Monkey Bizness
2014 : Prix Charlie Schlingo (pour le tome 2) Los Animales, 2254. L'humanité a réussi à s'autodétruire. La nature a repris ses droits et la gent animale a récupéré son hégémonie. Mais les nouveaux maîtres de la Terre sont aussi cons que leurs prédécesseurs…
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Los Animales, 2254. L'humanité a réussi à s'autodétruire. La nature a repris ses droits et la gent animale a récupéré son hégémonie. Mais les nouveaux maîtres de la Terre sont aussi cons que leurs prédécesseurs… Au cœur de cet univers pétri de violence, de culture de meute et d'instincts pavloviens, Jack Mandrill le babouin et Hammerfist le gorille, figures notoires de la pègre locale, tentent de tirer leur épingle du jeu et de défendre leur place au sommet de la chaîne alimentaire. Arnaques, bananes et cacahuètes, la faim justifie tous les moyens.
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Date de parution | 26 Août 2010 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Le label 619 est souvent synonyme de qualité à mes yeux. Cette collection menée par Run, le créateur de Mutafukaz promet souvent des œuvres décalées et originales comme ce fut le cas avec "Rocakbilly Zombie Superstar" et surtout Freaks' Squeele sans oublier la série culte de Run. Aussi quand Ankama laisse carte blanche aux créateurs des Lascars et que les avis positifs fusent comme des suppositoires ici même forcément ça titille ma curiosité alors que la référence des auteurs, à savoir la série télé Les Lascars me laisse de glace. Et j’ai bien fait car ce Monkey Bizness sortant de nulle part pour atterrir sur ma bibliothèque y a tout à fait sa place tant le coté décalé, trash et second degré sont devenus des évidences à mes yeux ! Mais ça parle de quoi ? En fait imaginez un monde dévasté par la fameuse bombe nucléaire inversant les roles dans l’évolution de Darwin ! Les quelques êtres humains survivants sont revenus à l’état primitif et vivent comme des betes sauvages dans la nature alors que les animaux ont vu leur intelligence se développer et ont investi les lieux civilisés. Ce postulat complètement foutraque peint juste le décor dont l’intérêt est ailleurs étant donné que tous les anciens habitants des zoos sont devenus aussi stupides que leurs modèles humains !!! On va s’intéresser dans tout ça à un babouin alcoolique et un gorille aimant le cigare, hommes de main à leur compte et glandeurs reconnus vivant de menus larcins.. Ils vivent en parfaite harmonie avec eux-mêmes et n’ont aucun tabou : meurtres, magouille tout y passe dans un délicieux fumet trash sur des petites histoires courtes prêtant à rire et à sourire. Il y a aussi cet astronaute humain qui atterrit sur terre pensant être sur une autre planète et dont les origines nous seront révélées dans un flash back hilarant ! Et l’histoire de la prison où nos deux macaques se jouent des différentes communautés dans une explosion de machoires…. Le hic c’est le dessin. A peine maîtrisé et à la main levée dans un style animalier lorgnant davantage sur les blogs que la ligne claire ou comics. Il sied finalement bien aux propos qu’il met en œuvre mais est difficile à déchiffrer au début. La colorisation est par contre magnifique avec de beaux effets bichromiques… Ce qui est incroyable c'est que dès le tome 2, le découpage est encore plus maitrisé et dynamique. On y gagne en fluidité pour se retrouver avec un film d'animation entre les mains ! Par contre et outre le dessin, la vulgarité et la violence des propos ne plairont clairement pas à tout le monde. Certaines situations vont parfois assez loin dans le scabreux mais à condition de prendre tout ceci au 3ème degré on risque davantage de passer un excellent moment de divertissement que d’en sorti horrifié ou choqué ! Après tout ce n’est pas Preacher :) Une excellente friandise qui prouve à elle toute seule la bonne santé d’une certaine bd indépendante qui a compris et digéré les erreurs des œuvres style Echo des Savanes en y injectant une bonne dose de créativité et de sang neuf… Tout à tour Buddy Movie, farce Trash plutôt osée, défouloir façon Tarantinesque, voyage dans le temps subtil et culotté, Eldiablo et Pozla viennent de créer sans le vouloir ce qui se fait de mieux en Franco-Belge. Définitivement indispensable !
Je m’attendais à un peu mieux de ce duo atypique que forment Jack, le mandrill alcoolique sanguinaire et Hammerfist, le gorille intello au verbiage facile et à la patate lourde de conséquences. Je m’attendais à mieux mais cette série est loin d’être inintéressante, de par ses graphismes assez originaux, pleins de vitalité et par ses histoires à l’humour bien bourrin. Dans cet univers post-apocalyptique, les animaux ont pris le pouvoir et les quelques humains survivants sont cantonnés dans la forêt, à la périphérie de la ville, près du cratère radioactif où à eu lieu l’explosion du missile atomique. Cocasse de voir les humains traités par les animaux exactement de la même façon que nous traitons ceux-ci. L’histoire expliquant la genèse de ce monde tordu est celle qui m’a le plus intéressé et la mieux foutue de l’album à mon sens. Je me laisserais tout de même tenter par la suite, car la base est bonne et ce « sympathique » duo pourrait bien m’accrocher plus que cela.
