The Last Days of American Crime

Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 13 avis)

Marginaux contre Etat sécuritaire : voici l'histoire du dernier crime américain.


Voleurs et cambrioleurs

Le gouvernement des Etas-Unis a prévenu : dans deux semaines, terrorisme et crime organisé seront éradiqués de la surface du globe. Un laps de temps nécessaire à Graham pour monter "le" cambriolage du siècle... Il s'adjoint donc les services de Kevin, une petite frappe, et de sa petite amie Shelby, troublante au possible...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juillet 2010
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série The Last Days of American Crime © Jungle/Emmanuel Proust Éditions 2010
Les notes
Note: 3.08/5
(3.08/5 pour 13 avis)
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12/07/2010 | Spooky
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Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Une mise en scène époustouflante pour un récit malin - La première page présente le personnage principal par terre, le visage en sang, un pistolet contre la tempe et un index s'apprête à en actionner la détente. le récit repart tout de suite deux semaines en arrière alors que Graham Brick rentre chez lui avec un jerrycan à la main. Il revient s'occuper d'une petite frappe qu'il a ligotée et flanquée dans la baignoire. Il lui explique en long en large et en travers pourquoi il a pris la peine d'aller chercher du gasoil pour l'immoler plutôt que de l'essence. Une fois cette tâche effectuée, Brick se rend dans un bar pour attendre son rendez-vous. La télé diffuse des émissions évoquant la mise en œuvre de diffusion d'ondes rendant impossible tout acte criminel. La date a été fixée à dans deux semaines. Alors qu'il sirote tranquillement un whisky, il se fait lever par une poulette très chaude avec une étoile tatouée sur le bras droit et une autre sur le sein droit. Ils concluent leurs petites affaires dans les toilettes pour dames. Son rendez-vous arrive enfin : Kevin Cash qui doit l'aider dans le casse qu'il a conçu et Shelby Dupree, sa copine (mais aussi la dame qu'il vient de s'envoyer dans les toilettes). Ce casse ne s'annonce pas sous les auspices les plus favorables. Cette histoire a bénéficié d'un grand buzz au moment de sa sortie en 2010, dans la mesure où Rick Remender est un scénariste qui monte, Radical Publishing est une nouvelle maison d'édition (en 2010) qui met toute son énergie à sortir des comics qui sortent de l'ordinaire (et qui peuvent être adaptés au cinéma) et Greg Tocchini a un style qui sort de l'ordinaire. Il est vrai que dès les premières pages le lecteur est plongé dans un monde peu reluisant au milieu d'une histoire bien noire, avec des personnages bien dérangés. En fait au-delà de l'horreur qui consiste à faire brûler un individu, le lecteur commence par être très étonné du comportement des personnes dans la rue. La population semble prise de folie et se livrer à des actes de violence gratuits, des actes de barbarie horrifiants, tout cela au milieu de personnes ayant préféré se donner la mort. Il faut attendre quelques pages pour comprendre qu'il s'agit d'un effet de la pacification à venir. Cette accumulation de ratonnade, de piquouzes, de prostitution agressive met tout de suite mal à l'aise. Il règne une atmosphère de fin du monde débilitante. C'est dans cette ambiance viciée que Brick prépare son casse qui le mettra à l'abri du besoin jusqu'à la fin de ses jours (et ce n'est pas une simple figure de style). Petit à petit, le lecteur découvre ses motivations, ainsi que celle de Shelby et de Kevin. Chacun d'eux se conduit de manière dégradante et amorale avec une capacité à encaisser les coups impressionnante. Chaque personnage porte le poids de son passé qui façonne sa conduite présente. Greg Tocchini réalise l'intégralité des illustrations qui ressemblent au final à des esquisses plus ou moins précises complétées par une mise en couleurs très sophistiquée dont il est difficile de dire si elle a été réalisée à la main ou à l'infographie (plus vraisemblablement la deuxième hypothèse). de la même manière que les personnages se conduisent comme des adultes bien frappés, les illustrations sont destinées à des adultes à l'esprit ouvert. Tocchini met en place un équilibre impressionnant entre des détails très réalistes (les modèles de voitures, les différentes armes à feu, le jerrycan, etc.), quelques textures qui titillent le sens du toucher, des ambiances établies par le jeu des couleurs et des sensations brutales transmises par le mouvement. Lorsque Shelby aguiche Graham la première fois, le lecteur peut sentir le velouté de sa peau sur le haut de sa poitrine laiteuse. Lorsqu'ils se démènent dans les toilettes, les teintes rouges exacerbent l'animalité de l'étreinte, mais elles mettent également en avant la rouille des tuyauteries et la saleté repoussante du lieu. Lorsque Graham vient au secours de Shelby et qu'il se fait tabasser, les chairs deviennent tuméfiées et leur fragilité répand un vrai malaise. Tocchini trouve à chaque fois le juste équilibre entre ce qu'il montre et ce qu'il suggère pour un impact maximal sur le lecteur. Chaque séquence est pensée pour enrichir le récit, tout en offrant un spectacle intense et terrifiant. Ce tome se lit d'une traite. Tocchini réalise une symphonie visuelle aussi riche que séduisante. le récit de Remender est très malin, il utilise les codes classiques du roman noir avec de vrais personnages, autour d'un casse ingénieux. Malgré tout la fin est tellement classique qu'elle laisse un peu le lecteur sur sa faim.

