de ce fameux mal. Essayant au fil des indices distillés par le scénariste d'assembler moi-même les pièces d'un puzzle complexe. Par ailleurs, au delà de l'intrigue (fil rouge de l'histoire) se greffe de façon intelligente des histoires personnelles fortes impliquant les principaux protagonistes. Si à ça vous ajoutez un dessin précis, juste et suffisamment réaliste (mais pas trop) vous obtenez les ingrédients d'une très bonne BD. Pour ceux qui ont aimé Garrigue voir même "Les rivières pourpres" vous retrouverez ici le même type d'atmosphère.

25/10/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Drain
Drain

Quand le dessin transcende à lui tout seul le scénario. Voilà comment résumer cette série. C'est vrai le scénario n'est pas original, ici c'est la vengeance d'une brune dont il s'agit. Vous me direz vu de très très loin le scénario de Kill Bill est du même type, si ce n'est que là il s'agit de la vengeance d'une blonde. Les comparaisons scénaristes s’arrêtent là. Il est vrai que dans "Drain" l'histoire tient en 3 lignes avec 3 protagonistes seulement. 99,99% du travail est fait par le dessinateur (Takeda). C'est grâce à lui que soleil a pu éditer cette histoire sur 2 tomes. Car un bon tiers des cases sont vides de dialogue, cette absence est amplement compensée par la qualité du dessin. Et quel dessin !!! Sublime !! Parfait !! Magnifique !! Tout est là et plus encore : qualité du trait, pas d'à peu près dans les proportions, une mise en couleur avec une gestion de la profondeur de champ imparable (des arrières plans flous avec les premiers plans nets ou le contraire). Ce qui donne à l'image un côté réaliste qu'on peut retrouver dans certains animés (Blood The Last Vampire pour ne citer que lui). D'ailleurs le style est à mi-chemin entre l'animé manga (ne pas confondre avec le manga tout court) et la BD occidentale. Une symbiose réussie! En résumé un scénario qui tient en 3 lignes avec 3 protagonistes => 3/5 Un dessin qui frise la perfection => 5/5 Ce qui nous donne une moyenne de 4/5. Certains trouverons ma note généreuse, mais je fais ça pour encourager le dessinateur à trouver un autre scénariste pour réaliser une BD qui restera dans les anales.

08/06/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Discipline
Discipline

On aime ou on n’aime pas. Attention nous sommes dans un genre très particulier, en plus d'être une BD pornographique (n'ayons pas peur des mots même si je n'aime pas trop ce terme), c'est une BD ultra spécialisée, ce n'est pas juste "une BD de cul" qui se lit d'une main. Xavier Duvet nous amène dans le milieu SM, mais surtout nous amène dans les méandres du fétichisme. Ici il s'agit d'évoquer le fétichisme des bas, des collants et autres articles qui mettent en général si bien en valeur les formes féminines. Mais là encore Duvet pousse le paroxysme de la féminisation en l'appliquant à l'homme. Osé me dire vous? Oui mais l'artiste s'en sort avec brio. La maitrise graphique de Duvet est telle qu'il parvient à transformer un homme en une créature si sensuelle qu'on en oublie barrière des sexes. Lorsqu'on arrive à la fin de la BD, on ne peut que constater que l'auteur à atteint son but tant le dessin est troublant. Les planches généreuses et superbement illustrées font mouche à chaque fois. On ne peut rester insensible à la lecture de cette BD. Enfin, il n'y a, à mon sens, rien de plus difficile que de dessiner des personnages de façon réaliste sans faire d'erreur de perspective ou de proportion. Là encore Duvet nous ébloui de son talent qui touche à la perfection (seuls Luis Royo ou Sorayama arrivent dans un registre plus érotique à une telle maitrise). En résumé une BD pour les amateurs éclairés qui sauront prendre la pleine mesure de l'univers développé par le Maître. 6/5 pour le dessin. 4/5 pour le scénario.

