Gitans des mers
Le bel impétueux Nadau, ébéniste de son état, n'en est pas moins l'une des plus fines lames du pays... ne dit-on pas qu'il serait le fils du légendaire d'Artagnan ? D'esprit vif et dénué de préjugés, il n'y va pas par quatre chemins : puisqu'il aime deux soeurs, dont il est aimé... Il les épouse toutes les deux !
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Caraïbes Pirates Roms, Gitans, Tziganes et autres Bohémiens
Le bel impétueux Nadau, ébéniste de son état, n'en est pas moins l'une des plus fines lames du pays... ne dit-on pas qu'il serait le fils du légendaire d'Artagnan ? D'esprit vif et dénué de préjugés, il n'y va pas par quatre chemins : puisqu'il aime deux soeurs, dont il est aimé... Il les épouse toutes les deux ! Jetés sur la route puis à travers les mers à la recherche du havre de paix où, enfin, ils pourront s'installer, Nadau, Angelina et Léane affrontent maints préjugés, menaces et dangers. Dotées d'une intuition hors du commun, Angelina et Léane découvrent parfois des crimes, commis par d'autres, qui finissent par leur valoir de sérieux ennuis. Poursuivis par la malchance, ils quittent la France pour Saint-Domingue, où de nouveaux dangers et de nouveaux défis les attendent... Car si l'homme est un loup pour l'homme, il va leur falloir à tous trois une bonne dose de courage et de témérité pour échapper à la bêtise et à la violence de leurs semblables.
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Date de parution | 03 Septembre 2010 |
Statut histoire | Série terminée (La fin est disponible dans l'intégrale uniquement) 1 tome paru |
Les avis
Bizarre cette série, où nous suivons un beau jeune homme dans des aventures trépidantes et, il faut le dire, pas toujours très crédibles. En effet, ses amours avec deux gitanes jumelles, en plein XVIIème siècle, sont hautement improbables. De la même façon, j’ai souvent eu du mal à accepter les facilités scénaristiques, que ce soit pour aider le héros (qui s’en sort quand même facilement et miraculeusement à plusieurs reprises (massacrant une dizaine de soldats, échappant grâce à une ruse grossière à un abordage pirates, etc.), ou pour au contraire le mettre dans des situations pas possibles, pour justifier qu’il s’en aille toujours plus loin. J’ajoute que la narration est franchement chaotique, au point que j’ai un temps cru dans le premier tome avoir entre les mains un album où auraient été mal placées certaines cases ! L’utilisation du flash-back n’est pas très heureuse (ce défaut est corrigé dans le tome suivant). Le dessin m’a lui aussi un peu gêné au départ (la façon de représenter les yeux, la pupille en particulier, avait quelque chose d’artificiel), même si au final je ne l’ai pas trouvé désagréable. Un diptyque (que j’ai lu dans l’intégrale) qui se laisse lire, mais tout aussi vite oublier je le crains. Note réelle 2,5/5.
J'ai lu ce qui au départ devait être prévu en diptyque et qui finalement est ressorti en intégrale, et franchement je n'ai guère vibré à cette histoire. C'est une sorte de combiné entre cape et d'épée, romance et récit de pirates qui ne m'a convaincu qu'à moitié ; le cocktail de genres n'est pas véritablement assez solide et suffisamment bien écrit pour vraiment me passionner, tout comme l'idée de base est peu emballante. On a plus à faire à une suite d'aventures aux péripéties multiples qui s'enchaînent sans trop de lien, une succession de séquences sans queue ni tête plutôt qu'à une vraie intrigue bien composée, celle-ci restant en plus alambiquée inutilement, le tout est mélangé un peu à l'aveuglette sans trop savoir où ça va nous mener, dans une sorte de tambouille aventureuse. Est-ce que Bonifay avait tout prévu dès le départ ? j'ai plus l'impression qu'il raconte tout ça sans plan défini, pourvu que ça soit mouvementé et plein d'action, avec des enchaînements trop rapides et un peu abrupts, si bien que par endroits, c'est pas toujours très clair, il y a un net manque de fluidité. Le dessin de Duval s'est bien amélioré depuis Les Lutins et Red caps, surtout sur les têtes des personnages, mais lui aussi n'est pas exempt de défauts, je trouve son découpage peu limpide qui peut entrainer une certaine confusion, et quelques proportions bizarres, mais honnêtement, ce n'est pas lui le plus fautif dans cette Bd, pour moi c'est la narration qui déconne à bloc.
