Zeke raconte des histoires
Zeke, à cette époque c'était des millions de disques vendus.On le voyait avec les Pink Floyd, les Moody Blues, Dylan, etc...Et puis plus de Zeke, disparu. Après 20 ans d'absence, il donne signe de vie. Il est sur le Mekong, il raconte des histoires...
Aire Libre Auteurs suisses Cosey Indochine
Zeke, à cette époque-là, c'était A Song, des millions de disques vendus. On le voyait avec les Moody Blues, Pink Floyd, Dylan, Stevie Wonder, Bukowski, Kerouac et autres Andy Warhol. A cette époque-là, Zeke aimait Avery, aussi belle que brillante. Et puis plus rien. Plus de Zeke. Disparu. Envolé. Après vingt ans d'absence, coucou c'est moi, le voici qui donne signe de vie. Et c'est sur le Mékong, entre Laos et Birmanie qu'Esmé, sa vieille et gentiment folle de mère, retrouve "le petit". Là, derrière un projecteur de diapositives, s'adressant de village en village à des publics aussi attentifs qu'amusés, Zeke raconte... des histoires.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Novembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cosey est un auteur prolifique et souvent intéressant, mais aussi quelqu’un dont la production très inégale ne m’a pas toujours accroché. Et avec cet album, je suis clairement resté à côté, n’y entrant jamais totalement. Je me suis même souvent ennuyé (sur les longs passages où Zeke commente ses diaporamas par exemple), au point que je n’ai fait que survoler la fin de l’album. En fait, l’intrigue de base ne m’a déjà pas captivé, indépendamment des digressions évoquées plus haut. Le dessin est lisible (je ne suis pas toujours convaincu par la colorisation par contre). Un album qui m’a clairement laissé sur ma faim.
Voici un récit bien étrange et hermétique de Cosey. Aux vues des avis déjà émis, c'est même un récit assez clivant puisqu'il n’y a presque pas de 3. Je suis d'accord avec ceux qui trouvent la lecture directe très déroutante et peu accessible. L'introduction de cette (trop ?) longue partie diapo ajoute à l'étonnement. N'oublions pas que Cosey se positionne souvent au niveau du temps local. La voie la plus rapide du Mékong n'est peut-être pas la ligne droite mais plutôt ses méandres. Ainsi, pour moi, en va-t-il du récit. La paternité de Zeke est-elle le thème central du récit ? Je n'en suis pas si sûr. Une des clés du récit n'est-il pas l'évocation du drame inversé d'Œdipe ? Tuer sa mère ? Epouser son père ? Une mère infidèle, ce qui a probablement blessé le petit garçon dont la présence du père manque autant. Une mère supérieure en tout et qui voulait tout régenter. Une mère qui peut se permettre toutes les excentricités car on ne lui dit jamais rien. Introspection psy, poésie, abaissement de soi pour se mettre au service ou recherche de La femme dans tous ces visages différents des diapos ? La fuite de la voie tracée est la solution que semble avoir choisie Zeke. Mais il y a un prix à payer. Les dessins et ambiances restent du made in Cosey classique pour les amateurs. Perso j'aime bien les planches de NY au début. A lire très posément, mais c'est vrai que c'est un ouvrage à digérer. Je comprends très facilement les avis mitigés.
Sans être un grand fan, j'aime bien ce que fait Cosey d'habitude. Mais je n'ai pas pris plaisir à lire cet album. La faute à une narration un peu trop hermétique et des personnages qui arrivent avec leurs mystères et leurs comportements étonnants mais que l'auteur se garde bien d'expliquer avant la fin. Si bien qu'en première lecture, on est trop dans le flou, c'est pénible. On suit les personnages en comprenant à moitié seulement ce qu'ils font et pourquoi. Et même au final, quand on a à peu près tous les éléments pour comprendre le récit, ce n'est pas plus enthousiasmant que cela. Et surtout, il y a un bon tiers de l'album qui est composé des drôles d'histoires de Zeke, des histoires visiblement improvisées sur la base de diapositives, toujours les mêmes mais agencées dans différents ordres et sens. Une sorte de psychanalyse publique du personnage par la mise à plat de l'imaginaire. Ces histoires m'ont tellement gonflé que je n'ai pas réussi à faire autre chose que les zapper après avoir vainement tenté de les suivre et de m'y intéresser. Cela m'a donc gâché une grosse partie de la lecture et c'est d'autant plus gênant qu'elles forment l'une des clés essentielles du récit. Reste donc un dessin appréciable et un peu de découverte dépaysante de la Birmanie, mais cela ne suffit vraiment pas à me rendre cet album appréciable.
