(3.5/5)
Petit coup de cœur car moi qui suis souvent hermétique à ce genre de BD (je les trouve souvent fades et mes lèvres n'esquissent jamais de sourire), je me suis bien marré en lisant Y'a plus de justice !
Prado nous livre plusieurs petites histoires mettant en avant certains travers de la société grâce à des scenarii plus ou moins originaux, mais souvent surprenants et à chaque fois drôles.
Certes, l'auteur tape dans le lieu-commun et le déjà-vu mais il arrive à faire passer ses messages de façon efficace (chapeau au "combat" d'avocats qui met directement dans le bain !).
Le trait colle bien au récit et reste finalement soigné tout au long de la lecture ; avec de jolies couleurs et de bons personnages.
Tout le monde n'aimera pas mais Prado m'a convaincu sur cette BD.
Coup de cœur donc pour une BD qui ne payait pas de mine dans les rayons de la médiathèque (j'ai même mis du temps avant de l'emprunter).
Mon avis rejoint globalement celui de pol.
J'ai attaqué la lecture de façon très enthousiaste car j'ai un petit faible pour les enquêtes un peu subtiles ayant un petit côté 'rétro' au niveau du cadre spatio-temporel.
Tout était là : un club sensé résoudre les énigmes les plus complexes, une jeune fille (nièce d'un membre) intrépide et intelligente, une scène de crime étrange, un décor agréable et un dessin coloré, propre et plaisant.
Mais voilà, Li-An n'a pas su me convaincre jusqu'au bout. Ce club qui normalement résout des énigmes bizarres et insolites ne daigne pas bouger le petit doigt et aucun des membres ne parvient à trouver ne serait-ce que l'ombre d'une piste. D'ailleurs, je trouve que leur motivation sur l'affaire frôle le zéro absolu...
Aglaée, la jeune femme intrépide, va récolter les indices plus vite que son ombre et son intuition fera mouche à chaque fois.
L'ensemble avance vite mais de façon trop facile ... Le suspens et l'intrigue s'estompent progressivement et la fin du premier tome ne me donne pas vraiment envie de lire la suite...
3/5 parce que j'affectionne ce genre de récits et que Li-An a fait un travail de qualité !
(3.5/5)
Je n'étais pas spécialement emballé au début de ma lecture... Je ne suis pas fan des éditions Bamboo, la couverture n'est pas des plus aguicheuses et le thème de l'histoire est difficile à traiter...
Cependant, je dois reconnaître que les auteurs ont su rendre la lecture agréable et j'ai finalement lu l'histoire d'une seule traite.
La petite Zita est attachante malgré son insolence je trouve. Mais cette petite fille est un concentré de courage et de VIE. Ayant dans mon entourage des situations (quasi) similaires, je connais un peu l'état d'esprit des hôpitaux (j'y travaille aussi) et les réactions des malades et de la famille.
Ici, tout est bien retranscrit : le combat de ces enfants, la joie de vivre dans l'hôpital malgré la difficulté du quotidien, la complicité avec le médecin, les traitements, les rechutes, les incertitudes, la distance des parents etc...
Alors oui, c'est très 'fleur bleue' mais le récit est tourné ainsi et il demeure, malgré sa simplicité, intelligent et sincère.
La dessin est simple, sans grande particularité, c'est pas mal pour l'histoire.
Boule à Zéro n'a rien d'exceptionnel en soi mais arrive à traiter un sujet difficile avec pas mal d'intelligence et de sympathie. Du coup, la lecture est agréable au final.
Une chose est sûre : le dessin ravira -presque- tous les lecteurs car c'est beau, vraiment beau. Un travail minutieux sur les décors, un jeu de couleurs bien trouvé et riche, des personnages originaux, surprenants et sympathiques. Le seul petit -hic- pour moi au niveau du dessin : il est peut-être un peu trop sombre...
Sinon, c'est un excellent travail avec une bonne découpe et une 'décoration' des planches originales. La couverture est également séduisante avec un style vieux roman qui donne un petit côté 'classe' à cette série.
Je ne connaissais pas du tout le roman de J.Verne mais la qualité graphique et le sérieux général de la collection Ex-Libris m'a fait acheter cette série.
