Carthage

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Le sang encore chaud de 12 nouveaux-nés s'écoule sur le parvis du Tophet, cimetière de Carthage la Punique. Mais les larmes amères de mères éperdues ne peuvent suffire à contenir l'enthousiasme d'une foule en ébullition. Un enfant a survécu au rituel mené par les prêtres de Baal...


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Auteurs brésiliens Auteurs italiens La BD au féminin

Le sang encore chaud de 12 nouveaux-nés s'écoule sur le parvis du Tophet, cimetière sacré de Carthage la Punique. Mais les larmes amères de mères éperdues ne peuvent suffire à contenir l'enthousiasme d'une foule en ébullition. Un enfant a survécu au rituel mené par les prêtres de Baal ! Comme le veut la coutume, il rejoindra le mystérieux et redouté corps d'élite des Enfants de Tanit. Déjà, son nom alimente les plus folles rumeurs... Les augures sont formels, Hamilcar sera l'artisan du renouveau et le bourreau de Rome, cette rivale arrogante qui se fait chaque jour plus menaçante. Sous l'innocente apparence d'un nourrisson ensanglanté couve le feu de la colère des divinités tutélaires de la cité ! Même à l'abri de ses puissantes murailles, Rome ressentira les effets du souffle de Baal.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Juin 2010
Statut histoire Série abandonnée 2 tomes parus

Couverture de la série Carthage © Soleil 2010
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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26/06/2010 | iannick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une série sympathique sans plus, qui hélas reste inachevée, donc on en ressort forcément déçu. Le sujet m’intéressait a priori. La série tourne autour de la rivalité entre Carthage et Rome, en se focalisant sur le côté carthaginois. Le premier tome est centré sur l’action d’Hamilcar, le second sur celle de son fils, Hannibal. Autre différence : si le premier tome décrit surtout les rouages et différends politiques, les intrigues à Carthage, le second est davantage occupé par la guerre, et l’intervention carthaginoise en Espagne (il se termine alors que la guerre avec Rome bat son plein, et la suite devait nous amener à cette incroyable expédition durant laquelle le sort de Rome s’est joué à pas grand-chose). Un cadre historique intéressant donc, pas si souvent utilisé que ça. Mais les auteurs n’ont pas réussi à rendre l'intrigue palpitante, ni à nous proposer des personnages attachants. Pire, Hannibal est je trouve carrément ridicule une bonne partie du second tome (avec son amour pénible pour une prisonnière), c’est dommage. Les intrigues carthaginoises ne sont pas forcément passionnantes, et c’est assez verbeux. En cela ça ressemble un peu au travail de Martin sur « Alix » (et le personnage de Jolkmar, près à trahir tout le monde pour sauvegarder ses intérêts fait un peu penser au fourbe Arbacès). Le dessin est globalement bon, il fait le boulot, mais je ne l’ai pas toujours trouvé bon. Je préfère globalement le travail de De Luca sur le premier tome à celui de Koehler sur le suivant, mais étrangement De Luca est inégal dans son rendu, certains détails sont ratés (visages, personnages mal « finis ». Note réelle 2,5/5.

07/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Dommage que cette Bd ait été abandonnée, ça partait très bien, mais au final, je ne regrette pas d'avoir lu ces 2 albums, on en apprend quand même pas mal sur Carthage, d'autant plus que les Bd sur la rivalité entre Rome et Carthage sont plutôt rares. Mais on dirait que cette page d'Histoire n'a pas de chance puisque l'autre bande qui partait bien aussi sur le même sujet (Barca) a également été abandonnée, et comme par hasard, les 2 bandes sont éditées par Soleil, pourquoi est-ce que ça ne m'étonne pas ? Ce n'est pas la partie que je connais le mieux sur l'histoire de Rome, mais comme c'est de l'Histoire antique, ça m'intéresse évidemment. Apparemment, les auteurs ont dû bénéficier d'une documentation solide, aussi bien sur la religion carthaginoise qui reste assez méconnue, avec ses coutumes barbares et ses sacrifices d'enfants au dieu Baal, que sur le général Hannibal dont le portrait dressé ici semble être assez proche de ce que j'ai pu lire ou voir dans des docs historiques. On se retrouve donc en pleine guerres puniques qui ont joué un rôle majeur dans le développement de Rome et dans le déclin de Carthage, on connait la fameuse diatribe de Caton l'Ancien qui commençait tous ses discours avec "Carthage doit être détruite" (Delenda Cartago), ça prouve l'inquiétude de Rome face à cette cité carthaginoise qui avait une grande puissance politique, économique et militaire. A propos de politique, dès le tome 1, on est dans le complot et les intrigues de pouvoir, la compromission et la corruption, tout est bon pour affaiblir Carthage, le ton est très politique, et l'ensemble de la Bd est très verbeux, je conçois que ça puisse ennuyer les néophytes. D'autant plus que ces rouages politiques sont un peu abscons par moments, le contexte politico-économique n'est guère passionnant, et les auteurs n'ont pas crée de personnages attachants qui auraient pu aider à rendre cette narration plus captivante. Sur le plan graphique, c'est du beau travail, qui semble avoir reproduit les décors carthaginois avec soin selon les infos disponibles. Le trait est épais et très sûr ; sur le tome 2, le changement de dessinateur n'est pas gênant, Ana Luiza Koehler a remplacé Mauro De Luca mais les 2 styles sont proches, la ligne graphique est donc respectée, même si le dessin de Mauro est un peu plus puissant. Une bonne Bd mais qui encore une fois a été sabordée en privant le lecteur d'une dynamique qui laissait entrevoir de grandes promesses.

