Le Dernier Cathare
Un secret qui pourrait bien modifier l’ordre des choses ! Des massacres au nom du Christ ! Un jeune troubadour comme spectateur ! Bienvenue au XIIIe siècle...
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Adaptations de romans en BD Cathares Les meilleures séries terminées en 2016 Toulouse et sa région
Au XIIIe siècle, Dans la région de Toulouse, Escartille, un jeune troubadour, va se retrouver bien malgré lui témoin d’un massacre que le pape aurait aimé garder secret. Un terrible inquisiteur va alors se lancer à ses trousses... Pendant ce temps, la guerre est aux portes de l'Occitanie et le comte de Toulouse devra prouver sa bravoure. Les atrocités débutent, au nom de Dieu les massacres se font légions. Que deviendra Escartille, bouleversé par les horreurs ?
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Date de parution | 27 Mai 2010 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Ce n'est pas de gaité de coeur que je vais baisser la moyenne générale et nuancer les avis. Je vais démarrer par les points forts. Tout d'abord, j'ai grandement apprécié cette lecture "érudite" de cette tache sombre de l'histoire cléricale française. J'ai appris un certain nombre de choses, j'ai pu découvrir quelques passages que je maitrisais mal bref, une lecture pas inutile. Ensuite le dessin est plutôt de bonne facture, très classique mais il sied à merveille à cette histoire. Ce qui m'a de nombreuses fois fait sortir de ma lecture et qui explique ma note, c'est le système narratif. Je m'explique. Le cycle de 4 albums est très bavard. C'est bien normal car on doit couvrir une plage conséquente de l'Histoire avec une petite double centaine de planches. Mais là où des personnages dialoguent et "font vivre", les personnages et surtout notre ami le Troubadour passent leur temps à raconter. En d'autres termes, on lit des bulles qui nous expliquent ce qui se passe, ce qu'on ne voit pas, ce qui a pu se dérouler dans ce laps de temps. Du coup, je ne suis jamais dans l'action. C'est un peu comme si vous alliez voir Avatar mais il n'y a que l'audio description qui fonctionne: pas d'image ni de dialogues = ennui. Dommage, car la somme de travail est colossale, la qualité de celui ci est indéniable mais il manque le truc. Peut être également aurait il fallut allonger un peu (demande d'éditeur???) avec un cycle de 4 albums sur la première période puis de nouveau 3 ou 4 tomes pour la seconde. C'est à lire, car vu les autres avis que je ne connaissais pas avant ma lecture, c'est peut être moi qui n'ai pas su trouver le bon rythme.
Etant resté sur le bon souvenir laissé par Mémoire de cendres qui abordait l'hérésie cathare à travers le destin d'une jeune fille, je me suis quand même lancé dans cette série qui traite ouvertement le conflit à peu près de la même façon, mais en insistant plus sur le comté de Toulouse et sur les acteurs directs de cette croisade des Albigeois qui a enflammé l'Occitanie. A la fin, celle-ci fut meurtrie et exsangue mais resta fière, elle l'est toujours d'ailleurs. Or donc, tout semble conforme et juste dans cette Bd, toutes les grandes étapes y sont présentes, comme évidemment le fameux sac de Béziers en 1209, la prise de Carcassonne qui a suivi, la bataille de Muret en 1213 qui voit Simon de Montfort mettre la main sur le comté de Toulouse et étendre sa conquête. Ce comté de Toulouse qui était l'un des 6 grands fiefs dépendant de la couronne de France, avait réussi grâce à ses comtes avisés à développer un véritable Etat méridional puissant et dont la prospérité et le degré de civilisation étaient bien supérieurs à ceux du nord de la France. Les grands personnages sont également présents, tels Raymond VI de Toulouse qui s'est d'abord rallié à la papauté puis s'est retourné contre elle en soutenant ses compatriotes dans le catharisme, son neveu et vassal Raymond Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne qui effectivement fut trouvé sans vie dans la tour où il était détenu, Simon de Montort dont la hardiesse compensait la faiblesse de ses troupes, Arnaud Amaury le légat cruel du pape qui ici prononce l'inévitable "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens", paroles qu'on lui attribue mais sans doute apocryphes. Cette Bd semble donc puiser ses références dans des sources sérieuses, mais n'évite pas certains défauts : la narration est parfois un peu lourde du fait du ton austère et détaillé adopté, heureusement ce n'est pas constant ; quelques raccourcis de distance aussi semblent un peu faciles (de Marseille à Puivert, le chemin est long surtout par les routes médiévales, et là en 2 cases, on est déjà rendu). Graphiquement aussi, Lambert commet une erreur de proportion sur le donjon de Puivert, situé trop près de la porte d'entrée et d'aspect trop massif : je connais bien ce château pour l'avoir visité plusieurs fois. De même qu'il fait arborer à Trencavel une tunique jaune à motifs d'hermines alors qu'on est en Languedoc, la croix occitane serait plus indiquée... A part ces petites erreurs, son dessin est superbe, il réussit de très belles images avec un soin du décor (Béziers, Carcassonne) et imprime un style collant bien à ce type de bande historique. Une série fort intéressante qui décrit en détails le conflit cathare et qui tente d'expliquer la doctrine du catharisme.
