Corps de pierre (Rock Bottom)
Tom Dare vient tout juste de divorcer et, malgré le soutien de Fred Sanford, son avocat et ami, il accuse le coup.
Maladies et épidémies
Tom Dare vient tout juste de divorcer et, malgré le soutien de Fred Sanford, son avocat et ami, il accuse le coup. Quelques jours plus tard, Tom se réveille avec un doigt engourdi. La semaine suivante, la paralysie s'étend aux mains, puis aux bras. Ses membres sont comme pétrifiés. L'avis des médecins est sans appel : le corps de Tom se transforme irrémédiablement en pierre. (Texte de l'éditeur)
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Date de parution | 23 Juin 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Si on peut émettre d'emblée de jeu un point négatif sur cet ouvrage, c'est bien cet horrible badge rouge imprimé et non rétractable sur la couverture mentionnant que l'on est bien en présence d'un autre ouvrage du dessinateur principal de Walking Dead. Heureusement, ce détail est rapidement pendant la lecture. Scénarisé par Joe Casey avec lequel Charlie Adlard avait déjà collaboré sur le sympathique mais peu connu et reconnu Codeflesh, Rock Bottom délaisse zombies et autres super héros pour une histoire plus proche des univers de Stephen King ou même de David Cronenberg. Un musicien trentenaire en plein divorce constate quelques petits soucis de santé. Sa peau se pétrifie par petites touches dans un premier temps puis assez progressivement, Tom Dare devient de plus en plus lourd et son corps se transforme. Le verdict de son ami médecin est sans équivoques : Tom se transforme en pierre d'une maladie complètement inconnue. Tout comme David Cronenberg l'avait parfaitement illustré avec The Fly, Corps de Pierre est un récit particulier sur un type pas forcément sympathique dont le lecteur va s'attacher au lent et irrémédiable déclin. Tom Dare va même s'anoblir par un acte héroïque conditionné par sa maladie mais inutile d'en dire davantage pour vous en préserver la surprise. Graphiquement, l'absence d'encrage peut surprendre au premier abord dans un noir et blanc épuré mais de toute beauté. Ce choix inédit offre un tout autre regard sur le travail de Charlie Adlard et rappelle le travail de Geof Darrow notamment sur Hard Boiled. Une jolie prouesse rappelant qu'il n'est pas seulement l'auteur de la série zombiesque la plus connue tout en livrant une jolie expérience de ligne claire. La conclusion que je ne dévoilerais pas ici est également très forte grâce à un scénario bien plus malin et subtil qu'il n'y parait. Rock Bottom mérite beaucoup d'attention malgré une édition française en demi-teinte.
C'est l'histoire d'un homme dont la maladie le fait se transformer en pierre. Outre la découverte de sa maladie, il apprendra qu'elle n'est pas contagieuse mais héréditaire avec les conséquences que cela peut avoir, et qu'il n'a plus que quelques mois à vivre avant d'être transformé en statue. C'est une trame fantastique pas très surprenante. J'ai l'impression d'avoir déjà lu quelques fables sur le même thème même si elle est ici traitée avec réalisme et humanité. Néanmoins, une fois le postulat posé, j'attendais de voir le récit prendre son envol et apporter un peu d'originalité et d'intérêt. Mais j'ai été déçu de ne rien voir de neuf apporté et un récit qui se contente de suivre son cours vers son inéluctable fin. En bref, je me suis un peu ennuyé. D'autant que le graphisme et la narration ne sont pas toujours très clairs. Les dialogues du début de l'album sonnaient bizarrement pour moi, pas toujours hyper compréhensibles. Et pour finir, je n'ai vraiment pas accroché au personnage principal que je ne trouve pas sympathique ni intéressant. Ce n'est pas une lecture que je retiendrai.
