Sang Royal
Une histoire de vengeance.
Jodorowsky
Alvar, jeune et puissant souverain, trahi par son propre cousin et laissé pour mort, reprend ses droits au terme de plusieurs années sans mémoire. Mais son retour lui révèle une trahison plus cruelle encore. Blessé, bafoué, il reconquiert son trône en imposant à tous une épouse controversée : sa propre fille.
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Date de parution | 26 Mai 2010 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Comme j’ai pu trouver les critiques sévères sur cette série de Jodorowsky. Car finalement, c’est une série tout ce qu’il y a de plus classique pour cet auteur. On y retrouve vraiment sa marque de fabrique, des être difformes, du sexe, des questions de filiation, le complexe d’Electre, d’identité, des jeux de pouvoir, un côté assez malsain, une frontière ténue entre le bien et le mal, où tous les personnages ont leur part d’ombre, sont à la foi des personnes que l’on comprend, et qui se révèlent aussi être de belles ordures que l’on comprend également. Alors c’est sûr, si on lit ce Jodorowsky en s’attendant a une série de la qualité de L'Incal, on va être très clairement déçu. Mais si on la prend comme une série de Jodo où on sait que ça va être un peu du n’importe quoi et qu’il va partir dans ses délires habituels ça passe très très bien. Il faut dire que j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour lui… L’histoire de ce roi déchu, qui revient, qui reperd tout, tous ces jeux d’intrigues et de pouvoir, avec la touche de fantastique qui se rajoute à ça. Et bien j’ai passé un bon moment, le cahier des charges de Jodorowsky est rempli à mes yeux, et je n’en demandais pas plus. Et graphiquement, que c’est beau, vraiment, je ne connais pas ce dessinateur, mais il fait un travail incroyable et m’a permis de m’immerger dans l’histoire avec un plaisir immense, chaque planche, chaque case est une pure merveille, un doux bonbon pour les yeux. J’ai donc passé un très agréable moment de lecture avec cette série, une histoire comme je m’y attendais, et une belle surprise graphique. Le cahier des charge a donc été rempli par les auteurs et a comblé mes attentes.
Pas mal mais ici je vais me permettre de ne noter que le visuel. Celui-ci est carrément très très bon. On trouve des planches, et elles sont nombreuses, qui sont de véritables tableaux. Les couleurs s'harmonisent parfaitement aux ambiances décrites, c'est vraiment un régal pour les yeux. Ceci m'amène à la suite, à savoir l'histoire. En effet quel dommage qu'un artiste comme Liu Dongzi n'ait été obligé de ne dessiner que ça. Ca, c'est du Jodo, comme l'a dit quelqu'un avant moi. On a là un condensé de l'homme (ben oui j'ai un peu de mal à le dissocier de son oeuvre), cela en devient même drôle: quoi pas encore de meurtre?, pas encore de viols?, pas encore d'inceste?. Finalement le bougre nous tient par nos plus bas instincts nous incitant à tourner la page. En même temps ne pignons pas, on sait sur quoi on va tomber en ouvrant une BD avec Jodo au scénario. Encore une fois mention très bien au dessinateur.
Je ne comprends vraiment pas les critiques sur cette série de Jodorowsky que j'ai trouvée véritablement magnifique. C'est un drame shakespearien absolument prenant. Tous les personnages sont réussis et bien développés même les plus secondaires (Florian le pâtre aveugle qui doit apparaître sur maximum 6 ou 7 pages me touche beaucoup par exemple, de même que la femme bossue qui recueille le roi déchu devenu amnésique au début du premier tome et se suicide de désespoir après son départ). De nombreuses idées sont brillantes: par exemple le roi qui pour se venger ne massacre pas ses ennemis mais au contraire leur laisse son royaume pour les punir, le contrepied du mythe d'Oedipe est aussi très bien trouvé: il croit commettre l'inceste avec celle qu'il pense être sa fille alors qu'il n'en est rien. Enfin le dessin est juste sublime. C'est pour moi la meilleure illustration d'une oeuvre de Jodorowsky avec La caste des meta-barons par Gimenez et Diosamante par Gal.
