Mon cauchemar et moi
Est-ce le rêve ? Est-ce la réalité ? Est-ce... autre chose ?
La Mort Les petits éditeurs indépendants Manolosanctis Rêves
Un petit garçon évoque son sentiment, de ne pas savoir s’il est en train de dormir ou éveillé. Cette fois-ci il se retrouve au milieu d’une nuées de vers, sur lesquels il vomit. Chemin faisant il tombe sur un drôle de monstre, une masse noire et poilue qui est triste d’être toute seule. Tous deux se lient d’amitié dans un décor étrange…
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Date de parution | 17 Juin 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai lu la version online mais je m’étais gardé jusqu’à présent de poster un avis. En effet, des pages supplémentaires inédites sont insérées dans la version papier, de sorte que cette dernière diffère quelque peu de la version écran. J’avais apprécié ma lecture "écran". C’était même un petit coup de cœur. "Mon cauchemar et moi" est typiquement le genre de bd qui puise son intérêt et toute son originalité dans un final fort qui prend le lecteur à contre-pied. Bref, l’effet de découverte, due à la première lecture, est à l’origine du coup de cœur. Evidemment, c’est aussi le genre de bd qui perd de l’intérêt lors d’une relecture du fait du ressort narratif connu. Des bds du même cru, il y en a : Missy, L'Oreille gauche ou encore Un petit coin de paradis en sont quelques exemples. Cependant, la trame de l’histoire n’est pas exempte de défauts. La narration est un peu hachée avec des séquences indépendantes mises bout à bout. On a un peu l’impression d'avoir à faire à du remplissage scénaristique. Je déplore donc un manque de construction du récit et des enchaînements pas toujours fluides. Ceci étant, on peut mettre ce constat sur le compte du rêve de l’enfant qui, par essence, n’est pas toujours des plus logiques. A noter le dessin très réussi. C’est aussi joliment mis en couleur. Le visuel bucolique tranche donc avec le final plus sombre. Ce décalage, pas innocent, renforce l’intensité dramatique. Récemment, j’ai eu l’occasion de feuilleter la version "papier". Etant bien décidé à en faire l’acquisition, je me suis plongé sur le bonus. Car, pour être franc, je ne voyais pas trop ce qui pouvait être ajouté à la version online. Eh bien, j’ai été fortement déçu. Les pages supplémentaires plombent complètement l’histoire en venant rallonger un final qui demandait une fin abrupte après la révélation cruciale. En conséquence, l’intensité et la force des propos retombent à plat et se noient dans des propos vains et inutiles. Bref, le bonus gâche la fin. Et comme tout repose sur le final, c’est toute l’histoire qui est sabordée. Je vous conseille donc vivement la lecture online. La version papier est décevante car elle tire inutilement en longueur un final qui demandait à être court pour garder toute son intensité dramatique.
Cette bande-dessinée oscille pour moi entre deux publics. Sa quasi intégralité ressemble à un conte pour enfants, un peu macabre par moment. Néanmoins la fin, assez surprenante d'ailleurs, s'adresse à un public plus adulte. La lecture fut pour moi plaisante quoique assez rapide. L'histoire prise au premier degré est mignonne malgré sa dureté. Le dessin parait simple mais est joli, maîtrisé et les couleurs sont très appréciables. Sur la fin, j'ai cru à un dénouement trop prévisible. Ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Et la conclusion amène son lot d'émotion même si, à titre personnel, je ne suis pas aussi touché que quelqu'un de concerné pourrait l'être. Au final, il s'agit d'une BD agréable et finalement touchante. J'hésite cependant sur le conseil de lecture : faut-il l'adresser à des enfants ou à des adultes ? Trop naïf pour les uns, une fin trop spécifique pour les autres. Au final, selon moi, ce type de fable s'adresse plutôt à un public mature déjà connaisseur en matière de BD, à même de voir au-delà de ce qui ressemble à un conte pour enfants. En ce qui me concerne, c'est surtout la rapidité de la lecture et le fait que je ne suis pas sûr de le relire un jour qui me fait hésiter sur le conseil d'achat compte tenu de son prix élevé.
Coup de cœur avec cet album, qui nous emmène dans un monde onirique qui tient à la fois des univers de Miyazaki et de Tim Burton. Ici aussi, c’est un enfant, avec des créatures étranges, à la fois monstrueuses et délicates, et un monde dont on ne connaît pas vraiment la nature, même à la fin… Une fin qui n’en est pas tout à fait une, qui n’est pas non plus une grosse surprise, mais qui est bien amenée, ce qui en soi est un très bon point. Plus que pour l’histoire j’ai vraiment aimé le dessin de Yohan Sacré, dans un style naïf mais tellement efficace, une mise en page sans contraintes mais bien agencée, et même des pleines pages empreintes d’une poésie simple. Ces pieuvres qui volent dans le ciel sont tellement jolies… Mon avis a frôlé de très près le 4/5 tellement j’ai été enchanté par ma lecture, mais le prix assez prohibitif a fait un peu retomber mon enthousiasme. Cependant je vous invite vivement à jeter un coup d’œil à l’album (et à sa version online sur le site de l’éditeur), ça vaut le coup d’œil pour peu que vous soyez sensible à ce type d’ambiance.
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