L'Age des corbeaux
Vladimir Principal, écrivain malchanceux, n’est jamais parvenu à se faire publier...
Romanciers et Monde littéraire
Vladimir Principal, écrivain malchanceux, n’est jamais parvenu à se faire publier. Un beau soir, il va boire son désespoir et faire le deuil de son inspiration dans un bar. Il y rencontre un bien mystérieux individu, un vieil homme qui se dit « éditeur de destin ». Ce dernier propose à Vladimir ni plus ni moins que d’avoir ce qu’il a toujours voulu. Le voici donc écrivain célèbre, honoré, convoité, chouchouté, adulé, suivi, harcelé…
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Date de parution | 26 Mai 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je croyais que j’étais tombé sur une petite perle avec cet album. Mais après lecture , je m’aperçois - encore une fois - que je ne dois pas suivre forcément les conseils soi-disant avisés des bibliothécaires de la médiathèque de mon bled. C’est déjanté et absurde. L’histoire est aberrante et ne tient pas la route. Je me suis ennuyé. Je dis pourtant un grand oui pour les délires et les divagations les plus absurdes mais là c’est un égarement total qui ne m’a pas transporté. Vladimir Principal est écrivain depuis 15 ans. Enfin pour être précis, il écrit uniquement, puisqu’il n’a jamais été publié. Il est en manque d’inspiration. La panne sèche. La feuille blanche. Imagination stérile. En pleine nuit il arpente les rues désertes dans l’espoir de retrouver l’étincelle. Il fini par trouver un bar ouvert dans lequel sa seule amie sera une bouteille d’alcool. Et là ça part en cacahouète ! Vladimir est devenu célèbre. Son nom est apposé en grand sur les affiches placardées partout dans la ville. Son éditeur le harcèle pour qu’il fasse la promotion de son dernier ouvrage. C’est le cirque médiatique qui commence. Ca dérape encore. Il se retrouve dans un bordel avec des comparses rencontrés quelques heures auparavant. Quand je vous dis que c’est du n’importe quoi vous pouvez me croire. Même si la fin de l’album est moralisatrice, à vouloir faire dans le grand guignolesque, Parno s’est fourvoyé. En tout cas, ce n’est pas ma came du tout. Il y a quand même un point positif. Si si ! Le dessin de Jicé est plutôt pas mal du tout. C’est précis et net. Le côté noir et blanc n’est pas rédhibitoire, au contraire. L’ambiance sombre et noire – l’essentiel du récit se passe de nuit – est bien exprimée. Le travail est soigné. Pour le scénario je vais mettre 1 étoile. Pour le dessin c’est plutôt 2,5. Cela ne fait pas bezef tout ça ! allez on va y mettre un 2 étoiles à cet album, mais pas plus !
J'ai bien aimé le début de cette fable urbaine ainsi que la conclusion très moraliste. Pour le reste, cela m'est apparu beaucoup trop loufoque avec une idée simple: mieux vaut se consacrer à sa famille que connaître le succès professionnel. Chacun appréciera selon ses propres affinités et ses choix de vie. En l'occurrence, il s'agit d'un écrivain du soir qui travaille toute la journée dans une vulgaire compagnie d'assurance. La trouvaille du monde parallèle suite à une beuverie n'est pas nouvelle mais fonctionne à merveille. Par ailleurs, on devine une critique assez acerbe du monde de l'édition et de ses pratiques. L'exercice de style est vraiment soigné mais le plaisir de lecture n'y est pas en ce qui me concerne. La faute à un univers trop absurde et trop déjanté pour me captiver. C'est dommage.
