Lanfeust de Troy
Angoulême 2000 : Alph-Art jeunesse 9-12 ans (tome 7). L'histoire se déroule à Troy, monde fascinant, où la magie intervient dans le quotidien de tous. Chacun en effet possède un pouvoir, petit ou grand, plus ou moins utile. L'un a le don de figer l'eau en glace, l'autre le pouvoir d'émettre des pets colorés...
Angoulême : récapitulatif des séries primées Christophe Arleston Lanfeust Mag Le monde de Troy Les Roux ! On en parle... Séries à offrir aux jeunes ados Soleil
Lanfeust, est un jeune forgeron du village de Glinin. Il doit cette occupation à son pouvoir magique qui lui permet de fondre le métal d’un seul regard. Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour ou le Chevalier Or-Azur, un noble des Baronnies d’Hédulie, arrive au village avec une son épée brisée. Il l'amène tout naturellement chez le forgeron pour la faire réparer. Mais celle-ci libère une magie inhabituelle quand Lanfeust la prend en main. Il s’avère très vite que le pommeau de l’épée du Chevalier est fait d’ivoire du Magohamoth, et que Lanfeust acquiert tous les pouvoirs magiques en sa présence. Soucieux de voir ce potentiel étudié, Maître Nicolède, le sage du village, décide d’emmener Lanfeust au Conservatoire d’Eckmül, le berceau des Sages. Les deux filles du sages insistent pour être du voyage. L'une, Cian, est la fiancée de Lanfeust. Elle est douce et sage. L'autre Cixi, est provocatrice et peste, et fait tout son possible pour embarrasser Lanfeust. En chemin, nos quatre aventuriers vont se faire attaquer par un Troll. Ce sont de redoutables bêtes sauvages, qui ne pensent qu'à tuer, manger et tout détruire sur leur passage. Heureusement, Maître Nicolede connaît un enchantement qui leur permet d'en faire un compagnon docile. Le troll Hébus(!) se joint donc au groupe et sera un allié précieux tout au long de l'aventure. Apres différentes embûches, ils arrivent enfin a Ekmül pour y rencontrer les sages du Conseil Restreint d’Eckmül, qui décide de le garder pour lui prodiguer un enseignement (et surtout pour garder un oeil sur lui). Nicolède, C’ian et Cixi repartent pour Glinin. Mais en chemin, ils sont attaqués par le vil Thanos, qui est en fait un ancien membre du Conseil Restreint d’Eckmül qui a mal tourné. Comme Lanfeust, le contact avec l'ivoire du Magohamoth lui donne un pouvoir absolu. Thanos va tout tenter pour s'emparer de l'épée magique. Mais si Lanfeust a de bonnes intentions, il n'en va pas de même pour Thanos. Il désire utiliser ce pouvoir pour conquérir Ekmul et Troy, et y régner en maître absolu. Lanfeust et Thanos vont s'affronter tout au longs des 8 tomes de la série. Leur combat va amener nos amis dans de nombreux pays inconnus. Un seul doit vaincre. Le combat sera rude jusqu'à la fin.
