Bakuman
Moritaka Mashiro possède un don évident pour le dessin. Il est secrètement amoureux de Miho Azuki. Akito Takagi, le meilleur élève de sa classe, écrit des scénarios et souhaite que Mashiro les transpose en manga. La lente ascension pour réaliser le meilleur manga jamais édité commence !
Profession : bédéiste Shonen Shueisha
Mashiro est un collégien passionné de dessin. Il est dans la classe de Takagi et d'Azuki, dont il est secrètement amoureux. Un jour, Takagi remarquant son don pour le dessin, lui propose de créer un manga. Voyant une opportunité de séduire Azuki, Mashiro accepte, un peu à contre-coeur. Les deux jeunes essayent ensuite de se faire publier au Jump, un célèbre magazine de prépublication de manga pour jeunes adolescents au Japon.
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Date de parution | 02 Juillet 2010 |
Statut histoire | Série terminée 20 tomes parus |
07/07/2010
| SuperFloyd
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Les avis
J'ai commencé par tiquer au début de ce manga. Et ce pour plusieurs raisons... D'abord, j'avoue que les derniers tomes de Death Note m'avaient un peu gavé du style du couple Obata/Ohba. Du coup, quand Bakuman s'entame avec des personnages au look de jeunes adolescents cools qui en remontrent aux adultes, avec un intello beau et assez surdoué (le scénariste Takagi) et un autre surdoué excentrique et monomaniaque (le rival Eiji Niizuma), j'ai cru à un remake de la confrontation Light Vs L. Heureusement, les personnages se révèlent nettement plus crédibles et appréciables par la suite. Autre souci, les valeurs japonaises rétrogrades qui sont affichées clairement durant le premier tome. Passe encore les deux héros qui s'adonnent à fond à fond à fond à leur passion car "le japonais doit sacrifier toute sa vie à sa passion, son oeuvre, son honneur" au détriment de tout ce qui les entoure, famille, études et même l'amour qui est remisé en toile de fond, en carotte pour le vainqueur quand il aura atteint son but dans de nombreuses années. Belle abnégation... Les jeunes japonais de nos jours sont vraiment comme ça ? Mais alors par contre, le coup du discours sur la femme parfaite à la japonaise, l'héroïne qui est belle par nature parce qu'elle est naturellement discrète et soumise, naturellement parfaite car son objectif de vie est de devenir un jour une épouse attentionnée... Cela aurait pu passer si ce n'était que suggéré, mais là c'est clairement écrit et cela sert de support à une grande base de l'intrigue. Hum... Malgré ces réticences initiales, j'ai néanmoins fini par fortement accrocher au récit. D'abord parce que le dessin est assez excellent, techniquement parlant. Ensuite parce que le scénario est assez spécial car il ressemble en grande partie à une découverte du monde de l'édition manga, sa création, ses astuces, ses habitudes, son fonctionnement. C'est instructif. Même pour quelqu'un qui, comme moi, connait un peu les bases de ce milieu, il y a beaucoup à apprendre, des anecdotes, des petites spécificités, des raisonnements logiques. Parallèlement à cet aspect éducatif plutôt bienvenu, on découvre au fil des pages une trame de véritable shonen, avec des jeunes attachants, pleins de compétences à développer qui vont partir de rien, évoluer, passer des épreuves (prix, publications, etc...) et se confronter à un rival tout aussi ambitieux qu'eux au caractère fantasque et arrogant qu'on se plait à détester. Du coup, arrivé à la fin du second tome, j'étais franchement désireux de savoir la suite non seulement pour suivre les aventures de ces deux futurs mangakas mais aussi pour découvrir plus en profondeur l'univers de l'édition manga. Malheureusement, plus les tomes passent, plus l'intrigue s'enlise au point d'en devenir répétitive voire forcée et de ne plus suffisamment accrocher le lecteur. La série aurait nettement gagné à réduire son intrigue à 5 tomes maximum plutôt que d'allonger la sauce au point d'en devenir ennuyeuse par moment. Les premiers tomes sont donc très bons et accrocheurs, mais l'intérêt se tasse largement par la suite et pourra frustrer le lecteur qui croyait avoir une perle entre les mains.
Vraiment sympathique ce début de série. Les deux héros (opposés en presque tout sauf pour leur passion du manga) nous entrainent sans difficulté dans leur frénésie créatrice, la lecture est tout à la fois dense, divertissante, instructive et amusante. Il y a vraiment beaucoup à lire (des fois même un peu trop je trouve) et à voir (un vrai souci du détail, très appréciable), l'enthousiasme et la joie de vivre de nos deux protagonistes est communicative et la timide romance entre Mashiro et la jeune Azuki est toute mimi ;). On apprend également beaucoup de choses sur le monde de l'édition de manga au Japon. C'est typiquement le genre de shonen sans baston ni fan service qui me plait bien. Je retrouve également avec plaisir le style graphique d'Hikaru no Go. Je suis par contre un peu dubitative sur le nombre de tomes que comptera la série, déjà 10 en vo et ce n'est pas encore fini... Personnellement je ne suis pas motivée pour investir autant et je me contenterai donc d'emprunter les tomes à la bibliothèque. Mise à jour après lecture de 7 tomes : je jette l'éponge, cette série tourne en rond et surtout, surtout, elle est beaucoup trop bavarde, ça me fatigue... Du coup je baisse ma note d'un point, dommage, ça partait bien.