15/04/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 3/5
Couverture de la série Catlady (La Chatte)
Catlady (La Chatte)

Xavier Duvet est pour moi le maître en matière de dessin érotique et/ou pornographique (n'ayons pas peur des mots !). Il faut voir "La Chatte" comme un exercice de style dans lequel Duvet exprime sa pleine mesure au niveau du dessin. Il est pour moi le meilleur dessinateur en ce qui concerne l'anatomie humaine. Jamais d'erreur quelque soit les positions et les angles de vue. Et ce qui ne gâche rien, les héroïnes sont superbement proportionnées. Seul Manara arrive à cette qualité graphique dans un autre type de dessins (plus épurée et qui a aussi son charme). "La chatte" ne brille pas par le scénario, mais les fans de Duvet (dont je fais partie) se régaleront devant des héroïnes toutes plus sexy les unes que les autres et mises dans les situations les plus embarrassantes. A lire et surtout à regarder sans retenue...

28/03/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 3/5
Couverture de la série Messiah Complex
Messiah Complex

Entièrement d'accord avec l'avis de Ro. Un premier tome qui tient à peu près la route sans beaucoup d'originalité. Une société romaine futuriste oppresse les faibles qui n'attendent qu'une chose la venue du messie. Le parallèle avec les romains et Jésus n'est pas loin. Malheureusement, le tome 2 est bien moins bon pour deux raisons essentielles : il n'apporte rien au premier tant sur l'univers que sur le plan scénaristique et il est ennuyeux à mourir. Il traine en longueur et le scénariste s'attarde des détails sans importance du point de vue de l'intrigue initiale qui est pour mémoire : la venue d'un messie qui sauver libérer les esclaves. Rien de moins. Peut-être que je me trompe et que les auteurs placent dans le second tome des jalons qui prendront toutes leur mesure dans la suite. Si c’est le cas c'est maladroit et j'y crois peu. Voilà alors ce sera un 3.5/5 pour le tome 1 et un 2.5/5 pour le tome 2.

30/01/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint-Germain
Saint-Germain

L'homme assez jeune est confortablement installé sur la banquette bordeaux au fond du café. Il lit le journal tout en dégustant un expresso. Cependant, il ne semble pas vraiment à ce qu'il fait. Il jette fréquemment des regards vers l'entrée du café espérant y voir quelqu'un. Le temps de terminer son café que se présente un homme la trentaine lui aussi. Sourires aux lèvres. Ce qui ne semble pas rassurer son ami pour autant. - Salut Thierry fait le dernier arrivé à celui qui l'attendait - Salut Jeff, lui lance-t-il un sourire crispé aux lèvres. Jean-François s'installe et fait signe au serveur. - Un expresso, bien tassé s'il vous plaît. Le serveur acquiesce d'un hochement de tête. N'y tenant plus Thierry lance à son ami: - Alors, que-est-ce qu'elle vaut cette critique? - Très bonne! 18/20! Thierry sourit mais ne peut cacher une toute petite pointe de déception. Jeff tente de le rassurer: - Attends, c'est super pour une Tome 1. Ce critique est le plus redoutable. Rares sont ceux qui on eu droit à un 18 et à un premier tome en plus! - Je sais mais j'aurai aimé décrocher un 20 d'entrée, tu me connais... - Oh oui suffisamment. Mais laisse moi lire sa critique et tu verras qu'elle est plus que bonne. Thierry hocha la tête en guise d'acquiescement. - La voilà. Alors... Parue le 29/01/09, critique de Daggerman concernant le Tome 1 de la BD édité chez Glénat qui a pour titre "Saint Germain". Scénariste toi (Thierry Gloris) et dessinateur, moi (Jean-François Bergeron). Jeff marqua un temps d'attente, juste pour faire trépigner Thierry. - Alors ! lance ce dernier impatient. - Voici ce qui est dit par daggerman :