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Date de parution | Octobre 1994 |
Statut histoire | Série terminée (Cycle en 8 tomes + 1 one-shot. A lire aussi la suite : Lanfeust Des Etoiles) 9 tomes parus |
Les avis
Il était compliqué pour moi de ne pas prendre cette série afin de poser mon premier avis tant elle aura marqué un passage pour moi entre la BD classique (Astérix, Tintin, Lucky Luke, ...) et de nouveaux horizons du 9ème art. Forcément mon avis ne peut être objectif (remarque que c'est le principe même d'un avis). J'ai découvert Lanfeust il y a un peu plus de vingt ans, âgé moi même d'une vingtaine d'années j'ai tout de suite été emballé par l'univers de Troy, l'humour (parfois lourd) d'Arleston et les dessins de Tarquin. Troy est un monde magnifique et dangereux avec un bestiaire très diversifié ; les personnages sont attachants avec une mention spéciale pour Hébus. La quête de Lanfeust est noble et va l'amener bien au delà de ce qu'il imaginait. J'ai rapidement lu les 8 tomes de la série avant d'embrayer sur les Lanfeust des Etoiles et Lanfeust Odyssey. J'ai lu les critiques sur la vision très sectaire de la femme (Cian/Cixi) mais cela n'est pour moi pas recevable car cela reviendrait 1/à sortir la BD de l'époque où elle a été écrite et 2/de complètement nier le pouvoir que la femme peut avoir sur l'homme. Alors oui toutes les femmes ne sont pas des Cian ou des Cixi mais comme tous les hommes ne sont pas des Lanfeust ou des Thanos. Alors oui la BD est destinée plutôt (surtout) à des jeunes hommes qui tout comme Lanfeust se préparent à faire la découverte de la vie du monde extérieur aimant l'humour potache et parfois lourd. Car finalement c'est bien de ça qu'il est question des choix d'un grand adolescent qui vont façonner l'homme. L'homme que je suis devenu sourit toujours à certaines blagues (ah les chanson paillardes pour faire avancer le pétaure) et regrette bien amèrement le temps béni où tout n'était pas aseptisé par une pseudo morale et où on pouvait encore rire de (presque) tout. NB : Lanfeust des Etoiles et Odyssey sont clairement en dessous de la série originelle. Preuve que le long n'est pas toujours bon. :-)
Bonjour, après une brève lecture des commentaires je suis consterné pas l'étroitesse d'esprit de certains lecteurs. J'ai découvert Lanfeust entre mes 8 ou 9 ans, étant jeune et sans une vision noircie par l'âge j'ai su apprécier chaque page que j'ai pu découvrir. Aujourd'hui, presque 20ans après la lecture de mon 1er tome, je ne comprends pas cette négativité pour quelques répliques ou scènes que certains ont trouvé dérangeantes voire même choquantes. Pourtant cette BD ne m'a pas rendu sexiste ou homophobe mais a juste permis à mon jeune esprit de rêver et m'évader, mon éducation faisant le reste. Pour ma part je recommande à tous les amoureux de la BD et comme beaucoup de chefs-d'œuvre elle trouvera ses détracteurs.
Ah, Lanfeust ... Un succès colossal, une saga vendue en séries toujours plus nombreuses, tout un univers, le lancement d'une maison d'édition adulée et conspuée, le déclenchement d'une folie de la fantasy en BD ... Il est presque impossible de parler de Lanfeust de Troy sans parler de tout ce qui gravite autour, tant cette BD est un ovni débarqué voila 30 ans pour révolutionner (je n'ai pas peur de le dire) le monde de la BD francophone. Aujourd'hui, 30 après, le nom de Lanfeust et le monde de Troy sont des valeurs sûres, des noms qui font parfois soupirer ou lever les yeux au ciel lors d’une énième annonce d’un produit dérivé de l’univers originel. Mais au-delà de cette représentation parfois biaisée de la surabondance du monde de Troy, qu’en est-il de la BD originelle, celle qui déclencha l’ensemble du bouzin ? Et bien, à la relecture et alors que j’ai déjà lu cette série voilà un sacré moment, je ne peux que redire, comme beaucoup de gens, que c’est bon. Je dirais même que c'est dans le très bon, puisqu'en relisant cette série, j'ai autant ri qu'apprécié l'histoire. C'est une narration impeccable, chaque tome concluant de façon satisfaisante un arc narratif qui s'emboite toujours avec le suivant, tout en nous présentant une histoire continue qui nous tient en haleine. Alors certes, il n'y a là rien que des clichés de fantasy déjà vus et revus, mais qui fonctionnent. Et dont l'auteur n'abuse finalement jamais, ne tombant ni dans le poncif usé, ni dans la facilité ou la paresse scénaristique. Lanfeust est un personnage attachant, héros maladroit et très sujet aux hormones, mais aussi courageux et impulsif, créant situation cocasses et catastrophes assez régulièrement. Hébus n'est jamais limité au personnage de comique, bien qu'il en occupe allègrement la fonction, mais est aussi un moteur de l'action et de l'intrigue, que ce soit pour