Grand Prix
Si Rudi et Bernd, les héros de cette nouvelle trilogie de Marvano, sont devenus pilotes de course, c'est avant tout par amour du danger...
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Allemagne Automobiles Nazisme et Seconde Guerre Mondiale, vus par les Allemands Sport
Si Rudi et Bernd, les héros de cette nouvelle trilogie de Marvano, sont devenus pilotes de course, c'est avant tout par amour du danger. Dans les années 30, en effet, la ceinture de sécurité est un concept absurde, les immenses réservoirs d'essence sont hautement inflammables, et chaque virage peut provoquer un tête-à-queue fatal ! Mais le pire des périles reste à venir : en 1933, Hitler décide de faire de ces têtes brûlées les nouveaux héros du régime nazi. Le Führer apprendra que l'homme peut dompter les machines, mais pas ses semblables.
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Date de parution | 18 Juin 2010 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Grand Prix aborde par un angle particulièrement intéressant les années 30 et la montée du nazisme. Il y a un formidable travail de documentation dans la mise en scène des courses automobiles et de ce qui était la Formule 1 de l'époque, dominée par les écuries allemandes, mais aussi et surtout la vie des coureurs automobiles tiraillés entre leur passion sportive, les implications géopolitiques de leurs exploits et leur vie privée. J'ai appris énormément de choses sur cette époque que je croyais pourtant bien connaître tant elle a été abordée dans d'autres ouvrages. Le graphisme très élégant de Marvano et les belles couleurs lumineuses des planches donnent en outre une vraie classe à l'ensemble. C'est beau et instructif. Malheureusement, la narration est difficile. Si ça n'avait tenu qu'au seul premier tome, j'aurais classé cette série comme franchement bof tant la narration est hachée, difficilement compréhensible, sautant sans arrêt d'un personnage, d'un lieu ou d'un fait historique à un autre. On s'y perd complètement et j'ai franchement eu l'impression de n'en capter que la surface des choses. Cela s'améliore dans les deux autres tomes et on commence à suivre de meilleure manière les personnages clés, sans plus les mélanger comme je le faisais au départ, et à saisir un peu mieux les motivations de chacun. Et les interludes historiques présentant en quelques images ce qui se passait dans le monde à la même époque s'intègrent de manière plus intéressante et créent moins de confusion. Pour autant, le rythme reste rapide et il est difficile de vraiment s'imprégner du récit et de le comprendre facilement. Beaucoup de points restent flous et mal racontés à mes yeux, ou alors peut-être sont-ils trop fins pour moi, avec trop de non-dits. C'est dommage car c'est une série très joliment dessinée et très intéressante. Peut-être que si elle avait évité de tenter de suivre en parallèle tous les personnages de l'époque impliqués dans les courses automobiles, elle aurait pu être plus claire, plus facile à lire et au final plus appréciable par tous les lecteurs.
J'aime cette époque des années 30 en sport automobile, c'est bien plus intéressant que la F1 d'aujourd'hui ou même d'il y a 20 ans, où tout va trop vite et où tout est basé sur une technologie de pointe ; il n'y a pratiquement plus d'exploit humain, la machine a remplacé pour beaucoup les failles de l'homme. En tout cas, c'est comme ça que je vois la F1, et c'est pourquoi j'ai cessé de m'y intéresser, alors que j'en étais toqué étant ado et jeune adulte jusqu'au milieu des années 80. Les débuts du sport automobile, c'était une époque de pionniers et d'expérimentation, pleine d'euphorie et très grisante, comme les débuts de l'aviation. Evidemment, il n'y avait pas de sécurité sur les circuits, et les bolides étaient de vrais cercueils roulants, mais les pilotes étaient conscients des risques. Aussi, aborder cette Bd me paraissait intéressant, surtout que l'idée d'y mêler la menace de la guerre, avec Hitler et d'autres personnages constituait un atout non négligeable ; on y voit Ferdinand Porsche élaborer la future Volkswagen, il y a plein d'événements, et les pilotes sont bien réels comme Tazio Nuvolari, Rudolf Caracciola, Louis Chiron... L'aspect documentaire est très développé, trop peut-être, avec un côté politique trop pesant, ce qui nuit un peu à l'intrigue principale. Les personnages ne sont absolument pas attachants, on se désintéresse finalement de ce qui peut leur arriver, on n'est certes pas dans Michel Vaillant ; de toute façon, il y a trop de personnages. C'est pourquoi la lecture de cette Bd me laisse en demi-teinte, moyennement satisfait, conscient qu'il manque quelque chose pour que ça devienne vraiment bien. J'aurais préféré que l'auteur s'intéresse à la période qui a suivi, celle de Fangio, Moss, Farina... sans doute plus grisante. Note : 2,5/5 parce que la série casse mes illusions, j'en attendais beaucoup plus...
