Raymond Capp

C'est regrettable que les auteurs de cette BD n'aient pas écrit où que ce soit dans leur album une référence montrant un hommage clair à Moebius, un remerciement ou un clin d'oeil honnête. Car sans cela, cela ressemble à un pompage éhonté, essentiellement du John Difool de L'Incal mais aussi d'autres oeuvres et illustrations de Moebius, mâtiné de Raymond C... handler et d'autres influences diverses telles que Star Wars, Cyberpunk, etc. Malgré ce melting-pot montrant un manque réel de personnalité de l'imaginaire des auteurs, je trouvais le début de cette BD plutôt pas mauvais, sans doute justement parce que j'aime l'univers de Moebius. Le graphisme n'est évidemment pas au niveau du maître mais il n'est pas mauvais du tout. A part des physionomies de visages parfois assez changeantes, dont un nez à géométrie variable pour le héros, personnages et décors sont réussis. A noter des femmes assez pulpeuses et sexy, où l'on sent l'esprit italien des auteurs. L'histoire, façon polar noir assez classique dans un cadre futuriste, n'est pas très surprenante mais tient la route. Le souci, c'est que l'intrigue traîne en longueur et qu'on sent que les auteurs s'y perdent et ne savent pas trop où ils vont. Beaucoup de scènes se révèlent gratuites et inutiles. On ressent une dose d'esbroufe où les auteurs semblent vouloir montrer "Vous avez vu ? Je sais aussi dessiner cet autre type de scène à la Moebius !". Bref, au fil des pages, j'ai fini par m'ennuyer un peu et à m'exaspérer de tant de déjà vu, et donc ce n'est pas un album que je conseillerais.

22/12/2016 (modifier)

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Nous n'avons pas quelque chose de vraiment original. On reconnaîtra même que c'est inspiré des univers de Moebius mais sans atteindre la patte du maître. Quant aux femmes, elles s'inspirent du célèbre compatriote Manara. Raymond Capp est un détective privé évoluant dans le Londres des années 2071 dans un monde ultra-technologique. Il enquête sur le meurtre d'un industriel qui trompe sa femme. Quoi de plus basique ? Il y aura les éternelles scènes d'action et de course-poursuite. On rencontre même un clone du fameux Yoda de Star Wars comme un gros clin d'oeil beaucoup trop visible. Cela ne fait pas dans la subtilité avec des scènes un peu décalées et parfois un tout petit peu osées. Pour autant, la lecture s'avèrera plutôt agréable avec quelques rebondissements bien pensés. On est loin du chef d'oeuvre. Cela reste passable. On pourra également se rendre compte que la bd italienne fait dans le mélange de genres : polar, science-fiction et une touche d'érotisme. Il est surprenant de voir que le dessinateur a fait dans l'érotisme (un numéro de Selen) avant de réaliser Le jour des magiciens qui est un conte pour enfants entre la fable magique et le récit d'aventure. La polyvalence est plutôt une qualité. Visiblement, les deux auteurs ont récidivé leur collaboration pour réaliser Les Délices du Démon, une bd érotique qui est sortie en 2009.

14/08/2010 (modifier)

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