taper sur des trucs ou pour avoir des mauvaises idées au mauvais moment. Sa popularité donnera lieu à une série complète uniquement sur les trolls, preuve d'un personnage soigné dans l'écriture. Cixi et C'ian, deux sœurs opposés en tout, rapportent la touche féminine (et le nécessaire visuel pour attirer le chaland, faut bien le dire) qui ne se contente pas d'être une potiche en attente d'un sauveur. Cixi participe à l'intrigue à sa manière, s'émancipant du rôle habituel des femmes pour devenir une sorte de sex-symbol qui n'hésite pas à user des ses charmes et atours pour manipuler, tandis que C'ian incarne cet idéal d'amour chaste et pur, d'un couple normal duquel Lanfeust finira par s'émanciper, comprenant que l'on peut demander plus à la vie. Mine de rien, sous des airs de comédie potache ou de saga d'héroic-fantasy, la BD nous parle de quelques petits sujets qui expliquent très certainement sa popularité : la sexualité est souvent présente dans le récit, autant pour des blagues que pour de réels points d'intrigue, mais aussi la question de la destinée ou de la croyance, un Lanfeust qui incarne cet adolescent que tout le monde fut, rêvant de partir de chez lui, de découvrir le monde et de grandir. La série se finit d'ailleurs sur un acte qui me semble chargé en symbolique, dans cette idée. Pas étonnant qu'une génération de jeunes adolescents trouvèrent là une histoire faisant terriblement écho à leurs situations. Alors voila, Lanfeust c'est bien, c'est même très bien, enrichi d'un dessin qui sait se faire dynamique dans les combats, enchanteur dans les représentations de paysages aussi divers que variés qu'on est en droit d'attendre d'un récit d'héroic-fantasy, c'est drôle et bourré de clins d’œil qu'on appréciera lire ... Mais est-ce vraiment si indispensable que ça ? Pour ma part, je dirais que oui. Lanfeust est une série qui n'a pas l'aura sacrée que je donnerais à un "De capes et de crocs", par exemple, mais qui est pour autant bien plus connue et appréciée. Et rien qu'à ce titre, Lanfeust de Troy est un monument de la BD qu'il convient de lire lorsqu'on s'intéresse à ce média. Parce qu'il a changé la donne (pour le meilleur et pour le pire) du paysage de BD, qu'il a élargi l'horizon que nous avons aujourd'hui de ce média et qu'il reste, des années après, toujours aussi bon dans sa façon d'être. Une BD qui est, et je ne le répéterais jamais assez, bien sans crier au génie mais qui est surtout impactante à ce point-là mérite, selon-moi, son petit statut culte. Et c'est pourquoi ma note est ce reflet-là. Si je devais donner mon seul avis, je dirais qu'il s'agit d'un bon 4/5. Mais je ne peux pas juste dire que c'est une bonne série et m'en contenter. Lanfeust est culte, que je le veuille ou non. Et à ce titre, oui, le 5/5 est presque obligatoire lorsque je n'ai pas de réels griefs à lui opposer. La seule chose qui est sûre, c'est que cette qualification de culte ne m'engage nullement sur les autres séries de Troy !
Avis sur le premier cycle : Voilà une saga qui m’aura bien distrait durant quelques années. Pour tout avouer, j’avais trouvé les trois premiers tomes dans une solderie et j’ignorais tout de l’engouement que la série avait engendré. Ce fut donc sans aucun apriori que je découvrais cette série d’héroïc-fantasy à l’humour omniprésent. Et c’est peut-être la raison pour laquelle elle me plut autant. Il faut avouer que le monde de Troy est bien construit. La planète est riche en recoins pittoresques, en bestioles de tout genre et propose un climat agréablement varié. Les personnages sont bien typés. A la limite de la caricature, ils ne choquent pas dans cet univers naturellement parodique. L’histoire a une trame cohérente et une fin véritable. L’humour, bon enfant mais pas léger, léger, est omniprésent et contribue grandement au succès de la série. Les dialogues sont souvent savoureux quand bien même la finesse n’est pas au rendez-vous. La saga souffre bien de quelques longueurs, mais je trouve qu’Arleston s’en sort bien dans l’ensemble et qu’il n’y a pas de véritable creux au cours de ces huit albums. Au final, je coterais cette série dynamique, distrayante et pas prise de tête d’un petit 4/5, car, il faut bien l’avouer, elle n’a quand même rien de révolutionnaire et ne mérite donc pas selon moi d’être cataloguée « Culte ». Avis sur le deuxième cycle : Un avis qui porte sur un cycle que je n'ai pas lu, faut le faire ! Non, en fait, je n'ai pas envie de lire ce nouveau cycle car j'ai abandonné la série après Lanfeust des Etoiles et je crains soit d'être paumé avec ce retour à la série d'origine, soit de me sentir obligé d'acheter tous les tomes parus depuis la fin de Lanfeust des Etoiles. Du coup, le premier cycle me suffisant amplement, j'ai décidé de ne pas continuer l'aventure.
