Omni-Visibilis

Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 13 avis)

Hervé, célibataire, la trentaine maniaque, mène la vie un peu mesquine mais sans histoires d'un employé de bureau lambda. Un matin, il se rend compte que son voisin entend ce qu'il pense, puis un quidam dans le bus, puis sa mère, à des kilomètres de là... Hervé est devenu une sorte d'open-source à sens unique, un télépathe inversé dans lequel six milliards d'êtres humains lisent à livre ouvert... Le cauchemar peut commencer.


Bichromie Lewis Trondheim

Hervé, célibataire, la trentaine maniaque, mène la vie un peu mesquine mais sans histoires d'un employé de bureau lambda. Un matin, il se rend compte que son voisin entend ce qu'il pense, puis un quidam dans le bus, puis sa mère, à des kilomètres de là... Hervé est devenu une sorte d'open-source à sens unique, un télépathe inversé dans lequel six milliards d'êtres humains lisent à livre ouvert... Le cauchemar peut commencer.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Août 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Omni-Visibilis © Dupuis 2010
Les notes
Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 13 avis)
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28/08/2010 | Ro
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L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

Je rejoins intégralement l'avis de Casou, quelques commentaires plus bas. Tout ça pour ça. Il n'y a pas "d'aventures" ou de "péripéties" et le sujet n'est au fond pas abordé. Du coup c'est un sentiment de vide qui ressort de l'ensemble. Heureusement Mathieu Bonhomme a toujours un dessin aussi efficace, et Trondheim réalise une lecture fluide, pour cette raison d'ou un "2 étoiles". Mais ça n'en fait pas une bonne bd pour autant.

15/10/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

L’idée de départ est très originale mais les auteurs ont décidé de nous présenter un personnage principal assez détestable. Le résultat fut pour moi un réel manque d’empathie pour cet olibrius. Toutefois, il n’est pas assez détestable pour que je me réjouisse des malheurs qu’il va rencontrer non plus. Le dessin, très épuré, a son charme. Il assure une lecture aisée et dynamique. Au final, je demeure tout de même moyennement convaincu. Avec une idée de départ pareille, j’ai vraiment le sentiment qu’il y avait moyen de mieux faire. Certainement un bon emprunt de bibliothèque mais pour moi, cela s’arrêtera là.

21/05/2014 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Une BD pas mal du tout. Un scénario très original, qui joue sur la carte d'un événement complètement imprévu dans une vie ordinaire. On peut noter que le scénario est pas mal réfléchi, où on évite le fameux piège : "oui, mais il n'a pas pensé à ça !". De plus, on a des personnages assez bien campé, et au final très peu paraissent attachant, même le héros principal qui finalement est juste un pauvre gars qui n'a pas de bol. Cela dit, le souci c'est aussi que la BD n'exploite pas totalement le filon qu'elle propose. Avec ce genre de choses, j'aurais aimé plus, un développement plus conséquent. Personnellement j'ai trouvé le final sympathique mais pas énorme. Mais l'avantage, c'est que la BD à une fin, et on conclut sur une petite pirouette. Au final, ce n'est pas une mauvaise BD, mais une BD qu'on peut lire facilement. Par contre on la relira moins facilement. Du coup je ne conseille pas vraiment l'achat.

25/02/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire sympathique sans plus comme c'est souvent le cas avec Trondheim. Pourtant, le pitch est bien trouvé et certaines situations sont amusantes sans être très drôles. Trondheim a bien réfléchi à son sujet car il montre très bien ce qui arriverait si quelqu'un avait ce pouvoir. Je vois très bien des gens utiliser ce pouvoir pour se faire de la pub par exemple. Malheureusement, je trouve que le traitement est quand même superficiel. La moitié de l'histoire est centrée sur le héros qui tente de fuir et à la longue cela devient ennuyeux. De plus, le récit se termine brutalement sans qu'on explique ce qui était arrivé au personnage principal pour qu'il ait ce pouvoir se qui est très décevant.