Une sacrée découverte que voilà... Je m'attendais à une énième série historico-ésotérique comme il en sort à la pelle chez un certain éditeur toulonnais. Pourtant la -relative- sobriété des couvertures est un indice. En effet très vite on se rend compte que ce récit a été placé sous le sceau de la véracité. Un jeune troubadour (probablement le seul élément romanesque) se retrouve au coeur du destin des Cathares, ces hérétiques que l'Eglise romaine cherche à éradiquer en ces premières années du XIIIème siècle. L'histoire des Cathares a fasciné nombre d'auteurs, et leur fin, dont la corollaire est la recherche d'un trésor, encore plus. Mais rares sont ceux qui ont réussi à en faire un récit sans fioritures. C'est le tour de force qu'a réussi Arnaud Delalande, historien spécialiste de cette période, qui passe avec succès du roman au scénario de bande dessinée. Ici pas de place pour le romantisme, pour le grand spectacle pour le grand spectacle. La croisade contre les Albigeois est sale, sans pitié, et emporte tous ceux qu'elle trouve sur son passage, qu'ils soient Cathares ou Catholiques, adultes guerriers ou enfants. Que leur rôle soit mineur dans l'histoire/Histoire ou qu'ils soient comtes. Mise à part la "chance" dont profite Escartille, tout me semble crédible. J'ai trouvé ça passionnant, même si le second tome est un peu lent. Dans le troisième, où l'on fait un bond dans le temps, le récit se recentre sur l'intrigue principal, autour d'Escartille de Puivert, et de ce fameux trésor, dont la nature pourrait bien faire vaciller les certitudes... Eric Lambert est peut-être le dessinateur idéal pour cette histoire. Sa sensibilité graphique pour le Haut Moyen-Âge est évidente, et le soin qu'il apporte dans les costumes et les décors (Béziers et Carcassonne sont magnifiques) est admirable. Je serai un peu plus réservé quant à l'anatomie des personnages, pas toujours parfaite, et le visage d'Escartille, qui manque d'expression, mais l'ensemble est vraiment beau, tout simplement. Il serait dommage que cette série continue à passer inaperçue, car elle est vraiment très plaisante à lire et fort intéressante. A priori elle se terminera en 4 tomes, ce qui est une bonne nouvelle pour une série historico-mystique.
« Le Dernier Cathare », voilà un titre bien accrocheur qui donne envie de découvrir cet album, dont le sujet pourrait bien séduire les amateurs d’ésotérisme et d’histoire. Une entrée en matière dés les premières pages nous laisse déjà supposer un scénario exaltant, tout en posant cette question fatidique : en quoi va t-il se différencier des autres productions ? Il existe déjà pléthore de séries où l’on retrouve les Templiers, les Cathares et consorts, dont les plus récentes ne sont autres que « Le Dernier Templier » et « Je suis Cathare » ! Au fur et à mesure de notre découverte, la réponse se fait plus précise, on y retrouve bien sûre des éléments déterminants et qui font la saveur des récits épiques. On y croisera un inquisiteur douteux, un jeune troubadour héros malgré lui, un chevalier qui a dissimulé un terrible secret,... et paradoxalement on sent qu’il y a du neuf, un renouveau qui n’avait plus été exercé depuis longtemps. La prise de position ! Cathares, martyrs de l’église chrétienne ? A travers cette question on se retrouve projeté dans un XIIIe siècle mêlant adroitement l’aventure, l’ésotérisme et l’intrigue – menée tambour battant – dans une région de France magnifique par ses paysages. L’adaptation libre du roman « L’Église de Satan, le roman des Cathares » de Arnaud Delalande par Eric Lambert (Merlin chez Soleil), pénètre donc en force dans un genre où il est difficile de s’imposer. La justesse du scénario est tout simplement parfaite et de nombreux détails historique ponctuent l’intensité régnante. Pas de surprises au niveau du dessin, Eric Lambert utilise avec parcimonie le découpage vif et cinématographique pour laisser place à des prises de vues plus classiques, nous permettant dés lors d’apprécier un peu plus la qualité des détails, autant dans les décors que pour les personnages. Un premier tome réussi publié chez 12bis, jeune maison d’édition, mais qui nous montre combien son catalogue s’étoffe de titres en passent de devenir des incontournables !
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