Jouant sur le même thème que celui de la planète de singes, le duo d'auteurs El Diablo et Pozla, plus connu pour leur travail sur la série animée "les lascars", dérivent avec Monkey Bizness vers un univers complètement déjanté, farfelu, crasseux et sans foi ni loi. Déjanté, car à travers les 8 récits que constitue cet album, El diablo nous propulse dans un monde qui incarne la stupidité, la décadence où le règne animal ne fait guère mieux que l'homme. Sans foi ni loi, car les héros, Jack Mandrill le babouin et Hammerfist le gorille se permettent tous les outrages envers la pègre, le maire et les différentes faunes de Los Animales. A ce cinglant délire s'ajoutent des situations cocasses, surprenantes avec des guest stars, drôles, sarcastiques, le tout dans un rythme de lecture effréné et pourvu de dialogues efficaces et savoureux. Loin de la ligne claire, Pozla assure un dessin de qualité dans un style de trait très lâché qui convient parfaitement à l'univers déjanté et scénarisé d'El Diablo. Décor chaotique, ambiance déglinguée, personnages charismatiques et bestiaire insolite sont bien maîtrisés. Excellent album !
Difficile de noter autrement, je me suis éclaté avec les aventures délirantes des 2 singes héros de cette BD. Le ton est délibérément débridé, l'humour va très très loin, mais il ne me semble jamais avoir dépassé les limites. Ce one shot est composé d'une petite dizaine de récits pouvant se lire indépendamment. Seuls les 2 derniers étaient un cran au dessous (mais bons tout de même). Les autres sont tous cultes, ils garantissent chacun des éclats de rire impossibles à retenir. Le dessin n'est pas exceptionnel mais il convient bien au scénario. Il n'est pas toujours facile à déchiffrer mais son dynamisme est communicatif. La colorisation manque de contraste, les couleurs sont parfois ton sur ton et ne facilitent pas toujours la lecture. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, le dessin est agréable et de qualité. Une fois la BD fermée, je me suis dit qu'elle était culte et qu'il ne faudrait pas répondre aux sirènes du commerce, car ce serait dommage de casser cet excellent travail par une suite de moindre qualité. Cette BD se suffit à elle même, elle est tellement bonne que l'on en voudrait plus mais il me semble que le tour du sujet est fait et que l'on irait alors vers du déjà vu. En tout cas : CULTE !!!!
Monkey bizness est un livre plutôt sombre, avec toujours ce petit côté "Tarantino" que l'on retrouve dans certaines oeuvres du Label 619 tel que Mutafukaz. L'univers est des plus agréables et une suite ne serait vraiment pas de refus. Le design des personnages est des plus réussis, agréable, et reflète bien la personnalité des personnages (qui en passant est très forte). Les animaux sont mis à la place des hommes, dans une ville du nom de Los Animales, et sont confrontés à des situations identiques à ceux-ci. La narration est vraiment excellente, et le bouquin se lit (et relit) vraiment très facilement. Plusieurs pauses sont habilement marquées, pour permettre au lecteur de reprendre son souffle. Le bouquin est de très grande qualité, mais on a l'habitude avec Ankama Édition, si bien qu'un prix plus cher ne m'aurait pas forcément étonné. Je ne peux que vous suggérer de vous laisser tenter par cette petite perle. J'ai instant hésité à mettre 5/5, peut-être s'il y a une suite je monterais ma note. Mon coup de cœur du moment.
Chouette découverte, les personnages animaliers m’ont tout de suite fait tilt, ça m’avait l’air de sentir bon l’humour décalé et c’est bien le cas. Eldiablo passe à la moulinette nos comportements humains plus proches de l’instinct animal que de la raison, des personnalités en prennent plein la tronche et c’est tant mieux, tant pis pour eux. Sublimement bien écrit et fatalement impoli, on a droit à un remake dans le genre gangsters enragés qu’il vaut mieux ne pas contrarier. A Los Animales ville de tous les vices, c’est la loi du plus fort et les flics n’ont qu’à bien se tenir. Les sans poil bipèdes existent et oui les auteurs ne nous ont pas oubliés, les pauvres humains que nous sommes sont parqués dans la forêt avoisinante, en une réserve de bêtes de combats. Les jeux de mots foisonnent et sont excellents, tous les travers - ou presque - de notre société y passent, c'est juste jouissif. Concernant le graphisme, à première vue il paraît un peu brouillon et il l’est par moments, il faut faire un petit effort pour décrypter certaines cases, cela dit au fil des pages le dessin devient de plus en plus clair. J’aime beaucoup le style de Pozla mais un tout petit poil de lisibilité en plus et ce serait génial. Les couleurs sont vraiment sympas et pas criardes, avec un passage en noir et blanc qui expose le passé d’un des personnages. Le papier mat est le bienvenu et n’aveugle pas sous les reflets de la lampe. Je pense que c’est un one shot, rien ne dit qu’il y aura une suite, mais franchement elle est la bienvenue. Un petit plus inestimable : son prix on ne peut plus raisonnable pour 104 planches !
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