Les Derniers jours d'Ellis Cutting
Fin XIXe, en Amérique du Nord, la ruée vers l'or touche à sa fin. Ellis Cutting se rend dans un camp de chercheurs d'or, espérant trouver un peu de répit dans sa fuite, et conscient que les agents Pinkerton le traqueront sans relâche. Mais un mystérieux passeur lui confie qu'il va mourir en ces lieux. Entre truanderie, règlements de comptes, rencontres et cinématographe, Ellis va pourtant se surprendre à croire en un avenir meilleur. Une histoire conçue comme une tragédie grecque, et où l'aventure et les coups de feu n'excluent ni la poésie ni le sens.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle
Fin XIXe, en Amérique du Nord, la ruée vers l'or touche à sa fin. Ellis Cutting se rend dans un camp de chercheurs d'or, espérant trouver un peu de répit dans sa fuite, et conscient que les agents Pinkerton le traqueront sans relâche. Mais un mystérieux passeur lui confie qu'il va mourir en ces lieux. Entre truanderie, règlements de comptes, rencontres et cinématographe, Ellis va pourtant se surprendre à croire en un avenir meilleur. Une histoire conçue comme une tragédie grecque, et où l'aventure et les coups de feu n'excluent ni la poésie ni le sens.
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Date de parution | 17 Mai 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis déçu par ce one-shot. Je le trouve pas mal, mais au vu des notes je pensais lire une pépite un peu méconnue. Le scénario se laisse lire, il faut dire que la narration est fluide et qu'il y a beaucoup d'action. Je n'ai pas accroché plus que ça au récit malgré de bonnes scènes pour deux raisons: 1.Tout est un peu vague. Certes, on peut deviner ce qui en retourne en analysant le comportement des personnages, mais j'aurais aimé une confirmation. J'ai été un peu confus par moment, surtout au début. J'avais l'impression d'avoir sauté le premier chapitre lorsque j'ai commencé l'album. Cela a créé de la distance entre le récit et moi. 2.Les personnages ne m'ont pas intéressé en dehors du chercheur d'or fou que je trouve terriblement attachant. J'aurais bien aimé que ça soit lui le personnage principal ! Donc voilà à cause de ça je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions durant ma lecture. C'est dommage parce qu'il y a de bonnes idées et le dessin est bien maitrisé pour un premier album. Dommage que l'auteur semble avoir disparu de la circulation, il avait du potentiel pour créer une œuvre riche.
Album plaisant à lire. Le récit est très bien construit et s’appuie sur différents personnages qui, tous, apportent quelque chose à l’histoire. Qui est Ellis Cutting ? Nous n’en saurons finalement pas grand-chose mais les quelques jours que nous partageons avec lui seront suffisants pour que nous puissions nous en faire une idée. Quel est ce trou perdu ? Là aussi, nous resterons dans le vague absolu tout en sachant ce que l’on doit savoir : c’est un trou perdu, il y fait froid, le brouillard y est fréquent, on y arrive grâce à un passeur et les plus chanceux y récoltent de l’or… Le passeur apporte une part de fantastique au récit que j’ai vraiment bien aimée. Sorte d’humble devin, son flegmatisme vient joliment en contrepoint de la violence des lieux. Malgré les propos que je tiens ci-dessus, ne vous attendez pas à un récit philosophique. Bien au contraire, l’action est très présente ! On est bien devant un western, avec ses juges pourris, ses cow-boys implacables, ses chercheurs d’or miséreux, ses saloons misérables. En fait, au plus j’y pense, au plus je me dis que la justesse de ton et l’équilibre trouvé par l’auteur sont excellents. Un bel album, une belle brochette de personnages, une ambiance joliment mise en place. Que demander de plus ?
Lire une BD de la collection Bayou, c'est l'assurance de lire une BD au minimum différente mais souvent, d'une grande qualité (exemple Aya de Yopougon, Chaque chose, Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, etc...). Cet album ne fait pas exception à la règle en proposant un western décalé mais se basant sur les clichés et codes du genre. Le graphisme est extrêmement réussi, j'adore ce style. Sans fioriture mais assez éloigné de la ligne-claire, avec des personnages aux looks soignés et une colorisation subtile, astucieuse dans les décors et finalement assez chaude pour une histoire se passant en hiver. La narration est aussi de très bonne facture, donc la partie visuelle de l'album est d'une grande réussite. Le scénario n'est pas en reste puisqu'il propose une bonne histoire, prenante et je dois le dire, assez poignante, qui nous conte, comme vous vous en doutez, les derniers jours d'Ellis Cutting, criminel notoire recherché. Une réussite pour un premier album : 3.5/5 !
