Lycaons
"Lycaons, œuvre moderne et vénéneuse, n’invente pas seulement la couleur directe, elle renouvelle en profondeur les exigences du genre." (www.fremok.org)
Gays et lesbiennes Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis
Comment résumer l'histoire de 'Lycaons' ? Pas facile... En deux mots : Sexe ! Violence !
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Date de parution | Juillet 1979 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
« Publiées [en 1976], les premières planches de Barbier ont participé à l’irruption d’une pratique nouvelle dans la BD française, celle de la couleur directe. Précurseur sur le plan technique, l’auteur de Lycaons s’affirmait aussi d’emblée comme un formidable dynamiteur de codes. »(*) Alex Barbier a incontestablement le mérite de s’être inventé un style. Son graphisme, ses couleurs, parfois délavées, parfois éclatantes, mais toujours sales et poisseuses, ont quelque chose d’unique. L’auteur est un de ces artistes qui dérangent. Renvoyé de son poste de professeur de dessin pour attitude subversive, Barbier a ensuite vu son atelier incendié par un déséquilibré qui n’appréciait vraisemblablement pas son travail. La majorité des planches originales de ‘Lycaons’ ont d’ailleurs disparu dans ces circonstances. La réédition de l’album a donc été essentiellement élaborée à partir d’anciens albums. ‘Lycaons’ regroupe de courtes histoires. Les textes des premières d’entre elles se révèlent souvent quasi illisibles et l’effort de déchiffrage gâche franchement le plaisir de la lecture. Sans doute est-ce dû à la réédition. J’ai préféré les derniers récits, et ce tant du point de vue du fond que de la forme. Avec généralement deux cases par planche, la mise en page de ceux-ci est en effet beaucoup plus aérée et agréable. « Les artistes hantés par un univers obsessionnel font toujours plus ou moins le même livre », écrit le préfacier de l’album.(*) Ce n’est que le deuxième album de l’auteur que j’aborde et je ne voudrais pas tirer de conclusion hâtive, mais j’aurais quand même tendance à me rallier à ce point de vue en ce qui concerne Barbier. Les histoires de ce dernier sont toujours cauchemardesques et, partant, décousues au possible. Parmi les thèmes récurrents de l’auteur, on dénombre le sexe gay, les hommes à têtes d’animaux, les petits villages français d’apparence paisibles, les grosses voitures américaines, les tueurs de femmes en série, les enquêteurs incompétents, etc. Une chose est sûre : Barbier a un talent certain pour créer des ambiances malsaines. La lecture de ‘Lycaons’ est une expérience. Pas vraiment plaisante dans mon cas, mais une expérience quand même. Lisez-le si vous souhaitez vous faire une opinion (mais je peux déjà vous assurer que les amateurs ne seront pas légion). (*) : Thierry Groensteen, préface de l’album.
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