05/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cette série possède de réelles qualités, mais elle est aussi un peu plombée par des défauts qui m’ont empêché de l’apprécier davantage. Le dessin est intéressant, avec des choix graphiques originaux. Mais il est aussi inégal (je ne suis pas fan de la colorisation, très « comics » comme je ne l’aime pas forcément). Il n’est pas toujours très clair non plus, certaines planches, remplies d’explosions, de corps ensanglantés renforçant le côté boucherie de l’ensemble, mais ne facilitant pas la lecture. L’autre bémol, c’est justement ce côté boucherie, accentué, recherché, une violence exacerbée, parfois gratuite. Certes, le décor planté est glauque, une Amérique en fin de vie, qui joue son dernier va-tout pour supprimer crime et violence, chacun cherchant alors à profiter des derniers instants de « libre violence », mais là, c’est trop déséquilibré. Pour le reste, l’intrigue est dynamique, ça se laisse lire facilement. Mais, une fois les trois albums lus, je n’ai pu m’empêcher de penser que j’avais lu un banal casse, et que pas mal de passages n’étaient là que pour me faire oublier le côté déjà-vu du pitch (la violence, les apparitions sauvages de chicanos, etc…). A lire à l’occasion… Note réelle 2,5/5.

05/09/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Il y a quelque chose d'à la fois séduisant et de décevant dans ce comics. Ce qui marche, c'est l'impact visuel de son graphisme. C'est une peinture à la tablette graphique au trait vif et aux couleurs fortes. Ça claque et ça frappe l’œil du lecteur autant que les nombreuses éclaboussures de sang qui parsèment ses nombreuses pages. C'est aussi un graphisme plein de testostérone, avec des mecs costauds aux allures de gros durs et des nanas toutes sexy, à commencer par la seule fille du trio de personnages principaux. Certains personnages sont parfois difficiles à différencier mais globalement c'est plutôt bien dessiné. Les dialogues et la mise en scène présentent le même côté percutant et prenant. C'est du polar d'action, avec de la sueur, du sang et beaucoup d'hormones. Le contexte est complexe et ne se révèle que peu à peu. On est simplement plongé dans une Amérique très violente où l'on entend parler de la mise en place d'un plan scientifique anti-crime de la part du gouvernement, d'un abandon de la monnaie papier, sans savoir initialement si l'un est le même que l'autre. Ce n'est que peu à peu qu'on comprend mieux de quoi il s'agit mais longtemps le lecteur essaie d'accrocher les wagons pour saisir les nombreux tenants et aboutissants de l'intrigue et ce n'est que vers les derniers chapitres que tout se met bien en place. Ce n'est pas gênant pour autant car le rythme du récit et son action tiennent en haleine sans avoir besoin de tout clarifier d'emblée. Et en même temps, on peut sortir assez déçu de cette lecture. La faute d'abord à une surabondance de violence souvent gratuite. Ça gicle de sang trop souvent, il y a des connards surarmés à chaque coin de rue, on se croirait parfois dans un Mad Max à base de gangs des rues et des mafieux en tous genre. Trop de testostérone tue la testostérone. La faute ensuite à quelques passages assez téléphonés où l'auteur arrange la réussite des actions des personnages qu'il veut soutenir, comme notamment l'assez antipathique Kevin qui aligne les massacres trop faciles avec un sourire suffisant. Et puis ensuite il y a un choix visible d'embrouiller inutilement le scénario. Toute la partie de l'intrigue tournant autour de Kasper et de son gang de mexicains n'apporte rien au récit à part un peu plus de confusion et de brutalité au passage. Ce qui tourne autour du FBI, notamment vers la fin de l'intrigue, est là aussi un peu confus et pas toujours facile à suivre et surtout à apprécier. Mais globalement, c'est la surenchère de violence et de sang qui aura eu raison de mon enthousiasme initial. C'est trop gratuit, et trop récurrent dans le scénario. Et quand le scénario dérive un peu et devient confus, cela suffit à rabaisser mon opinion sur ce comics.

