Mont-Blanc
L'album Mont-Blanc : Le royaume de la déesse blanche, vient de paraître dans la collection Grafica des éditions Glénat. Ce one-shot historique relatant la première ascension du Mont-Blanc au XVIIIème siècle, est scénarisé par Vivianne Perret et illustré par Laurent Bidot (L'éternel, Le linceul...).
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Escalade et alpinisme La BD au féminin La Montagne Les Alpes
"L'ascension du Mont-Blanc est aujourd'hui un défi sans grande difficulté pour un alpiniste, mais au XVIIIe siècle, c’était une autre histoire. Ce fut un jeune aristocrate de Genève, Horace Benedict de Saussure, qui défia la légende : il offrit une -récompense raisonnable- à qui saurait en découvrir la voie d'accès. Et des années après, Michel Gabriel Paccard et Jacques Balmat y parviennent enfin. La route est ouverte, notamment pour de Saussure qui attendait ce jour pour lancer une expérience scientifique sur la montagne qui alimentait ses rêves. Un album qui nous fait suivre les pas de ces aventuriers qui ont fait l'histoire, en allant là où personne n'était jamais allé..."
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Date de parution | 07 Juillet 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voici une Bd instructive décrivant un exploit peu relaté dans les manuels scolaires, sinon peut-être dans les Alpes où l'événement est forcément connu. Il est vrai que j'ai habité Annecy étant gosse pendant 2 ans, et j'ai appris à faire du ski à Chamonix ; forcément tout le monde le sait là-bas, d'autant plus qu'il y a une belle statue de Balmat et Saussure pointant le doigt vers la cime pour nous le rappeler. Je connaissais donc Horace de Saussure et je savais qu'il avait été le premier à lancer l'idée vers 1760, il a fait l'ascension bien plus tard avec Balmat, mais il était intéressant d'avoir les détails, et dans une Bd en plus... Le mérite revient bien à Jacques Balmat et le Dr Paccard qui ont effectué l'ascension et atteint les premiers le sommet des 4807 m du Mont Blanc. Ceci m'a toujours fasciné et ébloui que des hommes déterminés de cette époque aient pu accomplir un tel exploit, en surmontant d'énormes difficultés avec leur équipement de fortune du XVIIIème, sans oxygène et sans outils modernes. J'ai retrouvé toutes les sensations éprouvées par ces hommes dans cette épopée bien décrite et bien dessinée par Bidot à l'aide d'un trait clair ; il s'est inspiré de certaines gravures pour quelques images, le rendu est bon, et il fera preuve de la même précision et de la même passion pour Le Gouffre de Padirac, autre exploit réalisé aussi à une époque reculée mais plus proche de nous. L'ensemble de ce one-shot est une vision poétique et un peu allégorique ; cette partie un peu fantastique manque de faire basculer le récit dans le ridicule, heureusement que les auteurs n'insistent pas trop, la source historique semble pourtant bonne, je ne comprends pas le besoin d'avoir eu recours à cette idée... Mis à part ce détail, ce récit mérite la lecture, à condition de s'intéresser un minimum à la montagne, sinon c'est pas la peine..
Tout d'abord, pour Erik, dans les siècles précédents, Chamonix s'est écrit Chamony, ou encore Chamouny. Donc pas de coquille concernant le nom de Chamonix ;) Ayant passé toutes mes vacances (étés comme hivers) dans la vallée de Chamonix, j'ai forcément été attiré par cet album (d'ailleurs j'ai découvert son existence dans une librairie de Chamonix, la classe :)) Je suis conscient que l'histoire de la 1ere ascension du Mont-Blanc peut ne pas passionner les foules. Donc mis à part si l’alpinisme ou la montagne vous intéresse, il y a peu de chance que vous soyez emballé par cette histoire. Moi forcement j'ai plutôt été convaincu par l'histoire. Je n'ai pas été vérifier si c'est véridique dans les moindres détails mais les grandes lignes le sont c'est sûr ! Le suspense n'est pas immense, mais le scénario est bien mené et ça passe tout seul. Quand aux dessins, j'ai envie de dire que c'est du "Glenat - BD historique" dans son plus grand classicisme ! Plutôt jolis, mais archi classiques ! Ca peut rebuter un peu. Moi cela ne m'a pas trop dérangé. Enfin bref, achat conseillé uniquement pour les férus d'alpinisme, de montagne et les curieux à mon avis... les autres, passez votre chemin ;)
C'est toujours intéressant de voir comment le Mont Blanc a été vaincu au XVIIème siècle alors que l'on célébrait la Renaissance. C'est quand même le toit de l'Europe. J'aurais pourtant aimé que le récit reste sur le terrain de l'alpinisme à la manière de Taniguchi dans Le Sommet des dieux. Ici, on va s'encombrer d'une histoire d'or et de déesse blanche mystique qui n'apportera rien de neuf. Cela décrédibilise même l'ensemble. Le scénario ne parvient pas à nous faire gagner de la hauteur ! Un comble quand même ! Je me pose également une question. Le récit semble démarrer à Chamony pour se terminer à Chamonix. Est-ce bien le même lieu ou une erreur d'orthographe tout simplement ? Le dessin reste de qualité avec de beaux paysages et de beaux costumes d'époque. La lecture est agréable. L'oeuvre demeure satisfaisante et à découvrir à l'occasion.