Pour preuve de mon ignorance quant au roman : j'ai cherché si les personnages étaient vraiment des animaux chez J.Verne (cela me semblait bizarre). Et bien, c'est un choix de Nesme ; judicieux et réussi. Le côté animalier ajoute une dimension dépaysante qui agrémente le côté aventurier du récit. Puis cela donne encore plus envie de voir à quoi peut ressembler le Capitaine Grant je trouve.
Le point faible de cette série... L'histoire en elle-même. Oui c'est toujours un régal de découvrir une aventure maritime ; d'autant que les pinceaux de Nesme subliment le tout. Mais voilà, le rythme est très rapide avec trop de simplicités. Je ne sais pas si le roman de J.Verne est ainsi (je doute) mais ici les actions, nombreuses, s'enchaînent rapidement et sans réel 'piment' : "ah, il y a un problème" et deux cases plus loin "la compagnie s'en sort"... Et tout le long c'est du même acabit trop simpliste, dommage.
Puis je trouve que certains passages ne servent à rien mais bon, il faut voir les tomes suivants pour en juger.
Les Enfants du Capitaine Grant est une série au dessin sublime, à la couverture aguicheuse et au prix très abordable pour la qualité ! Cependant, le scénario un peu facile risque d'en décevoir plus d'un. Cependant, les aspects Aventure et Animalier permettent au lecteur de passer un bon moment de lecture avec un dépaysement assuré !
C'est toujours intéressant de lire des œuvres où l'auteur part complétement dans la science-fiction en laissant derrière tous les codes spatio-temporels que nous connaissons. Cependant, c'est à double tranchant comme exercice : soit c'est convaincant, soit le lecteur se noie.
Ici, le lecteur peut se noyer par moments (j'ai parfois perdu le fil et je pense n'avoir pas forcément tout compris) mais l'auteur arrive à raconter son histoire sans faux-pas et en gardant toujours une trame dans le récit.
J'avoue que le récit avance assez lentement au niveau des actions, c'est plutôt monotone, mais les ellipses narratives sont nombreuses. Du coup, le troisième tome m'a un peu surpris car je ne m'attendais pas à ce que l'histoire dépasse les 46 jours.
Force est de constater que la lecture fut agréable et dépaysante. Mouchel s'est lâché sur le côté SF (le calendrier, les lieux, le système métrique etc...etc...). Le côté onirique très important du récit est réellement bien pensé mais c'est parfois difficile à suivre.
La lecture est tout de même longue, il y a pas mal de phylactères. Le vocabulaire est bien choisi et les tournures de phrases sont en bon français.
Le dessin est particulier mais m'a d'emblée séduit par cette mise en forme simple mais précise. Un trait assez épais mais agréable avec des décors toujours travaillés. Le découpage est assez classique et aurait mérité quelques innovations sur certaines planches.
Le Mur de Pan est un récit bien mené, parfois compliqué mais prenant. Une histoire sans grand suspens mais dont la lecture est décontractante et agréable dans l'ensemble.
Je ne vais pas donner une note pour chaque chanson mise en images mais commenter plutôt l'ensemble de l'ouvrage.
C'est indéniable, les dessins et les scenarii sont variés et sont globalement de qualité.
Les styles différents permettent au lecteur de ne pas se lasser d'une histoire à l'autre et cela met en valeur le dessin de façon générale en montrant plusieurs types de traits et de colorisation.
Les scenarii sont bien pensés et sont ancrés dans la réalité, le présent. Il y a de la poésie à chaque fois c'est indéniable.
Cependant j'ai du mal avec ce type d'ouvrages car la lecture seule est frustrante et plutôt fade. Du coup j'ai lu cette BD en écoutant les chansons de Brassens en même temps. Je ne vais pas parler de Brassens, mais je trouve que ces chansons sont poétiques, drôles et parfois osées (pour l'époque).
Du coup, figer le récit dans un scénario gâche un peu l'image personnelle que l'on a de la chanson (j'ai le même ressenti qu'avec Les poèmes de Baudelaire en BD).
Donc cet ouvrage est beau, bien pensé et rend bien hommage à Brassens mais voilà ce n'est pas ma tasse de thé ; je préfère mon imagination pour ce genre de choses.
Cette BD reste un bel ouvrage et montre que les chansons de Brassens ne sont pas démodées et peuvent coller à notre quotidien !
Sympathique série pour enfant trouvée à la médiathèque.
Bon, le scénario ne casse pas des briques mais c'est mignon dirons-nous.
