Harlequin Valentine
C'est la Saint-Valentin...
Auteurs britanniques Dark Horse Comics Love Stories Neil Gaiman Photo et dessin
C’est la Saint Valentin, les cœurs à l’envers. Arlequin et sa valentine, Colombine ? Une petite romance d’hiver que nous offrent messieurs Gaiman et Bolton, moderne et magique.
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Date de parution | Mai 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Chercher à se rencontrer - Ce tome s'inscrit dans une série de 4 adaptations de nouvelles de Neil Gaiman extraites de Miroirs et fumées et éditées par Dark Horse Comics. Les autres sont Creatures Of The Night adapté par Michael Zulli, The Facts in the Case of the Departure of Miss Finch également adapté par Michael et Murder Mysteries adapté par Philip Craig Russell. L'action se déroule un 14 février, le jour de la saint Valentin. Harlequin (un personnage masculin magique) a épinglé son cœur (dans le sens littéral de l'expression) sur la porte de la femme sur laquelle il a jeté son dévolu et qui répond au nom de Missy. Cette dernière récupère le palpitant et l'amène à son ex-employeur, un médecin légiste. Puis elle se rend à la banque pour retirer ses dernières économies et elle s'en va prendre un repas au café du coin. Pendant ce temps là, Harlequin demeure invisible aux yeux des simples mortels et il observe les faits et gestes de Missy. Il éprouve des pincements de jalousie à la vue de l'amitié qui la lie avec les personnes qu'elle rencontre. Et il se distrait par quelques facéties : pincer les fesses d'une serveuse pour faire accuser un vieux monsieur attablé, essayer de changer 'avenir d'une jeune femme boutonneuse et promise à un cancer du sein qui sera détecter beaucoup trop tard, instiller l'amour dans le cœur de froids banquiers, jouer des tours à base de lingerie intime, etc. Ce tome comprend l'histoire principale (30 de bandes dessinées), 3 pages rédigées par Neil Gaiman revenant sur le personnage d'Arlequin et la tradition anglaise de la pantomime (par opposition à la tradition américaine), ainsi que 2 pages (inutiles) sur John Bolton. Dans ce récit, Gaiman a choisi de faire d'Arlequin, une sorte de chérubin qui oscille entre la facétie et la peine de cœur. le récit met en scène des individus aux personnalités complexes mus par des sentiments mitigés. C'est une histoire qui joue sur les sentiments (sans être mièvre) sans esbroufe ou lutte acharnée. le personnage d'Arlequin est la seule touche de surnaturel, dans une histoire sinon plutôt terre à terre. Comme pour les autres adaptations, c'est le nom de l'illustrateur qui m'a attiré. Il a déjà collaboré avec Neil Gaiman sur l'un des 4 épisodes qui composent The Books of Magic. Il a collaboré avec Mike Carey pour Sandman Presents: The Furies et God Save the Queen, et il a illustré un épisode magnifique dans Fables: 1001 Nights of Snowfall. Pour Harlequin Valentine, il a choisi un style un peu différent en particulier en ce qui concerne les décors. Il est visiblement parti de photographies par-dessus lesquelles il a peint pour aboutir à une luminosité assez éteinte, et des teintes pastel. Par contre pour les personnages, il a conservé des teintes un peu plus soutenues, mais moins aventureuses que dans ces travaux habituels. Il a mis la pédale douce sur l'aspect baroque de ses couleurs pour se mettre à l'unisson de ce récit en demi-teintes. Harlequin Valentine joue doucement sur les sentiments des personnages qui cherchent à se rencontrer, sur la base d'illustrations également tout en nuances, mais plus fades que les planches habituelles de John Bolton.
Ce bouquin est une sorte d'OVNI. Neil Gaiman, un conteur hors pair, capable de mettre une poésie troublante dans les sujets les plus surprenants. John Bolton, lui, est un peintre et illustrateur incroyable, dont le talent est à découvrir d'urgence. Il y a une dizaine d'années ils ont travaillé ensemble sur cet album hors normes, où des personnages de la Commedia dell'arte prennent vie, s'aiment (ou pas) et unissent leurs destinées. C'est assez étonnant, parfois nébuleux si l'on ne connaît pas le genre (heureusement une annexe vient nous rappeler les principes de la Commedia dell' arte et ses principaux personnages). Gaiman y est donc fidèle à ses habitudes, emmenant le lecteur sur des sentiers non balisés, inhabituels. Bolton, dans un style photoréaliste parfois troublant, propose des planches assez étonnantes, mais qui semblent hélas déjà très datées. C'est plus un illustrateur qu'un dessinateur... Je me suis carrément ennuyé à cette lecture. je ne saurais dire pourquoi, c'est assez diffus, mais c'est une lecture à réserver -à mon avis- aux amateurs des deux auteurs...
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