Jodorowsky s'est trouvé un dessinateur très doué pour une Bd misant sur de belles images qui la sauvent du naufrage. En effet, c'est avant tout un beau visuel, la bande se lit vite, il y a peu de dialogues, les grandes cases permettent de s'attarder sur la beauté du graphisme ; Dongzi Liu réussit 2 femmes à la beauté renversante, mais ça ne suffit pas. Le dialogue est très littéraire, d'une poésie digne des grandes tragédies shakespeariennes, mais parsemé par endroits de naïveté. Et puis, il y a des détails qui sont peu crédibles : la reine qui pendant 10 ans couche avec un usurpateur, sans s'en étonner, ou encore la mémoire d'Alvar retrouvée trop soudainement... Mais ce qui me dérange le plus, c'est que comme souvent chez Jodorowsky, il y a du scabreux, de l'indécence, du sordide et du malaise, et ici, il flotte un parfum d'inceste et de cruauté perverse parfois peu supportable. Sans oublier d'inévitables scènes violentes et beaucoup de sang qui se traduisent par des images heurtées. Enfin, la fin ésotérique du tome 2 est un peu frustrante, ça ne me donne guère envie de lire le tome 3 pour savoir ce qu'il advient d'Alvar. Je le regrette pour ce dessinateur qui met son talent graphique au service d'une histoire qui si elle était tombée dans les mains d'un Van Hamme ou d'un Dufaux, aurait pu être plus classique et plus maîtrisée.
Sacré Jodo, il vient de nous pondre cette fois un condensé de toute son œuvre, une sorte de Reader’s Digest qui n’aurait conservé que les extrêmes de son écriture à savoir les troubles incestueux de Borgia, les mutilations des Métabarons, la violence trash de Juan Solo tout en laissant de coté également malheureusement l’humour et la poésie de son œuvre principale, L’Incal. Porté par le dessin sombre et pictural d’un dessinateur qui ne devrait pas rester inconnu, ce dyptique dont la fin laisse néanmoins présager une suite attendue est bancal d’un bout à l’autre. Et pourtant le bougre arrive encore à captiver son lectorat, au moins le temps d’une première lecture, le laissant stupéfait par tant de talent mélangé avec des facilités étonnantes pour un auteur de ce calibre. En gros, l’histoire se déroule sur une terre inconnue, dans des contrées inconnues avec des enjeux empiriques inconnus. Le détail qui était parfois trop envahissant dans le monde de l’Incal et de toutes ses séries dérivées est ici réduit à peau de chagrin. D’ailleurs on ne s’embarrasse pas de détails en allant droit au but. Passé un début de bataille entre deux armées de fantassins et de cavaliers dont la barbarie égale la beauté de certaines cases ressemblant à des tableaux baroques, le roi blessé laisse son armure et son identité à son cousin dans l’attente de se refaire une santé et de porter les troupes vers la victoire. Ce dernier profite de l’occasion pour faire volte face et usurper son identité, son pouvoir ainsi que les faveurs de la reine tout en laissant le véritable sire à l’agonie… Mais ce dernier va se soigner et recouvrer la mémoire… Tout n’est qu’une question de temps afin de récupérer tout ce qu’il a perdu…. Et bien sur avec Jodorowsky on ne va pas passer au travers de situations scabreuses voire totalement ridicules « Plante ton dard dans mon trou » peut faire office d’une réplique culte et complètement hors contexte dont on se souviendra encore longtemps dans les mémoires de bédéphile ! :) Ce qui est agaçant par contre c’est la facilité avec laquelle Jodo rend presque légitime toutes ces relations incestueuses mais loin de me choquer comme je le craignais initialement, tout est tellement gros et exagéré que la pilule passe aussi aisément que toutes les autres ficelles d’un scénario chaotique et rapide qui ne s’embarrasse pas des préjugés et défonce tout avec la grâce d’un éléphant sur de la porcelaine. Le second tome s’affranchit dès lors de toutes les constructions narratives, temporelles et logiques en osant emprunter des raccourcis