"Je n'ai pas pour habitude de noter une série en BD sur la seule sortie d'un premier tome. Je rechigne car souvent on va de déception en déception sur les tomes suivants. Rares, très rares sont les séries qui arrivent à garder au fil des tomes la magie mise en place lors du premier. Alors pourquoi cette fois-ci ai-je dérogé à cette règle sacrée. Car nous sommes en face d'une œuvre destinée à être culte. J'en ai le pressentiment. On ne peut pas commencer aussi bien pour se vautrer lamentablement par la suite. Avant d'entrer plus dans le détail, voici trois références connexes à cette BD qui vous aideront à situer rapidement "Saint-Germain": - "De cape et de Crocs" (attention vous avez de la concurrence messieurs) - "La Nef des fous" (attention Turf, Bergeron n'est pas loin !) - "Célestin Gobe-la-lune" Saint-Germain (SG) est au carrefour de ces trois BD tant par la qualité "scénaristique" que par la qualité du dessin. Les références que j'ai données ne signifient pas que SG n'est pas originale, bien au contraire, moi qui pensais que dans ce genre-là, il n'était plus possible de faire aussi bien que les trois citées plus haut, j'ai été agréablement désavoué dans mes certitudes. SG se passe en France au XVIIIéme siècle (période que j'affectionne particulièrement). Les premières pages nous entraînent dans les pérégrinations de Saint-Germain alias le "babillard" (une sorte d'Arsène Lupin), pour rapidement nous orienter vers une intrigue plus complexe où les enjeux dépassent largement le cadre du simple brigandage dans les coffres des salons aristocratiques. Je n'en dis pas plus, si ce n'est que les informations sont distillées avec intelligence tout au long de l'histoire pour arriver à une fin inattendue qui bien sûr, nous fait dire : Vivement le Tome 2 ! Le dessin fait partie intégrante de l'histoire, le trait et la mise en couleur de Bergeron conviennent parfaitement au récit de Gloris. Je dirai même qu'il le magnifie. Bergeron et Gloris alternent soigneusement les scènes lumineuses et colorées avec des scènes plus sombres sans aucune rupture dans l'harmonie globale de l'album. La mise en image est superbement réussie. Autre réussite de cette BD (et non la moindre) sont les dialogues : de la pure dentelle brodée à la main du XVIIIème comme on en fait presque plus aujourd'hui. Chaque bulle vaut son pesant de cacahuètes, précis, drôle, jamais vulgaire et toujours en plein dans le mille. Un vrai régal, un vrai bonheur pour les yeux et pour l'esprit. Messieurs Gloris et Bergeron merci encore pour cette œuvre magistrale. Je vous mets un 18/20 et pas un 20/20 car vous avez fait l'erreur de ne sortir qu'un seul tome et on est obligé de se lamenter en attendant les suivants. SNIF !!!!!"


- Tu vois, elle est quand même très bonne la critique, lance Jeff à Thierry qui semble plus détendu. Après un moment d'attente ce dernier lance à son ami : - Qu'est-ce qu'on attend pour faire la suite...

29/01/2009 (modifier)
Par daggerman
Note: 4/5
Couverture de la série Berceuse assassine
Berceuse assassine

C'est à l'occasion de la sortie du triptyque que j'ai décidé d'acheter Berceuse Assassine (BA). J'ai lu les trois volets le temps d'un trajet en train, un vrai régal ! Ce qui frappe de prime abord c'est la mise en couleur (avant même le dessin à proprement parlé), délibérément sombre, les tons marrons/sépia dominent avec une touche de jaune "flashi" qui frôlerait le mauvais goût dans un autre genre de BD. Mais ici, la sauce prend admirablement bien, ce taxi jaune (presque fluo - j'insiste !) dans ces décors lugubres rappelle qu'il est le trait d'union entre les trois autres principaux protagonistes. La mise en scène et la construction globale de la BD est à la hauteur du scénario. On retrouve dans la découpe de cette BD des façons de faire de certains cinéastes que j'affectionne (Snatch de Guy Richie pour ne citer que lui). La manière de raconter la même histoire selon plusieurs points de vue est admirablement bien gérée. Ce qui semble de prime abord une histoire assez manichéenne avec des partis pris bien tranchés, glisse au fur et a mesure dans les nuances ou chacun des personnages à ses raisons et ses motivations propres que le lecteur ne peut que comprendre. Enfin, le dessin au trait précis et presque rugueux de MEYER a un parfum de comics qui sied parfaitement à l'affaire, la gestion des jeux d'ombres et de lumière fait ressortir encore plus cruellement la dureté de l'univers proposé ici. Nous avons là une BD qui ne fait aucune concession que ce soit dans le scénario ou dans le dessin, on aime ou on n’aime pas, personnellement j'adore !

04/11/2008 (modifier)