C'est un récit d'aventure de cape et d'épée qui est assez agréable à lire mais qui ne passionne pas véritablement. L'originalité semble se baser sur le fait qu'un gadjo épouse deux soeurs jumelles tziganes. Après quelques péripéties terrestres, les voilà embarqués sur un navire pour jouer les gitans des mers à la manière de Pirates des Caraïbes. Les auteurs sont célèbres et n'ont plus rien à prouver sauf que pour moi, il ne faut jamais s'assoir sur des acquis mais toujours surprendre le public. Or, ici, nous avons droit au fils de d'Artagnan, ébéniste de surcroît qui couche avec deux femmes en même temps. Excusez-moi, mais cela ne me convainc guère. Duval et Bonifay ont été jadis plus inspirés dans leurs œuvres respectives. Une narration décousue, un dessin déformé par moment, des couleurs sans relief, un découpage maladroit, un scénario trop classique: c'est une vraie déception. On passe sans cesse d'une scène à l'autre sans qu'on puisse mesurer la véritable consistance de chacun des personnages. Reste l'amour à trois...
Je n’ai jamais accroché aux scénarios de Bonifay, qui - je le reconnais - ne sont pas mauvais mais qui me laissent totalement indifférente, c’est Ro ce coup-ci qui a éveillé ma curiosité avec son avis. Ce n'est pas très original en soit, une histoire mélangeant gitans malchanceux, pirates et une touche de vaudou qui se profile à l’horizon, tout ça en un tome c’est presque un peu excessif, quoiqu’il vaut mieux un tome souffrant d’un trop plein d’informations qu’au contraire un manque à ce niveau-là. L’histoire est menée tambour battant, les évènements s’enchaînent à toute vitesse, on n’a pas le temps de reprendre son souffle, ce qui pour de l’aventure est un très bon point. Il est vrai que Nadau, le personnage principal, est parfois passablement énervant, sauveur de la veuve et de l’orphelin, tombeur, bagarreur, intrépide, il trouve la solution à tous les problèmes, lui et ses petites femmes se sortent de toutes les situations, même les plus dangereuses, j’espère au moins que par la suite il lui arrivera au moins de s’écorcher les genoux de temps en temps. Concernant le dessin, il est aussi agréable que désagréable, il faut de toute façon un temps d’adaptation pour s’y faire, bien que par la suite il garde un aspect parfois déplaisant tout au long de la lecture, je pense que c’est dû à un manque de détails tant au niveau des décors que des personnages, il y a comme un vide présent dans toutes les cases, pourtant les personnages sont expressifs et le dessin n’est absolument pas figé. Quant aux couleurs, elles manquent un peu de nuance.
L'originalité de cette série qui s'entame réside dans l'étonnant cocktail de genres dont elle fait preuve. On y retrouve en effet une touche de romans de cape et d'épée et on y apprendra d'ailleurs que le héros pourrait bien être le fils bâtard d'un certain D'Artagnan. A cela s'ajoute une ambiance gitane, avec les deux héroïnes et leur famille nomade qu'elles vont quitter par amour. Puis apparaitra une forme de récit de pirates lorsque tout ce beau monde sera projeté sur les mers des Caraïbes. Et le tout sera enrôbé d'une étrange histoire d'amour à trois et d'un zeste de fantastique incarné par les talents divinatoires de deux héroïnes. A ces thématiques variées s'ajoute également de l'originalité en matière de narration. Elle se ressentira lors des différents passages de transition où les auteurs feront le choix d'une étonnante méthode où le récit du futur se mélange à celui des causes ayant entrainé la situation dans laquelle les héros vont se retrouver. Un peu déroutant au départ, elle se révèle malgré tout efficace et participe au charme du récit. La narration graphique n'est hélas pas toujours le fort de cette bande dessiné et c'est là l'un des quelques reproches que je pourrais lui faire. Certains moments clés et d'action manquent en effet de lisibilité et il y a deux passages, pourtant majeurs puisqu'il s'agit de tournants dans le scénario, que j'ai dû soigneusement relire pour bien les comprendre. C'est dommage. L'un de ces moments clés m'a d'ailleurs un peu déçu car la malchance semble s'acharner un peu trop artificiellement sur les héros. Dommage qu'il soit nécessaire de passer par un tel cliché. Heureusement, ce passage se laisse oublier pour laisser la place à l'aventure sur les mers des Caraïbes. Quant au dessin, j'ai cru devoir en souffrir au départ. En effet, dès la première page, j'ai trouvé les perspectives un peu étranges. Le côté épuré des cases, l'encrage manquant de souplesse et les yeux étrangement bridés du héros et de plusieurs personnages m'ont également fait tiquer. Et pourtant, je m'y suis rapidement fait. Et par la suite, la variété des décors, des personnages, des ambiances visuelles m'a littéralement fait oublier mes reproches et je me suis laissé emporter aussi bien par le graphisme que par le récit. Beaucoup d'originalité pour ce récit qui, malgré quelques défauts, renouvelle le genre de l'Aventure dans un décor de 18e siècle tel qu'on ne le voit pas souvent. J'ai hâte de découvrir la suite car le premier tome laisse espérer de nombreuses possibilités toutes plus intéressantes les unes que les autres.
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