Élégie en rouge (Akairo Elegy)

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Ichiro et Sachiko, les deux héros d'Elégie en Rouge, rêvent d'une vie meilleure. Leurs jours s'écoulent à flâner, boire, fumer et faire l'amour. Tandis que Ichiro tente de vivre de ses bandes dessinées, Sachiko doit résister au mariage que ses parents tentent d'arranger pour elle.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Bichromie Garo (Editeur Seirindo) Gekiga Les petits éditeurs indépendants Shogakukan

Le Japon connut à la fin des années 60 une période extrêmement troublée, le soulèvement de la jeunesse y prenant des formes souvent plus radicales que ce qu'on observait en occident. Les attentes et les frustrations de cette génération étaient immenses et le foisonnement artistique qui l'accompagna fut prodigieux. Mais la répression féroce que le pouvoir opposa à ce mouvement brisa les promesses et l'énergie qu'il dessinait, plongeant le pays dans la résignation. Dans ce Japon post-1968, Ichiro et Sachiko, les deux héros d'Elégie en Rouge, rêvent d'une vie meilleure. Leurs jours s'écoulent à flâner, boire, fumer et faire l'amour. Tandis que Ichiro tente de vivre de ses bandes dessinées, Sachiko doit résister au mariage que ses parents tentent d'arranger pour elle. L'urgence c'est de ne pas penser à l'avenir. Mais, même affranchis des normes sociales qui ont emprisonnées leurs parents, Ichiro et Sachiko peinent à exprimer leurs désirs et s'enferment dans l'incompréhension, communiquant mieux par les corps que par les mots.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Février 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Élégie en rouge © Cornélius 2010
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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25/05/2010 | cac
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Par Spooky
Note: 2/5
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Cac, dans son avis, taxe ce manga d'élitisme. Pour ma part je parlerai de dépouillement, de sécheresse narrative qui amènent le lecteur "moderne" et occidental à très vite trouver ce one shot plus qu'ennuyeux. Certes il décrit une réalité sociale très particulière dans le Japon d'il y a 40 ans, une situation probablement scandaleuse dans ces circonstances, mais il ne suffit pas de jouer de l'ellipse narrative, des non-dits et de l'attachement aux choses inutiles pour réellement parler de la vie. A fortiori lorsque les personnages sont inexpressifs au possible et l'environnement inexistant. A tel point que par moments je me suis demandé qui parlait, où on était, etc. J'ai vraiment du mal avec certains mangakas de cette époque. Question de goût sans doute. Malgré ma déception, je ne mets pas la note minimale car il faut tout rapporter à l'époque de composition des planches.

16/12/2011 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

Ce manga date de 1971. "Le retentissement du livre est énorme" nous dit-on sur le rabat de la couverture, "les jeunes citadins se retrouvant dans cette histoire qui reflète les états d'âme d'une génération en rupture avec la société traditionnelle". Alors peut-être est-ce le sentiment d'une époque avec son contexte social, d'un état d'esprit et d'une culture différente, toujours est-il que 40 ans après, de ma vision de jeune français moyen (oui je n'ai pas encore 30 ans, je me qualifie encore de jeune), j'ai trouvé ce manga bien creux. Ajoutons à cela que le dessin me plaît guère, trop vide, trop dépouillé même si j'avoue que les petites touches de rouge dans la colorisation en plus du noir et blanc habituel est de très bel effet - et sur la totalité de l'ouvrage, pas seulement les 10 premières pages. D'autant que l'auteur est tout à fait capable de faire des belles double pages bien détaillées, l'une d'elles sur une plage par exemple. On se concentre sur l'histoire, les sentiments et les dialogues me direz-vous puisque les cases vides sont une manière de l'auteur de mettre en exergue ses personnages. Mais même de ce côté-là, c'est maigre car le couple au centre du débat est avare en paroles. Une situation dans le boulot pas stable, lui veut faire mangaka mais c'est dur et l'argent ne rentre pas. Un amour entre eux qui est assez fusionnel et se porte très bien même dans le dénuement matériel mais qui repose sur beaucoup de non-dits. Alors c'est beau, c'est poétique mais du manga un peu trop élitiste aussi bien sur le plan du contenu que de l'objet lui-même.

25/05/2010 (modifier)