que même un débutant n’aurait oser imaginer… Adepte de la planète « Jodo », je dois m’excuser de ce qui va suivre concernant mon avis formel sur cette œuvre complètement à l’ouest et écrite par un vieillard sénile et dépravé qui capitalise essentiellement sur le capital sympathie due à ses anciennes œuvres MAIS j’avoue avoir eu un plaisir coupable à lire tant d’aberrations sur un panel de personnages tous des plus dégueulasses d’un bout à l’autre et portés par des dessins aussi figés que magnifiques et détaillés. Dongzi Liu est donc la vraie découverte mais Jodo a toujours su s’entourer de dessinateurs au talent indiscutable. Le dessin est réellement le point fort mais il faut reconnaitre un certain talent à Jodo pour maintenir un rythme quasi constant et donner le gout de tourner les pages. C’est paradoxal mais pour peu que l’on soit rompu au style mystico-porno-cradingue de l’auteur alors Sang Royal en est une synthèse courte et pas forcément si désagréable mais mieux vaut en rire et recommander la lecture de L’Incal pour toute personne non initiée…
Avec Jodorowsky, c’est toujours la loterie concernant la qualité de ses productions. Pour Sang royal, on est tombé sur le mauvais numéro. Je ne m’attarde pas sur les dessins magnifiques de Liu, seuls motifs de satisfaction dans ce grand naufrage. Le scénario quant à lui est tout simplement indigne d’un grand bonhomme comme Jodorowsky. C’est sordide et racoleur au possible, les personnages sont tellement manichéens et simplistes qu’on frise la parodie, les dialogues sont à pleurer de bêtise et la thématique vue, revue et rerevue. J’ai conscience d’être très dur mais je commence à en avoir assez de voir de grands noms de la BD nous produire de tels navets. A éviter absolument.
A chaque fois que j'espère que Jodorowsky va enfin faire quelque chose de novateur et retrouver l'imagination qui m'avait tant charmé à l'époque de L'Incal, il replonge et démontre qu'il ne fait que recycler encore et toujours les mêmes idées et concepts. Un monde artificiellement cruel et dur, de la haine, des vengeances, des personnages mauvais et détestables, des trahisons, des vengeances, de la haine, des passages initiatiques, des humiliations, des dégradations, de la haine, des vengeances, beaucoup de violence, une chute du plus haut des piédestals pour les héros pour être trainés dans la boue, souffrir comme des chiens, puis revenir au plus haut une fois initiés et la sagesse atteinte, soi-disant... et aussi beaucoup de haine et des vengeances à répétitions. Aliot, La Saga d'Alandor, Les Technopères, Alef-Thau, Juan Solo, Le Lama blanc, Bouncer, Diosamante et tant d'autres séries du même scénariste, parfois bonnes, parfois moins bonnes, mais qui brassent et rebrassent sans arrêt les mêmes thèmes et des contextes quasi similaires. A force, ça lasse énormément, d'autant plus que Sang Royal reprend presque le pire de ces thèmes ressassés sans apporter strictement aucune originalité. Une trahison initiale, des personnages égotistes, et c'est reparti pour une succession de haines et de vengeances, le tout dans un cadre artificiellement tragédique et trop cliché pour être crédible. Le premier tome passe encore, mais le deuxième et dernier tourne vite à la caricature du récit classique de Jodorowsky. Cela m'a été pénible à lire. Je ne mets pas la plus mauvaise note car, pour qui lit pour la première fois un récit de cet auteur, l'histoire n'est pas si nulle d'une part, mais aussi parce que le graphisme est plutôt bon d'autre part. Réalisé par un dessinateur chinois, on retrouve souvent le style asiatique dans ses personnages malgré une tentative d'adopter un genre européen. Cela m'a un petit peu dérangé, car je n'aime pas l'heroic-fantasy façon manga ou manhwa, mais il faut quand même reconnaître que, globalement, les planches sont belles. Mais je ressors assez amer de cette lecture et ne la conseille évidemment pas.
