Firaz et la ville fleur
Aventures dans une ville très étrange…
Pilote
Firaz l’aventurier parcourt les landes désolées sur son destrier Amidon. Il arrive, après bien des aventures dans la ville fleur, qui est née dans les racines d’un arbre gigantesque et se répand jusqu’au bord de la mer. Il arrive au moment du carnaval, lorsque la population tue le roi. C’est Firaz qui est désigné pour lui succéder, jusqu’au prochain festival… Comment faire pour échapper à son terrible destin ?
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Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voici ce qu'il est convenu d'appeler une BD foisonnante, tant au niveau du dessin que du scénario. En ce qui concerne celui-ci je suis bien d'accord avec l'avis précédent pour dire que si Druillet fait preuve d'imagination c'est sur un mode assez débridé avec des choses déjà vu par ailleurs. L'histoire n'en reste pas moins plaisante,, mais il manque un je-ne-sais-quoi qui aurait pu la faire basculer sur un versant plus trash. Quoi qu'il en soit l'on sent bien l'époque et son cortège d'idées un peu délirantes induites par des substances en vogue en ce temps-là. Concernant le dessin de Picotto je le qualifierai de foisonnant, il n'est pas mauvais mais certaines planches sont un peu confuses; à vouloir copier le maitre il charge un peu la mule et s'égare. La colorisation ne m'a pas posé problème, elle est dans le style de l'époque, une fois que l'on sait cela il faut savoir l'accepter. Tout n'est pas à jeter donc dans ce récit, témoignage d'un style et d'une époque, je sais que je relirai un jour aussi je n'ai pas envie de m'en séparer. Pas d'achat conseillé car l'objet est difficilement trouvable.
La collection Pilote avait des albums qui présentaient un certain intérêt, dans tous les genres et tous les styles, et d'autres qui ne m'attiraient absolument pas. J'ai découvert cet album en bouquinerie, je n'en avais jamais entendu parler et je ne connaissais pas le dessinateur, il n'était pas très cher mais je n'avais pas envie de l'acheter, je l'ai lu dans la boutique sans en retirer une grande satisfaction. Il faut reconnaître que Druillet au scénario fait preuve d'imagination, c'est un peu normal quand on connait son oeuvre, mais ici, il n'a pas fait un effort surhumain et a élaboré un conte fantastique étrange, assez imaginatif mais aux rouages déja utilisés ; faut dire qu'en 1976, ça devait être plus surprenant et plus original, mais lu aujourd'hui, après tout ce qu'on a pu voir en BD fantastique ou de fantasy, c'est assez obsolète. Ce récit fut en effet prépublié dans Pilote entre 1976 et 1979 sous forme de chapitres de 10 à 12 pages, ça ressemble un peu à Vuzz en moins trash et moins chaotique, et le héros Firaz n'est pas du tout charismatique, il est possible d'ailleurs que ce n'était pas le but recherché par Druillet. En tout cas, c'est une sorte de trip hallucinatoire qui possède un côté très années 70, c'est pourquoi je disais qu'en 1976, ça devait être novateur, avec des thématiques liées à cette décennie. Au niveau graphique, j'aime pas des masses ; le dessin est inspiré un peu de Druillet en moins appliqué, les compositions graphiques aussi, c'est pas vraiment esthétique, les couleurs sont par endroits très pétantes, et ça ne me dérange pas, c'est typique de l'époque, mais surtout le découpage et la mise en page sont très modernes pour 1976. C'est une Bd que je suis content de connaître, ça enrichit ma culture BD, mais elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.
J'ai déniché cette bd dont je n'avais jamais entendu parler grâce à bdthèque. Cette ambiance graphique et le nom de Druillet m'ont tout de suite attiré (ainsi que la rareté de cet objet). Après lecture, mon avis ne peut que rejoindre celui de Spooky. L'univers et le style graphique est donc très intéressant. Un mélange de Jérôme Bosh, Druillet, Gaspard de la nuit (le peuple grimaçant), avec une touche psychédélique 70. Très étrange, onirique... Personnellement j'adore vraiment même si les personnages et les couleurs peuvent paraître bizarres et datés. Justement c'est cette étrangeté qui donne cette ambiance onirique. [SPOILER] Ensuite le récit... bah c'est pas terrible. Druillet ne s'est pas foulé. Un conte assez "autre" où un voyageur sur sa monture (Firaz donc) atterrit dans une ville dans le désert où les habitants ont pris l'habitude de tuer leur roi à la fin de son règne (4 mois de fête et de plaisirs non-stop). Pour se protéger, Firaz (qui est proclamé roi dès son arrivée et jouit donc pendant ces 4 mois) crée une espèce de plante-blob géante mutante carnivore qui grandit et engloutit les habitants 1 par 1 (les liquéfie plus exactement). En prenant son temps, sur plusieurs semaines... Voyant sa population baisser au fur et à mesure, le peuple demande des explications par l'intermédiaire du conseiller-mort (un homme déguisé en squelette). Le roi Firaz les envoie se faire foutre et se cloître avec sa reine qui agonise, puis se tue en se jetant dans la gueule de la plante devenue gigantesque (image de la galerie).[FIN SPOILER] Ce scénario est ce qu'il est mais les personnages sont tellement abstraits (plus proches de motifs graphiques), sans aucune épaisseur qu'on a du mal à se laisser emporter. Bref cette bd est plus un bel objet esthétique que j’apprécie comme tel. Un petit 3.
Très étrange cette histoire. A vrai dire elle sort tout droit de l’imagination débridée de Philippe Druillet, qui s’est adjoint pour l’occasion les services graphiques de Mr Picotto, un auteur à la trajectoire météoritique… Un auteur qui a un trait assez intéressant, hésitant constamment entre réalisme à la Picasso et fantaisie caricaturale, capable de faire des pleines pages aux constructions géométriques qui rappellent un peu Druillet et des mises en pages éclatées. Hélas, un traitement des couleurs catastrophique écrase complètement son trait, et on a l’impression de lire par moments des planches à la limite du lisible, qui grouillent de personnages et de détails, tout cela dans une couleur vomi. L’histoire n’a pas vraiment de queue ni de tête, même si le sexe est présent (le roi éphémère est invité à jouir de tous les plaisirs durant son sursis), et le personnage de Firaz manque complètement d’épaisseur. A réserver aux curieux.
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