Ce récit recèle d’autant de défauts que de qualités. Et son plus gros défaut provient sans doute de sa plus grande qualité : son côté historique très riche et envahissant. J’ai en effet appris pas mal de choses sur la période évoquée et l’angle d’approche de la compétition automobile et des écuries allemandes bien soutenues par Hitler et son gouvernement est original et intéressant. Oui, mais voilà, à force de nous gaver de données historiques, l’auteur en vient à négliger et son intrigue centrale et le charisme de ses personnages. D’ailleurs, d’intrigue centrale il n’en sera finalement pas question. On suit la trajectoire de différents personnages durant cette période mais sans avoir le sentiment qu’il y a un début et une fin à ce récit. Celui-ci se termine d’ailleurs par une évocation de la trajectoire des personnages en question après cette période. Le dessin de Marvano est toujours aussi typique. On aime ou on n’aime pas mais ce style s’avère très précis pour ce qui est des décors et, à mes yeux, peu séduisant pour les personnages (car je n’aime pas trop l’encrage fait sur ceux-ci, qui me les rend froids et distants). Au final, je trouve que la série mérite d’être lue, mais il ne s’agit pas d’une lecture délassante. Les données historiques sont nombreuses et intéressantes et ce sont elles qui justifient la lecture, les personnages manquent trop de charisme à mes yeux pour que leurs aventures me touchent, et l’intrigue centrale m’est apparue absente. Un emprunt en bibliothèque s’avèrera sans doute plus opportun avant un éventuel achat.
Après 2 tomes le courant ne passe décidément pas. J’avais déjà attendu pour ne pas aviser de façon trop négative une œuvre qui n’était pas mauvaise, cette fois ci je décroche. Le scénario nous raconte des aventures de grands noms de l’automobile avant la seconde guerre mondiale, lorsque les flèches d’argent vont devenir un mythe. La politique omniprésente montre en réalité plus les enjeux de communication du domaine pour le pouvoir et la fierté nationale. D’ailleurs le lecteur se désintéresse complètement de l’enjeu sportif, les courses deviennent barbantes puisque l’enjeu est ailleurs. Si la naissance de l’équipe couvrant la moitié du premier tome permet au lecteur de maintenir l’intérêt, la récupération politique puis le développement des personnalités des différents pilotes m’a ennuyé au plus haut point. Non que l’album soit mauvais, le scénario reste fluide, les personnages dansent sur la piste, mais je n’ai jamais pu trouver un point d’accroche pour vivre la série de l’intérieur. On ne sent pas l’huile, on vit les complots de façon externe, presque neutre. De fait au final on s’ennuie ferme… Le dessin se veut précis, les bolides aux angles divers et aux perspectives généralement réussies courent le bitume, les personnages vivent dans un cadre dynamique mais correct dans une ligne claire nouvelle tendance. Les sites se reconnaissent Je reprocherais une répétition ennuyeuse et plate des courses, un manque de mouvement dans l’image. Les personnages historiques se reconnaissent facilement. La colorisation se fait oublier, neutre et correcte. Au final l’ensemble ne passe pas. Certes le dessin de qualité illustre un récit somme toute pas stupide, mais je n’ai jamais réussi à trouver une clé de lecture me parlant. A vouloir jouer en politique dans du sport et une narration de vie de pilote on arrive à un grand mélange informe qui me rebute. Je n’aime pas, mais avouons que l’objet est de qualité, peut être donc que d’autres y trouveront leur came.
Une bonne lecture sans être transcendante. Voilà mon ressenti après avoir refermé ce 1er tome. Le dessin est de bonne facture, clair et colle bien à l'ambiance à la fois historique et autour du sport automobile. L'histoire est linéaire, avec des péripéties qui s'échelonnent coupées par des temps faibles. Il manque comme cela a été indiqué une intrigue un peu plus prenante, un rythme dynamique, des personnages plus charismatiques, pour réellement rentrer dans la lecture. L'auteur place beaucoup d'éléments historiques qui crédibilisent les faits même si c'est une fiction. Un assez bon 1er tome qui demande une envolée pour les prochains.