Un Cosey en petite forme pour cette histoire de vieux hippie retiré au cœur de la Birmanie et qui donne signe de vie à sa mère après une absence de près de vingt ans. Le vieux hippie, c’est Zeke, ancien chanteur à succès devenu écrivain et retiré du monde. Zeke a pris l’habitude de raconter à son public des campagnes birmanes et à l’aide de diapositives hétéroclites des histoires délirantes, dérivées de ses expériences personnelles. Le grave problème de cette bd n’est pas tant dû aux passages diapos (aux dessins logiquement répétitifs) qu’à la longueur même de cette histoire en diapos. Une histoire trop délirante et typée année 69 qui accapare une bonne part de l’album. Résultat : il reste peu de place pour développer les principaux protagonistes et plus particulièrement la mère de Zeke et Cheyenne. De plus, au bout de quelques planches de diapos, je m’ennuie et j’ai une furieuse envie de zapper, tout en sachant que si je cède à la tentation, je raterai des éléments essentiels à la totale compréhension de l’ensemble. Le pire, c’est que le scénario n’est pas très original et que, donc, les éléments disséminés dans l’histoire en diapos sont facilement prévisibles. Une bonne idée de départ, donc (même si glisser une histoire à l’intérieur d’une histoire a déjà et plus d’une fois été fait) pour un résultat qui m’a laissé de marbre. J’aurais vraiment voulu mettre au moins un 2/5 à cet artiste qui m’a fourni quelques unes de mes plus belles émotions de bédéphile, mais ce serait mentir.
Je dirai plutôt "franchement à découvrir". Une façon bien originale de mettre en histoire une vie et ses ruptures. Impossible d'entrer dans les détails sans en gâcher la lecture aux prochains lecteurs. Disons qu'il y a différents degrés d'interprétation. Poésie pure pour certains, science fiction de série B chez d'autres, abus de substances divagatoires pour les plus sérieux, phantasme érotique pour les libidineux... A vous de vous approprier le sens de cette histoire et de l'apprécier selon votre sensibilité. Bon, le dessin cela reste du Cosey, c'est carré et grossièrement dessiné... Mais comme souvent avec cet auteur, c'est l'histoire qui porte la BD. Mon seul reproche sérieux est le dénouement final trop prévisible.
Dans sa construction cet album bénéficie d'une certaine originalité, des cases jetés ça et là, sans suite logique apparente, parfois de façon répétée et donnant souvent, il faut le souligner, une vision différente des textes écrits. Parfois les propos s'en trouvent enrichis, parfois déformés, l'exercice se révèle quelques fois intéressant. Si l'histoire que raconte Zeke en nous faisant profiter de son délire au travers de ses diapositives est à dormir debout mais originale du point de vue narratif, l'histoire "principale" de cet album est bien classique et peu audacieuse. Ce mélange de vues de la réalité, celle de Zeke, particulière bien que parfois difficilement digeste, et celle du déroulement normal de la vie, se superposent mais ce n'est pas forcément la meilleure partie qui l'emporte. Le développement de la psychologie des personnages est à peine esquissé, la vieille Esmée est une douce folle à deux facettes, à son comportement surprenant elle oppose constamment un discours assez sensé et finit par ne plus surprendre du tout. Il y a aussi Cheyenne, un personnage traité de façon assez légère qui assiste plus au déroulement des évènements qu'elle n'y prend part, et enfin Zeke, Zeke qui est le seul à parvenir parfois à fasciner par ses propos décalés. Les dessins varient légèrement entre la partie diapos et classique de l'histoire, j'aime bien les décors que je trouve détaillés et plus "vivants" que les personnages, qui m'inspirent beaucoup moins. Un album qui offre une expérience, qui déroute volontairement par sa construction, que j'ai eu du mal à cerner, que je trouve peu réussi dans le fond. Je pense en revanche que l'exercice sur la forme est sympa mais s'avère finalement un peu vain. Je ne suis pas vraiment client... JJJ
Alors là, c'est un album qui a du en rebuter plus d'un. L'alternance entre BD traditionnelle et découpage "diapo" des histoires de Zeke est vraiment déroutante et je comprends que ça puisse freiner certains. J'ai été plutôt séduit par cet exercice de style mais je trouve que les efforts fournis par Cosey pour créer des personnages attachants, un background original et détaille auraient mérité un ou deux tomes de plus. L'ambiance, qui, je ne sais pas pourquoi, me rappelle certains romans de Paul Auster est très prenante et je me suis senti frustré de voir tout cela se terminer si vite. Dommage.