Le public visé est plutôt jeune je trouve l’œuvre adaptée pour eux.
Quelques mots sont difficiles mais à la rigueur, comme ils sont rares, je trouve cela pas mal pour que les enfants enrichissent leur vocabulaire dès leur plus jeune âge.
Le point faible reste le fait que le récit aille peut-être un peu vite en besogne et que du coup les enfants ne savourent pas assez et soient noyés sous l'enchainement du récit.
Après j'aime bien le cadre du récit : la campagne, la nostalgie de fouiller de vieux greniers etc...
C'est une série sympathique pour les plus jeunes, avec des dessins corrects et des couleurs bien présentes.
Chesterfield et Blutch sont deux figures emblématiques de la bande-dessinée franco-belge.
Nos deux Tuniques Bleues vont vivre des aventures plus ou moins passionnantes mais qui vont à chaque fois nous plonger un peu plus dans la guerre de Sécession, période clef de l'Histoire américaine.
Leurs relations sont particulières et j'avoue n'avoir réellement apprécié les Tuniques Bleues qu'après avoir lu "Blue Retro", le tome retraçant l'histoire de nos personnages. Cet album explique un peu mieux les liens qui les unissent et leur façon d'être l'un vis-à-vis de l'autre mais aussi vis-à-vis de la guerre.
Comme toujours dans les série plutôt longues avec une histoire par tome, la qualité des albums est inégale mais l'ensemble est très appréciable en règle générale. Cependant, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à lire plusieurs Tuniques Bleues d'affilée contrairement à d'autres séries du même acabit. D'où d'ailleurs mon 4/5 et non 5/5.
Les Tuniques Bleues : une série malgré tout célèbre et plaisante. Une redécouverte agréable à chaque lecture pour les plus grands, un divertissement instructif pour les plus jeunes.
Allez, 4/5 pour les Trucs en Vrac et 5/5 pour les Rubriques à Brac.
Ceci dit, c'est de la même trempe mais c'est certes moins culte et moins percutant que les Rubriques.
Les Trucs en Vrac m'ont vraiment donné envie de lire les Dingodossiers !
Je ne vais pas m'étaler : Gotlib a une imagination débordante et arrive à partir dans des raisonnements tirés par le cheveux et à nous faire marrer ! C'est ingénieux et drôle !
Puis, on peut rajouter un coup de crayon maîtrisé à la perfection ....
Que demander de plus ?
Rien à redire, une œuvre d'un des génies de la BD qui fait marrer comme pas possible, de l'humour comme j'adore !
Je n'avais pas encore découvert Frédéric Bézian. C'est chose faite ! Je ne sais pas si cela est habituel (bien que j'ai lu quelques avis de ses autres œuvres) mais c'est très ésotérique...
Déjà, la tête du héros... Une "tête" de corbeau dans un corps humain. Pourquoi pas d'autant que ce n'est pas le seul personnage personnifié ainsi.
Après le récit part d'un postulat simple : Monsieur Korb décide au beau milieu de la nuit d'aller manger dehors car il ne parvient plus à dormir après un cauchemar où il s'est vu assassiné. Le problème : il n'a pas d'argent et ne peut rien s'acheter. Du coup, il avance dans les rues sombres et va faire des rencontres plus ou moins surprenantes / étranges : une jeune femme amoureuse de lui, une troupe de cirque particulière....
Le récit avance vite et ne souffre pas de temps mort mais voilà ... C'est vraiment étrange et je ne comprends pas trop 'l'utilité' du scénario.... Qu'est-ce que l'auteur a voulu mettre en place : une aventure nocturne atypique ? Un pseudo-message philosophique ? Un récit pour initiés ?
La fin est bien trouvée et la seconde lecture n'apporte guère d'informations...
Côté dessin, un trait pas forcément beau mais les personnages sont reconnaissables avec leurs têtes particulières. Les décors sont peu présents. Côté dessin, le tout est en bichromie (me semble-t-il...).
Une BD étrange et j'espère trouver quelqu'un m'apportant quelques lumières sur cette étrange nuit... Il y a certes un fil conducteur du récit mais je ne vois pas l'intérêt hormis peut-être une réflexion un peu philosophique...
