Savior
Trois histoires sur la bêtise humaine (rappelez-vous les paroles d'Einstein : "Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue.") peintes sans indulgence.
Les petits éditeurs indépendants Manhua Xiaopan
Voici le quatrième album de Benjamin. La première version, publiée en Chine en 2007 ne satisfaisant pleinement ni Benjamin, ni Xiao Pan, l'auteur a décidé de la remanier complètement. De l'édition originale ne reste vraiment que la première histoire et quelques textes. La second histoire a, elle, déjà été publiée dans le magazine japonais "Mandala". Le troisième est inédite et reflète bien le grand art de Benjamin aujourd'hui. Trois histoires sur la bêtise humaine (rappelez-vous les paroles d'Einstein : "Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue.") peintes sans indulgence. Et, comme d'habitude, Benjamin a rajouté des bonus, textes, illustrations. À découvrir absolument.
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Date de parution | Juillet 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Moi qui avait été conquis par Benjamin en découvrant l'album Remember, j'avoue avoir été assez déçu par celui-ci. On retrouve toujours l'excellence de son graphisme, mais là où les yeux sont à la fête, le cerveau en profite pour faire la sieste... Franchement, ces trois nouvelles ne cassent pas des briques au niveau du contenu. Je veux bien croire que l'auteur cible les ados, mais bon, faudrait voir à ne pas les prendre pour des crétins non plus. Surtout dans les deux premières histoires, on est quand même dans l'enchainement de clichés sur la guerre, la société pourrie, etc. Oui, l'adolescence peut-être une période morose, mélancolique, où gronde une révolte à l'encontre de notre système, mais bon, Benjamin a maintenant passé la trentaine. Soit sa crise d'ado est tardive, ou alors il serait temps de passer à autre chose. Heureusement, la dernière nouvelle beaucoup plus surréaliste m'a déjà plus inspiré et permis de terminer sur une note plus positive sur cet auteur au dessin pourtant excellent. Mais un joli dessin ne fait pas tout...
Incontestablement, Benjamin est un sacré illustrateur ! Il manie la palette graphique comme s’il utilisait des pinceaux et des bombes de peinture (un peu comme lorque Denis Bajram, auteur de Universal War One se met à réaliser une illustration sur l'outil informatique). Il n’y a pas d’encrage (contours en noir) sur ses planches mais cela n’empêche pas son trait d’être très vivant. Sa mise en couleurs utilise beaucoup les tons flashys sans que ça soit laid à contempler mais il faut tout de même aimer ce genre… En fait, j’ai le sentiment qu’on a affaire à une sorte de Bilal coréen en regardant les œuvres de Benjamin. Mais après, Benjamin est-il vraiment un bon auteur de manhua (bd coréenne) ? Là, j’en doute car ses dessins ne me paraissent pas aussi lisibles que je ne le pensais et parce que ses trois récits que j’ai pus découvrir dans « Savior » ne m’ont pas marqué. Je reproche à Benjamin de ne pas avoir une narration exemplaire : ses histoires courtes trainent en longueur et la voix off est omniprésente. Surtout, il y a le fait que ces récits sont empreints d’une mélancolie qui m’est apparu assez barbante, c’est comme si l’auteur essayait de nous faire part de ses problèmes d’adolescent et de son mal-être… perso, ça ne m’a pas vraiment intéressé en dehors de la deuxième histoire mettant en scène un soldat qui combat pour protéger sa famille. Surtout, cet album est à classer dans le genre fantastique, une catégorie que je n’affectionne pas… alors vous pouvez comprendre maintenant pourquoi je n’ai pas accroché à cette lecture ! A propos de récits, il y en a trois dans « Savior » : la première nous raconte l’arrivée d’une sorte de messie sur terre qui essaie tant bien que mal à répandre le bonheur autour de lui avec l’aide de sa guitare électrique (?!). Le second se passe lors d’une guerre et le lecteur suivra les pensées d’un soldat qui s’acharne à combattre l’ennemi pour que sa sœur, sa famille et sa patrie soient fiers de lui. La troisième histoire : je ne m’en rappelle plus ! C’est dire à quel point que je suis resté indifférent à ce récit ! Benjamin : dessinateur talentueux ? Oui ! Benjamin : bon scénariste ? Ça reste à prouver ! J’attends de lui qu’il nous propose prochainement des récits moins personnels pour que je puisse vraiment juger ses aptitudes narratives. « Savior » est donc un manhua qui ne m’a pas enthousiasmé.
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