Sang royal est fort bien dessiné surtout au niveau des visages des personnages. On entre tout de suite dans le champ de la bataille. Cependant, on ne comprend pas vraiment les enjeux guerriers car nous n’aurons droit à aucune explication pour situer le contexte. Le récit semble en effet se concentrer sur le destin personnel d’un roi qui sera remplacé par un usurpateur. A ce sujet, je trouve que l’attitude de la reine qui accepte facilement cet échange ne me parait guère convaincante. Jodorowski renoue également avec des thèmes brûlants qui ont jadis fait sa réputation à savoir l’inceste. Là encore, le comportement des deux protagonistes laisse songeur. La fin de ce premier tome peut apparaître réellement pathétique à bien des égards. Pour autant, la lecture reste toujours aussi agréable. On a droit à une histoire peu conventionnelle qui n’emprunte pas le chemin que nous avions tracé. On sait que tout cela va mal se terminer mais il y a tout de même le plaisir de la découverte. Cela ne justifie pas l’achat à moins d’être fan. Il faut dire que la couverture est somptueuse. Espérons que le second tome relève un peu le niveau…
Première planche : un délice visuel, la signature Jodo pouvait laisser espérer une histoire de qualité associée à ce qui semblait être un graphisme somptueux. Côté dessin, le trait reste constant tout le long de l’album : magistral. Décors naturels semblent plus vrais que nature, ombres et lumières jaillissent sur les planches avec certes des effets visuels un peu faciles mais parfaitement réalisés. Intérieurs, extérieurs, personnages, décors : tout ce que le dessinateur touche semble acquérir une apparence parfaite. Je ne sais si les planches sont en couleur directe, mais le travail reste sublime. Bémol, on pourrait espérer un peu plus de fantaisie dans la découpe des cases et les vues. Prendre un peu de risque dans des vues vertigineuses avec un tel niveau ou dans un découpage moins scolaire. En revanche le scénario est navrant. Jodo, si prolixe dans le passé avec une construction juste se met à faire des productions sans queues ni tête, vides et dorénavant assez psychotiques. Sans redire ce qu’ont déjà dit les autres avis, vous trouverez tous les ingrédients de tous les scénarios modernes de Jodo. Les personnages toujours aussi névrotiques ne sont pas crédibles un instant, il ne s’agit pas de croire que le récit est possible mais que les actions des personnages soient crédibles. Au début le héros, intime du roi, trahit, certes, mais de là à le rendre sadique en trois cases : pourquoi ? Ensuite, le coup de la mémoire qui revient… Ridicule. Ensuite le retour au palais, trop court. La marque sur le sexe en spéciale dédicace, le discours à deux kopecs sur la signification d’un roi… D’éléments grotesques en enchaînements peu subtils, cela en devient drôle tellement c’est ridicule. Cool le revoilà sur le trône. Mais là d’un coup lui qui osait dire qu’un fils cruel ne pouvait pas être le sien, il va se montrer désormais encore plus tyrannique (et stupide – car laisser le gamin vivant c’est... comment dire…) que les autres. Dans la montée dans l’horreur, nous arriverons à la nécrophilie. Non mais sérieusement, où allons-nous ? Le pire est que l’on sait pertinemment où l’on va puisque Jodo fait annoncer à ses personnages ce qu’il se passera dans les pages à venir, par exemple le début du second tome sera la vengeance de la femme légitime sur l’amante dans le but de détruire le mari comme annoncé par la première. De personnages ridicules en situations grotesques le lecteur se demande jusqu’où l’on tombera. Bas, très bas. Quel dommage pour ces dessins sublimes de devoir illustrer une telle bouillie remplie de délires psychotiques qui semblent devenir la patte de Jodo. Triste pour celui qui fit ce chef d’œuvre qu’est L'Incal… MAJ tome 2 Comme prévu... toujours pire et au delà, nous aurons, la découpe des seins en live, de même que le nez. Bon et puis on nage dans le grand n'importe quoi sur les personnages. Le graphisme est toujours aussi beau même pour peidre des horreurs. Allez à ce point mon commentaire sur le tome 2 c'est juste :lol: on oublie...
1.5 J'ai l'impression qu'avec Jodorowsky il y a deux sortes de scénarios : des délires qui sont intéressants et bien structurés et des délires qui n'ont aucun sens et qui sont profondément stupides. "Sang Royal" fait parti de la deuxième catégorie. Le dessin est beau, une merveille pour les yeux, mais le scénario est profondément imbécile. Les personnages sont tellement caricaturaux qu'on dirait une parodie. Le 3/4 de ce qu'ils font n'a aucun sens et j'avais envie de les engueuler tellement c'est navrant. Certains passages sont inutilement dégueulasses et semblent avoir été faits dans le seul but de choquer facilement le lecteur. Je ne lirai pas la suite.
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