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Y'a plus de justice
(3.5/5) Petit coup de cœur car moi qui suis souvent hermétique à ce genre de BD (je les trouve souvent fades et mes lèvres n'esquissent jamais de sourire), je me suis bien marré en lisant Y'a plus de justice ! Prado nous livre plusieurs petites histoires mettant en avant certains travers de la société grâce à des scenarii plus ou moins originaux, mais souvent surprenants et à chaque fois drôles. Certes, l'auteur tape dans le lieu-commun et le déjà-vu mais il arrive à faire passer ses messages de façon efficace (chapeau au "combat" d'avocats qui met directement dans le bain !). Le trait colle bien au récit et reste finalement soigné tout au long de la lecture ; avec de jolies couleurs et de bons personnages. Tout le monde n'aimera pas mais Prado m'a convaincu sur cette BD. Coup de cœur donc pour une BD qui ne payait pas de mine dans les rayons de la médiathèque (j'ai même mis du temps avant de l'emprunter).
Les Enquêtes insolites des Maîtres de l'Étrange
Mon avis rejoint globalement celui de pol. J'ai attaqué la lecture de façon très enthousiaste car j'ai un petit faible pour les enquêtes un peu subtiles ayant un petit côté 'rétro' au niveau du cadre spatio-temporel. Tout était là : un club sensé résoudre les énigmes les plus complexes, une jeune fille (nièce d'un membre) intrépide et intelligente, une scène de crime étrange, un décor agréable et un dessin coloré, propre et plaisant. Mais voilà, Li-An n'a pas su me convaincre jusqu'au bout. Ce club qui normalement résout des énigmes bizarres et insolites ne daigne pas bouger le petit doigt et aucun des membres ne parvient à trouver ne serait-ce que l'ombre d'une piste. D'ailleurs, je trouve que leur motivation sur l'affaire frôle le zéro absolu... Aglaée, la jeune femme intrépide, va récolter les indices plus vite que son ombre et son intuition fera mouche à chaque fois. L'ensemble avance vite mais de façon trop facile ... Le suspens et l'intrigue s'estompent progressivement et la fin du premier tome ne me donne pas vraiment envie de lire la suite... 3/5 parce que j'affectionne ce genre de récits et que Li-An a fait un travail de qualité !
Boule à zéro
(3.5/5) Je n'étais pas spécialement emballé au début de ma lecture... Je ne suis pas fan des éditions Bamboo, la couverture n'est pas des plus aguicheuses et le thème de l'histoire est difficile à traiter... Cependant, je dois reconnaître que les auteurs ont su rendre la lecture agréable et j'ai finalement lu l'histoire d'une seule traite. La petite Zita est attachante malgré son insolence je trouve. Mais cette petite fille est un concentré de courage et de VIE. Ayant dans mon entourage des situations (quasi) similaires, je connais un peu l'état d'esprit des hôpitaux (j'y travaille aussi) et les réactions des malades et de la famille. Ici, tout est bien retranscrit : le combat de ces enfants, la joie de vivre dans l'hôpital malgré la difficulté du quotidien, la complicité avec le médecin, les traitements, les rechutes, les incertitudes, la distance des parents etc... Alors oui, c'est très 'fleur bleue' mais le récit est tourné ainsi et il demeure, malgré sa simplicité, intelligent et sincère. La dessin est simple, sans grande particularité, c'est pas mal pour l'histoire. Boule à Zéro n'a rien d'exceptionnel en soi mais arrive à traiter un sujet difficile avec pas mal d'intelligence et de sympathie. Du coup, la lecture est agréable au final.