22/04/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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1.5 Grosse déception que cette série que j'ai lâchée durant la lecture du deuxième tome ! Les premières pages du premier tome sont pourtant très prometteuses avec des dialogues excellents qui me donnèrent envie de lire la suite. Sauf que dès que Graham rencontre Shelby j'ai commencé à trouver le scénario moins intéressant, mais ce n'était pas complétement ennuyeux et je me disais que les deux tomes suivants allaient être mieux. Je me suis rapidement rendu compte en lisant le deuxième tome que cela n'allait pas être le cas. Le scénario devient confus pour moi avec des nouveaux personnages dont je ne comprends pas trop les motivations, mais peut-être que si j'avais continué ma lecture j'aurais compris. Le scénario met en gros plan l'action et j'ai trouvé cela tellement débile que j'ai perdu tout intérêt pour l'histoire. J'ajoute aussi que les personnages principaux me laissent indifférent. Je comprends toutefois qu'on peut aimer ce genre de scénario qui ne se prend pas au sérieux. C'est juste pas mon genre de lecture.

28/09/2013 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5
L'avatar du posteur McClure

Je rejoins l'avis de JetJet, c'est un véritable concentré d'adrénaline et de bonne trame déjanté à la Tarantino. Bien évidemment, on peut aborder la crédibilité ou le côté glauque et violent, mais on est là dans ce genre de polar urbain ultra régressif mais aussi jouissif car il prend le meilleur des codes de ce genre. C'est graphiquement une pure merveille, les personnages sont expressifs, profonds, on s'y attache dès la première case. Les ambiances de guerilla urbaine, de crime désorganisé sont terribles, ce dessinateur est un grand, tout simplement. Le scénario est plutôt bon, quelques pistes de réflexion sur l'aliénation du crime mais aussi du libre arbitre, on rejoint un peu les postulats de Minority Report ou d'autres œuvres d'anticipations, même si ici la réflexion reste "vaporeuse" tourne vite à l'ultra bourrin bien maîtrisé. Le volume à 15 euros est un peu cher, certes, mais pas plus qu'un IRS à 13 euros..... d'autant que l'édition est de qualité (couverture/papier/bonus). A lire, à posséder.