Il a fallu 2 ans aux auteurs pour digérer le phénoménal succès mérité de Death Note. Ils nous reviennent avec une série qui ne fait pas dans le même crédo. C'est forcément bien d'avoir une démarche totalement différente. On reconnaîtra tout de même la patte des auteurs ! C'est également intéressant de voir l'évolution d'un mangaka et d'être dans les coulisses de la création d'un manga sous tout ses aspects. Visiblement, on les cherche même jusqu'au collège. Plus on est jeune, plus on a de chance de réussir. Je n'ai pas trop aimé la mentalité du héros qui lie son histoire d'amour à sa réussite professionnelle. C'est présenté comme un aspect romantique et je dois dire que je m'interroge sérieusement sur une telle moralité basée sur l'obsession. Bon, il y a également de bonnes valeurs comme l'amitié qui est un gage de dépassement de soi pour vaincre les difficultés dans ce milieu hautement concurrentiel. Pour le reste, le talent y est avec un dessin de qualité loin des fameuses caricatures du genre. C'est dommage que le public visé soit ceux des adolescents et des jeunes adultes bien que les attardés peuvent également y trouver leur compte. A découvrir pour ceux qui s'interressent au concept de création d'un manga.
J'aime beaucoup plus cette série que Death Note. Cette série n'était pas mal, mais à la fin j'en avais marre de la narration peu subtile où tout est expliqué. Ici, c'est encore le cas, mais c'est normal car on nous explique comment on progresse dans le manga. C'est très intéressant et je ne savais pas qu'il fallait faire autant d'efforts juste pour être publié. Les personnages sont attachants et après avoir lu deux tomes j'avais vraiment envie de savoir s'ils allaient réussir leurs rêves ou non. Sinon, je ne vois pas trop en quoi l'œuvre est misogyne. Certes, Azuki va peut-être finir comme femme au foyer, mais en même temps elle essaie de poursuivre son rêve par tous les moyens et pour ça il faut une bonne dose de courage et de persévérance dont c'est pour moi plutôt positif.
Bon. Pour résumer l'état d'esprit dans le quel j'ai lu bakuman, je n'ai pas aimé Death Note, mais j'aime beaucoup le dessin d'Obata, et en tant que dessinatrice amateur amatrice de manga depuis toujours le thème d'adolescents qui cherchent à devenir auteurs de manga titillait ma curiosité... Et, rendue au quatrième tome, j'avoue que j'aime beaucoup. La série s'améliore, même, puisque le vrai point intéressant de ce manga est celui du monde de l'édition et le processus créatif de la réalisation de BD à succès, et cet aspect est de plus en plus présent. Cet aspect là est très bien traité, intelligemment, les différents essais des héros sont plus que crédibles, on sent que leurs idées ont plein de potentiel, que les remarques de leur directeur éditorial sont pleines de bon sens et les aident à s'améliorer. L'enthousiasme passionné des héros et de leurs rivaux est communicatif, et j'ai aimé le fait qu'il se forge entre eux une sorte d'amitié compétitive et une émulation qui les pousse toujours plus haut. Non, si ce manga a un défaut, en plus de son histoire d'amour débile ("ne nous revoyons plus tant que nous n'aurons pas réalisé notre rêve" pffff), c'est qu'il est franchement misogyne. Cette misogynie était déjà latente dans Death Note, là elle devient carrément explicite : on a ainsi droit à une grande explication comme quoi la première de la classe n'a rien compris à la vie, que les filles brillantes font peur aux garçons qui fondamentalement cherchent une fille jolie, discrète, gentille et soumise pour devenir une future bobonne au foyer qui soutiendra son aimé dans la réalisation de son rêve, rêve auquel tout doit être sacrifié... le premier tome abonde de grandes théories de ce genre. Les quelques personnages féminins, dont on sent qu'ils n'ont été rajoutés que pour remplir un certain "quota-fille", sont donc une "discrète-jolie-gentille-mais-timide", censée faire fantasmer le lecteur, une sportive à gros seins et petite culotte qui se rend utile en préparant des bons petits plats aux héros, et une jeune scénariste qui pour le moment est froide et prétentieuse (j'ai cependant espoir que son portrait se nuance par la suite). Mais, bon, on peut prendre cela comme une lorgnette vers un certain pan réac de la culture japonaise, avec son apologie terrifiante du surmenage s'il est au service d'un rêve... ainsi, il semble que les héros soient en passe de reproduire le propre schéma familial dans lequel ils évoluent : père totalement absent car travaillant d'arrache-pied et mère au foyer, au service de sa famille (enfants compris). C'est plutôt intéressant à observer d'ailleurs, même si parfois cela fait un peu frémir. Bref, il semble loin le temps où les garçons japonais fantasmaient tous sur Minami Asakura, l'héroïne de Touch, qui était tout à la fois gracieuse, brillante et volontaire... ! D'ailleurs, dans Touch, s'il était aussi question de la réalisation du rêve du héros, c'était plutôt une métaphore du passage de l'adolescence à l'age adulte. Rien d'aussi profond chez "Bakuman", ici on reste totalement au premier degré. Mais bon, c'est malgré tout prenant, intéressant et addictif, ce qui est déjà bien. Edit : tiens, je n'avais pas lu la critique de Ro, mais manifestement on a tiqué sur les mêmes aspects !
Bakuman est un shonen utilisant quelques codes du shojo. Une oeuvre bien moins sombre que Death Note, cependant des mêmes créateurs. On retrouve donc le dessin sublime d'Obata qui avait fait merveille dans Hikaru no Go et dans Death Note. Le manga se laisse donc gentiment suivre, et propose un scénario suffisamment accrocheur pour qu'on ait envie de lire la suite. Cependant, si vous n'aimez pas ou ne connaissez rien à l'univers manga, cette série est fortement déconseilllée. Pour les passionnés, donc.
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