Ce western est quand même très curieux. On a droit à la dernière tranche de vie d’un homme sans rien connaître de son passé. On sait juste qu’il fuit un riche magnat en chaise roulante. Il va passer sur une autre berge où il sait qu’il va vivre ses derniers instants. L’important n’est pas de savoir ce qu’il a fait mais comment il va mourir. Et généralement, pour corser le tout, on meurt de la façon la plus inattendue qu’il soit. C’est le parti pris de l’auteur. Il faut dire que son récit n’est absolument pas ennuyeux. C’est plutôt bien construit. Cependant, j’aurais quand même aimé en savoir plus sur cet homme intelligent et fataliste à la fois. J’ai accepté ce schéma mais j’aurais alors voulu que cela soit en échange de quelque chose d’extraordinaire ce qui ne sera pas le cas. Bref, tout ça pour connaître la façon dont on meurt. S’agissant d’un western, il ne faut pas être devin pour savoir … Au final, un bon western bien dosé mais dont on espérait quand même un peu plus !
Une très bonne surprise parue aux éditions Gallimard d’un jeune auteur prometteur qui se lance dans le western au ton décalé dans la veine des excellents Gus, Big Foot et dans une moindre mesure Junk ou "Hiram Lowatt et Placido". Grand amateur du genre, je me suis laissé porter par ce récit envoûtant. Le titre de l’ouvrage révèle le postulat de l’intrigue : c’est-à-dire les derniers jours d’un certain Ellis Cutting qui fuie les hommes de l’agence Pinkerton. On peut penser que Thomas Vieille s’est inspiré de certains films comme « Dead Man » de Jarmush ou l’excellent et peu connu «The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford » d’Andrew Dominic. L’ambiance mâtinée de fantastique, dans un décor enneigé respecte les codes du western : chercheurs d’or, règlements de compte, saloon, femme fatale… La galerie de personnages secondaires apporte le décalage au récit : on trouve notamment un Indien qui en connaît beaucoup sur l’avenir, un chercheur d’or un rien simplet ou une femme qui veut faire découvrir le cinématographe à l’Ouest Américain. Le dessin de Vieille qui semble assez simple, assez proche de celui Bruno auteur de Junk, grâce à une colorisation adéquate rend parfaitement cette atmosphère étrange qui entoure les derniers jours d’Ellis Cutting.
Ca faisait longtemps que je tournais autour puis j'ai fini par l'acheter. C'est vrai qu'avec ces nouveaux auteurs qui débarquent par dizaines chaque mois on a souvent du mal à se lancer dans un achat et on fait finalement parfois plus confiance à l'esprit d'une collection ou à l'intuition. Cette même intuition qui m'avais fait acheter Dog et moi, dans cette même collection justement. Comme quoi ... Alors Franchement ? Et bien j'ai beaucoup aimé cette BD. J'aime cette sérénité dans la narration. Le charme fou des personnages secondaires, la simplicité qu'ils dégagent. Chacun dans leur rôle, ils jouent un théâtre d'une simplicité étonnante, avec quelques surprises de situation, et aussi quelques gags presque muets. Et d'une page à l'autre les scènes changent, et c'est la couleur qui saute aux yeux. Toujours subtile mais tellement importante, et tellement bien vue. La narration est un vrai plaisir, et c'est en cela qu'il s'agit d'une bonne BD. Elle sait se passer du texte dès que possible. Elle sait aussi nous proposer de belles planches, où une action commence, puis se résout en bas de page page, comme pour changer d'acte. Le découpage est donc à la fois simple mais surtout cohérent. Et du coup ça tient vachement debout, sans jamais en faire trop. Car il y a dans ce dessin et dans cette plume en général une vraie fraicheur, et surtout une certaine légèreté. A aucun moment on ne s'oblige à faire comme il faut ou comme il faudrait. C'est ce qui en fait le trait personnel, c'est ce qui en fait une chose rare, finalement. Non ?! Cette petite histoire suit son cours donc, sans jamais prétendre au grandiose, puis s'arrête. Tout ça passe finalement assez vite (peut être trop ?!), mais je dois reconnaître que j'ai passé un vrai bon moment. Et que je suis plutôt content de mon achat :p Et ça aussi c'est rare.
"Les derniers jours d'Ellis Cutting" est une première BD. L'auteur s'en tire bien même si la BD n'est pas exempte de défauts. La force de ce récit décalé est sa narration fluide, l'histoire est admirablement bien construite et narrée. La base de l'édifice est un western avec ses codes stricts et récurrents. Mais Thomas Vieille y intègre des personnages atypiques donnant une tournure nouvelle à cette histoire. L'humour est relativement discret et cynique. La lecture est rapide car les pages ne sont pas très denses. Le dessin est d'ailleurs en phase sur ce point, le trait est gras et les décors souvent épurés. Les couleurs sont excellentes et relèvent l'ensemble. On sent du potentiel à exploiter, j'espère que l'avenir me rendra raison. Original et frais, ce one shot est facile d'accès. La note affinée serait de 3.5/5 mais je la pousserai à 4/5 pour encourager l'auteur et le remercier pour cette lecture plaisante.
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