24/03/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Brillant, tout simplement brillant. Voici un comics à part où on ne va pas parler des états d'âme de lopettes en collants, ici pas ou peu d'éléments fantastiques en vue si ce n'est une nouvelle loi américaine qui sert de prétexte au contexte en interdisant par un traitement "radical" l'escalade de la violence dans le pays de l'Oncle Sam en éradiquant purement et simplement toute tentative de crime. La monnaie va être remplacée par des comptes numériques donc exit les banques et leurs attaques à main armée... Seulement voilà, l'information a filtré dans les masses populaires et le pays est depuis lors soumis à un niveau de chaos et d'anarchie maximal dans l'attente de l'exécution de l'I.P.A. (Initiative de Paix Américaine). C'est dans ce contexte bien précis que Graham, ancien bourlingueur ayant déjà tâté de la taule, se manifeste avec pour seul désir de réaliser le casse du siècle tant qu'il en est encore temps. Pour ce faire, il n'a pas d'autre choix que de s'adjoindre à un couple haut en couleurs constitué d'une femme plus que fatale, Shelby et de son petit ami le chien fou Kevin. Haut en couleurs, c'est un peu ce qui ressort de cette histoire en trois tomes avec les dessins magnifiques de l'inconnu (gageons qu'il ne le restera plus très longtemps) Greg Tocchini. Ses dessins, pardon, ses esquisses usent et abusent de couleurs chaudes aquarelle pour dépeindre un trait nerveux et vif, précis et flou à la fois et débordant des cadres. Tout ça ne serait rien sans une mise en scène quasi cinématographique avec des plans et un découpage qui imposent un rythme d'enfer à un récit somme toutes banal au demeurant afin que le lecteur ne décroche plus passé une introduction lente mais plutôt aguicheuse (rhaaah Shelby va en faire transpirer plus d'un !!!!). Le canevas ne va guère plus loin que le schéma classique du casse qui tourne mal avec son lot de violences et d'érotisme à fleur de peau. Pour peu on a presque affaire à un synopsis taillé sur mesure pour un Tony Scott (True Romance) ou consorts et ça se lit même presque trop vite. Oui mais voilà, pour combien de scénarios ambitieux et alambiqués peut-on éprouver le même plaisir de lecture que pour cette œuvre barrée qui va droit dans le décor ? Il est tellement rare d'éprouver autant de plaisir à regarder les dessins tout en prenant son pied dans l'accumulation des événements narrés ici que passer à coté des derniers jours du crime américain serait totalement hors de propos. Dans un registre différent mais similaire je ne vois guère qu'un Mutafukaz pour me procurer autant d'adrénaline. Il s'agit surement d'une œuvre complaisante pour le mâle que je représente avide de formes girondes et de scènes violentes mais bordel que cela fait du bien ! Après on pourra toujours argumenter que les trois bouquins sont édités à un tarif fort élevé (et ils le sont) mais il est peut être urgent aussi de savoir se contenter de belles couvertures pour un contenu qui en justifie les moyens et zapper d'autres titres plus mineurs mais ce n'est qu'une opinion à parti pris parmi tant d'autres. Bref, volez-le, empruntez-le ou achetez-le mais ne passez pas à côté tant que cela est encore possible :) Allez pour le plaisir une tirade entre Graham et Shelby la fille étoilée juste après une petite sauterie : "Qu'est-ce qu'on a ôté de ta liste ?" La fille : "Baiser un loser !" Instantanément culte je vous dis ! :)

31/10/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

L’objet est tentant, quatrième de couverture argenté apparenté à la première page d’un journal, couverture attrayante qui fait fortement penser aux polars américains, titre en anglais et format comics pour rester dans le même ton. Ce premier tome est assez intéressant, il pose les personnages et jette les bases de l’histoire, à voir maintenant si la suite sera à la hauteur, j’espère juste que ça ne va pas tomber dans la banalité, les histoires de hold-up ont souvent tendance à se ressembler. Ce qui m’a plu avant tout c’est que le récit se déroule dans une sorte de bordel social et économique, dans une sorte de perspective futuriste. Pour limiter la délinquance et le grand banditisme l'État décide de retirer l'argent de la circulation, tous les échanges se feront désormais par informatique, un petit groupe de déjantés va tenter le tout dernier casse… à savoir qu’ici, lorsque vous lirez comment ils comptent s’y prendre, je ne vois pas en quoi ce serait le dernier, je pense que c’est une tactique qui peut être ultérieurement reprise par d’autres, bon… je ne suis pas experte non plus. Le ton se veut acide et cynique, mais à mon goût il ne l’est pas assez, les auteurs n’y vont pas à suffisamment fort, on n’a pas affaire à des répliques qui tuent mais juste qui blessent, tout comme l'humour, présent mais pas assez corrosif. L’ambiance graphique est glauque et lourde, saturée de danger et d’odeurs nauséeuses, les angles de vues sont toujours judicieux. Les couleurs sont bien choisies, sombres et chaudes avec beaucoup de rouges et de bruns et parfois glacées sur certaines planches tirant au vert-jaune. Les personnages bougent bien et sont expressifs. Visuellement c’est vraiment réussi, on est immédiatement immergés dans cet univers passablement pourri. Un petit plus... une sympathique scène de cul. Tomes 2 et 3 Le graphisme est toujours aussi envoûtant. Le programme IPA reste flou et trop peu développé. La violence monte d'un cran, l'histoire tend plus vers de l'action et des histoires de flics et de voyous, le braquage en lui-même et le background étant relégués au second plan et ne sont que des prétextes à l'histoire, c'est dommage c'était le plus intéressant. De plus la série se lit un peut trop vite, le prix est franchement élevé pour un temps de lecture minime. Je passe ma note de 4 à 3 étoiles.