Je vais me ranger au côté des détracteurs (peu nombreux mais avec de bons arguments) de cette série "Culte". Pensez donc ! 66 avis à 5 étoiles pour cette unique série alors que Will Eisner dont le nom orne un prix prestigieux n'en a que 11 pour toutes ses oeuvres. Le grand Albert aurait une belle illustration de sa théorie de la relativité. LOL. Je suis donc passé à côté d'un sommet à cause de ma vue basse. Pourtant Solo parle de "démystification de cette saga" Ashibaal souligne le sexisme omniprésent et la dichotomie "sainte/pute" qui représente l'image des femmes. J'ajoute aussi maman protectrice d'une régression infantile (j'y reviendrai). D'accord encore avec Ashibaal pour dénoncer le propos homophobe du T1 p28. Si je chicane je me demande pourquoi la représentation d'Hébus me rappelle de vilains stéréotypes. Hébus qui devient "civilisé" au contact d'un vieux sage bien blanc. Je passe sur la violence omniprésente qui doit cibler nos jeunes coqs qui ne savent pas quoi faire de leur adrénaline. Mais le plus drôle pour moi est la représentation du très fameux Lanfeust. Nous sommes en plein fantasme infantile de toute-puissance. LOL Cela nous renvoie à Freud, Klein ou Winnicott. Sexisme, Violence, Régression infantile, je trouve que c'est un beau tableau de chasse. Quand je vois que cette série a obtenu un prix pour les 9/12 ans j'hallucine. Pour parfaire mon avis je n'aime ni le graphisme que je trouve assez laid, ni les couleurs. Lanfeust a trouvé son public, bien lui en fasse mais je ne suis pas dedans.
Un bonheur pour ado de fin de collège: un univers exotique, des bourrins sanguinaires, des seconds rôles comiques, des méchants vraiment méchants et des bombasses. Tout ce que le JDR proposait de mieux dans les années 90 est plaqué sur image. Le charadesign est sympa, les détails des vêtements, accessoires et bâtiments sont immersifs, rien à redire. Mais avec le temps, on voit de plus en plus le côté mysogine et graveleux et. Alors forcément ça relativise la note pour une BD qui se lit et relit sinon sans ennui. Edit: je viens de lire qu'il a remporté l'Alph-Art jeunesse des 9-12 ans. Franchement pour l'exemple et le côté gore de certains combats, je ne le conseillerai sûrement pas à un gamin ou une gamine de 9 ans.