Les Enfants du Capitaine Grant, de Jules Verne
Une chose est sûre : le dessin ravira -presque- tous les lecteurs car c'est beau, vraiment beau. Un travail minutieux sur les décors, un jeu de couleurs bien trouvé et riche, des personnages originaux, surprenants et sympathiques. Le seul petit -hic- pour moi au niveau du dessin : il est peut-être un peu trop sombre... Sinon, c'est un excellent travail avec une bonne découpe et une 'décoration' des planches originales. La couverture est également séduisante avec un style vieux roman qui donne un petit côté 'classe' à cette série. Je ne connaissais pas du tout le roman de J.Verne mais la qualité graphique et le sérieux général de la collection Ex-Libris m'a fait acheter cette série. Pour preuve de mon ignorance quant au roman : j'ai cherché si les personnages étaient vraiment des animaux chez J.Verne (cela me semblait bizarre). Et bien, c'est un choix de Nesme ; judicieux et réussi. Le côté animalier ajoute une dimension dépaysante qui agrémente le côté aventurier du récit. Puis cela donne encore plus envie de voir à quoi peut ressembler le Capitaine Grant je trouve. Le point faible de cette série... L'histoire en elle-même. Oui c'est toujours un régal de découvrir une aventure maritime ; d'autant que les pinceaux de Nesme subliment le tout. Mais voilà, le rythme est très rapide avec trop de simplicités. Je ne sais pas si le roman de J.Verne est ainsi (je doute) mais ici les actions, nombreuses, s'enchaînent rapidement et sans réel 'piment' : "ah, il y a un problème" et deux cases plus loin "la compagnie s'en sort"... Et tout le long c'est du même acabit trop simpliste, dommage. Puis je trouve que certains passages ne servent à rien mais bon, il faut voir les tomes suivants pour en juger. Les Enfants du Capitaine Grant est une série au dessin sublime, à la couverture aguicheuse et au prix très abordable pour la qualité ! Cependant, le scénario un peu facile risque d'en décevoir plus d'un. Cependant, les aspects Aventure et Animalier permettent au lecteur de passer un bon moment de lecture avec un dépaysement assuré !
Le Mur de Pan
C'est toujours intéressant de lire des œuvres où l'auteur part complétement dans la science-fiction en laissant derrière tous les codes spatio-temporels que nous connaissons. Cependant, c'est à double tranchant comme exercice : soit c'est convaincant, soit le lecteur se noie. Ici, le lecteur peut se noyer par moments (j'ai parfois perdu le fil et je pense n'avoir pas forcément tout compris) mais l'auteur arrive à raconter son histoire sans faux-pas et en gardant toujours une trame dans le récit. J'avoue que le récit avance assez lentement au niveau des actions, c'est plutôt monotone, mais les ellipses narratives sont nombreuses. Du coup, le troisième tome m'a un peu surpris car je ne m'attendais pas à ce que l'histoire dépasse les 46 jours. Force est de constater que la lecture fut agréable et dépaysante. Mouchel s'est lâché sur le côté SF (le calendrier, les lieux, le système métrique etc...etc...). Le côté onirique très important du récit est réellement bien pensé mais c'est parfois difficile à suivre. La lecture est tout de même longue, il y a pas mal de phylactères. Le vocabulaire est bien choisi et les tournures de phrases sont en bon français. Le dessin est particulier mais m'a d'emblée séduit par cette mise en forme simple mais précise. Un trait assez épais mais agréable avec des décors toujours travaillés. Le découpage est assez classique et aurait mérité quelques innovations sur certaines planches. Le Mur de Pan est un récit bien mené, parfois compliqué mais prenant. Une histoire sans grand suspens mais dont la lecture est décontractante et agréable dans l'ensemble.
Chansons de Brassens
Je ne vais pas donner une note pour chaque chanson mise en images mais commenter plutôt l'ensemble de l'ouvrage. C'est indéniable, les dessins et les scenarii sont variés et sont globalement de qualité. Les styles différents permettent au lecteur de ne pas se lasser d'une histoire à l'autre et cela met en valeur le dessin de façon générale en montrant plusieurs types de traits et de colorisation. Les scenarii sont bien pensés et sont ancrés dans la réalité, le présent. Il y a de la poésie à chaque fois c'est indéniable. Cependant j'ai du mal avec ce type d'ouvrages car la lecture seule est frustrante et plutôt fade. Du coup j'ai lu cette BD en écoutant les chansons de Brassens en même temps. Je ne vais pas parler de Brassens, mais je trouve que ces chansons sont poétiques, drôles et parfois osées (pour l'époque). Du coup, figer le récit dans un scénario gâche un peu l'image personnelle que l'on a de la chanson (j'ai le même ressenti qu'avec Les poèmes de Baudelaire en BD). Donc cet ouvrage est beau, bien pensé et rend bien hommage à Brassens mais voilà ce n'est pas ma tasse de thé ; je préfère mon imagination pour ce genre de choses. Cette BD reste un bel ouvrage et montre que les chansons de Brassens ne sont pas démodées et peuvent coller à notre quotidien !