Un one-shot sympathique. J'ai eu un peu de difficulté au début à cause du dessin qui ne me donnait pas envie de lire l'histoire, mais heureusement après quelques pages cela ne m'a pas trop dérangé. Quant au scénario, je ne le trouve pas exceptionnel, mais le scénariste a assez de talent pour que l'histoire m'intéresse un peu. J'aime bien voir l'évolution de l'étrange maladie du malade et aussi comment les personnages réagissent à l'évolution de cette maladie, mais cela ne m'a plus passionné que ça. Il faut dire que le personnage central n'est pas vraiment attachant et je n'avais pas du tout de peine pour ce qui lui arrivait.
J'ai été très agréablement surpris par la lecture de ce one shot qui ne payait pas de mine au niveau de son graphisme dénudé. Le récit est tout ce qu'il y a d'ordinaire mais de dramatique quand un homme se sait condamné par une terrible maladie. Tout s'effondre autour de lui d'autant qu'il venait juste de divorcer. On va éviter la niaiserie avec des personnages et des dialogues réalistes. Bon, j'admets que quelques fois, cela va faire un peu Dr House ce qui ne déplaira pas aux nombreux fans de la série. Le récit est si bien construit qu'on se demande si c'est tiré d'une histoire vraie : existe-t-il vraiment une maladie rare qui transforme le corps petit à petit en pierre suite à une véritable calcification ? Pour autant, la conclusion du récit est si peu conventionnelle que cela ne laissait plus la place au doute. J'ai beaucoup aimé cette plongée dans le quotidien de cet homme ordinaire dans sa manière d'appréhender son mal. On arrive à ressentir une vraie émotion pour peu d'avoir été confronté à la maladie une fois dans sa vie. Cela ne va pas bouleverser le genre mais c'est une oeuvre suffisamment forte pour attirer notre attention.
"Corps de pierre" est une fiction à forte influence des romans graphiques. Le sujet traité est sérieux et bien exploité. Un homme va lentement se transformer en pierre, il s'avère que sa maladie est inconnue et l'issue semble inexorable. Le tout est romancé avec intelligence permettant de se poser de bonnes questions. On va voir les réactions des proches, du corps médical, des médias, etc... Heureusement, le récit est bien plus riche que ce micro résumé : je ne souhaite pas en fournir le contenu, il ne reste qu'à lire la BD si le sujet vous intrigue. Mon seul reproche concerne le dessin. Il est très réaliste mais se contente d'un trait ultra fin à la Ruppert et Mulot, sans ombres, ni colorisation, pas même de nuances de gris. Il donne l'impression de ne pas être finalisé !!! Par la suite, on voit un peu de gris apparaitre mais seulement sur le personnage principal pour montrer l'évolution de la maladie. L'idée est bonne mais le résultat global manque de consistance. Le scénario mérite à lui seul une lecture et contrebalance les carences graphiques.
Voilà un bon one-shot, assez court, mais qui propose une histoire relativement singulière et bien traitée. Que ferions-nous si nous savions qu’une maladie nous mène vers une fin inéluctable ? Comment réagiraient nos proches, et le corps médical face à une maladie jusqu’ici inconnue ? Autant de questions bien développées dans cet album. Ce qui m’a le plus séduit en fin de compte, c’est la personnalité du triste héros : il s’agit d’un homme « banal », avec ses problèmes et ses soucis. Au final, je l’ai trouvé antipathique. Je pense que cela est voulu par l’auteur, ce qui permet une approche assez neutre de la thématique, sans favoriser l’empathie vis-à-vis d’un personnage gentil, mari aimant et père modèle. Le récit est donc bien développé, le rythme bien que lent ne fait pas défaut au sujet principal, et la fin, bien que convenue, sonne juste, dans l’émotion et le réalisme. Principal aspect négatif de cet opus : le graphisme de Adlard, dessinateur de Walking Dead. Sur ce point-là, c’est assez spécial : le trait est fin et bon, c’est du noir et blanc mais il n’y a aucune nuance dans les tons, sauf pour mettre en image l’évolution de la maladie. Ce qui fait que les planches m’ont souvent paru vides, simplistes et non-abouties. C’est dommage… En conclusion, bien que l’aspect graphique m’ait semblé vraiment décevant, j’ai été charmé par cette histoire, par son traitement et par les choix de l’auteur. À vous de voir si le récit vous tente…
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