Mon avis ne sera pas du tout objectif. Lanfeust de Troy, est la toute première BD que j'ai achetée avec mon argent de ma vie. Je devais avoir 13 ou 14 ans. Je voulais, comme mon père, avoir une grande bibliothèque de BD et il me fallait commencer quelque part. Je ne saurai expliquer pourquoi (je ne m'en rappelle plus surtout), mais mon choix s'est porté sur cette série. Et là, l'ado que j'étais a adoré. J'achetais 1 BD par mois. Autant dire que j'ai lu, lu et relu chacun des tomes des dizaines de fois en attendant de pouvoir acheter la suite. Les dessins étaient beaux, l'univers envoutant. Je me plaisais à découvrir un tout nouveau lore. Je m'identifiais à Lanfeust, j'enviais sa force, son courage et son succès auprès des femmes. Je m'esclaffais devant Hébus et sa brutalité gratuite. Je respectais Nicolède et sa sagesse. Je soupirais devant Cian et le chevalier Or Azur pour leur côté "gnan gnan". Bref, j'étais accro. Les 8 tomes sont pour moi tous aussi bien les uns des autres, avec une superbe conclusion. En revanche, j'ai lu ce 9e tome qui vient de sortir et qui vient foutre le bordel et tout gâcher. Une histoire qui n'a plus rien à voir avec le Lanfeust que j'adorais, avec de nouveaux personnages sans intérêt, un méchant juste méchant, sans aucune profondeur, une conclusion facile. Bref, un gâchis. Je fais donc le choix d'omettre ce 9e tome et de noter cette série sur ses 8 premiers albums, et vu l'impact que ces derniers ont eu sur moi et sur ma passion de la BD, c'est... 5 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
C'est cucul, c'est concon, c'est bêbête et c'est débile, c’est Lanfeust de Troy ! Bon, je sais qu'on est supposé critiquer une série dans son entièreté, mais je n’ai pas réussi à aller au-delà du premier tome. Du cul, du cul, du cul. Entre le fessier rebondi de Cixi qui occupe le devant de la scène une planche sur deux et l’humour grivois omniprésent, j’ai rarement vu quelque chose d’aussi graveleux. Alors certains vont reconnaître à demi-mots que c’est pas bien finaud, mais que voulez-vous mon bon Monsieur, il faut bien que jeunesse se fasse et puis on passe un bon moment, au moins c’est « facile à suivre » et on se prend pas la tête. Je suis très loin d’être un féministe enragé, mais soyons honnêtes deux minutes, cette BD est sexiste à en crever. Et ne venez pas me faire le coup de « oui mais Cixi est une femme forte et libérée qui n’a pas peur d’user de ses appâts gnagnagna », nan nan, elle est objectifiée à 200%. Et Ci’an n’est pas mieux traitée ; en fait, c’est pire qu’elles soient deux : on tombe dans le dichotomie sainte/pute. Je suis du reste scotché que presque aucun des commentaires ci-dessous n’aborde la question ; la représentation de la femme dans les comics (et les jeux vidéo), ça fait pourtant bien depuis 2012 qu’on en a parlé avec beaucoup de justesse. Même quand il s’agit de provoquer un troll, Lanfeust insulte sa virilité, le traite d’impuissant et de lopette (et une insulte homophobe, une !) ; qu’est-ce que c’est que ce troll qui n’ose même pas violer les deux belles pucelles que voilà ? Et c’est comme ça sur chaque page… Pour couronner le tout, l’univers a même un problème de cohérence interne avec la série dérivée Trolls de Troy ; ici, le troll fait toutes sortes de réparties piquantes et élabore des ruses complexes, comme faire le mort pour prendre l’ennemi à revers... A comparer avec les innombrables bourdes des Trolls de Troy, trop bêtes pour ne pas faire s’effondrer sur eux les fortifications qu’ils veulent abattre. Peut-être pire, il y a une vanne où Hebus est le seul à avoir repéré les bandits qui n’ont pas osé attaquer la troupe, et le troll de préciser qu’ils étaient « deux cent soixante-treize » ! On dirait Perceval qui connaît le nombre de pierres du château dans Kaamelott ! Les trolls de Troy en ahuris lunaires mais dotés de connaissances aussi insoupçonnées que farfelues ? Ah, et le dessin se paye le luxe d’être moche. Il paraît que ça s’améliore par la suite… quant à moi, je ne peux parler de ce que je connais. Pitié, ne mettez pas ça entre les mains de vos pré-ados. Et dire que c’est dans toutes les bibliothèques municipales de France… Dans le genre « high fantasy parodique pour ados », redécouvrez plutôt la série audio du Donjon de Naheulbeuk !