09/04/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Il y a deux Lewis Trondheim à mon sens, celui que j’aime et celui que j’adore :) Aussi dès qu’une publication parait, j’essaye d’y être attentif et même si mon plus grand fantasme est de le revoir revenir manier ses pinceaux (ce qu’il a fait récemment avec Bludzee, en attente sur ma table de chevet), les autres publications où il n’apparait qu’en tant que scénariste ne sont pas non plus à négliger et encore plus lorsqu’il en ressort un petit trésor OVNI comme ce Omni-Visibilis dessiné par un Mathieu Bonhomme que je ne connaissais pas et qui s’avère surprenant de talent. Ce qui intrigue tout d’abord outre cette curieuse et fructueuse collaboration, c’est la couverture du bouquin qui intrigue autant qu’elle peut amuser ou agacer. En gros on voit notre cher Hervé, trentenaire haut en médiocrité et au look has been, se curer les dents de façon élégante et dans un miroir regroupant tous les autres personnages l’observant ! C’est bien moins vendeur qu’une couverture de Manara mais ça a au moins le mérite d’annoncer la couleur ! Et à l’intérieur une élégante bichromie en bleue présente un récit nerveux et riche en évenements absurdes sur des pages de 6 cases. Hervé, petit parisien minable, coincé entre une mère complètement allumée et un casse-croutes CDD ( !!!) se réveille un beau jour doté d’une surprenante faculté : désormais la terre entière voit à sa place, ressent les douleurs, odeurs et même ses pensées. Un poil embarrassant pour un personnage aussi banal qui n’aspire qu’à retrouver la quiétude de son quotidien d’autant plus que cette malédiction va lui attirer les convoitises les plus diverses. Et c’est parti pour un sommet de l’absurde mélant les situations les plus pathétiques à un rythme qui ne fera jamais défaut… Quelques blagues scatos de mauvais gout m’ont fait hurler de rire mais ça doit être mon coté « beauf » qui ressort. Après tout il s’agit de comique de situation, un bel équilibre entre une idée de départ un peu folle et l’envie de divertir tout en se faisant plaisir. Mission accomplie ! Rajoutez à cela une très belle reconstitution de la ville de Paris par de chouettes décors et une conclusion habilement amenée et pas du tout moralisatrice et on tient un petit chef d’œuvre qui me rappelle le film « La Personne aux deux personnes » avec Auteuil et Chabat qui en faisaient des tonnes pour mon plus grand plaisir. La signature de Trondheim est bien présente et il serait tout aussi tentant d’en faire une histoire de Lapinot en remplaçant Hervé par notre lapin culte et son stupide collègue par Richard :) Les amateurs apprécieront, moi en tout cas je me suis régalé sans froler l’indigestion. Un véritable coup de cœur qui n’excèdera que les grincheux ! Chaudement recommandé :)

26/11/2010 (modifier)
Par Casou
Note: 2/5

Omni-visibilis était prometteur : l'intrigue allait permettre d'aborder des grandes questions philosophiques et sociales, traiter peut-être des difficultés actuelles à s’écouter, se comprendre en dépit d'une technologie sans cesse innovante. He bien, quelle déception ! Si le dessin est intéressant, l'histoire est d'un ennui profond et les auteurs n'abordent jamais le sujet de front. Le lecteur a juste droit à une succession de scènes plus ou moins cocasses mais qui sont la plupart du temps pénibles et vaines. De plus, je ne suis pas contre les antihéros mais là, le personnage principal est idiot, vulgaire, et a un physique repoussant. Sa petite amie insupportable ne pense qu'à profiter de la situation (Mais peut-on lui en vouloir ?) avant de disparaître de l'histoire, ses amis se croient futés et montent un plan foireux qui a quand même le mérite d'offrir un petit moment sympa avec les fusées des ambassades. Comme cela a déjà été signalé, l'histoire se résume à une course-poursuite peu palpitante avec son lot d'incohérences et ses longueurs. Concernant l'humour scato, la scène des toilettes pourrait faire penser (dans la forme) à certains romans américains qui abordent crument les postures triviales et ridicules des êtres humains. Mais ce qui, chez Updike ou P. Roth est génial, drôle, touchant est ici surfait, laid et facile... La pirouette finale clôt l'histoire de façon prévisible et donne l'impression que l'auteur a toujours été dépassé par son sujet (l'histoire qui s'achève dans un éclat de rire censé traduire le soulagement des personnages, comme c'est original...).

22/11/2010 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5

Le postulat de base m’a tout de suite attiré, toute personne fermant les yeux se retrouve comme transposé dans le personnage principal, et a accès à ce qu’il voit, entend, ressent… Un concept donc plutôt original et parfaitement mis en valeur dans ce récit aux multiples rebondissements. Certaines scènes sont vraiment bien vues, les situations cocasses et l’humour fonctionne parfaitement. On fini même par compatir un peu pour ce pauvre Hervé, qui n’apparaît pourtant pas très sympathique au début de l’histoire. Seule la fin est un ton en dessous, elle finit un peu brutalement et n’amène aucune explication à cet étrange phénomène. Le dessin simple et épuré est agréable, colorisé d’une bichromie assez élégante. Au final, un pavé de plus de 150 pages, qui se lit avec délectation et ou l’on ne s’ennui pas une seule seconde.

