Face cachée

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Société des faux-semblants, la vie quotidienne nipponne vue par deux français...


Double vie

Satoshi travaille comme financier dans une société à Tokyo. Sa vie est uniquement rythmée par le travail. Les journées sont longues, et il ne peut rejoindre sa famille (en banlieue) que durant les week-end. Il passe ses nuits dans un capsule hôtel, parfois en compagnie de Mayumi, la jeune secrétaire de 26 ans. Au bureau, tout le monde ignore leur liaison. Marquée par le divorce de ses parents, Mayumi rêve d'un grand et bel amour. Mais Janichi, le collègue arriviste et jaloux de Satoshi s'intéresse de très près à cette jeune fille et finit par deviner que les deux collègues sont amants. Il découvre également que le couple de Satoshi bat de l'aile, et compte bien en tirer profit. Mais les apparences sont encore bien plus trompeuses. Et Satoshi cache des choses qui pourraient s'avérer encore plus dangereuses pour lui si elles venaient à être sues.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Juin 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Face cachée © Futuropolis 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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15/06/2010 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Tiens marrant cette histoire d’amour dans le Japon d’aujourd’hui, dominée par les salary men. Sylvain Runberg a voulu –enfin je pense- montrer le quotidien de ces millions de salariés qui vivent chichement, habitent dans des chambres à peine plus grandes qu’un lit, et sortent entre collègues, perdant toute chance d’avoir une vraie vie sociale. Des employés qui passent presque leur vie dans leur bureau, des collègues envieux, des conflits larvés au sein de l’entreprise, on retrouve beaucoup d’éléments décrits ailleurs (comme dans le roman Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb, qui décrit très bien le monde du travail nippon et ses petits travers). La « face cachée » ici, c’est celle qui est représentée par la relation entre Satoshi, marié, une fille, qui ne rentre chez lui que le week-end, et Mayumi, stagiaire dont les parents sont séparés. Tous les deux vivent dans une misère sentimentale répandue, mais parviennent à se donner du réconfort. Hélas, si pour Satoshi cette relation semble ne pas avoir trop d’importance, bien qu’il ait beaucoup d’affection pour sa jeune maîtresse, pour Mayumi il en est tout autrement puisqu’elle espère gagner petit à petit le cœur de Satoshi. La fin du premier tome laissait entrevoir une situation encore plus complexe, avec une face cachée alternative, et c'est vraiment le cas, mais je n'en dirai pas un mot, de peur de trop en révéler. Sachez seulement que l'on bascule plus ou moins dans une autre dimension, qui oblige à relire le diptyque avec un regard neuf. C'est une histoire bien amenée par Runberg, même si je trouve certaines séquences dans la partie finale un peu moins fluides. Le travail graphique d’Olivier Martin est remarquable, un mélange entre tradition franco-belge et découpage manga. Le dessin tout au crayon pourrait laisser croire que l’on est devant un recueil d’esquisses, mais la qualité du trait rend la lecture très agréable, le contraste entre décors très travaillées puis cases épurées étant d’une efficacité redoutable. Au final un diptyque bien vu, mené sur un faux rythme lent concernant la valse des sentiments mais aussi la vacuité du travail. Au final Satoshi n'a pas une seule face cachée, mais bien plusieurs, et c'est ce qui fait l'intérêt de cette BD.

15/06/2010 (MAJ le 25/07/2011) (modifier)