Grands anciens
Cross-over entre l'univers de Moby Dick et celui de Lovecraft, pour une chasse au Kraken effroyable...
1800 H. P. Lovecraft La Pêche Moby Dick Poulpes ! Vieux gréements
Nouvelle-Angleterre 1850. Ishmaël est un jeune marin qui rêve d'embarquer sur un baleinier et de partir, à l'aventure, sur les sept mers. Un soir à New Bedford, port de pêche et fenêtre sur l'océan, il rencontre Herman Melville, un étrange personnage qui lui raconte les plus folles histoires dont celle du jeune capitaine Achab qui décide d'aller chasser le géant des mers... le Kraken. Mais ce dernier ignore qu'un marin, survivant d'une des attaques du Kraken, a conservé un livre mystérieux et la connaissance de prières impies. Une fois prononcées, elles font surgir le Kraken qui s'avère bien plus monstrueux que dans les pires cauchemars des équipages.
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Date de parution | 25 Août 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Quoi !? Cthulhu, le grand dieu ancien, création iconique de l'épouvante lovecraftienne, « the thing that should not be », réduit à un vulgaire kraken de la mythologie nordique, un gros poulpe, un Godzilla ? Affligeant. Sans sortir un essai littéraire sur l’œuvre d’Howard Philip Lovecraft, il paraîtra évident aux yeux des lecteurs avertis que Jean-Marc Lainé le scénariste de ce diptyque "Grands Anciens", n’a soit pas compris la pensée de Lovecraft, soit il n’a tout simplement pas réussi à faire cohabiter l’univers de celui-ci avec celui de Melville avec lequel Lovecraft partage l’affiche. J’ai bien saisi que c’est aux yeux des personnages que Cthulhu est confondu avec le kraken, mais le problème c’est qu’il en est aussi réduit à cela par le scénariste ! Oui d’accord, il y a de l’imagination, ça se lit comme on regarde un Hansel & Gretel Witch Hunters ou un Abraham Lincoln : chasseur de vampires, de la BD pop-corn sans réelle saveur ni profondeur. Cependant le scénariste manque tellement d’inspiration qu’on passe à deux doigts d’une ligue des gentlemen extraordinaires avec une référence à Jim Hawkins de L’île au trésor, au Nautilus de Jules Verne, avant que le monstre de Frankenstein ne fasse son entrée en scène et gratte du temps de jeu sur Melville et Lovecraft, dont on a aussi droit au Nécronomicon. Bref, si la seconde partie offre enfin un rythme soutenu, en dépit de certaines répétitions énervante comme le vieux fou qui psalmodie (ça va on a compris au bout d’un moment !), la première ne fait qu’enchaîner des références qui ne servent qu’à meubler pour éviter la page vide et ne font avancer en rien l’intrigue. Un one-shot aurait suffit. Non franchement je ne suis pas fin connaisseur de l'œuvre d’Herman Melville mais je connais un peu celle de Lovecraft, et il faut bien reconnaître que le scénariste ne parvient pas à lui rendre hommage, pire, il la dénature totalement pour pondre cette histoire vite indigeste et lourde. Quant au dessin de Bojan Vukic, « bof » quoi. J’aime bien les couleurs d’Anouk Pérusse-Bell avec cette sorte de filtre marron qui donne un aspect tristounet à l’histoire mais pour le dessin j’ai carrément vu mieux. Les visages manquent d’expression, on a parfois l’impression qu’il y a de gros problèmes de perspectives, son interprétation de Ktulhu ne sort pas des sentiers battus, le tout manque d’étoffe. Un dessin très moyen de gamme dans les standards de chez Soleil Production. Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn.
L'idée de prendre pour héros Herman Melville et un jeune marin qui lui inspirera son Ishmaël est originale, et cette relecture de Moby Dick est plutôt intéressante, avec tout le folklore et le souffle que contient ce roman sur les baleiniers. Le capitaine Achab, le Pequod, Queequeg, la baleine blanche... tout ceci est fascinant, avec en prime un joli clin d'oeil au Nautilus de Jules Verne, les univers des 2 romanciers étant proches sur ce domaine marin, c'est la même époque, donc c'est très bienvenu. La vision du kraken est plus audacieuse mais excessive, car on ne peut s'empêcher de penser qu'un tel monstre ne ferait qu'une bouchée du Pequod ; pourquoi les autres bateaux sont détruits et pas lui ? Mis à part cette interrogation et quelques détails insolites qui n'ont pas de réelles justifications, comme ce colosse couvert de cicatrices et à tête de créature frankensteinienne : que fait-il dans ce récit ? sa présence est-elle indispensable ? Et puis ce vieux fou qui psalmodie est assez pénible... ces détails gênent un peu la narration, j'aurais préféré une relecture de Moby Dick plus nette avec Achab en point de mire. Mis à part tout ça donc, l'ensemble n'est pas trop mal. Le texte est assez littéraire, le dessin est très beau, fin et précis, bien que sombre, avec une représentation du kraken spectaculaire, qui veut en mettre plein la vue, mais graphiquement puissante et déchaînée ; ce genre de monstre est une aubaine pour un dessinateur qui peut laisser libre cours à son imagination. Une ambiance de marin de fin XIXème siècle assez réussie, mais pas assez passionnante pour justifier l'achat.