BD idéale pour un emprunt. "Mont-Blanc" n'a pas vraiment de défaut mais son classicisme le rend fade et dispensable. L'histoire utilise des recettes éprouvées et universelles. Heureusement que le dessin rehausse l'intérêt de ce one-shot. Le trait est classique et perfectible mais la colorisation en couleurs directes est du plus bel effet. Je ne me suis pas ennuyé mais il n'y a pas eu de déclic. En entament cette lecture il ne faut pas être trop exigeant sur le scénario. Je note moyennement tout de même car l'ensemble est de qualité correcte.
La base et l'idée soutenant cette BD sont louables. Il s'agit en effet de rappeler les circonstances de la première acension jusqu'au sommet du Mont Blanc au 18e siècle, ainsi que le devenir de son principal vainqueur, Jacques Balmat, qui resta jusqu'à sa mort obnubilé par "la montagne maudite". Historiquement, c'est intéressant. Le dessin est correct mais non sans défaut. Premièrement, je ne sais pas si cela tient à l'encrage, au style ou à la colorisation, mais les scènes paraissent malheureusement aplaties, sans relief. Il leur manque la profondeur qui siérait mieux à des décors de montagne grandiose. Mais c'est surtout au niveau des personnages que j'ai été gêné. Leurs visages sont en effet trop souvent similaires, ardus à différencier, ce qui rend la lecture assez embrouillée par moment quand on attend de les voir nommer pour savoir qui fait quoi dans certaines scènes. Du coup, le récit s'en ressent. Je n'y ai pas réellement pris de plaisir car, les sauts chronologiques s'ajoutant à ces personnages difficiles à identifier, la narration manque de fluidité et de clarté. Heureusement, l'histoire est tout de même instructive et intéressante. Mais il y avait probablement moyen de faire mieux et plus efficace.
J’aime bien les deux premiers tiers du récit. L’esprit de conquête qui anime les différents acteurs, pour des raisons parfois forts éloignées les unes des autres d’ailleurs, est bien retranscrit et me donne envie d’accompagner ces solides gaillards dans leurs aventures. De plus, ce récit développe une réelle dimension historique et l’auteur glisse quelques références qui me permettent de mieux réaliser à quelle époque, dans quel contexte et dans quelles conditions ces ascensions ont eu lieu. La fin du récit se traine un peu, à mon goût. La tension est retombée, l’aspect historique est moins présent et le personnage se révèle moins intéressant dans son obsession solitaire. Le dessin m’a vraiment bien plu, tant pour les personnages que pour les paysages de montagne. Il est heureux que Laurent Bidot n’ait pas eu trop de vues de ville à illustrer car la vue de Grenoble figurant au début de l’album figure parmi les illustrations les plus bâclées qu’il m’a été donné de voir (des bâtiments sommairement représentés à la latte, beurk … ). Mais pour le reste, c'est vraiment beau, fin, élégant ! Un bon album, en somme, pas révolutionnaire et qui peine à se clôturer mais qui dispose d’un beau graphisme, et qui rend hommage à la montagne et aux montagnards.
Ce one shot c'est une histoire de passionnés, d'hommes férus de montagne et d'alpinisme qui ont dépassé leurs limites pour atteindre un but précis : la première ascension du Mont Blanc. Comment sans matériel, dans des tenues vestimentaires pas du tout adaptées aux conditions climatiques, ces hommes ont réussi un tel exploit grâce à une volonté à toute épreuve. La narration est axée sur les évènements clés de cette aventure qui s'étale sur plusieurs années. Du coup, pas de place pour des temps morts. Dessin et couleurs sont agréables, de la couverture aux paysages enneigés en passant par les personnages, tout est réussi. Au début de la lecture subsiste un agréable doute autour de ce qui est vrai, ce qui est fictif et ce qui est romancé. Entre les rivalités des différents alpinistes, les promesses de récompenses, les chercheurs d'or, pas mal d'ingrédients ont de quoi intriguer le lecteur ... Ce sentiment est plutôt amusant, mais finalement de doute il ne faut pas avoir, car les personnages et les faits sont bien réels. Une lecture agréable qui passionnera tous les amateurs de montagnes.
Cette couverture m'a attiré l'oeil par sa simplicité et sa pureté (normal au sommet du Mont Blanc...) avec ces personnages en habits du 18éme siècle qui semblent un peu incongrus à cet endroit. Le scénario est tiré de faits historiques, plongé dans l'époque (1760) avec ses superstitions et ces gens de montagne, ça ne laisse pas beaucoup de place à la fantaisie mais la scénariste réussit à mettre un peu d'étrangeté avec cette anecdote de la déesse blanche, c'est parfois un peu manichéen mais c'est la période ancien régime qui veut ça... évidement le Mont Blanc ce n'est pas l'Everest, alors au niveau suspens et grande aventure ça pêche un peu, mais tout ça est sauvé par un graphisme de toute beauté et un découpage impeccable, avec des décors alpins ça aide bien quand même, l'histoire se serait située dans les Flandres l'aventure aurait été moins belle ... Tout ça pour dire que je regrette pas mon achat, déjà je suis très BD historique, et quand c'est de bonne facture on ne peut que la recommander. Mais tout de même, il fallait de bonnes Saussure pour allez là-haut (désolé, pas pu m'en empêcher ...)
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