Under
Un officier de police rétrogradé à la surveillance des égouts découvre qu'une invasion d'araignées mutantes risque fort de perturber la vie des citoyens...
Auteurs italiens Christophe Bec Cryptozoologie École européenne supérieure de l'image L'horreur en bande dessinée La Vie sous terre
L'enfer de Wilson Jericho est bien réel : les égouts de Megalopol où, en tant qu'officier de la Sewer Police, il descend chaque jour pour assurer le bon fonctionnement des entrailles de la gigantesque cité. Alors, forcément, quand on lui demande de servir de guide touristique à Sandra Yeatman, jeune scientifique venue prouver la véracité des légendes sur la faune crypto-zoologique des égouts, Jéricho est un peu surpris. Mais pas autant que lorsqu'ils découvriront qu'une invasion de mygales mutantes risque fort de perturber cet écosystème à part... tant qu'elles se contentent de rester en-dessous !
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Date de parution | 27 Août 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Ah ! Enfin ! Après avoir pas mal cherché, je trouve enfin à nouveau un "grand" Christophe Bec ! Dans son oeuvre beaucoup trop prolifique, c'est peu dire que le génial côtoie le raté, même si on peut reconnaître à Bec de toujours savoir créer une histoire à potentiel. Mais l'essai n'est pas toujours transformé. Ici, il l'est ! Bec nous propose un scénario qui évoque des grands classiques du genre (Mimic de Guillermo del Toro, effectivement), mais qui réussit également à tracer sa propre voie. L'univers de Mégalopol est classique, mais d'une efficacité redoutable, avec ses parias qui vivent dans les égoûts, son maire corrompu, et ses créatures mystérieuses qui hantent les sous-sols. Bec parvient à créer un suspense d'autant plus efficace qu'il est ramassé sur deux tomes seulement, et évite les digressions meurtrières. En outre, il réussit à créer des personnages plutôt réussis. Là encore, on a tous les stéréotypes du genre, mais ça fait aussi partie du contrat, d'avoir ces personnages tout droit sortis d'un film des années 80-90 : le maire qui écrase la ville du haut de son piédestal, le policier brutal mais loyal, un peu macho mais pas trop, l'héroïne scientifique, assez courageuse mais qui ne fait pas trop d'ombre aux hommes du récit non plus... On pourrait trouver ça daté, mais ici, Bec emploie ces stéréotypes avec un second degré qui ne les empêche jamais de jouer efficacement leur rôle. On peut éventuellement trouver l'affrontement final un peu trop expédié (en fait, il n'y a pas vraiment d'affrontement final), mais c'est une conclusion logique pour le récit, amené par d'autres éléments antérieurs dans la narration. Et surtout, Bec réussit à articuler ses différents groupes de personnages de manière assez magistrale, sans jamais tomber dans la surenchère ou s'égarer sur des arcs narratifs insipides. Du côté du dessin, c'est légèrement plus inégal. Je trouve que le dessin de Raffaele manque un peu de personnalité, mais il s'améliore au fur et à mesure du récit, et à mon sens, il est plus réussi dans le second tome, donc ça va dans le bon sens. Même si je regrette toujours que Bec ne dessine pas davantage, car dans ce type de récit, c'est là où il excelle avec ses jeux d'ombre d'une élégance que seul lui maîtrise... Mais j'imagine qu'il y passe du temps, et je comprends tout à fait qu'il ne puisse pas tout dessiner ! Quoiqu'il en soit, Under est donc une saga très réussie, qui peut s'appuyer sur les qualités de Bec comme conteur et un dessin qui, à défaut d'être parfait, fonctionne bien, pour marquer durablement son lecteur. On prévient quand même les lecteurs sensibles que certaines scènes sont susceptibles de heurter quelques sensibilités, il y a une vraie horreur profonde par moments. Ce qui ne fait que renforcer la grande qualité de l'oeuvre !
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