11/08/2010 (MAJ le 14/03/2011) (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Mouais, moi je suis bien déçu ! Je m’attendais à une bombe : une histoire de braquages agrémentée d’une grosse dose d’inventivité sur le postulat de base, de la violence, du sexe et… pas grand-chose au final ! Le scénario n’est pas mauvais mais mal articulé selon moi ; j’ai trouvé cela particulièrement confus, alors que j’ai lu les trois albums l’un à la suite de l’autre. J’ai eu du mal à distinguer toutes les parties prenantes de ce récit, hormis notre trio « infernal ». Les dessins peuvent sembler brouiller ; en réalité, ils étayent bien le dynamisme du récit. Dommage cependant qu’ils m’aient empêchés de correctement distinguer l’un ou l’autre visage… Au final, ce n’est pas complètement mauvais ; juste trop confus selon moi pour que la sauce prenne. Je ne conseille dès lors que la lecture en conseillant de réserver l’achat pour les convaincus. J'allais oublier, pour ceux qui veulent tâter du must dans le genre, lisez Criminal !

08/02/2011 (modifier)

Après lecture des trois livres. Le scénario est vraiment le point fort de cette BD. C'est marrant, quand on lit les petits mots des auteurs (dans l'interview du premier volume), je crois me souvenir que le scénariste dit que rien que pour les dessins, il faut acheter cette BD car c'est vraiment une oeuvre d'art. Je crois qu'il a un peu sous estimé son travail car le scénario est vraiment digne d'un très bon film, d'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas de le voir adapter assez rapidement. L'histoire est vraiment originale. Dans deux semaines, plus aucun citoyen ne pourra commettre un acte "hors la loi". Ça lui deviendra physiquement impossible. Alors un trio va tenter de faire le dernier casse du siècle possible. Quelle originalité, d'autant que dans les rues, les gens ont totalement pété les plombs et veulent absolument prendre une dernière dose d'adrénaline en bravant des interdits. C'est ainsi qu'on se retrouve avec une ambiance de fin du monde, des cadavres pleins les rues, etc. Les dessins sont très beaux, mais bizarrement, j'ai eut du mal quand même par rapport à la lecture. En fait, de façon "isolée", les dessins sont vraiment d'une qualité exceptionnelle, mais d'une case à l'autre, parfois, j'avais un peu de mal à reconnaître certains personnages et ce qu'ils faisaient exactement. Le côté un peu "croquis" est vraiment intéressant, mais du coup, ça rend ce problème de détection de personnage assez dérangeant. Les personnages quant à eux, sont tous très intéressants et on sent vraiment qu'ils ne sont pas là seulement de façon lisse. Bien au contraire, chaque personnage à vraiment du vécu et les répliques qu'ils s'envoient les uns aux autres sont vraiment très bonnes. Au final, cette série de trois comics est vraiment une très bonne surprise avec une mention spéciale pour le dernier qui est vraiment très très bon.

18/01/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture du premier tome. Je demande à voir pour la suite mais je suis moyennement convaincu par ce tome introductif. Comme souvent dans les comics, il y a un côté superlatif fatiguant, le scénario ne se refuse rien, il ose tout mais prend des raccourcis au besoin. Si l'on est pas trop regardant, on a clairement une BD divertissante au scénario osé et au dessin puissant. Ce dernier est très réaliste avec des touches floues essayant de donner un style. J'ai surtout eu l'impression que le cahier graphique avait pour rôle secondaire de pallier aux lacunes du récit. Le background est intéressant pour sa part et l'idée centrale est intrigante. J'emprunterai les autres tomes certainement mais je n'ai pas été convaincu pour un éventuel achat. Peut être que la suite me donnera tord ? Il semble que le premier tome était épuisé à la vente lors de la sortie du second, il y a donc un succès commercial certain que l'éditeur ne semblait pas avoir prévu. A suivre.

21/10/2010 (modifier)