D’abord attiré par les dessins, le pitch a ensuite attisé ma curiosité au point d’en faire l’acquisition. Au vu des avis de mes prédécesseurs, je me suis dit que j’avais fait une boulette. La bd est déjà un mauvais investissement en soi, alors si c’est en plus pour mettre ses sous dans de la bd qui vaut pas tripette . . . Toujours est-il que j’ai été finalement satisfait de ma lecture (ouf !). Certes, cette bd n’est pas marquante. Elle propose une vision satirique de la notoriété soudaine en propulsant un écrivain en panne d’inspiration sur le devant de la scène. Vladimir Principal (puisque c’est de lui qu’il s’agit) va connaître une nuit assez mouvementée, presque délirante. Il s’en suit une succession d’événements chaotiques où l’écrivain aura peine à comprendre ce qu’il lui arrive. Certaines séquences peuvent paraître accessoires mais elles sont finalement bien en phase avec l’état dans lequel Vladimir se trouve. Cet album aborde avec une certaine réussite le cheminement d’un homme qui aspire à retrouver sa vie antérieure . . . Petits bémol concernant certains dialogues plus académiques qui sonnent creux. Quant au final, il n’est pas "surprenant" mais bien en phase avec le récit malgré tout. Le dessin au lavis est à la fois simple (les personnages) et complexe (les décors). L’ensemble ne dépareille pas pour autant. Chapeau Jicé ! A découvrir.
Bon, ben je n’ai pas du tout été emballé par cette histoire. Ce gros livre n’a suscité aucune réflexion dans mon chef, son caractère absurde m’a rapidement saoulé, ses nombreux lieux communs m’ont assommé, sa narration a fini de m’endormir. Je ne sais plus combien de jours il m’a fallu pour arriver à bout de l’objet. Tout ce que je sais, c’est que j’en avais oublié les trois quart au moment de tourner la dernière page. Seule éclaircie dans la grisaille : le dessin de Jicé, qui m’avait charmé au point d’acheter cet album au culot (une mauvaise idée, en soi). Un style caricatural très expressif rehaussé par une colorisation minimaliste (on reste dans des teintes grises). C’est malheureusement insuffisant pour que je m’attache à l’album. Sans intérêt. J’aurais pu mettre bof pour le dessin mais cette histoire m’a tellement gonflé que ce serait exagéré.
Le résumé de « L’âge des corbeaux » qui figure sur la fiche « histoire » se suffit pour donner une indication de ce que les lecteurs y découvriront en lisant ce one-shot de Parno (au scénario) et de Jicé (au dessin) : Une critique traitée avec humour doublé de fantastique sur la célébrité. « L’âge des corbeaux », c’est aussi une satire sur le monde de l’édition. Le bédéphile y verra quelles sont les méthodes de l’éditeur de Vladimir Principal, le personnage principal de la bd, qui seront employées pour le conduire à la renommée : peu importe la valeur « artistique » du livre de Vladimir pourvu que celui-ci à tout prix se fasse le chouchou des médias quitte à séduire les journalistes et à prononcer des discours qui n’ont rien à voir avec le livre ! Ceci afin de doper les ventes de son roman ! Je dois reconnaître que je ne suis pas totalement ressorti convaincu par la lecture de « L’âge des corbeaux » : la narration m’est apparue assez laborieuse. En fait, des scènes sensées être amusantes parsèment l’histoire, celles-ci m’ont semblées assez en dehors de la trame principale du récit. Il en résulte ma sensation que ces séquences ne font que « rallonger » inutilement cette histoire. Quant à la critique sur la célébrité, m’ouais, c’est pas mal mais sans plus parce que les auteurs ont forcé un peu trop à mon goût cette diatribe que ce soit au niveau du scénario où tout semble aller trop vite, qu’au niveau du dessin où les expressions/réactions des personnages me sont apparues parfois très exagérées. Toutefois, j’avoue que le comportement du personnage principal m’est apparu crédible avec son envie de retrouver sa famille et son train-train habituel. En fait, parlons du graphisme : l’ensemble est vraiment très réussi. J’y ai apprécié la mise en couleurs à l’encre de chine qui apporte une ambiance assez particulière à cette histoire : on a l’impression qu’il y fait tout le temps nuit ou que ça passe dans des cabarets (atmosphère fumeuse et chaude illustrée par tons orangé et sépia). Le lecteur aura aussi le sentiment de se balader à Paris au vu des décors d’une grande beauté où nos héros errent souvent dans des rues crades et piétonnes. Au final, « L’âge des corbeaux » est une bd qui m’est apparue assez plaisante à lire grâce surtout au graphisme réussi de Jicé. Pour le reste, à mon avis, il est dommage que l’histoire traine un peu en longueurs par la présence de scènes qui n’apportent pas grand’chose au récit.
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