C'est une nouvelle lecture de Moby-Dick qui nous est présentée de manière assez originale en faisant intervenir l'auteur même de l'oeuvre originale à savoir Melville. Il y a également un croisement avec le monstre mythologique du Kraken en instillant une ambiance inquiétante à la H.P. Lovecraft. Si le dessin est fluide et détaillé et le scénario plutôt intelligent, il y a tout de même de sacrés défauts. On pourra tout d'abord s'interroger sur la motivation des marins à suivre un capitaine complètement obsédé par une folie destructrice. Je veux bien que cela passe une fois mais il remet une couche une deuxième et troisième fois et cela ne paraît plus très crédible... L'action aura du mal à décoller. Le second tome apportera comme une sorte de délivrance. L'originalité proviendra des mélanges d'ambiance entre les différentes oeuvres traitant des monstres marins. Il y aura même un clin d'oeil au fameux Nautilus imaginé par Jules Verne et même à l'île au trésor de Stevenson. On replonge dans les romans d'aventures de la fin du XIXème siècle.
J'ai bien accroché au scénario de Grands anciens. L'histoire très classique certes mais efficace. Le postulat de départ est simple : un jeune homme veut devenir marin et l'écrivain Melville lui raconte les péripéties du capitaine Achab afin de le prévenir de la dangerosité de la chose. La narration coule bien dans ce récit, pas de temps mort ni de rajout inutile. On passe petit à petit d'un récit de marin classique à une histoire fantastique. Les éléments arrivent au fur et à mesure de la lecture et sont bien en place pour la suite. Je n'ai aucun reproche à faire au dessin ni aux couleurs. Ils sont impeccables. Le monstre marin est assez impressionnant. Les vues des bateaux sont bien faites.
Humpf... Je ne suis pas trop convaincu par le premier tome de cette série... Pourtant je suis un amateur de Lovecraft et ça me faisait plaisir d'imaginer les Grands Anciens croiser la route du Capitaine Achab. Mais voilà, j'ai été déçu voire même un peu agacé par la façon dont le récit semble se limiter à une accumulation de clins d'oeil et de références trop appuyées. On en trouve presque à chaque page avec parmi elles, pêle-mêle, l’Île au Trésor, Moby Dick, Jules Verne, Frankenstein et bien sûr Lovecraft (et même, je ne sais si c'est voulu ou non... Ken le Survivant...). Autant il s'agit de bonnes références, autant leur utilisation m'apparait ici abusive, beaucoup trop artificielle. C'est le cas notamment quand on voit le frère Bartholomew réciter dans un dialogue la liste complète des ouvrages maudits imaginés non seulement par Lovecraft mais aussi toute sa bande, ou quand on voit les trop nombreux noms de grands anciens différents formulés dans les imprécations du vieux fou alors que seul Cthulhu semble avoir un rapport avec le récit. Ce côté artificiel empêche l'ambiance de s'imposer correctement. Il n'est pas non plus suffisamment aidé par le dessin qui, quoique très correct techniquement parlant, présente quelques défauts à mes yeux. Outre son côté globalement statique, j'ai noté en particulier le visage trop figé, presque pénible, du capitaine Achab. Il y a aussi ce passage où un navire est bloqué dans le brouillard mais où l'effet de brume me parait raté car ce n'est que par les dialogues que j'ai constaté qu'elle était là. Une grosse erreur est d'ailleurs présente dans ce même passage puisque le capitaine demande à un homme de lui donner l'état de la poupe et que c'est très clairement à la proue que se trouve celui qui répond. Tout cela ne m'a donc pas vraiment permis d'être captivé par l'intrigue pour le moment. J'attends de voir la suite mais je n'ai guère d'espoir car ce n'est pas l'originalité qui étouffe le scénario pour ce que j'en ai vu.
Voilà une belle surprise pour la rentrée. Dans la collection 1800, département le plus prometteur chez Soleil, Jean-marc Lainé, auteur du sympathique Omnopolis nous propose la rencontre entre deux mythes littéraires, celui de Howard Paul Lovecraft et celui du roman Moby Dick. Un auteur que j'apprécie malgré le côté répétitif de ses oeuvres et un roman que je connais bien pour l'avoir étudié il y a déjà plusieurs années. Lainé parvient, contre toute attente, à bien marier ces deux univers (ceci dit une partie de l'oeuvre lovecraftienne est intimement liée au milieu aquatique, voire maritime, donc cela coulisse bien), et à nous pondre un récit bien construit, avec une mise en place des personnages et un suspense grandissant. A côté des deux références annoncées, il y a des clins d'oeil à L'Ile au trésor, à Pirates des Caraïbes, et même à Jules Verne, avec peut-être aussi du Frankenstein dans la seconde partie... Riche, mais pas trop appuyé, c'est bien dosé tout ça. Le premier tome de ce diptyque s'achève même sur un cliffhanger qui, s'il n'est pas surprenant, est quand même bien amené. par contre le côté "mise en abyme" du récit ne me semble pas des plus heureux, et je pense qu'il eût mieux valu se concentrer sur l'histoire d'Achab. Venons-y à ce capitaine Achab. Il semble très proche de celui du roman de Melville, mis à part qu'il n'a pas de jambe de bois, et qu'il semble tout juste sorti de l'Académie navale... Certes, on nous dit qu'il est jeune, qu'il n'a que deux ans de campagne derrière lui, mais on nous parle aussi d'un marin au visage buriné, dur... Or son visage est lisse, il n'a pas de marques du temps et des embruns, il a juste une barbe relativement conséquente... Les visages sont d'ailleurs un peu l'élément raté au niveau graphique. Tous les marins sont rasés de frais, ils ont des visages lisses... pour le reste le boulot de Bojan Vukic est tout à fait honorable, il est plutôt doué pour installer des ambiances et pour le découpage. Les couleurs me semblent par contre un peu manquer de diversité, se cantonnant plutôt à des teintes pastels, et encore, pauvrement mises en valeur. Des défauts à corriger pour la deuxième partie de l'histoire, qui je l'espère, conclura de belle façon ce récit pour l'heure pas mal du tout...
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