J'aime bien l'héroïc fantasy et cette BD m'a fait passer un moment assez sympa, j'ai suivi l'aventure jusqu'à la fin sans trop sourciller. Mais la position de la femme en prend un trop gros coup, cette BD ne mérite pas son rang de culte à cause de ça. Un récit en accord avec le titre, c’est bien Lanfeust qui porte la BD sur l’ensemble des tomes. Hebus est la solution facile pour sortir du guêpier. A eux deux, ils atteignent le QI d’une huître, pour autant ils avancent dans leur quête sans grand difficulté. Cette BD ne vise pas à avoir des personnages nuancés et le scénario n’aura rien de compliqué. Pourtant, ça tient bien la route (à part le tome 7, passé les premières planches je me suis un peu ennuyé) On se laisse entraîner dans les aventures de la troupe et on prend plaisir à découvrir l’univers très riche du début à la fin. Les monstres fantastiques sont amusants et créent des situations originales. Le récit principal est aussi accompagné de scènes anecdotiques divertissantes (voir très drôles: ce dialogue sur la plume entre un valet beauf et un baron romantique dans le tome 7, page 43... J'ai ri). Les dessins ont du détail c'est sympa, et l'ensemble est agréable, peut-être grâce aux couleurs aux tons vifs et assez variés. Les planches sont bien foutues. Hebus sera le personnage qui m’a le plus plu, paradoxalement à ce que je vais expliquer dans le prochain paragraphe. Cixi devient enfin intéressante dans le 2nd cycle. D’un point de vue général, j’ai bien aimé suivre la troupe et les personnages rencontrés sur leur chemin. Mais il y a un sacré couac qui m'a gêné tout du long et qui vient flinguer mon avis... Globalement, c'est un humour sans finesse qui m’a rarement fait rigoler, mais bon, ça reste récréatif. Le vrai problème, c'est qu’il y avait régulièrement des situations beaufs, voir misogynes, au-delà de l’humour. Dans le 1er cycle (T1 à T4), les femmes sont vraiment vues comme encombrantes. Elles sont faibles sans le mâle alpha, elles ne servent à rien aux combats et jouent les infirmières à répétition. En dehors de la baston, nous avons une allumeuse-capricieuse ou une biche tendre qui veut la triplette mariage/maison/enfant. Y’en a une qui coud des bottes, une autre qui veut faire les boutiques… Et puis les hommes lubriques sont des biceps sur pattes, évidemment. Tous ces stéréotypes noircissent terriblement le tableau... Je trouve ça terriblement navrant de faire lire ça à des ados. Dans le 2nd cycle (T5 à T8), la position de la femme évolue… radicalement pour Cixi (qui a toujours eu l’âme indépendante, donc là ça se modélise), pas beaucoup pour C’ian mais ça s'arrange par la magie du scénario (elle finira nian nian avec un mec nian nian). D'ailleurs, le scénario du 2nd cycle a dû être écrit après avoir fini le 1er parce-que je ne vois pas le moindre indice qui laisse à penser que Cixi évoluera ainsi. Même si les derniers tomes viennent sauver l’image de cette série, le mal est fait sur le premier cycle. Je ne veux pas posséder Lanfeust de Troy, ni m'aventurer sur les histoires parallèles de Troy. La lecture était agréable, l'aventure sympa à suivre. Sauf que le sexisme est bien trop présent pour recommander cette BD. Je participe à la démystification de cette saga, qui ne devrait pas être culte.
J'ai découvert cette série dans une chambre d'étudiant en médecine, qui me logeait le temps d'une visite chez ma sœur, après avoir dévoré une bonne fondue. Le rapport ? Ayant du mal à digérer et donc à dormir, j'ai cherché de quoi m'occuper et ai commencé à la lire. Son humour particulier, il est vrai aussi lourd que ma fondue, son dessin et son univers m'ont de suite plu, au point que je me suis réveillé tôt pour lire les autres tomes disponibles avant de rendre la chambre (et non la fondue). Plus tard, j'ai acheté tous les tomes (ce qui est très rare chez moi), et je les relis de temps à autres. Elle ne fait pas partie de mes meilleures bandes dessinées, surtout que je n'ai pas aimé l'idée d'une suite, que je qualifie de mercantile, puisque les 8 tomes de la série débouchaient sur une bonne fin. Peut-être offrirai-je un jour à mon fils les Lanfeust des Etoiles comme je lui ai offert "Lanfeust de Troy" ? A voir. Quant à cette série, elle est à lire au moins une fois.
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