07/11/2010 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

C'est le pitch de l'histoire qui m'a donné envie de lire l'album. L'idée est saugrenue et permet d'imaginer pas mal de délires, surtout avec Trondheim aux commandes. Je dois dire que je n'ai pas été déçu car il n'y a pas vraiment de temps mort dans le récit, et qu'il y a quelques touches d'humour. Ca ne m'a pas toujours fait rire car c'est un peu scato et un peu répétitif mais ça s'intègre parfaitement dans l'histoire. Je crois que j'attendais une autre tournure que celle prise. J'ai l'impression qu'on peut finalement résumer ça en une grosse course poursuite générale du personnage principal, qui lui fuit comme il peut. Il subit ce pouvoir et n'en tire finalement rien. Lecture agréable mais je n'en conseille tout de même pas l'achat car le prix est élevé (mais justifié vu le nombre de pages) et je pense qu'une seule lecture m'a suffit. Sans le petit piment de ne pas savoir comment le personnage va digérer et vivre avec ce qui lui arrive, la BD perd un peu son intérêt à mes yeux.

31/10/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Le titre et la couverture m’ont tout de suite intrigué : un type qui se cure les dents devant son miroir, et observé en arrière-plan par une foule au regard voyeur, franchement, cela a de quoi surprendre… et puis Omni-Visibilis, c’est assez peu commun comme titre, non ? Je m’attendais à quelque chose de bon, et j’ai découvert quelque chose d’excellent. Les premières planches sont vraiment drôles et rapidement, la base fantastique apparaît. À partir de là, le récit s’emballera, sans flancher dans son rythme, jusqu’à la fermeture de l’album. Les réactions des protagonistes sonnent justes, parce qu’elles sont (tristement) humaines. Le sourire aux lèvres, le lecteur est plongé dans cette espèce de course poursuite burlesque… L’aspect graphique est réussi : un trait expressif, des teintes en bichromie et une mise en page dynamique. C’était un pari un peu osé, mais au final gagné. D’un concept relativement simple, les auteurs offrent au lecteur une petite merveille, une perle que je vous exhorte à découvrir…

23/10/2010 (modifier)

Voici un étrange opus que nous propose Trondheim. Un homme se lève un matin et va soudain se retrouver en communication simultanée avec l’ensemble de la planète. C'est-à-dire que tout le monde entend que qu’il entend, voit ce qu’il voit (et sent ce qu’il sent). Et là c’est le drame… De cette idée saugrenue, Trondheim créé un scénario très intéressant avec les variations sur le thème de la communication universelle supportée par un individu. De prime abord, notre héros ne peut plus vivre une vie libre puisqu’il est perpétuellement connecté à tout le monde. La curiosité humaine voudra en savoir plus et même profiter de ce nouvel espace de communication planétaire (pour faire passer des messages, peut-on trouver mieux ?) De fait, notre héros va devoir se protéger d’autrui et se retrancher pour ne pas donner d’information sur où il est. De vrais amis vont l’aider dans cette fuite perpétuelle. Mais, face à ce phénomène, la société s’organise… Vient alors l’idée à notre équipe de vendre les services de notre héros. La scène d’enchère sur les toits de Paris est magique. La convoitise attire les malfrats malins et les petites frappes, notre héros séquestré transformera l’opinion publique jusqu’alors curieuse en sensible. Devant le malheur, le monde entier se sent maltraité. Mais ce sentiment d’empathie ne durent guère chez l’humain et viendra ensuite le rejet. D’une part les autorités entendent mettre un terme à toute cette perturbation et, d’autre part, les gens se trouvent maintenant franchement hostiles car dérangés d’être eux aussi obligés de partager le quotidien de notre héros. Tout cela s’achèvera en possible drame. L’ouverture finale laisse son lot de mystère et d’ouvertures au lecteur. Rempli d’humour (parfois un peu scato comme sur la planche illustrée ici pendant laquelle notre héros est aux toilettes), l’album n’en demeure pas moins une jolie réflexion sur la communication mondialisée. Pas si naïf donc, d’autant qu’il illustre l’évolution du comportement humain face à un événement nouveau (curiosité-profit-volonté de cadrer-appropriation-répression). Graphiquement Bonhomme fait un travail fantastique. Dans une bichromie noire et bleue, les traits dynamiques illustrent parfaitement l’évolution de la réaction civile. Les ambiances et les plans étudiés avec talent forment un cadre crédible permettant au lecteur de suivre le cœur du scénario. Parfaite maîtrise des mouvements et plans, découpage dynamique, jeu d’encrage mettant en relief l’ambiance. Joli boulot. Au final l’album me parait vraiment bien pour son côté sociologique, la narration rythmée et la mise en graphique réussie en font une vraie bonne BD. Maintenant, le côté exercice de style un peu trop présent et quelques légères longueurs m’empêchent d’y voir un chef-d’œuvre. A lire et relire pour réfléchir aux conséquences de la communication à outrance dans notre société mondialisée. Vrai coup de cœur socio-philosophico-artistique.

12/10/2010 (modifier)