Téo
Sympathique série pour enfant trouvée à la médiathèque. Bon, le scénario ne casse pas des briques mais c'est mignon dirons-nous. Le public visé est plutôt jeune je trouve l’œuvre adaptée pour eux. Quelques mots sont difficiles mais à la rigueur, comme ils sont rares, je trouve cela pas mal pour que les enfants enrichissent leur vocabulaire dès leur plus jeune âge. Le point faible reste le fait que le récit aille peut-être un peu vite en besogne et que du coup les enfants ne savourent pas assez et soient noyés sous l'enchainement du récit. Après j'aime bien le cadre du récit : la campagne, la nostalgie de fouiller de vieux greniers etc... C'est une série sympathique pour les plus jeunes, avec des dessins corrects et des couleurs bien présentes.
Les Tuniques Bleues
Chesterfield et Blutch sont deux figures emblématiques de la bande-dessinée franco-belge. Nos deux Tuniques Bleues vont vivre des aventures plus ou moins passionnantes mais qui vont à chaque fois nous plonger un peu plus dans la guerre de Sécession, période clef de l'Histoire américaine. Leurs relations sont particulières et j'avoue n'avoir réellement apprécié les Tuniques Bleues qu'après avoir lu "Blue Retro", le tome retraçant l'histoire de nos personnages. Cet album explique un peu mieux les liens qui les unissent et leur façon d'être l'un vis-à-vis de l'autre mais aussi vis-à-vis de la guerre. Comme toujours dans les série plutôt longues avec une histoire par tome, la qualité des albums est inégale mais l'ensemble est très appréciable en règle générale. Cependant, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à lire plusieurs Tuniques Bleues d'affilée contrairement à d'autres séries du même acabit. D'où d'ailleurs mon 4/5 et non 5/5. Les Tuniques Bleues : une série malgré tout célèbre et plaisante. Une redécouverte agréable à chaque lecture pour les plus grands, un divertissement instructif pour les plus jeunes.
Trucs-en-Vrac
Allez, 4/5 pour les Trucs en Vrac et 5/5 pour les Rubriques à Brac. Ceci dit, c'est de la même trempe mais c'est certes moins culte et moins percutant que les Rubriques. Les Trucs en Vrac m'ont vraiment donné envie de lire les Dingodossiers ! Je ne vais pas m'étaler : Gotlib a une imagination débordante et arrive à partir dans des raisonnements tirés par le cheveux et à nous faire marrer ! C'est ingénieux et drôle ! Puis, on peut rajouter un coup de crayon maîtrisé à la perfection .... Que demander de plus ? Rien à redire, une œuvre d'un des génies de la BD qui fait marrer comme pas possible, de l'humour comme j'adore !
L'Étrange Nuit de Monsieur Korb
Je n'avais pas encore découvert Frédéric Bézian. C'est chose faite ! Je ne sais pas si cela est habituel (bien que j'ai lu quelques avis de ses autres œuvres) mais c'est très ésotérique... Déjà, la tête du héros... Une "tête" de corbeau dans un corps humain. Pourquoi pas d'autant que ce n'est pas le seul personnage personnifié ainsi. Après le récit part d'un postulat simple : Monsieur Korb décide au beau milieu de la nuit d'aller manger dehors car il ne parvient plus à dormir après un cauchemar où il s'est vu assassiné. Le problème : il n'a pas d'argent et ne peut rien s'acheter. Du coup, il avance dans les rues sombres et va faire des rencontres plus ou moins surprenantes / étranges : une jeune femme amoureuse de lui, une troupe de cirque particulière.... Le récit avance vite et ne souffre pas de temps mort mais voilà ... C'est vraiment étrange et je ne comprends pas trop 'l'utilité' du scénario.... Qu'est-ce que l'auteur a voulu mettre en place : une aventure nocturne atypique ? Un pseudo-message philosophique ? Un récit pour initiés ? La fin est bien trouvée et la seconde lecture n'apporte guère d'informations... Côté dessin, un trait pas forcément beau mais les personnages sont reconnaissables avec leurs têtes particulières. Les décors sont peu présents. Côté dessin, le tout est en bichromie (me semble-t-il...). Une BD étrange et j'espère trouver quelqu'un m'apportant quelques lumières sur cette étrange nuit... Il y a certes un fil conducteur du récit mais je ne vois pas l'intérêt hormis peut-être une réflexion un peu philosophique...