16/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

J’aime bien lire des livres d’Histoire, surtout quand l’auteur est capable de rendre un peu plus vivant son récit avec une petite touche romanesque. Les textes universitaires sont très bien pour le passionné du sujet mais pour le lecteur profane, on a vite fait de s’ennuyer. Alors l’Histoire en bande dessinée, sans fantastique, ça peut être très intéressant mais force est de constater qu’avec Carthage il n’y a même pas une petite touche épique qui pourrait rendre l’histoire plus exaltante. Désolé mais j'ai trouvé ça plat et pompeux. J’avoue mon ignorance sur cette époque où la rivalité entre Carthage et Rome était à son paroxysme mais il n’y a malheureusement pas grand-chose dans cette histoire qui pourrait inviter le lecteur néophyte à s’y intéresser. On est tout de suite plongé dans les intrigues politiques rasoirs de Carthage sans introduction des personnages, des événements en cours, ou même de ce que représente Carthage à l’époque. C’est un peu trop confus d’emblée pour moi. Le dessin est sympa sans être exceptionnel. Le trait épais me penser à du Richard Marazano. Personnellement je ne l’achèterai pas mais cette série plaira avant tout aux amateurs d’antiquité qui ont déjà tâté le terrain dans les bouquins.

13/03/2014 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Quand on lit le premier tome de « Carthage », on ne peut pas s’empêcher de le comparer à la série « Murena » (des éditions Dargaud) car le lecteur y retrouvera l’antiquité romaine et les mêmes complots politiques. Le récit met en scène le destin d’Hamilcar qui combattra sans cesse contre les romains. En fait, à cette époque, la Méditerranée était occupée par deux empires : celui de Carthage et celui de Rome. Les carthaginois avaient le monopole du commerce dans le bassin méditerranéen, ils voulaient aussi celui de l’armée. Pour cela, ils procéderont à l’envoi d’une armée en Sicile. Cette manœuvre avait pour but de « tester » la réaction des romains, les politiciens de Carthage n’y croyaient pas trop au succès de cette expédition… c’était sans compter sur leur leader Hamilcar et ses élites nommées « les enfants de Tanit » qui terrassèrent plusieurs légions romaines… et je vous laisse découvrir la suite ! Bon, ce n’est pas un secret pour mon entourage : j’adore les récits historiques ! Enfin, surtout ceux qui ont fait l’objet de recherches approfondies et qui sont basés sur des faits incontestables ! Pour « Carthage », je ne sais pas si les auteurs se sont hautement documentés avant de concevoir leur série. Après lecture de ce premier tome, il me semble qu’oui parce que j’y ai vu des similitudes avec les images de synthèse officielles de ce que fut Carthage au temps de sa splendeur montrées dans les documentaires télévisés (notamment l’architecture unique du port). Mais pourquoi cette prudence ? Parce qu’il n’y a aucune mention indiquant sur quels ouvrages les auteurs se sont basés pour concevoir cette histoire. C’est vraiment dommage parce qu’après lecture, mes doutes demeurent toujours ! Pour le reste, les auteurs se sont principalement focalisés sur les complots politiques au sein de l’élite carthaginoise : ces stratégies me sont apparues intéressantes et on peut s’apercevoir que la religion à travers les fêtes populaires en l’honneur du dieu Baal avait une influence considérable sur la population de Carthage. Par la présence de nombreux dialogues, le récit est assez dense. Cependant, je reproche aux auteurs de ne pas avoir mis en scène des personnages principaux attachants. Dommage que les scénaristes n’aient pas eu l’idée d’insérer dans leur récit un protagoniste même fictif qui nous aurait « guidés » avec sérénité à travers les frasques politiciennes de cette cité un peu comme l’avait fait Jean Dufaux pour « Murena ». Au niveau du dessin, en dehors des décors qui me sont apparus assez fidèles à l’image qu’on se fait de l’antique Carthage, il est difficile de juger sur la véracité des vêtements portés par les hommes à cette époque. Le trait de Mauro De Luca est un peu trop épais à mon goût. Les personnages sont expressifs et la mise en couleurs est correcte sans plus. En fait, en contemplant cet album, j’ai eu l’impression de revoir la première édition du premier tome de « Murena » dont le trait de Philippe Delaby était lui-aussi épais et les couleurs criardes. Peut-être que la suite de « Carthage » évoluera vers un meilleur traitement graphique comme « Murena »… Si c'est le cas, cette série figurera sans problème parmi mes préférées dans le genre historique. « Carthage » m’est apparue comme une bd historique qui contentera les amateurs de récits sur l’antiquité romaine, elle permet de nous faire découvrir l’empire carthaginois qui fut la principale rivale de Rome à cette époque. Bref, ce fut vraiment un plaisir pour moi de lire une série sur Carthage d’autant plus qu’elle est servie par un dessin que je trouve très correct. Dommage que les auteurs n’aient pas eu l’initiative de mettre les références dans ce premier tome car je reste toujours sur ma défensive au sujet de la véracité des faits relatés dans leur histoire. Mais j’attends tout de même le prochain tome avec impatience. Note finale : 3,5/5

26/06/2010 (MAJ le 28/06/2010) (modifier)