Effectivement, c'est dans doute l'album de Cosey le moins abordable (il me reste "Zélie nord-sud" à découvrir). Je comprends aisément que la plupart des lecteurs soient décontenancés tant la narration est étrange. En mêlant histoires fantasmées et histoires réelles, en alternant diapositives en gaufrier et paysages en cinémascope, Cosey bouleverse la narration et le découpage habituel du monde de la bande dessinée. Rien que pour ça, ce livre vaut le détour. Sur le fond, je suis également séduit. L'auteur aborde avec pudeur et force l'ensemble des thèmes qui ont construit son oeuvre : la paternité ("Orchidéa", "Le voyage en Italie"), l'absence ("A la recherche de Peter Pan"...) et la (re)découverte de l'autre. Nombres de ses oeuvres précédentes ont un lien avec l'Asie du sud-est mais il plonge pour la première fois ses personnages au coeur de cette partie du globe; ses dessins sont magnifiques, Cosey arrive à retranscrire parfaitement les méandres du Mékong ou l'atmosphère de Luang Prabang, chose que je n'ai jamais ressentie ailleurs.
Apparemment Cosey en a décontenancé plus d’un avec son « Zeke raconte … » . Plus de la moitié de l’album est rempli d’images de diapositives, qui arrivent dans le désordre, se répètent, images à partir desquelles Zeke raconte une histoire. Cosey explore d’une autre manière le rapport texte / Image, et je dois dire c’est la partie la plus intéressante de l’album. J’aime d’ailleurs bien cette histoire d’amour extra-terrestre… Ce qui me plait moins, c’est la partie « normale » de l’album… On y retrouve tous les thèmes chers à Cosey : la famille recomposée, la recherche de la sérénité, la fuite, le voyage initiatique… on pourrait même dire que cet album synthétise toutes les préoccupations majeures de son œuvre. Seulement voilà, du concentré de Cosey, c’est parfois un peu « trop », trop de bons sentiments, trop d’invraisemblances, trop de leçons de vies à digérer… Faire un album sur un thème aussi casse-gueule que la paternité et le mystère de la vie, c’est bien joli, il faut l’oser, mais le résultat ici, est un peu trop boursouflé, Cosey tend vers une mystique une peu new age et bon marché, que malheureusement, je n’arrive pas à partager entièrement… d'autres y arriveront peut-être...
Cosey s'est surpassé ! Vraiment, je pense que c'est ma préférée. Pourtant, il a déçu beaucoup de monde avec son Zeke... Combien de personnes m'ont dit qu'il ne la "comprennaient pas" ? C'est vrai que Cosey a ici lâché le rationnel, mais pour encore gagner en subtilité, en liberté, en beauté... La liste pourrait être longue. Il y a certaines choses que je tiens a préciser ; Zeke quitte un jour sa vie de super star, sa famille, sa femme,... sans laisser d'adresse. Il est incompris de tous ; devient un mystère. Lorsque, 20 ans plus tard, il fait signe à sa conceptrice, la même imcompréhention règne. Ses lecteurs n'ont pas l'air de faire exception. Mais qu'y a-t-il de si étrange à vouloir changer de vie ? Cela ne vous a-t-il jamais traversé l'esprit ? Zeke a choisi de ne pas être un homme prévisible, de vivre de joie sincère, de combats qui en vaillent la peine, de ne pas se cloîtrer dans le confort du succès, de ne pas se faire chier à tout le temps expliquer, de demander un maximum à la vie ( car elle n'est pas éternelle ),... Est ce un tord ? Les plus belles choses ne sont-elles pas celles qu'ont garde cachées ?
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site