Il est mentionné sur la première page de l'album : une histoire vraie qui n'a jamais eu lieu. Heureusement que cette précision est apportée au lecteur car sinon on croirait lire un documentaire. En effet tous les évènements sont datés avec précision, on croise des personnages historiques réels, les pilotes de courses sont aux volants de bolides dont les marques sont toutes plus connues les unes que les autres. Bref le contexte est omniprésent, on sent le travail de documentation à chaque page. Gros plus, le dessin de Marvano, dans un style ligne claire très marqué, est une réussite totale. Les couleurs ne sont pas en reste, du coup les pages sont claires et parfaitement lisibles. La précision et le soin apportés aux voitures sont bluffants. Tout cela renforce évidemment l'immersion dans cette ambiance années 30 / course à la technologie automobile de pointe. Voilà ainsi le cadre posé. Par contre il manque au scénario une intrigue prenante. Il manque un petit quelque chose entre cette multitude de personnages et cette succession de courses, de chronos, d'accidents, de nouveaux moteurs de plus en plus puissants. Oui il manque en fil conducteur un personnage clé, ou une énigme qui suscite la curiosité. On sent pourtant bien qu'il se trame quelque chose mais hélas pour l'instant à la fin du premier tome cela semble secondaire. En l'état cette série me semble plus avoir les moyens de séduire les férus de courses automobiles ou les amateurs d'histoire plutôt que les fans d'aventures.
J’aime beaucoup la mécanique, les voitures, l’aviation… bref, tout ce qui a trait à la technologie, il était donc normal pour moi que je m’intéresse à cette série ! « Grand Prix » met en scène des « héros » des années 1930-1940 (du moins, dans les deux premiers tomes de la série il me semble). Qui sont ces intrépides ? Ce sont des pilotes automobiles, de vrais fous du volant qui n’hésitaient pas à conduire des bolides de 300 CV filant à plus de 250 km/h doté d’une sécurité éphémère ! Marvano, l’auteur, situe sa série en Allemagne. A cette époque, ce pays est pratiquement au bord du chaos économique à cause du traité de Versailles qui l’imposait à rembourser intégralement les dommages de la première guerre mondiale aux « gagnants ». Donc, on suit la montée du parti nazi à travers un petit caporal nommé Adolf Hitler qui va devenir chancelier et qui va encourager massivement les industriels à investir dans le progrès technologique (pour montrer la supériorité de la race Aryenne…). Pour cela, Mercedes et Auto Union (qui prendra le nom d’Audi des décennies après), les deux plus grandes marques automobiles allemandes de l’époque vont se batailler et lutter contre les autres constructeurs à travers les grands prix qui se déroulent en Europe… Ce que je peux dire sur ce premier tome de la série, c’est que Marvano s’est vachement documenté pour concevoir sa bd ! Ainsi, la moindre anecdote, la moindre petite information sur l’automobile de cette époque figurent inévitablement dans son récit. Le résultat donne une bd très riche et très (trop ?) dense sur cet univers mécanique et ces principaux artisans qui pourra contenter sans problème les connaisseurs mais aussi déconcerté gravement les néophytes ! Etant amateur de sports mécaniques, j’ai apprécié bien entendu ce premier album de « Grand Prix », j’y aimé aussi l’aspect historique où le lecteur y verra comment le régime nazi va utiliser les succès des automobiles allemandes pour sa propagande. Par contre, la présence de nombreux dialogues où le mot « Herr machin, Herr truc » est omniprésent m’ont saoulé la longue. Il est un peu dommage aussi les protagonistes soient trop nombreux à mon goût dans cette bd car je n’ai jamais pu vraiment m’attacher à l’un d’entre eux. Graphiquement, le trait de Marvano m’est apparu très clair et très lisible. Ce n’est pas le style de dessin que j’apprécie le plus mais je ne lui ai pas trouvé de défaut particulier dans cette bd. La mise en couleurs qui utilise des tons assez vifs de Bérengère Marquebreucq m’a semblé assez agréable à l’œil. Avec « Grand Prix », Marvano change de registre pour nous proposer un récit d’aventure et d’histoire. L’ensemble donne une histoire très dense que les amateurs de sports mécaniques des années 1930 apprécieront certainement. Quant aux autres lecteurs, ils risquent d’être perdus devant ce foisonnement d’anecdotes, d’informations et de protagonistes de cette époque parmi les plus fastes de l’histoire de l’automobile.
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